LA FRANC-MAÇONNERIE ET LE MONISME PART -IV.
B. SPINOZA.
« Dans la nature, il n’existe rien de contingent car tout est déterminé par la nécessité. »
Baruch Spinoza- Éthique.
Résumé des articles précédents : Pythagore pense que toutes les choses sont composées de contraires et se distinguent par exemple âme et corps. Platon, est sur le même raisonnement corps et âme, visible et intelligible. Parménide pense lui à un principe d’unicité : un être un, unique, continu, éternel, achevé de forme sphérique. Aristote, lui croit en la puissance de l’acte, en l’architecture du savoir, de la sagesse. Les stoïciens pensent le Logos comme l’Un, le bien moral, ce à quoi tout doit obéir et se soumettre. Les épicuriens voient une multitude de parcelles, d’atomes complets, mais différents qui peuvent se combiner et se rassembler, une forme de monisme matérialiste.
Nous arrivons à Spinoza et son monisme « moderne ». Il énonce le principe que la nature a une unique substance productive de tout ce qui existe. Substance que défini les modalités de l’être. Ce principe substance accumule toutes les connaissances. La causalité de la substance est propre immanente en aucun cas externe, surnaturelle transcendante. Il n’y a pas d’opposition entre substance, Dieu, Nature ; entre âme et corps. Il introduit donc une unité substantielle de l’être, ce qui conduit au rationalisme pur. Cette théorie séduira les philosophes des lumières en particulier l’encyclopédiste Diderot.
Bien des Francs-Maçons spéculatifs sont attirés par la pensée de Spinoza. Je soumets à votre réflexion ces quelques de Spinoza qui illustrent son déterminisme :
« L’amour, la haine, la colère, l’envie, l’orgueil, la pitié et autres mouvements de l’âme sont à considérer ; non comme des vices, mais comme des propriétés de la nature humaine, des manières d’être qui lui appartiennent comme le chaud et le froid, la tempête, le tonnerre et tous les météores appartiennent à la nature de l’air. Quels que soient les désagréments que puissent avoir pour nous ces intempéries, elles sont nécessaires, car elles sont déterminées. »
Nous serions donc consciemment mauvais et affublés de passions tristes, pourquoi pas ? Mais plus délicat, si j’ose dire nous n’aurions pas de libre arbitre du tout ? Il y a de quoi désespérer ! Cela n’encourage pas à l’amélioration au perfectionnement de l’être humain, sauf peut-être pour quelques parangons de sainteté. Je vous laisse à vos réflexions sur ce sujet. Pire encore, admettre, reconnaître que les passions tristes sont en nous par nature, pourrait justifier tous les crimes, mêmes ceux contre l’humanité, et pourquoi dès lors combattre contre l’injustice, puisque cela serait d’avance une cause perdue. Quel être suprême, a pu nous mettre dans cet état ? Est-il bon ? Cela nous ramène à réfléchir à Théodicée de Leibniz, et à ses monades spirituelles concept qui permet de comprendre comme la multiplicité se donne dans une unité.
Jean-François Guerry.
À SUIVRE : Les monades éléments spirituels.
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