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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Thierry Didier
L'ancien testament.

L'ancien testament.

Melchisédech

 

L

a lecture première de la Bible est, comme pour tout ouvrage, littérale, c’est-à-dire que son abord est souché avant tout sur un traitement du texte qui sera le plus accessible, le plus optimisé, le plus concret possible, afin d’être lisible par le plus grand nombre. Différents niveaux de lecture seront cependant possibles suivant la coloration narrative, symbolique ou philosophique que l’on privilégiera. Pour un profane ou un enfant, on pourra y voir une suite d’historiettes et de légendes plaisantes. Pour un dévot, cette lecture, toute littérale qu’elle soit, pourra constituer la parole de Dieu, simple et directe. Libre ensuite, si le besoin s’en fait sentir, pour un initié d’y ajouter d’autres dimensions, ésotérique ou initiatique, qui viendront retravailler l’écrit initial, mais toujours nourri de cette occurrence primaire que sera la rencontre entre un homme et un texte destiné à l’éclairer sur de multiples plans possibles. Nous aurons alors une méthode générale, celle de la prise en compte d’un cumul d’informations réparties en strates qui obéiront à une logique de la cause et de l’effet. Cette méthode correspondra à la capacité de l’initié à appréhender les informations les unes après les autres, eu égard au caractère parcellaire et progressif de sa pensée.

Cette approche est universelle, et témoigne finalement de la fragilité de l’humain, qu’elle soit physique ou mentale, qui ne peut pas être « distendu » d’un monde vers un autre, et qui n’existe donc en bonne et due forme qu’au sein d’un même écosystème. Ces légendes montreront bien comment les hommes passent dans la Bible, sans véritablement en modifier, en altérer ou en influer le cours, et comment la vie, dans son « irruption générative », viendra souvent perturber, voire détruire ce fragile substrat. La quasi-totalité du déroulé biblique se manifeste donc selon un film, soit, disruptif, eu égard à la compartimentation légendaire des lieux et des héros, mais finalement linéaire dans son mode d’expression. Cette compartimentation est objectivée par la nature même des évènements s’y déroulant, et selon la phraséologie s’y appliquant : légendes, lois, proverbes, plus ou moins hagiographiques, paraboles, etc… Néanmoins une forme de déroulé spatiotemporel s’y applique, au moins au sein des chapitres concernés. Cette technique permettra à chacun d’y trouver ce qu’il veut, qu’il soit historien, dévot, exégète ou herméneute.

Cette lecture primordiale permettra aussi de plaquer le narratif et de l’agencer, en respectant ces incontournables de la pensée que sont la réflexion binaire, la détermination de l’espace requis et la flèche du temps. Par exemple, dans la Torah, le substrat concerné, en l’occurrence le peuple hébreu, va induire et subir une alternance de bénédictions et de malédictions, de récompenses et de punitions développées dans un espace défini, désert du Sinaï, Égypte, Terre Promise… Puis cette terre sera le théâtre temporel de réaménagements successifs, d’abord bellicistes, car liés à la nécessaire conquête, puis tribaux, liés à l’instauration d’un découpage géré par des Juges, sortes d’intermédiaires entre roi et légiste. Puis d’une royauté proprement dite, d’abord unifiée (Saul, David et Salomon), puis dichotomisée en 2 lignées, aboutissant à terme à leur substitution par des Prêtres et des Grands prêtres, signant l’avènement d’une civilisation plus spirituelle, née d’un Exil opérant.

 

Ces invariants seront périodiquement revalidés par des listes généalogiques, qui auront pour vertu de toujours faire en sorte de référer les héros à un lignage ascendant, mais aussi de « verrouiller » en quelque sorte le narratif sur des bornes précises, qui seront le terreau du judaïsme et de sa volonté de ne jamais « rien oublier ». Le descriptif généalogique par essence sera celui de la longue litanie des patriarches antédiluviens, puis celle décrivant la postérité des 3 fils de Noé, Sem, Cham et Japhet, qui constitueront avec leurs descendants ce que l’Ancien Testament nomme la « Table des Nations », c’est-à-dire le bain génératif de toute l’humanité postdiluvienne. Mais même l’énoncé un peu pénible de ces listes aura bien du mal à instaurer une forme de verticalité génique, dans la mesure où les descendants nommés le seront sous la forme de listes, qui ne symbolisent finalement que la transcription horizontale sans cesse renouvelée de personnages qui prennent alors une dimension incarnée.

En somme, la Table des Nations se contente d’énumérer une suite d’« horizontalités » particulières qui n’échappent pas à une lecture faisant la part belle à la cause et à l’effet. La Genèse tente néanmoins de minorer cette relation, en superposant, en intriquant quelquefois plusieurs générations successives de patriarches, suivant leur très variable durée d’existence. Il n’en restera pas moins que cette liste de patriarches demeurera verticale, « filaire », destinée à « étirer » le fil généalogique de façon à « amortir », à « diluer » l’énergie initiale de la Chute Adamique. Il subsistera cependant, à l’image du « reste » salvifique de l’Apocalypse, un « reste » d’énergie, conduisant au paroxysme incontrôlé du Déluge. Le Déluge ne sera pas en lui-même un cataclysme, sauf à l’observer uniquement du point de vue de l’homme ordinaire.

Il sera factuellement une façon d’utiliser l’élément fondamental de la vie, à savoir l’eau, dans un contexte où celle-ci n’est plus « intérieure », c’est-à-dire irriguant la vie, mais dans une forme où sa simple masse viendra contrevenir à son usage vital. Si nous filons la métaphore, l’eau fut un temps, celui des patriarches, élément de vie par son caractère filant, dynamique et progressif, et deviendra par le fait de la nommer, une forme rétentive devenant par ce simple statut, nocive, létale par sa simple massification. Cette double conséquence, l’une vitale et l’autre létale par le seul fait différentiel de qui ou quoi en est l’objet, nous permet subtilement de contourner le caractère manichéiste de la vie, en y voyant en fait une seule et même substance, où vie et mort visent un même substrat, mais pris dans des circonstances différentes.

Puisque « le mieux est le mortel ennemi du bien », citation que l’on prête à Montesquieu dans le cadre étroit, je le répète, de la fragilité humaine. Un exemple pratique : un excès d’oxygène irrite les poumons, alors qu’une dose modérée permet la respiration. Plus en fait l’objet sera inertiel ou plénipotentiaire, plus conviendra-t-il de le soumettre à une énergie importante, afin de le transformer. Ce sera le cas, nous le verrons plus loin, avec l’action « intentée » par Melchisédech sur Abram par le partage du pain et du vin, acte hautement « différenciateur ». Abram ne sera donc pas uniquement un terreau, un socle mais aussi, lorsqu’il deviendra Abraham un passeur, un phare, une borne, un jalon, colportant en lui la présence indirecte de Dieu, présence gouvernée, nous le verrons à la fin par le nombre complexe « 10 ». Mais Abram sera aussi un géniteur, ancré dans la descendance et la postérité, apte à guider par sa seule présence et par les faits qu’on lui accorde.

Thierry Didier

À SUIVRE

Melchisédech.

Melchisédech.

 

Lecture de la lettre aux Hébreux
 
 
 

Frères,

 

Melkisédek était roi de Salem,

 

prêtre du Dieu très-haut ;

 

il vint à la rencontre d’Abraham

 

quand celui-ci rentrait de son expédition contre les rois ;

 

il le bénit,

 

et Abraham lui remit le dixième de tout ce qu’il avait pris.

 

D’abord, Melkisédek porte un nom

 

qui veut dire « roi de justice » ;

 

ensuite, il est roi de Salem, c’est-à-dire roi « de paix »,

 

et à son sujet on ne parle

 

ni de père ni de mère, ni d’ancêtres,

 

ni d’un commencement d’existence ni d’une fin de vie ;

 

cela le fait ressembler au Fils de Dieu :

 

il demeure prêtre pour toujours.

 
 
 

 

 

 
 
 

Les choses sont encore beaucoup plus claires

 

si un autre prêtre se lève à la ressemblance de Melkisédek

 

et devient prêtre,

 

non pas selon une exigence légale de filiation humaine,

 

mais par la puissance d’une vie indestructible.

 

Car voici le témoignage de l’Écriture :

 

Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek

 

pour l’éternité.

« Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut. Il le bénit en disant : « Béni soit Abram par le Dieu très-haut, qui a créé le ciel et la terre ; et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains. » Et Abram lui donna le dixième de tout ce qu’il avait pris. »

— Livre de la Genèse 14:18-20

ROI DU MONDE - R GUÉNON

ROI DU MONDE - R GUÉNON

Melchisédech est le « roi de Salem (le nom de l'Agartthadans la Bible d'après Guénon), prêtre du Dieu Très-Haut » qui bénit Abraham. Cette transmission spirituelle correspond, pour Guénon, au point de jonction entre la tradition primordiale et la tradition hébraïque.

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