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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry.
LA RECHERCHE DE NOTRE BOUC ÉMISSAIRE.

LA RECHERCHE DE NOTRE BOUC ÉMISSAIRE.

                                                  Quand ils sont venus chercher….

                                                                         Martin Niemöller.

 

Il est constant d’observer que dans toutes les situations de crise, il nous faut un bouc émissaire. Ce n’est pas nouveau, Abel fut le premier à le payer de sa vie. Il fut le bouc choisi pour être sacrifié, paradoxe il fut à ce titre un élu, capable de donner sa vie. Accablé de toutes les fautes, permettant de nous délier de toutes nos responsabilités. Ce n’est pas ma faute, et suis-je le gardien de mon frère ?

Il est récurrent d’observer notre promptitude à jeter aujourd’hui ce que nous adorions encore la veille et sans le moindre regret ou remord. Notre « tous pour un » sans réflexion, devient spontanément « un tous contre un », je ne suis ni coupable, ni responsable.

Ceux qui ont eu la chance de pouvoir se regarder un soir d’humilité dans le miroir et non pas en se rasant le matin, ont pris conscience de leur possible responsabilité.

En ces temps où le sacré, le spirituel quitte progressivement nos sociétés occidentales, en ce temps de déchristianisation, de violence, de développement des intégrismes religieux, des outrances politiques, du déferlement des mouvements sectaires, du bouleversement des valeurs morales, de la désuétude de la pratique des vertus. Il surgit toujours des femmes et des hommes porteurs d’espérance de ferveurs nouvelles. Des humbles conscients que le mal qui est en eux peut et doit être combattu, ceux-là tracent chaque jour à leur mesure des chemins d’éternité. Ce sont : des penseurs, des sages, poètes, des artisans, des artistes, ils frappent à la porte mystérieuse à la recherche de la réalité spirituelle. Ces initiés savent que le mal, cette banalité du mal de Hannah Arendt est en eux, mais aussi ce bonheur du bien, de l’amour du bien. Ce sont des êtres qui ont reçus avec humilité la lumière, elle les a éclairés, puis illuminé provoquant en eux un élan de vie et de joie même dans les moments les plus sombres, car ils ont foi en l’homme. Ceux-là savent que l’échelle qui monte vers la Connaissance repose sur deux montants qui sont l’Amour de Dieu, du principe et l’Amour des hommes.

Etty Hillesum

Une jeune femme juive Etty Hillesum, qui fut exterminée à 29 ans dans le camp d’Auschwitz. Emportée par les laves de la haine qui coule au fond de nous, la violence et la folie de la barbarie, qui nous guette et nous entraine dans les profondeurs de notre Hadès. Etty Hillesum nous demande de nous regarder sans complaisance, de ne pas être arrogants face à ses « salauds ». Elle nous demande, de ne pas les prendre pour des individus avec lesquels nous n’aurions rien de commun, mais plutôt de les voir comme des excroissances de nos tumeurs cachées. Etty Hillesum persécutée par les nazis écrit : La saloperie des autres est aussi en nous. Et je ne vois pas d’autre solution, vraiment aucune autre solution que de rentrer en soi-même et d’extirper de son âme toute cette pourriture. Je ne crois plus que nous puissions corriger quoique que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes, et pas ailleurs.

Si nous pouvions l’écouter à chaque fois que nous sommes tentés de chercher un bouc émissaire à nos maux, si nous pouvions mettre fin à notre arrogance et reconnaître nos fautes pour pouvoir les expier et être en harmonie avec nous-mêmes, apaisés. Alors, nos rapports avec les autres seraient plus emprunt du désir d’Amour, que de la souffrance de la haine.  

                                            Jean-François Guerry.

Crypte du Fort de Penthièvre où les résistants aux nazis furent assassinés.

Crypte du Fort de Penthièvre où les résistants aux nazis furent assassinés.

Le 17 avril 2019 je publiais dans le blog cette lettre qui est à l'entrée de la caverne de la mort au Fort de Penthièvre à Saint-Pierre de Quiberon dans le Morbihan. Avec en avant-propos ce texte.

Régulièrement j’accompagne mes petits-enfants vers une crypte creusée dans le roc du fort de Penthièvre qui domine l’isthme de la presqu’île de Quiberon, cette crypte ruisselle toujours du sang  versé, d’abord par les émigrés, les chouans de Cadoudal et les républicains du général Lazare Hoche, là, eu lieu l’épilogue sanglant des guerres de Vendée.

 

Les nazis ont repris ce funeste flambeau lors de la dernière guerre, en massacrant au même endroit 54 jeunes hommes qui avaient le malheur d’êtres des Français. Cet assassinat eut lieu en mai 1945 presque un an après le débarquement de Normandie.

 

A l’entrée de cette crypte des témoignages écrits des photos rappellent cette horreur. La dernière lettre d’un père à son fils, inspire au-delà de nos divergences combien est précieuse la paix mise en place en Europe.

Le mois prochain notre mémoire devra guider notre choix de citoyen européen.

 

Jean-François.

 

À MON PETIT GARÇON CHÉRI…

 

 

En ce jour anniversaire de la mort de ton frère, mon petit gars, ton père t’écrit pour la dernière fois du fond d’une cellule dans une prison.

 

Je vais mourir mon petit, je vais mourir pour la France, comme ton oncle Marc est mort tous les deux nous avons été assassinés par les mêmes bandits sans honneur et sans scrupules.

 

Le 12 de ce mois je suis passé au tribunal et condamné à mort : j’attends mon recours en grâce, mais je n’ai aucun espoir, ta maman aussi est en prison, elle souffre.

 

Aussi mon petit garçon quand elle sortira et quelle apprendra cette chose terrible, il faut la consoler, sois doux et gentil avec elle ainsi qu’avec tes grands-parents qui n’ont plus que toi à compter pour leurs vieux jours.

 

Il faudra me remplacer auprès d’eux, les chérir, comme ils le méritent ta mère t’expliquera pourquoi ton oncle et ton père sont morts, pour quel idéal et quand plus tard, tu verras la France forte et belle et débarrassée de ces brutes, tu pourras te rendre compte de la grandeur de notre sacrifice.

 

Je suis peut-être un martyr, mais d’autres ont souffert plus que moi. Certes je souffre de me séparer de ta mère, de toi mon petit. Ainsi que de mon père et de ma mère. Sois courageux devant eux, puise dans le malheur qui te frappe la force nécessaire pour me venger quand tu seras grand et fort. Plus tard quand tu comprendras bien pourquoi je suis mort, pourquoi ton oncle est mort, il faudra tout faire pour éviter ces maudites guerres qui font tant de victimes. Il faudra aider ton pays, c’est-à-dire la France, pour qu’elle devienne forte et pour qu’avec d’autres pays aussi loyaux qu’elle puisse imposer au monde ses volontés de paix.

 

Je souhaite que cette guerre soit la dernière, que plus jamais les peuples s’entretuent et c’est pour cela qu’il faut croire en mon idéal, c’est pour cela qu’il faut que la France soit forte et elle compte sur toi comme sur toute la jeunesse française : quand le fascisme sera mort et détruit, le monde entier pourra vivre librement et sans guerre.

 

Quand tu liras cette lettre, tu ne comprendras pas bien, car tu es jeune, mais plus ta  rd, quand tu auras appris, tu sauras, que mon sacrifice n’auras pas été vain.

 

Depuis le 12 j’attends la mort vois-tu c’est pour cela que le plus dur est d’être enfermé dans une prison et que la sortie pour moi sera l’exécution. Devant le peloton je serai brave et ces brutes verront une fois de plus comment va mourir un français.

 

N’abandonne jamais ta mère mon petit, fais des sacrifices pour elle car elle le mérité et, ce que je te souhaite plus tard, c’est d’avoir une compagne comme elle ; aussi mon petit ne sois jamais ingrat pense aux autres qui souffrent sans espoir.

 

Je vais te quitter et quand dans la vie tu auras des moments de découragements lis cette lettre, tu puiseras des forces pour lutter car la vie est ainsi.

 

J’aurais voulu une dernière fois te serrer dans mes bras, mais je sais cela impossible, crois et fais aux dernières volontés de ton père qui va mourir et qui souffre de te laisser orphelin, je penserais à vous jusqu’au dernier moment.

 

Ton père. Robert.

À la recherche de la Lumière

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