Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part III- Se Transformer.
« La transition écologique, c’est avancer de façon heureuse et solidaire. »
Cécile Renouard.
La mort symbolique en Franc-maçonnerie est un invariant initiatique, comme dans les autres traditions. Cette mort se renouvelle tout au long de l’acquisition des degrés, elle ne met pas fin à la vie, elle annonce une nouvelle vie par la transformation de l’homme. Sous les effets de ces chocs initiatiques l’homme prend conscience de ce qu’il est et de son potentiel de transformation, sa conscience augmente peu à peu, il s’insère et trouve sa place dans un monde nouveau, plus humain, plus juste, plus apaisé, respectueux de l’environnement ainsi se créé une nouvelle harmonie du monde. Le monde devient plus réel, plus accueillant, plus spirituel.
L’homme se transformant, se rénovant, entreprend la quête du retour vers la fontaine de jouvence le début des temps. C’est l’éternel retour à son enfance, au début. Ayant converti son regard sur lui-même et le monde, il travaille à l’amélioration du monde avec force et vigueur, mais aussi humilité.
Il sait, qu’il est absolument, infiniment, absolument le gardien de son frère et le protecteur du monde qui l’entoure, beau programme ou belle utopie ?
Notre société, prend chaque jour un peu plus conscience des dérèglements climatiques, la conscience écologique monte en proportion des dégâts que nous constatons dans notre vie quotidienne. Pourquoi avons-nous oublié que nous ne sommes que de passage, des locataires sur cette terre, pourquoi nous ne faisons pas les travaux que nous devrions faire pour la maintenir en état ?
Revenons au texte de la genèse. Dans genèse I-26, 28 ( Bible de Jérusalem Édition du Cerf, Paris 1998, édition Desclée de Brouwer, Paris 2000 ) : « Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur terre. » Après avoir créé l’homme et la femme, il insiste si j’ose dire : « Soyez féconds, multipliez emplissez la terre et soumettez-là ; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur terre. » Dieu dit : « Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur la surface de la terre et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture… » Une lecture littérale à la lettre, et une interprétation au premier degré, laisse penser que l’homme à tous les droits sur la nature et les êtres vivants. Doit-il pour autant en faire usage à sa guise, pour son bon plaisir ?
Les Francs-maçons ne font pas une lecture à la lettre de la Bible, le Volume de la Loi Sacrée, ils cherchent les idées derrière les symboles et ils s’engagent à pratiquer la modération dans l’usage des biens de ce monde mis à leur disposition. Ils reconnaissent la beauté et les merveilles de la nature, s’ils font la distinction entre les animaux et l’homme ils ne méprisent pas pour autant les êtres vivants. L’homme spirituel est sorti de la barbarie, il est animé de spiritualité, il respecte son environnement, il est donc en harmonie avec la nature. Un écologiste avant l’heure !
Le numéro hors-série du journal La Croix hebdo, nous fait découvrir une écologiste à part Cécile Renouard à la fois : Religieuse de l’Assomption donc engagée dans la vie au quotidien, pour que chacun selon leur mission puisse s’engager dans la construction d’un monde plus fraternel. Cécile Renouard n’est donc pas une contemplative, elle est de surcroit philosophe et diplômée de l’ESSEC et créatrice du Campus de la Transition. Ainsi, en écologiste elle tend à transformer l’homme et le monde. Elle n’est donc ni une béotienne, ni une naïve, elle se qualifie elle-même en quelque sorte de radicale. Pas une radicale non plus des plateaux de télévision ou des outrances verbales théoriques. Radicale dans le sens de prendre les problèmes à la racine. En pragmatique éclairée, elle agit auprès des grands groupes industriels et commerciaux, pour influer leur politique de construction, d’expansion et de commerce dans le sens de l’écologie. Transformer leur esprit d’entreprise autrement qu’avec des manifestations ou la colère fait naître la violence.
Ce qui ne l’empêche pas de voir grand, pour elle travailler pour rendre le monde meilleur : « C’est travailler pour une œuvre qui nous dépasse. » Son souci primordial est l’intérêt général, un souci partagé avec les enfants de la Lumière qui ont promis de répandre dans le monde profane les enseignements reçus dans leur loge.
Elle refuse de dire que notre engagement écologique personnel ou à l’échelle de la France, est une goutte d’eau au niveau mondial, que nos actions sont vaines sous prétexte que des pays comme la Chine, les États-Unis ou l’Inde pèsent bien plus lourdement que nous dans la transformation, l’amélioration pour notre planète. Que nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais sans les gouttes d’eau, il n’y aurait pas d’océan. Et puis, il y a toujours eu des précurseurs, des transformateurs, pour construire les édifices il faut poser les premières pierres, les cathédrales spirituelles sont les héritières des cathédrales de pierre qui ne se sont élevées que grâce à la volonté, la persévérance, l’espérance des premiers constructeurs qui avaient une vision de leur conception, ils n’ont pas œuvré que pour eux-mêmes mais pour les générations à venir.
Que serait un engagement maçonnique si je me retranchais dans l’obscurité, derrière le voile du nombre, certes nous sommes peu nombreux au regard de l’humanité, faut-il renoncer pour autant ? L’humanité ne prend corps que parce quelques hommes y croient résolument, ils sont peut-être un peu plus humains que les autres. Il suffit de quelques phares pour illuminer toute une côte.
La foi religieuse de Cécile Renouard fait signe du côté de l’engagement, de son engagement pour l’écologie, avec sa singularité dans cette sphère écologique où les urbains semblent mieux connaître la nature, que ceux qui sont nés, qui habitent et vivent toute l’année dans « les espaces ruraux », expression qui fait penser à une sorte de comptabilité marginale sur un tableau Excel, manipulée par le consultant d’un grand groupe de la Silicon Valley, ayant vu par hasard une vache dans un pré, intéressé par cette apparition extraordinaire, il a fait vœu d’emmener tous les ans ses enfants au salon de l’agriculture convaincu qu’il y avait sans doute encore quelques Amish et autres bizarreries à découvrir.
Mes excuses mais quelquefois cela fait du bien de lâcher la pression.
Cécile Renouard dans cette sphère des écologistes ou se mélange les savoirs et l’ignorance, la violence des actions et l’ostracisme des majorités, est une respiration qui donne envie de la suivre dans son engagement. Est-ce sa foi religieuse, en rien comparable avec la foi maçonnique, mais qui fait que nous nous sentons responsables de notre monde et que nous avons la volonté de transformer le monde. Cécile Renouard termine son entretien avec le journal La Croix par ces mots : « Il y a mille manières de s’engager pour la transition » Un bel exemple qui incite à se transformer, pour pouvoir transformer le monde.
Jean-François Guerry.
20 propositions pour réformer le capitalisme
En décembre 2008, les auteurs de cet ouvrage s’étaient réunis pour proposer un vaste programme de réformes. Qui sont-ils ? Des praticiens des marchés financiers, des cadres dirigeants d’entreprise, des économistes, des philosophes, des mathématiciens, des ingénieurs. Depuis lors, le « plus jamais ça » du G20 s’est mué en reprise du business as usual. Trois ans plus tard, la récession gagne, la zone euro est en danger, les finances publiques asphyxiées, le secteur bancaire en faillite… Pendant que les banques sont recapitalisées aux frais du contribuable, l’économie réelle est sacrifiée sur les autels de la finance dérégulée et de l’austérité budgétaire. Aussi ont-ils remis en chantier leur programme de réformes. De la transition énergétique et écologique au statut juridique de l’entreprise, de la titrisation au mandat de la Banque centrale européenne, du social business à la formation éthique, des marchés de matières premières au droit des brevets, des prix de transfert à l’investissement socialement responsable, ce livre trace un chemin à la fois cohérent, audacieux et réaliste. L’enjeu est de taille : voulons-nous construire une société sobre, définanciarisée et solidaire ?
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