FRANC-MAÇONNERIE ET MONISME PART-III-
Le Jardin d’Épicure.
" Grâce soit rendue à la bienheureuse nature qui a fait que les choses nécessaires sont faciles à se procurer tandis que les choses difficiles à obtenir ne sont pas nécessaires." Épicure.
Après avoir quitté le Lycée d’Aristote marchons en péripatéticien vers le Jardin d’Épicure, lieu des plaisirs qui ne sont pas superflus. L’épicurisme est considéré comme un monisme matérialiste. Dans cette école matérialiste du monisme pas d’explication qui souffre l’intervention d’une cause première. Avec Épicure c’est la reconnaissance d’une totale immanence. La totalité est dans le corps, donc la satisfaction des besoins du corps est légitimée et elle permet l’accès au bonheur. Il ne s’agit pas pourtant de plaisirs débridés, superflus, sans fondements, mais de ce qui est utile nécessaire. Cela va jusqu’à une sorte d’ascèse du corps, un contrôle du corps. La chair n’est pas séparée de l’âme, cependant il faut satisfaire la chair et non pratiquer une séparation chair et de l’âme pour parvenir au Bien Un comme chez Socrate et Platon. Cette séparation corps et âme, ne satisfait pas le corps donc selon Épicure ne met pas fin à la souffrance. Pour le platonicien et même le stoïcien la pratique de l’Un Bien, du Bien moral, le désir du Bien met en joie donc met fin à la souffrance, l’épicurien pense l’exact contraire la joie et le bonheur viennent par le plaisir du corps, le travail sur le corps. Il faut que le corps se porte bien donc il faut une discipline des plaisirs du corps. Le monisme épicurien mène à une sorte d’émerveillement pour le corps, il ne s’agit donc pas d’une « gloutonnerie » consumériste mais d’une recherche de l’ataraxie du corps. Peut-on faire une analogie avec la maîtrise des sentiments et des passions viles, ou au moins à une modération des passions, la porte d’entrée des premières épreuves initiatiques en Franc-Maçonnerie est bien celle du corps du postulant, une prise de conscience de son immanence qui se réalise par la connaissance de ses sens avant de poursuivre plus avant, plus loin, plus haut sa quête du réel pour connaître l’harmonie de son unicité, l’espérance de sa plénitude.
"Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse.(...) nous n'entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle (...) le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrances corporelles et de trouble de l'âme." Épicure.
Jean-François Guerry.
VIENT DE PARAITRE-
Du travail à l’œuvre
quand la création donne sens
Le travail est au centre de l’expérience maçonnique.
Le parcours initiatique ne peut s’approfondir sans cette référence et cette obligation qui trouve son expression première dans l’exercice d’une fraternité active.
Tout commence par la main dont l’outil est le prolongement comme la gestuelle qui l’accompagne. Le langage des outils est l’expression du métier dans l’élaboration du chef-d’œuvre. Leur symbolique revêt
une dimension spirituelle dans laquelle la glorification du métier s’associe à la recherche de la perfection, comme l’illustre parfaitement Irène Mainguy dans sa contribution.
En regard de son approche sociale, le travail maçonnique s’est imaginé comme un idéal collectif d’harmonie, à partir du métier et de la construction. Il est aussi à la base d’un projet moral de dépassement de soi et de libération.
Dans ce cadre où l’initié est appelé à devenir créateur et artiste, le travail du Maçon s’accomplit dans le retour au sens de la création.
Au sommaire
Fred PICAVET, Se mettre à l’œuvre
François-Xavier TASSEL, « Maçons de tous les pays, unissez-vous ! » Francis BARDOT, L’artiste et l’initié, une « Fantaisie écossaise » Gaston-Paul EFFA, Enseignant et initié - La récolte de la rosée
ou le travail comme éveil
Jacques di COSTANZO, Médecin et initié - Le travail comme dévouement Paroles de Maçons, Cadres et initiés - En dehors du Temple, le travail au XXI e siècle Irène MAINGUY, La glorification du métier, une utopie de notre temps ?
Jean DUMONTEIL, Méditation sur le travail et l’œuvre
« Cahiers de L’Alliance » n°12, Du travail à l’œuvre, Ed Numérilivre, Paris, juin 2022, 120 pages, 18 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.
Acommandersur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr
Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de
recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.
Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT
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