RÉFLEXION : L’OBSESSION DU CENTRE
L’histoire commence par quelques pas maladroits en équilibre instable entre des carreaux noirs et blancs, sur un pavement mosaïque en forme de carré long, en référence à la loi ancestrale du prophète bégue Moïse. Des paroles gravées, burinées dans la pierre, des paroles de paix et d’harmonie qui scellent une alliance avec l’un bien, principe naturel universel adogmatique. Moïse fut le flambeau portant la lumière qui succède aux ténèbres, une loi morale qui éclaire et sépare le blanc qui n’est pas le noir afin de ne pas les confondre. C’est le combat des chevaliers de l’esprit, le chemin incessant entre la périphérie et le centre, le centre et la périphérie, un chemin de rectitude et d’ouverture, de tolérance et de rigueur, la volonté d’équilibre et d’harmonie.
Le refus de la polarisation entre le bien et le mal mène à la confusion, à vouloir dissoudre les duretés on s’expose à une mollesse générale, on renforce les extrêmes qui se nourrissent de cette confusion pour croître. Faut-il succomber à une forme de radicalité ? Cette radicalité associée souvent aux extrémistes et aux intégristes, or la radicalité du latin « radix » c’est l’essence, la matrice originelle d’un processus, elle peut donc être considérée comme une persévérance, une fidélité, une constance dans le bien comme dans le mal.
Y aurait-il pourquoi pas une radicalité du centre, une obsession du centre ? Un besoin d’unicité et non d’union fraternelle, cette unicité pourrait être contraire à la devise des lumières : « Sapere Aude » la liberté de penser.
Pratiquer les vertus morales et fuir les vices, créer un centre d’union fraternel sans exclure, ni cliver c’est une forme de radicalité. Le combat contre l’injustice est aussi une forme de radicalité. Il faut donc éviter la confusion entre radicalité et radicalisation. Admettre que l’obsession du centre peut être une radicalité louable si elle tient compte de l’individuel et du collectif, sans tomber dans une radicalisation dogmatique.
« On définira donc la radicalisation comme l’adoption progressive et évolutive d’une pensée rigide, vérité absolue et non négociable.
Trois éléments fondent l’approche de la radicalisation : sa dimension évolutive, l’adoption d’une pensée sectaire, l’usage potentiel de la violence armée.
La radicalisation veut changer : « les institutions libérales et les valeurs égalitaires sur lesquelles elles sont bâties… Elle est l’expression d’un monde manichéen ». (1)
On ne peut pas nier les oppositions bien et mal, noir et blanc où vouloir les confondre, mais simplement s’efforcer de les réduire sans arrogance avec humilité.
Où se trouvent les Maîtres Maçons ?
Jean-François Guerry.
(1)- Radicalité et Radicalisation : Texte collectif co-signé par des membres de : Université de Stanford, CEVIPOF, Sciences po, Fondation Jean Jaurès, IRIS, LERAP, CESDIP, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités, etc…
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