Je n’ai nullement l’intention de faire une recension du Livre de Michel Onfray, j’en suis incapable, mais les premières lignes que j’ai parcouru m’on incité à une réflexion en conservant la distance nécessaire. Je ne suis pas clairement convaincu par toutes les thèses et les pensées du philosophe, mais il convoque dans notre monde formaté, notre jugement.
Michel Onfray ne s’abreuve pas à l’eau tiède du en même temps permanent, cela provoque parfois des outrances, le plus souvent des lucidités sur notre société, ceux qui la dirige ou font comme si, et surtout sur nous-mêmes, sur ce que nous sommes capables comme l’on dirait vulgairement d’avaler sans rien dire ; comme au temps passé de l’obscurantisme qui semble revenir dans notre société.
Alors on aime, ou, l’on n’aime pas, mais il faut peut-être écouter des voix différentes et de temps en temps à défaut de les entendre totalement, en retenir quelques sons.
Le créateur de l’Université libre, vient de sortir un nouveau livre La nef des fous sous-titre des nouvelles du bas empire. Promotion oblige et aussi bon client il fait son tour des médias. Son analyse sur la société actuelle est le moins que l’on puisse dire pas très optimiste, pourtant dans ce livre qui prend la forme d’une éphéméride, il décrit la décadence de notre société. Il explique cette décadence par la fin de l’Universalisme, et la tyrannie des minorités.
Il prend pour exemple le discours de Aïssa Maîga dénonçant la sous-représentation des minorités ethniques dans le cinéma français, lors de la cérémonie des césars 2020. Il dénonce lui ce discours : « moi je n’ai jamais affaire à des femmes, des blancs, des musulmans, des juifs…. J’ai affaire à des êtres humains…. C’est la fin de l’universalisme, on ne peut pas faire une communauté si chacun revendique sa subjectivité, on n’arrive pas à faire République. »
Michel Onfray déplore « le catéchisme progressiste obligatoire » sur tout « identité, changement climatique…sous peine d’être assimilé à ‘un fasciste’, ainsi l’on peut se faire insulter sans débat. »
Dans un trait il lance ce que certains considéreront comme une diatribe, d’autres comme un éclair de lucidité : « la dictature de l’émotion, c’est le refus de la raison. »
Votre prof de philo dirait ou aurait dit qu’en pensez-vous ? Vous avez trois heures. Vous qui avez l’âge de raison 7 ans voir plus qu’en pensez-vous vraiment ? J’attends vos commentaires.
Jean-François Guerry.
Un journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre.
Sous la forme d'une éphéméride, et ce sur presque tous les jours de cette année 2020, je consigne chaque délire dont notre temps est capable.
Dans ce journal se croisent une petite fille de huit ans qui veut changer de sexe depuis l'âge de quatre ans ; des égorgeurs présentés comme de pauvres victimes d'elles-mêmes ; une jeune fille qui ne va plus à l'école et prophétise la catastrophe climatologique dont le clergé de son pays nous dit qu'elle est le Christ ; des femmes qui vendent des enfants pendant que d'autres les achètent ; l'Église catholique qui court après les modes du politiquement correct ; le journal Libération qui se dit progressiste en célébrant la coprophagie et la zoophilie ; des végans qui militent contre les chiens d'aveugles ; une anthropologue qui trouve qu'il y a trop de dinosaures mâles et pas assez de femelles dans les musées ; des pédophiles qui achètent des viols d'enfants en direct sur le Net ; un Tour de France qui commence au Danemark et un Paris-Dakar ayant lieu en Amérique du Sud ; un parfum élaboré par une femme à partir des odeurs de son sexe ; un chef de l'État qui, entre autres sorties, se félicite que ses ministres soient des amateurs ; Le Monde qui estime courageuse une mise en scène théâtrale qui présente Lucien de Rubempré en femme ; le pape et Tariq Ramadan pour qui le coronavirus est une punition divine – et autres joyeusetés du même genre... Entre rire voltairien et rire jaune, cette Nef des fous est un genre de journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre.
M. O.
courrierlafmaucoeur@gmail.com
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lun. 8 mars 21:20 (il y a 10 heures)
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