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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par THIERRY DIDIER
MELCHISÉDEC - PART IV Celui qui ne cesse de vivre... Par THIERRY DIDIER

E

lles représentent une « trinité vétérotestamentaire », et sont donc une forme de prémisses, porteuses et donc annonciatrices de l’arrivée de Jésus. Jésus-Christ représente cette « finalité complète », homogène, conclusive, produite et incarnée à partir de cette triade initiale et transcendante de Hénoch, Élie et Melchisédech. Melchisédech préfigure l’eucharistie. Elie préfigure l’advenue de miracles (7 en l’occurrence, et 2x7 pour son successeur Élisée), et Hénoch préfigure la descente sur terre, c’est-à-dire l’incarnation. Dans ce mode de l’Ancien Testament, où c’est la transcendance divine qui prédomine, ces 3 personnages illustrent à leur façon la future descente incarnée de Dieu en Jésus- Christ. Le caractère miséricordieux, embrassant, empathique dirions-nous aujourd’hui, du Nouveau Testament autorisera alors une « concrétion » des qualités transcendantes des 3 acteurs en une forme incarnée plénipotentiaire, Jésus-Christ.

Sur le plan purement initiatique, ils opèrent comme des intercesseurs, à l’image de ces 2 anges qui rencontrèrent Elie. Ainsi nous pourrions voir dans ces 3 personnages une forme de psychopompes, dont le substrat ne serait pas, comme pour Hermès, des âmes, mais des « corridors de spiritualité » discrets mais pas secrets, accessibles au plus évolués. La Bible est un reflet de la vie. Et donc l’occurrence de Melchisédech, arrivé de « nulle part », existe aussi en biologie, où l’on appelle cela un « phénomène de convergence ». Un exemple : les céphalopodes, relativement éloignés dans l’échelle évolutive de l’humain, possèdent néanmoins des caractéristiques physiologiques et structurelles qui devancent celles d’espèces plus évoluées, et qui recoupent celles de l’humain : je citerai la structure de l’œil, comparable, par ses milieux internes constitutifs et la présence d’une cornée, mais aussi un cerveau particulièrement développé.

Ces phénomènes de « convergence », qui semblent « traverser » l’évolution n’existent en fait que lorsqu’on utilise le prisme parcellaire d’une relation de cause à effet.  Si nous possédions en fait tous les paramètres, la convergence disparaîtrait, car tout s’assemblerait dans un ensemble devenu pour le coup complètement transparent. En fait, toutes les « anicroches » ontologiques sont le résultat d’une compréhension fragmentée des choses : je citerai aussi ici l’incompatibilité doctrinaire des physiques quantique et relativiste, qui se substitueront sans doute un jour en un seul postulat lorsqu’on aura réussi à dépasser ce clivage. La particularité de Melchisédech, Hénoch et Élie est qu’ils contreviennent, chacun à leur façon, à cette constante à laquelle obéissent tous les autres personnages de la Bible, à savoir naître et mourir. Peut-être Adam, comme les patriarches antédiluviens se situent-ils en position intermédiaire entre naissance et mort, du fait de leur longévité importante : reculer l’âge de la mort constituera alors une forme de relativisme face à celle-ci. Non seulement les personnages de la Bible naissent, vivent et meurent, mais ils sont de plus profondément intriqués dans la trame existentielle de la Bible de par leur lignage, qu’il soit ascendant ou descendant. Ce lignage les enracine dans le texte, les rendant prédominants longtemps avant et après leur vie matérielle : le meilleur exemple est celui du lignage Adam-Seth-Noé-Sem-Abraham-Isaac-Jacob-Juda-Caleb-David-Salomon-Jésus-christ. Cet axe, dont les maillons sont très connus, mais pas forcément leurs articulations, est très important, car si l’on réfléchit la Bible à partir de cette colonne vertébrale, cette dernière n’apparaît plus comme une compilation hétéroclite de textes linéaires, mais comme une arborescence, centrée sur l’axe adamique précité, dont partent à tout moment des branches latérales ayant leur vie propre. Pour bien comprendre, il ne faut pas voir l’arborescence de façon linéaire, mais concentrique :

 

MELCHISÉDEC - PART IV Celui qui ne cesse de vivre... Par THIERRY DIDIER
MELCHISÉDEC - PART IV Celui qui ne cesse de vivre... Par THIERRY DIDIER

Toute la finesse de cette prémisse supposée de l’eucharistie établit en fait le caractère relatif du temps qui passe, et qui voudrait que cette scène soit l’expression antérieure de la transsubstantiation. En fait, si l’on conçoit la Bible non comme un ouvrage dont les textes sont soumis à la flèche du temps, mais comme une arborescence à partir de l’axe adamique, on peut voir ces 2 « transsubstantiations », comme placées sur une même circonférence, mais dans un secteur différent de ladite circonférence. Pour que le jugement à ce degré apparaisse holistique et universel, il se devra d’embrasser ses 2 versants incontournables que sont le sacrificiel (Ancien Testament) et le miséricordieux (Nouveau Testament), qui en sont les bras armés. Tout portera alors à cette dualité constitutionnelle, celle du pain et celle du vin. L’arborescence suprême prendra géométriquement la forme d’une circonférence où les lignes brisées de chaque destinée finiront par se réunir en une rotondité d’autant plus homogène que le nombre de descendants sera important. L’épure géométrique de l’ensemble se résumera alors, si l’on fait fi des intermédiaires, en un point central, expression de l’axe adamique et christique, et une circonférence qualifiant l’ensemble des descendances. Dit autrement, l’arborescence suprême apparaitre géométriquement comme un cercle pointé.  Ce sera tout l’objet de l’instruction du 5ème degré, du REAA, Maître Parfait, dont la situation le place entre « la volonté de Dieu et l’action donnée au premier corps mouvant ». Cette nouvelle distribution de la vie en 2 pôles, qu’on retrouve dans d’autres expressions symboliques du grade, telle, « La pureté de nos mœurs (principiel) et la rectitude de l’intention (matériel) » vont permettre de replacer l’initié au sein d’un concert plus idéel. L’instruction du 12e degré du REAA, Grand Maître Architecte reprendra ce principe : ne nous dira-t-elle pas que « le centre du cercle représente l’esprit humain là où la circonférence représente le champ des connaissances humaines » ?

Cette organisation concentrique transformera alors notre perception des faits et gestes qui ne se succèdent pas forcément dans le temps, mais qui peuvent devenir concomitants, « synchronistiques », pour utiliser un néologisme jungien. Cette vision plus souple que celle d’une simple linéarité spatio-temporelle a 2 conséquences majeures : 1) d’introduire des personnages, comme Elie ou Hénoch, qui ne « cessent pas de vivre », ou Melchisédech, qui n’ont ni ascendance, ni descendance, et dont l’acte majeur sera une apparente prémisse du partage du pain et du vin du Nouveau Testament. Le nom de Melchisédech apparaît dans Gen.14, 18 : « Melchisédech roi de Salem apporta du pain et du vin ; il était prêtre de El Elyon, ces deux éléments, El et Elyon réunis pour désigner le dieu suprême. En hébreu, ce prénom אֵלִיָּהו (ēliyahū) signifie « Mon Dieu est YHWH ».

THIERRY DIDIER.

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