COMMENT ÉLEVER LE NIVEAU DES ÉLÈVES.
Il semble que nos gouvernants particulièrement éclairés sans aucun doute par des agences américaines rémunérées à bon prix en période de restriction de nos dépenses ! Parce que bien sûr nous manquons de fonctionnaires compétents (Ils doivent apprécier). Bref le gouvernement fait face à une baisse générale de niveau dans les écoles du primaire au secondaire et même dans nos universités qui ne peuvent plus revendiquer les meilleurs places au niveau mondial. Il fait face également à un problème de recrutement des professeurs des collèges. Ce qui au demeurant est très surprenant, compte-tenu des belles rémunérations proposées et des magnifiques plans de carrière prévus.
Il n’échappe à personne que le travail de Ministre de l’Éducation Nationale n’est pas un job d’été, quoique, si l’on regarde de plus près sous la 4ème République vilipendée pour son instabilité entre 1946 et 1954 il y a eu 8 ans et 8 ministres ! Je vous le disais un job d’été ou presque, car si l’on compte la période d’installation, puis de réflexion avant l’action il est presque temps de préparer le bureau pour son successeur. Heureusement la 5èmeRépublique reconnue par tous comme plus stable est arrivée, sauf au Ministère de l’Éducation Nationale, entre 1958 et 2024 soit 66 ans il y a eu 39 ministres toujours un job d’été ! On reste ministre en charge de l’éducation de la jeunesse de l’avenir de la France à chaque fois moins de deux ans ! Sous la présidence en cours depuis 8 ans nous avons eu 7 ministres ! (Essayer un petit quiz entre amis pour trouver le nom de chacun.)
Il doit y avoir un siège éjectable dans le bureau du Ministre ?
Je reviens au début de mon billet d’humeur, notre dernière ministre très capée a trouvé la solution pour recruter de nouveaux professeurs des collèges plus besoin de bac plus 5 pour se présenter au concours on abaisse le niveau de recrutement à bac plus 2 ou 3 et on rémunère le temps des études pour passer le concours et cerise sur le gâteau on autorise les jeunes futurs professeurs à travailler à mi-temps de préférence dans les ZEP (Zones d’éducation prioritaires ou c’est plus dur, normal il faut s’habituer tout suite à la dure !)
Je résume avec ma mauvaise foi habituelle, pour élever le niveau des élèves on baisse celui des profs ! Voilà un système ingénieux, comment ne pas y avoir pensé avant, c’est pourtant élémentaire. Dans quelques années avec le développement de l’I A il n’est pas certains qu’il faudra des profs, donc pas d’école, pas de transport, pas d’assurance scolaire, pas de livre, pas de fournitures scolaires, pas de cantine, etc…. Voilà la solution à nos problèmes de dépenses !
Assez d’impertinence, je ne suis pas à la hauteur dans ce domaine, je passe ma plume à Yann.
Jean-François Guerry.
L'homme à tout faire
Erwann, notre jardinier, nous a quittés. il travaille désormais dans l'Education Nationale. L'éducation, de nos jours, a pour but de former des hommes d'action. Je vous en prie, n'ayez le mauvais esprit et ne me demandez pas quelle action. D'abord ça ne vous regarde pas. Vous n'aurez qu'à suivre les déclarations d’Elisabeth Borne.
Nous avons tout tenté pour lui trouver un remplaçant qualifié mais en vain.
La seule solution était de trouver un homme à tout faire. C'est une espèce qui disparaît et je le regrette. L'homme à tout faire est au spécialiste ce que l'homme-orchestre est au virtuose. L'homme-orchestre ne joue peut-être pas bien, mais il fait du bruit. C'est exactement comme les ministres. Je veux dire qu'un ministre bien entraîné est capable de faire marcher les finances, la guerre, l'éducation nationale et les travaux publics simultanément ou successivement selon que les circonstances l'exigent. Ce n'est peut-être pas du travail très fignolé, mais ça durera bien autant que la République. Et puis le cousu-main, quand c'est trop solide, on finit par s'en lasser.
Si j'avais un ministre sous la main, je suis certain qu'il aurait été capable de tailler mes haies ou tout au moins de faire un discours pour me persuader que le taillage des haies est inutile. Ce n'est pas que les anciens ministres soient rares en France, mais tous ceux que j'ai été voir ont refusé de quitter leur téléphone de peur qu'on les appelle à l'Elysée pendant qu'ils seraient chez moi.
Force m'était donc de trouver ailleurs un homme à tout faire. Je rêvais de ce fameux magasin anglais où l'on peut, paraît-il, tout demander, depuis un quart de clous de girofle jusqu'à un poil de la queue d'un éléphant blanc mâle ayant appartenu au maharajah de Kapurtala. La chose aurait été simple. J'aurais décroché le téléphone: "Allô… Voulez-vous m'envoyer un homme à tout faire, s'il vous plaît… Dans une demi-heure? Parfait. Merci."
C'est le hasard qui nous mit sur la piste de l'homme à tout faire. Nous étions un soir à dîner chez des amis quand mes yeux furent attirés par la beauté du gazon du parc. J'en fis compliment au maître de maison.
" Il est beau, n'est-ce pas? me dit-il. C'est Pablo qui l'entretient."
Tout le monde paraissait savoir qui était Pablo et je n'insistais pas. J'échangeais un regard avec ma femme. Un même espoir nous avait traversé le cœur. Etions-nous sur la piste? Prudemment, je fis quelques sondages:
"J'ai vu que vous aviez fait repeindre la porte d'entrée. Par les temps qui courent, c'est hors de prix…"
" Ne m'en parlez pas! Heureusement Pablo s'est chargé de tout."
" Vraiment ? "
" De tout. Et par la même occasion, il a débouché l'évier de la cuisine."
Ma femme eut un sursaut. L'évier de la cuisine est un sujet qui lui tient à cœur. Je sentis que Pablo avait gagné son affection. J'en fus un peu jaloux. Il faut dire que le débouchage de notre évier est un de mes échecs les plus cuisants.
" Et … qui est Pablo? " demandais-je d'un air dégagé.
" Comment, vous ne le connaissez pas? Pablo, voyons, l'homme à tout faire."
C'est ainsi que j'appris, détail par détail la vérité sur Pablo. C'était un Espagnol, un ancien mineur des Asturies. Il avait été pêcheur en Biscaye, cordonnier à Madrid et camelot à Barcelone. Il s'était fixé en France où il n'exerçait aucun métier en particulier, ou plutôt les exerçait tous en même temps. Ce n'était pas un artisan ordinaire, mais un maître ouvrier, un artiste, un inventeur.
" Il faut le faire venir chez nous ", dit ma femme
Je sortis mon calepin. "J'irai le voir demain. Où habite-t-il ?"
" Ah, pour cela, nous n'en savons rien. Il passe de temps en temps. Mais nous vous l'enverrons."
D'un mois tout entier, Pablo ne passa pas. Et pourtant il existait. A la maison, l'énervement était à son comble. L'ombre du mystérieux Espagnol planait sur nous. Deux nuits de suite, j'entendis ma femme qui murmurait " Pablo…Pablo " dans son sommeil. Dans la rue, quand nous croisions un passant d'allure espagnole, nous le dévisagions avec insistance. C'était peut-être Lui. Un jour, j'en rencontrais un qui ressemblait tellement à la description de nos amis que je m'enhardis jusqu'à lui demander s'il n'était pas Pablo. Il s'inclina vers moi avec une élégance typiquement castillane et me répondit en norvégien.
Début juin, un soir de pluie, j'écoutais la radio en travaillant, ou bien peut-être je travaillais en écoutant la radio, enfin l'un ou l'autre, quand on sonna. J'ouvris la porte. Sur le seuil, un petit vieux mal rasé suçait mélancoliquement un mégot éteint, il avait relevé le col d'une veste pisseuse dont les épaules détrempées luisaient sous la lumière électrique. Il toucha le bord de son vénérable béret.
" Zé souis Pablo ", dit-il.
Yann.
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