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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Thierry Didier
Charles Andraos 2010

Charles Andraos 2010

C'est avec bonheur que nous recevons une belle contribution au Blog de Thierry Didier. Les bienfaits d'une presque routine. Il ouvre le compas de sa réflexion sur cette routine trop souvent décriée, dévalorisée pourtant nécessaire. Au risque de ne pas pouvoir sans elle nous projeter dans une transgression, de ne pas pouvoir battre des ailes pour partir vers d'autres horizons, accomplir de nouveaux cycles de vie. Je ne puis m'empêcher de penser à la routine triomphante du Phénix.
Peut-on parler des ténèbres de la routine, ou des ténèbres nécessaires à la Lumière nouvelle. Thierry Didier nous démontre la nécessité et la grandeur de la routine dans cet éloge.

 

Bonne lecture 

Jean-François Guerry.

ÉLOGE DE LA ROUTINE

ELOGE DE LA ROUTINE

 

La routine est quelque chose de très structurant : il n’est qu’à voir à quel point les animaux domestiques sont formatés par celle-ci. L’être humain est, soit, doté d’une certaine forme de liberté de conscience et d’esprit critique, mais toujours est-il qu’une forme de routine subsiste toujours au fond de lui-même : elle est le soubassement d’un confort moral que personne ne peut nier. Même l’aventurier cède quelque part à une routine de l’inattendu. Depuis la fin du 17ème siècle, le terme de routine a pris sa signification actuelle, c’est-à-dire au mieux : action accomplie par habitude, et au pire, conservatisme borné. C’est un signe des temps, où l’on privilégie quelquefois la rupture plutôt que la continuité. Il est en effet de bon ton de se qualifier de novateur, de transgressif ou d’atypique, afin de se donner le grand frisson. Dans les faits, s’il est exact que la transgression est quelquefois nécessaire, il faut en relativiser l’usage en franc-maçonnerie, car elle ne peut pas s’appliquer aux deux 1ers degrés du REAA, dont le but est de créer et perpétuer les fondements d’une construction sans laquelle nous ne serions que des « fantômes initiatiques ». La construction est toujours un temps long, car référé au bout du compte uniquement à soi-même. Ce temps est le soubassement philosophique et symbolique qui nous permettra de rester souverain et autonome, car il nous donnera un point d’appui permanent auquel pourront ensuite s’ajouter sans soucis toutes les mutations, incidents et évènements qui jalonnent la vie profane. Comme souvent, l’étymologie nous rapporte les nuances qu’évoquent les mots, et l’ambivalence qui les caractérise.

Routine dérive d’abord de « route », au sens figuré de « ligne de conduite », évoquant, je cite Alain Rey, « un savoir-faire acquis par une pratique prolongée ». Puis ce mot prit le sens souvent péjoratif d’« habitude d’agir ou de penser toujours de la même manière », en lien justement avec cette police de la pensée qui nous oblige peu ou prou à toujours nous renouveler. En fait, il est intéressant de constater que le mot routine a changé de portée suivant les époques : 1°) Avant la Révolution industrielle, nous n’étions pas obligés d’être justement, industrieux, et la routine du moine, de l’alchimiste, de l’artiste ou de l’aristocrate ne prêtait pas à discussion. 2°) Depuis l’avènement des indispensables révolutions sociétale, puis industrielle et numérique, il devint moins flatteur d’être routinier. La routine peut être considérée comme le produit entre un temps long déjà évoqué, respectant le rythme de l’individu, et une structure bâtie sur ce même temps long. La routine serait alors une méthode et le garde-fou d’une pensée parfois trop incisive, qui ferait quelquefois le lit des excès de tout poil. Alors, bien sûr, accepter cette routine n'est pas chose facile, car elle semble nous demander d’abandonner tout esprit de nouveauté, c’est-à-dire ce qui fait l’évolution et la progressivité. Cette immédiateté, synonyme d’action, de performance nécessaire, n’est pas négative, elle est simplement le bruit de fond d’un monde qui accélère en permanence. Pour un initié, il faudra se méfier d’une culture de l’immédiateté qui n’est pas forcément porteuse, mais aussi d’une contre-culture qui prolifère à bas bruit en opposition au monde de l’instant, celle du « bien-être » au sens large, utile lorsqu’elle est cadrée, mais possiblement sectaire si elle s’applique sans structuration préalable de l’individu. La routine n’est pas seulement nécessaire, elle est consubstantielle à l’idée d’évolution, parce qu’il sera toujours indispensable, pour progresser, de mêler les acquis à la nouveauté, et ce mélange se devra d’être le moins explosif possible. « La nature ne fait pas de sauts » : cette phrase de Leibniz nous rappelle en quoi la routine est la fusion douce et permanente entre un passé perçu comme un terreau, et un présent, perçu comme une aubaine. Je dirais que cette routine est un symptôme de bonne santé mentale et cognitive : elle permet de s’approprier tranquillement des éléments de nouveauté qui viennent se surajouter à ce qui est déjà en place. Alors bien sur la routine peut dans le milieu profane constituer un obstacle à la remise en question d’une certaine et confortable orthodoxie. Mais ce qui évite à la routine maçonnique d’en venir à une sclérose de la pensée est l’existence de nombreux degrés. La routine n’est en rien quelque chose de stérile, elle est même, selon moi, le signal d’un individu parvenu à son sommet. En effet, l’évolution darwinienne est le fruit d’adaptations provoquées par des cassures, des accidents chromosomiques : elle porte des prérogatives de violence légitime qui nous ont permis de survivre malgré les guerres, les maladies et les famines. La routine s’installe à partir du moment où cette violence légitime et structurelle marque un nécessaire temps d’arrêt. Alors, évidemment on peut se trouver happé par cette routine, et stagner, donc régresser dans son évolution.

Il convient cependant de s’apercevoir qu’il existe un temps pour tout, et que la fuite en avant, fût-elle productive, se doit de rester en deçà de nos capacités à l’absorber. La vie étant une longue évolution, le cycle, pensé comme un acte répétitif, va se greffer sur cette mouvance nécessaire qu’est l’existence. Comment alors plaquer un système qui se reproduit en permanence à l’identique, symbolisé par exemple par le mythe de Sisyphe, sur cet autre système qui se nourrit, lui, de mutations, d’accidents, et qu’on appelle l’existence ? Le REAA a bien compris et intégré cette antinomie apparente, d’une part par le rituel et l’instruction, qui nourrissent le contenu d’un grade, et d’autre part par une progression en degrés, qui vient nuancer et recréer en permanence un espace de nouveauté. Il faut bien  comprendre que la loge maçonnique est délimitée non par des bornes factuelles, mais par des directions : Nadir, Zenith, Occident et Orient, septentrion et midi : ces limites sont floues, puisque leur interprétation n’a aucune limite précise, si ce n’est ce cordon sanitaire symbolique qu’est la houppe dentelée et de ses 12 nœuds non serrés, faite non pour cloitrer, mais simplement pour jouxter le reste de l’Univers: Cet espace non fini sera ensuite habité par divers systèmes symboliques couplés à un rituel qui deviendra alors la routine du degré auquel travaillent les maçons. A quel moment la franc-maçonnerie sort elle un tant soit peu de cette routine ? Eh bien au moment des cérémonies d’initiation, où l’on donne à voir par avance au récipiendaire tout ce qu’il sera à même de découvrir durant son cursus à ce degré. Après quoi retournera-t-il à une forme de routine dont l’acmé pourra justifier le passage au degré suivant.

La routine est une façon existentielle de s’accommoder de la mort : je dis bien de s’accommoder, car dans le mythe, Thanatos, capturé par Sisyphe, n’est pas la mort elle-même, gouvernée par le dieu supérieur Hadès, mais la personnification de cette mort. Thanatos est subordonné à Hadès, il est une sorte d’Hermès maléfique , de véhicule qui accompagne les morts aux enfers. C’est donc, par cette capture sélective, le mouvement symbolique vers la mort qui est interrompu , et non la mort elle-même :  le cycle vital va donc pouvoir se poursuivre à bas bruit , incarné par Sisyphe et son rocher. Nous voyons là que la routine n’est pas une petite mort, mais uns forme de consolidation de la vie, certes dans ce qu’elle peut avoir de répétitive, mais finalement joyeuse. « Il faut imaginer Sisyphe heureux » disait Camus. Nous pourrions même dire en tant qu’initié que Sisyphe est nécessairement joyeux puisque mortel, et donc porteur de cette incarnation qu’est le bonheur. Thanatos maintenant menotté, c’est tout naturellement que nous découvrirons les 2 autres composantes associées à Sisyphe, c’est à dire la pente et le rocher : cette nouvelle donne permet d’appuyer sur le côté pénitentiel de l’action, qui parle bien à l’esprit du judéo-chrétien, mais en même temps formalise au mieux ce que doit être la routine, c’est-à-dire une forme de réjouissance dans la répétition, d’une alternance d’effort et de repos, qui sanctionne en fait tout acte de la vie.  J’en veux pour preuve notre cœur, dont on peut penser a priori qu’il fonctionne sans interruption, mais qui, sur un cycle complet passe 2 fois plus de temps au repos qu’en contraction. La mort est une protectrice insidieuse : elle permet de nous défausser sur la fatalité de sa survenue, elle est également une façon de rendre agréable notre passage sur terre, en nous offrant une garantie de bonne fin, à bon compte finalement, car on ne meurt qu’une fois, alors que l’on vit longtemps(!).

 A cet égard, l’acte de capture de Thanatos par Sisyphe n’est pas anodin, car il rebat les cartes d’une allégeance jusqu’ici confortable, qui était de s’en remettre à la mort. La routine, sorte de cycle invisible, va violemment émerger de la conscience de l’initié lorsque la mort ne la couvrira plus. Comme toujours chez l’initié, c’est la forme dynamique de cette routine qui va apparaître, sous forme d’un ternaire, par Sisyphe, le rocher et la pente. Sisyphe réussit donc à maîtriser la mort, ou plutôt à suspendre le « mourir ». La routine permet donc de repousser l’agonie puisque son caractère cyclique agit comme une gangue, nous épargnant d’envisager de trop près ledit déclin. Avant la capture de Thanatos, la gouvernance de la mort sur le vivant ne permet pas de distinguer dans la routine ces 3 éléments que sont Sisyphe, le rocher et la pente. C’est à l’éclairage de la mise en suspens de la mort que se révéleront à notre intellect ce subtil ternaire. Autant la vie anime les êtres, autant la mise en suspens de la mort en décline les composantes. Le génie d’Albert Camus ne lui permet pas néanmoins d’adopter la profondeur de vue de l’initié qu’il semble pourtant avoir été : c’est comme si Camus faisait la moitié du chemin entre exotérisme et ésotérique, en qualifiant d’absurde ce qui, selon lui, caractérise l’acte de Sisyphe. L’absurde pose un jugement de valeurs, indexé à l’opinion d’un tiers, donc partiel et partial. Ce supposé absurde ne représente qu’une base de jugement moral et dualiste : en qualifiant d’absurde l’acte de Sisyphe, il s’en distancie et reconnait implicitement être du bon côté, celui du rationnel et du sensé. 

Il tutoie néanmoins l’ésotérique, car en qualifiant l’absurde, il admet implicitement être perturbé par cette singularité. Or c’est bien en nous déstabilisant que nous pouvons voir le bout du nez d’une forme cachée de la réalité : Camus fait la moitié du chemin, puis s’arrête. Une vision plus exotérique verrait, dans la confrontation brutale de Sisyphe avec sa pierre, son contact rugueux, abrasif, contondant. On imagine Sisyphe, sa peau épousant les irrégularités du rocher, bandant ses muscles comme un seul homme vis-à-vis d’un objet qui est autant un fardeau qu’un accessit au bonheur. Cette charge le porte à exalter sa fatigue et sa souffrance au rang d’un déroulé ordinaire autant que salvateur. Mais cette vision parcellaire et pleine de componction ôterait toute profondeur ésotérique au personnage en le condamnant à une contrition annoncée. Sisyphe et son rocher sont symboliquement une sorte de chimère, un ensemble composite, un hybride sans descendance voué malgré tout à exister.  Cette chimère est invisible dans le monde judéo-chrétien en particulier, où l’homme triomphant est mis en avant, s’assurant de la dépendance à son égard de tout son environnement ; l’initiatique est plus nuancé, il nous dessille les yeux en formalisant ce rocher comme un indispensable viatique à notre existence, et dont la présence conditionne en fait la réalité de Sisyphe. Alors bien sûr, dans l’exemple de Sisyphe, nous ne voyons pas de nouveauté intégrer à un moment donné le processus : c’est tout à fait normal, car le but de l’initiatique n’est pas de se coller à la réalité tangible, mais de sublimer, y compris dans une forme d’intériorité, des conditions qui échappent au quotidien, et qui faciliteront la mise en exergue d’un phénomène qui serait sinon passé sous les radars. 

Si le rituel existe en Franc-Maçonnerie, c’est que l’homme est bien trop fragile pour supporter à lui seul la mécanique surpuissante de l’initiatique : en effet, demander à un être de creuser inlassablement, le « vitriole » dans les 2 sens du terme, le « casse » en permanence, par l’exigence que cela demande. La routine reste extrêmement ambiguë, et donc prometteuse sur le plan initiatique : elle peut correspondre à une forme d’enkystement de l’individu, qui le fait courir à sa perte, quand tout, autour de lui, continue à avancer ; elle peut aussi correspondre à une forme d’apothéose, dans laquelle l’initié finit par ressembler à son environnement : c’est à ce moment qu’il est apte maçonniquement à franchir un grade. Alors bien sûr, nous savons que la pratique maçonnique, si elle est assidue et sincère, ne manque pas d’éprouver celui qui la vit, La routine aura pour vertu de nourrir le socle de ceux qui sont habitués à la dépasser : ce dépassement s’appelle la spiritualité, et les artistes, pour en avoir parlé avec eux, ont besoin, pour créer, d’une structure sans surprises : endroit, horaires, fréquences, gestuelle. La vérité est que l’homme se nourrit de routine : il est bien trop fragile, physiquement, intellectuellement, et émotionnellement pour être capable de s’en priver. La routine ne se contente pas d’habiter un espace qui lui est accordé. Paradoxalement, comme souvent dans l’initiatique, elle porte une autre signification, que documente l’étymologie. En effet, la route, qu’on pourrait définir comme la substantiation de la routine, vient du latin populaire rupta, littéralement « voie ouverte, voie frayée », confirmant le caractère évolutif et progressiste de la routine, On peut en effet considérer la routine non comme un pis-aller mais comme l’équilibre transitoire de celui qui est parvenu à un sommet de son évolution. En fait, prendre conscience par avance de cette alternance doit permettre de la dépasser, : c’est tout le message de Sisyphe : il est un roseau, et la routine est sa flexibilité. Cette flexibilité est une façon d’épouser les dangers sans perdre son intégrité, de circonscrire une menace pour mieux l’éviter : la routine nourrit ces transformations, en les laissant dans le cadre étroit qu’il nous est possible de conserver. Dans le narratif d’un mythe, tous les héros, les situations et leurs conséquences correspondent à des éléments de notre personnalité : ils sont placés dans une disposition très codifiée qui permet justement au lecteur averti de se projeter dans l’histoire, Camus choisit, pour Sisyphe, de mettre en avant l’absurde : c’est une interprétation parmi d’autres.

Transposé à la franc-maçonnerie, le rocher mis en avant n’est pas que celui d’un lourd fardeau ou d’un joug, mais une matière alchimique modelée suivant les circonstances ;je vous rappelle cette phrase explicite du philosophe et scientifique Roger Bacon : « Prends donc une pierre ,animale, végétale ou minérale […] On la trouve dans n’importe quel lieu, n’importe quel temps et n’importe quel homme. Elle contient en elle tous les éléments. On l’appelle microcosme ». Cette définition intuitive du rocher lui ôte tout caractère de fardeau, car elle colle à l’humanité de Sisyphe : cette pierre n’est mobile que par le seul fait de Sisyphe, elle lui est donc consubstantielle. Si l’on se place sur une stricte observance de la légende, par rapport à Sisyphe, la pierre ne monte pas ni ne descend, puisque Sisyphe accompagne ce mouvement et donc ne s’en distingue pas.

En fait Sisyphe a quelque chose de Caïn : il est condamné pour un acte jugé délictueux, mais son futur n’est une errance que pour celui qui n’a pas saisi la portée de son message. Son message est effroyablement simple et compliqué à la fois , être heureux. Il est compliqué parce que l’homme culpabilise presque toujours devant ce sentiment, dès lors qu’il considère que le bonheur le clive du reste du monde. La routine permet, dans son indétermination, de le protéger de cette culpabilité.

La tenue maçonnique a ceci de commun avec le mythe de Sisyphe qu’elle se perpétue indéfiniment : à l’ouverture des travaux succède la fermeture, à laquelle succèdera une nouvelle ouverture, etc… Au sein de ce cycle éternel, c’est-à-dire pendant la tenue surgissent des éléments factuels qui influent sur notre personnalité : ce réarrangement permanent à l’intérieur d’un cycle perpétuel réclame beaucoup d’énergie et de violence, à l’image de la locomotion de Sisyphe avec sa pierre. Dans ce mythe, il ne faut pas voir que l’acte de pousser et de retenir le rocher, mais aussi que Sisyphe est « en prise, en charge » permanente durant son parcours : rien ne peut lui être concédé, sans quoi la pierre l’écrasera ou lui échappera. Seule la routine peut alors diluer, de l’intérieur, cette pression, en homogénéisant son contenu : nous pourrions dire que Sisyphe trouve du plaisir dans la condamnation qui lui est appliquée. Ainsi, si on considère que l’homme initié et son environnement ne font qu’un, la routine deviendra le témoin visible de cet équilibre.

                                                                                    DIDIER Thierry, le 24 mars 2024

Thierry Didier à écrit : LA PASSION ÉCOSSAISE en cinquante stations et huit personnages.

 

Collection La Franc-Maçonnerie dévoilée chez Symbolon Éditions.

ÉLOGE DE LA ROUTINE
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