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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
UN JOUR LA VIE SERA.....

Une belle chanson qui aura sa place au moment de la chaîne d'union, proposée par Remy Le Tallec

 

Un jour la vie sera comme une main ouverte

(Jean Vasca)

Un jour la vie sera comme une main ouverte Nos royaumes réels tous les chants déchiffrés Je serai parmi vous comme un arbre immobile Et le soir tombera très doux sur une épaule.

Alors je chanterai comme on parle à l’oreille Un arpège de feuilles dans l’aile bleue du vent Quelque part le bonheur en nous fera des nids Le soleil entrera partout dans les mémoires

Et chacun vibrera de sa harpe profonde Chacun se dissonnance en accord inouï J’entends depuis toujours un invisible orchestreJ’entends depuis toujours nos échos se brisant

Et tu l’entends peut-être ami au bord du vide Cette musique dhomme au bout de la jetée Elle vient de si loin il faut tant de silence Pour la sentir en toi monter avec le sang

Elle vient par milliers de ces voix anonymes Où tu te reconnais où tu te perpétues

Un jour la vie sera comma une main ouverte Et le soir tombera très doux sur une épaule

Jean Vasca

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Publié le par jean françois
JE SUIS CE QUE JE SUIS
JE SUIS CE QUE JE SUIS !

 

Ces quelques lignes sont pour mon frère Philippe, mon frère fondateur de la loge GWEN HA DU à l’orient de Rennes, il marchait comme nous tous sur la ligne qui sépare le blanc du noir, avec la fierté, la persévérance de l’hermine, il est monté sur les ailes du pélican de l’amour, Philippe qui nous as quitté momentanément.

 

Je suis ce que je suis, une fois cette affirmation formulée, il nous faut entreprendre un long voyage vers nous-même plein d’embûches, mais aussi de belles surprises. Le profane ayant franchi la porte du temple, ouvert ses yeux, quand le bandeau qui l’aveuglait est tombé, a marché vers la lumière de l’Orient par les trois premiers pas hésitants, soutenu par son frère et la rectitude de l’équerre. Il a humblement mis le genou à terre, frappé sur la pierre dure, brute, pour y chercher l’ouverture de son cœur, l’éclat de lumière brille soudain au plus profond de lui-même, de sa pierre. Peu à peu il disperse les aspérités de ses habitudes, ses conditionnements qu’il prenait pour des vérités, ces influences qui constituaient son apparence.

 

Après avoir été ni nu, ni vêtu, il se présentera entièrement dépouillé  de ses préjugés, vidé de toutes ses certitudes, prêt a recevoir enfin la vraie lumière, la lumière première qui éclaira tout homme, cette lumière qu’il a demandé de sa propre volonté. Son ego n’est plus alors que le mauvais souvenir d’un règne tumultueux révolu, où son être était déchiré par la multiplicité. Il marche maintenant  en portant en lui la flamme de l’amour divin. Il est un, il voit dans les yeux de ses frères, il ressent dans leurs mains enchainées l’égrégore qui naît, c’est dans ce moment extatique où l’âme, peut, être aperçue vivante dans un bain de lumière divine, l’initié et le principe ne font qu’un, ce qui était épars a été réuni.

 

Ce degré initiatique rare n’est souvent réalisé qu’à la porte de l’Orient éternel.

JF.  

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Publié le par jean françois
QUE LA JOIE SOIT DANS LES COEURS !

QUE LA JOIE SOIT DANS LES CŒURS !

 

Comme aime à le dire un de mes frères, je ne sais pas ce que c’est que le bonheur, il est sans doute inatteignable, inconnaissable, mais j’ai tant de joies déjà à être, à être avec vous, proche de vous. C’est comme la flamme de la liberté, a chaque fois ravivée dans mon cœur, en serrant vos mains, je repars plus fort vers moi-même, vers vous.

 

Notre frère Philippe nous donne cette semaine, un morceau de sa joie, à mettre dans notre cœur. Je ne sais pas s’il évoque, les chants qui montent des plantations de coton du nouveau monde, nourries par la sueur, les larmes et le sang, des enfants, des femmes, des hommes arrachés à leurs terres africaines, jetés à la mer de l’ile de Gorée où leurs cris résonnent encore. Mais c’est bon d’entendre cette explosion de joie, dans leurs cœurs d’hommes libres.

 

JF.

Et la joie explosa !

Des plaintes qui montaient des plantations honnies
On a vu ce matin des sans grades se lever
Puis on a entendu un cri sourd s’élever
Retentir par dessus les chênes endormis ;

Le grondement enflait, magnifique et immense
Les femmes et les enfants s’étaient remis debout
Les hommes poings levés et se tordant le cou,
Incrédules et graves, appréhendaient leur chance;

Ils étaient innombrables attendant le discours
Qui les libéreraient de leurs fardeaux si lourds.
De timides sourires illuminaient leurs faces
Tandis que s’estompaient des craintes plus tenaces.

Alors que la rumeur s’élevait jusqu’aux nues
On pouvait à présent par delà la cohue
Au dessus de la cime des chênes centenaires,
Distinguer l’orateur de tous ses congénères ;

Il se tenait très droit bras tendus cœur ouvert
Solennel et bruyant il leur rendait justice ;
Un pasteur dans un coin accompagnait ce fils
Et ses larmes d’espoir ensemençaient la terre ;

La lumière surgissait du tréfonds de la nuit

Et puis, soudainement, il n’y eu plus un bruit

La voix de l’orateur s’éleva, solennelle,
Et l’histoire gravait en ces instants sacrés
Des siècles d’espérance sur ces terres rebelles;

Le Président se tut et la joie explosa !

 

Philippe Jouvert.

Avec l'aimable autorisation de l'auteur.

 

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Publié le par jean françois
A LA RECHERCHE DU GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS

A LA RECHERCHE DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS

 

A la question qui est le grand architecte de l’univers ? Les francs-maçons répondent un principe supérieur, certains affirment il est Dieu, d’autres ont décidé de ne pas répondre, ne pas s’y référer, d’autres encore avouent leur incapacité à le définir, à y croire ou pas, ils doutent.

 

Le compas étant ouvert largement, il n’ y a pas limites, de frontières, de dogmes qui entravent la recherche spirituelle des francs-maçons. Dès lors nous sommes dans le monde des possibles, les limites sont brisées et ouvrent la voie de l’infini, de l’absolu, du tout.

 

Le grand architecte peut apparaître comme une abstraction, un concept indéfinissable, si grand qu’il est tout, comme une étendue sans horizon, un univers, une liberté totale, un absolu, une puissance sans contrainte. Néanmoins très concret dans son rapport à la construction ordonnée architecturale, indispensable moteur et carburant sur la route de notre élévation spirituelle.

 

Pour les croyants, les religieux il est globalité et détail, mais ils en ont en plus une représentation, qui les relie entre eux.

 

De l’infini, de l’absolu nous avons tous une représentation personnelle influencée et construite par notre milieu, notre éducation, notre culture. Mais dès que nous avons atteint l’âge de raison, que nous avons commencé à réfléchir, fait un pas de côté, un pas à côté des dogmes qui nous ont été imposés par le religieux dans sa forme la plus rigoriste. Nous, nous construisons une image personnelle de notre grand architecte, les images imposées ne nous suffisent plus, il nous faut un autre degré.

 

La religion relie les hommes entre eux et à Dieu ou aux Dieux. La franc-maçonnerie agit comme une éponge en absorbant toutes les traditions, dans l’espace et le temps, elle propose une voie englobant la spiritualité, un cran au-dessus où avant aurait dit René Guénon, non sans quelque prétention, en tout cas, elle est une porte ouverte, un pont à franchir, mais surtout une échelle à gravir, adossée à la montagne, pour respirer l’air pur des cimes. Elle se défait de toutes les contraintes, créé un espace vide pour accueillir le meilleur de nous-même, exigeant un maximum de travail sur soi, pour se reconstruire, ce travail est difficile et ne peut se faire que par une prise de conscience de l’existence d’un principe supérieur, à qui chacun attribuera le nom qu’il veut. A nous de monter sur les ailes du phénix et du pélican, le phénix qui nous régénère et le pélican qui nous ouvre le cœur pour aller vers l’autre. Cet autre le plus proche de nous, indispensable pour faire grandir notre spiritualité en même temps que notre fraternité.

 

JF.

A LA RECHERCHE DU GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS

Citations : de Maurice Zundel (dans le livre magazine Ultreïa)

« Il y a en moi plus grand que moi. »

« Pressentir l’infini en l’homme est la condition et le point de départ de l’aventure spirituelle. »

Maurice Zundel, né le 21 janvier 1897 à Neuchâtel et mort le 10 août 1975 à Ouchy (Lausanne) Paroisse du Sacré-Coeur, est un prêtre et théologien catholique suisse. On a dit de lui qu'il se situe « au croisement des théologies protestante et catholique, de la philosophie existentielle et du personnalisme. »

Source: WIKIPEDIA

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Publié le par jean françois
ALEP DE LA LUMIERE A L'OMBRE
ALEP DE LA LUMIERE A L’OMBRE

 

Alep la blanche, celle qui fût la troisième cité de l’empire Ottoman après Constantinople et le Caire est passée de la lumière à l’ombre. Je ne sais pas si son patronyme peut être rapproché avec le Alephde la Kabbale cette lettre du commencement, de la lumière et du verbe. Alep est tombée dans les ténèbres de l’indifférence. Son chemin a été fermé, sa liberté muselée, ses enfants gazés, faut-il détourner le regard, faut-il se coucher, faut-il avoir peur de rester debout, pour dire assez ? Pour dire trop tard, pour dire tant pis, dommage !

 

Théodore Roosevelt, ancien président du nouveau monde, prix Nobel de la paix, franc-maçon de la loge Matinecock à Oyster  Bay affirmait vouloir traiter chaque homme selon son mérite, affirmant ainsi, l’esprit de liberté, d’égalité et de fraternité qui anime chaque franc-maçon et chaque homme épris de justice. Les actes de fraternité sont indissociables du glaive de la justice, le franc-maçon tient ferme dans sa main le maillet et l’épée.

 

Roosevelt disait : « Mieux vaut tenter de grandes choses remporter de glorieux triomphes, même au prix de quelques échecs, que de se mettre au rang de ses pauvres esprits qui ne jouissent ni ne souffrent beaucoup, parce qu’ils vivent dans ce terne crépuscule qui ne connaît ni victoires, ni défaites.

 

Il faut avoir sans cesse le courage de ranimer la flamme de la liberté du frère Bartholdi, pour que la lumière brille de l’orient à l’occident. Pour rester digne et ne pas avoir dire à ses enfants, je savais et je n’ai rien dit, je n’ai rien fait. Les enfants gazés d’Alep méritent mieux que notre indifférence, ils sont aussi nos enfants et notre avenir.

 

JF. 

ALEP DE LA LUMIERE A L'OMBRE

ACTUALITES

 

SUR LE BLOG LA LUMIERE L’EXPRESS

La Grande Loge de France va rendre hommage au colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, l’un de ses Maîtres Maçons initié il y dix ans, au cours d’une cérémonie. Organisée le 19 avril au siège de l’obédience, Rue Puteaux à Paris, à l’invitation du Grand Maître Philippe Charuel, elle aura lieu dans le Grand Temple Pierre Brossolette (qui fut un édifice religieux).

L’information a d’autant plus d’importance, que certains observateurs engagés avaient parié que la GLDF n’organiserait pas d’hommage, une «tenue funèbre», comme on dit dans le jargon maçonnique, mettant en doute la réalité de l’engagement d’Arnaud Beltrame. La Croix a affirmé qu’il avait pris ses distances avec ses frères, ce que Philippe Charuel a contestéLa mère d’Arnaud Beltrame, sur BFMTV, n’a pas caché son agacement en confirmant que son fils était à la fois catholique et franc-maçon, même si sa belle-fille ne semble vouloir ne se souvenir que de l’engagement chrétien de son mari.

Certains médias, ou certains journalistes, ont manifestement du mal a concevoir que l’on soit à la fois catholique et franc-maçon, ne parlant que de l’un et occultant l’autre (comme par exemple Envoyé Spécial sur France 2 ou BFMTV). Une vraie méconnaissance de ce qu’est la franc-maçonnerie aujourd’hui (bien loin des caricatures de bouffeurs de curés qui datent de plus d’un siècle).

ALEP DE LA LUMIERE A L'OMBRE
Foussier: « Le discours de Macron est clérical 

 

 

Philippe Foussier, élu Grand Maître du GODF le 24 août 2017 (photo François Koch)

Le 9 avril 2018, Le président de la République Emmanuel Macron était l’invité des évêques de France. Il a notamment affirmé que le lien entre L’Etat et les catholiques était abîmé et qu’il fallait le réparer. Le grand mystère, qui plonge dans un abîme de perplexité, c’est en quoi le lien Etat-catholiques s’est abîmé… et en quoi ce discours relève du chef d’Etat. J’ai interrogé ce 10 avril à ce sujet Philippe Foussier, Grand Maître du GODF. Voici sa réponse.

«Le lien entre l’église catholique et l’Etat est très précisément défini par la loi du 9 décembre 1905. S’il doit être «réparé», c’est donc que cette loi l’aurait abîmé.

 On nous promettait depuis plusieurs mois un grand discours présidentiel sur la laïcité. Celui qui a été servi aux évêques de France est bien au contraire un discours emprunt d’un fort cléricalisme.

 De tout les dépositaires de l’autorité publique, on est en droit d’attendre une position de neutralité vis à vis des cultes. Si le président de la République enfreint lui-même cette règle, comment l’exiger dès lors des fonctionnaires ?

 Ce discours comme un certain nombre d’autres précédents révèle de la part du président de la République une forme de nostalgie pour la période concordataire, pendant laquelle l’Etat se mêlait du fonctionnement des cultes et inversement. C’est la loi de 1905 qui a mis un terme à cette confusion entre le spirituel et le temporel.

 Comment le président de la République peut il enjoindre les catholiques à s’engager politiquement ? La leçon de 2012-2013 avec la montée en tension du débat sur le mariage pour tous n’a t il donc pas servi d’exemple ? La société française est assez fragmentée pour ne pas en rajouter en termes d’affrontements, notamment de la part de ceux qui affirment tant de positions péremptoires et dogmatiques sur de nombreux sujets. »

Deux initiés au GODF ont aussi réagi avec virulence. Jean-Luc Mélenchon a qualifié Macron de sous-curéManuel Valls, beaucoup plus modéré, critique aussi le discours du chef de l’Etat, affirmant qu’il faut s’en tenir à la Loi de 1905.

Le 10 avril 2018, à 16 h 41, le GODF a transmis un communiqué intitulé « L’État chez lui, l’Église chez elle ».

Le 10 avril 2018, à 18 h 41, la FFDH a publié le communiqué «“L’Église chez elle. L’État chez lui”»

ALEP DE LA LUMIERE A L'OMBRE
A LIRE

NOTE EDITEUR

Les références à la symbolique alchimique sont nombreuses dans la graduation initiatique maçonnique, ce qui apparaît même au néophyte. En fait, la graduation maçonnique, qui comporte plusieurs cycles, correspond au "Grand Oeuvre Alchimique", dont le mode opératoire comporte plusieurs régimes, c'est-à-dire la répétition, à des niveaux différents, d'une même manière d'opérer. Alchimie et franc-maçonnerie ont des origines très anciennes, alimentées par les mêmes sources ou ayant subi les mêmes influences. L'une et l'autre, en tant que langage symbolique et système philosophique ont une prétention initiatique. Leur finalité est la même : donner à l'homme des outils de connaissance pouvant lui permettre de trouver le sens des origines et ce faisant, le propre sens de sa vie.

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Publié le par jean françois
FLEUR DU PRINTEMPS

FLEUR DU PRINTEMPS

 

Narcisse,fils du fleuve et d’une nymphe dont Ovide nous relate la vie dans ses Métamorphoses, amoureux de sa sœur et sans doute de lui-même, n’a pu réaliser son amour. Le drame de Narcisse est souvent représenté comme le danger de l’égoïsme, de l’égocentrisme, c’est une vision raccourcie de l’image de ce personnage à la recherche de lui-même. Socrate nous encourage en quelque sorte à être Narcissique avec son « Connais-toi-même», tout comme Marc Aurèle qui nous demande de prendre soin de notre soi

 

S’accepter tel que l’on est, se connaître est une première étape de la construction de son soi, en quelque sorte un état des lieux avant de se construire.

Narcisse serait donc un exemple ? Dans la recherche de soi-même, dans le désir de la connaissance et de l’amour de soi-même, comme ce profane qui frappe à la porte du temple, à la porte de son cœur, à la recherche de la vérité et de la lumière qui brille en lui-même.

Ce profane est donc une fleur qui va renaitre au printemps, au milieu de sa vie, en plein midi, un homme neuf tout en beauté comme Narcisse.

 

Nous faisons souvent peu de cas de nous-même, il y a une sorte de maltraitance infligée à notre moi profond, au profit de notre apparence. Comment alors aimer notre prochain comme nous-même ?Comment reconnaître dans l’autre une partie de nous-même, la partie la plus belle. Comment faire vivre cette compassion apaisante qui permet l’harmonie, cet enseignement du bouddhisme.

 

Il nous faut faire la paix avec soi, pour pouvoir se regarder dans le miroir et ne plus y voir un ennemi, c’est le premier pas de l’initiation maçonnique. Pour pouvoir vivre en fraternité, il faut d’abord s’accepter soi-même, se faire du bien, faire bien, se faire beau, être digne, être tout simplement, pour aller vers les autres. Dépasser le monde des apparences, faire un travail sur la beauté intérieure qui rapproche. 

 

Comment pourrions-nous connaître notre prochain, celui qui est le plus proche de nous sans nous connaître nous-même ? 

 

Le franc-maçon sait que la fraternité n’est pas donnée, qu’il faut travailler sans cesse la terre où elle fleurira comme la Narcisse au printemps.

 

JF.

FLEUR DU PRINTEMPS

Notes : Ovide extraits de Narcisse-

Il atteindra la vieillesse s’il ne se connaît pas.

Rejoignons-nous dit Echo la nymphe.

Puisse-t-il tomber amoureux lui-même et ne pas posséder l’être aimé !

Il me plaît et je le vois ; mais ce que je vois et qui me plaît je ne puis l’atteindre pourtant ;..

L’objet de mon désir est en moi : ma richesse est aussi mon manque.

Ah ! Que ne puis-je me séparer de mon corps !

FLEUR DU PRINTEMPS
FLEUR DU PRINTEMPS

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Publié le par jean françois
RESSURECTION, REGENERATIONS
RESURRECTION OU REGENERATIONS

 

Quand on parle de résurrection, l’on pense immédiatement à Jésus, le prophète, car les francs-maçons reconnaissent en jésus un prophète parmi d’autres. Sous l’angle de la religion chrétienne, il est fils de Dieu, sa résurrection est le mystère, le miracle culminant si j’ose dire de cette religion, sa venue, sa vie terrestre, son sacrifice, sa résurrection forment ensemble le corps de la doctrine.

On peut hasarder une comparaison avec l’initiation maçonnique, le postulant cherche, puis vient frapper à la porte du temple, poussé par son désir de connaissance, connaissance de lui-même et pressentiment d’un monde supérieur au monde terrestre matériel. Sa vie terrestre s’enrichit au degré de compagnon, par son cheminement entre les deux sphères et son acquisition des arts libéraux, puis vient le temps du sacrifice que l’on peut considérer comme parfaitement consenti, c’est le meurtre du maître Hiram, suivit de sa régénération « il apparaît plus radieux que jamais »

Sauf que la comparaison semble s’arrêter là, car le maître va mourir plusieurs fois et se régénérer après chaque mort symbolique, dans cycle spiralé, qui monte de plus en plus des ténèbres vers la lumière. La vie du franc-maçon devient de plus en plus active, il a de plus en plus des devoirs. Paradoxalement plus son être intérieur se développe, plus il entre en communion avec ses frères, plus son âme et son esprit se rapproche leurs âmes et de leurs esprits, et, soudain plus n’est besoin de longues paroles, pour sentir ensemble les mêmes choses, pour regarder dans la même direction, sans renoncer à sa propre individualité.

On parle aujourd’hui de biens communs au pluriel ou de vivre ensemble dans une bienveillante tolérance, à ses frères et à tous les hommes de bonne volonté. Tous ceux qui ont suivi le même chemin savent ce que cela veut dire, ils n’ont pas besoin de cours de civilité ou de morale, ils ont appris à rectifier sans cesse avec l’équerre de la raison, tout en pratiquant l’ouverture du compas. C’est par le travail que leurs mains s’unissent pour tirer dans le sens de ce bien commun.

Jésus ressuscite après l’épreuve, le franc-maçon, se régénère par la connaissance des idées dissimulées derrières les symboles, il choisit la route du bien, que lui dicte sa conscience, sa richesse intérieure infinie se développe. Il fait route à la fois seul et avec l’aide de ses frères, jusqu’à son village d’Emmaüs, qui signifie source chaude, situé au départ des routes qui vont vers la montagne, la plaine, la mer, toute la surface de la terre, cet endroit du choix stratégique au carrefour du bien et du mal. Cette étape où se retrouvent les compagnons pour partager le pain de l’amour. Comme l’indique Luc dans son évangile, je cite : Luc 24- 13….  Les deux disciples d’Emmaüs.

Or, ce même jour, deux d’entre eux se rendaient à un village nommé Emmaüs, distant de Jérusalem de soixante stades, et ils parlaient entre eux de tous ces événements.

Tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître… Reste avec nous, car on est au soir et déjà le jour est sur le déclin.

Et il entra pour rester avec eux. Or, quand il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent.

Le franc-maçon va donc vers ce village d’Emmaüs, sa Jérusalem céleste, cette contrée lumineuse, cette terre où l’esprit domine la matière, une terre régénérée, par la force du maillet, sculptée avec son ciseau, rectifiée sans cesse avec l’équerre de la raison, ouverte vers la beauté entre les branches du compas.

JF.

RESSURECTION, REGENERATIONS
RESSURECTION, REGENERATIONS

COMMUNIQUE

 

Communiqué du 10 avril 2018 - « L'État chez lui, l’Église chez elle ».

Date parution : 10/04/2018
 

Communiqué du Grand Orient de France

« L'État chez lui, l’Église chez elle ».

Ces mots prononcés par Victor Hugo le 14 janvier 1850 à la Chambre des députés, rappellent que la séparation des Églises et de l’État est la condition irréfragable de la liberté absolue de conscience, clé de voute de la laïcité républicaine française, principe constitutionnel de notre République.
Par ses deux premiers articles, la loi du 9 décembre 1905 fonde, structure et détermine l’organisation laïque de la République.
Elle dit dans son Article deux : « La République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. »

En participant à la Conférence nationale des Évêques de France et en y déclarant vouloir « réparer le lien entre l’Église et l’État », le Président de la République s’exonère de la loi commune en vigueur.
L’affranchissement du respect de la loi de Séparation de 1905 et de la Constitution fait le lit du retour du cléricalisme, soit l’implication du religieux dans le politique.

Le Grand Orient de France souligne qu’en agissant ainsi, le Président de la République réintroduit les Églises dans le champ politique en contradiction avec l’esprit comme la lettre de l’idée laïque de la République.
Le recul de la laïcité républicaine française, née d’un processus émancipateur exemplaire qui la distingue des autres formes de sécularisation, traduirait une vision passéiste et rétrograde de la société, contraire à la philosophie des Lumières.

Le Grand Orient de France appelle à la plus grande vigilance devant le risque que s’installe au plus haut niveau de l’État un retour aux anciennes pratiques du cléricalisme et avec elles, la remise en cause de l’égalité républicaine et l’émergence de communautarismes brisant le pacte républicain national. L’égalité des droits de tous les citoyens quelles que soient leurs origines ou leurs religions est un principe fondamental de la République, une et indivisible, laïque, démocratique et sociale.

Dans des temps de mutation et d’inquiétude, toute brèche dans la loi de Séparation des Églises et de l’État participe à la déconstruction de l’édifice laïque républicain, d’autant plus quand elle se produit au plus haut niveau de l’État.
Face aux nouveaux dangers auxquels doit faire face notre République, la laïcité républicaine est le ciment de notre société, elle en est aussi le rempart contre les totalitarismes et les obscurantismes.

En conséquence, mesurant la portée de cette grave entorse au principe républicain de laïcité, le Grand Orient de France demande solennellement et avec la plus grande fermeté au Président de la République de revenir sans ambigüité sur cette réintroduction inacceptable du cléricalisme dans la République, et de faire sienne la phrase de Victor Hugo, « L'État chez lui, l’Église chez elle ».



Le 10 avril 2018

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Publié le par Jacques Viallebesset

Cet article est reposté depuis L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset.

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Publié le par jean françois
PLUS LOIN, PLUS HAUT, SUR LES CHEMINS DE LA SAGESSE...
PLUS LOIN, PLUS HAUT….SUR LES CHEMINS DE LA SAGESSE

La revue magazine Ultreïa ! Du printemps est arrivée, dans le kiosques et les bonnes librairies. Le réveil de la nature inspire ce numéro, égal aux précédents c’est-à-dire de grande qualité. Le dossier est consacré à la « Nostalgie Indienne ». Dans les figures une rencontre avec Lucien Jerphagnon et l’éducation métaphysique. Dans Signes et Traces « L’équerre et le compas » extraits : Ils incarnent les figures de la construction spirituelle ou céleste. L’équerre symbolise la rectitude et la quête de perfection, la droiture en pensée et en action. La loi morale et l’équité. Quatre équerres forment aussi la croix.

Le compas, lui est l’instrument de la mesure, de la comparaison, l’outil indispensable au Grand Architecte de l’Univers afin de créer le monde.

Le volume de la loi sacrée ouvert au prologue de l’évangile de Jean, est pour le maçon croyant ou non, le reflet de la lumière cosmique, le maçon conçoit le Livre dans une démarche symbolique et initiatique.

A noter un bel article, magnifiquement illustré sur le Mont Saint-Michel l’archange en son royaumepar Florence Quentin, dans la rubrique l’esprit des lieux, avec ce texte de Rainer Maria Rilke en ouverture de l’article :

Que je sois le veilleur de tous les horizons…

Permets à mon regard plus hardi et plus vaste d’embrasser soudain l’étendue des mers.

Fais que je suive la marche des fleuves afin qu’au-delà des rumeurs de leurs rives j’entende monter la voie silencieuse de la nuit.

Conduis-moi dans tes plaines battues de tous les vents où d’âpres monastères ensevelissent entre leurs murs, comme dans un linceul, des vies qui n’ont pas vécu…

Comme le souligne Florence Quentin l’abbaye à travers les siècles a eu plusieurs vies. Mais miraculeusement bâtie entre ciel et mer, elle a pu préserver sa dimension spirituelle. En son sein continuent de s’élever les chants et les âmes.

Ce haut lieu se spiritualité construit de mains d’hommes transcendés, entre le ciel et la terre, rappelle qu’au-delà de la beauté matérielle, incarnée par la pierre, c’est bien celle de l’esprit qui inspire les créateurs et que la beauté intérieure entrevue par tous les chercheurs de lumière est bien plus belle, plus ultime, plus sublime. Ce livre magazine est un vecteur d’inspiration pour tous les chercheurs de lumière quelque soit leur voie, à lire et relire sans modération, pour apprécier le réveil de la nature et sentir au plus profond de soi son âme, s’épanouir et grossir jusqu’à éclater comme le bouton de la rose, dispersant sur la terre la rosée céleste.

 

JF.

ULTREÏA ! printemps 2018 N°15

Édito par Florence QUENTIN

Terre-Mère, matrice de toutes choses

Dévastation de la planète, menace climatique : autant d’inquiétudes légitimes dans la représentation que nous nous faisons de notre avenir.

Le sens du Tout et l’image unifiée du monde – cet unus mundus cher aux sociétés mythiques traditionnelles et qui sous-tend l’ensemble des phénomènes manifestés dans la nature comme dans la conscience – faisaient partie intégrante des cultures amérindiennes. Sans doute peut-on lire dans cette approche globalisante le pourquoi de notre “nostalgie” envers ces peuples pour qui il n’existait pas de loi humaine séparée de la loi de la nature, où visible et invisible cohabitaient et qui considéraient la terre comme leur mère nourricière. À ceux dont la hauteur de vue ne cesse de nourrir nos imaginaires nous consacrons un ambitieux dossier assorti de témoignages, d’analyses anthropologiques et historiques sur cette “impensable rencontre” entre deux civilisations aux antipodes l’une de l’autre.

Cette vision holistique n’est au fond pas si éloignée de celles des hommes et des femmes du Moyen Âge qui défièrent les éléments pour élever entre ciel et océan le Mont-Saint-Michel, cet hymne éblouissant, concrétisé dans le granit, à l’archange de Lumière. Nous y avons rencontré des communautés monastiques toujours animées d’une ardente dévotion.

Zarathoustra naquit vers 660 av. J.-C., dans l’actuel Afghanistan, et reçut la révélation du dieu Ahura-Mazda d’où sortit le livre saint de l’Avesta. Leili Anvar revient ici sur une religion qui survit de nos jours chez les Guèbres d’Iran et les Parsis de Bombay. Du “Pays des cavaliers” il est aussi question dans les précieuses photos rapportées, dans les années soixante, par Roland et Sabrina Michaud qui nous parlent d’un monde hélas disparu.

Elle a vécu “un grand chemin initiatique, dans une solitude terrifiante” et revient ici sur sa carrière féconde : la peintre Fabienne Verdier, formée auprès de maîtres taoïstes pendant dix ans, évoque la nécessité de “rendre visible l’énergie sous-jacente de la matière”. Des maîtres chinois traversent aussi l’article que Cyrille J.-D. Javary consacre au Yi Jing, le grand livre du Yin-Yang, véritable “manuel d’aide à la prise de décision individuelle”.

“Ceux qui parlent avec les dieux” : c’est ainsi que le photographe et grand reporter Enrico Martino qualifie les chamans d’Amérique du Sud qu’il a côtoyés. Il nous donne un aperçu de pratiques revivifiées, du Guatemala à l’Équateur en passant par le Mexique et l’Argentine.

Lucien Jerphagnon fut pour sa disciple Christiane Rancé un professeur d’éducation métaphysique qui “incarnait sa pensée, vivait ce qu’il disait, de sorte qu’il authentifiait, par son être, ses paroles”. Une posture exigeante qui s’inscrit dans la cohérence et la rigueur, qualités que l’on retrouve dans la vie et la carrière de la pianiste Hélène Grimaud pour qui la musique “révèle les accords invisibles du monde et concilie tous les contraires”, elle qui définit l’interprète comme un “médium” ou un “chaman” à l’écoute du vent, de la pluie, des étoiles et des sphères, de l’eau et des forêts.

Derrière ces notes que recrée à chaque concert une musicienne inspirée, comment ne pas entendre les Indiens – qu’un Edward S. Curtis, à qui nous consacrons un portrait largement illustré, magnifia – et le chant immémorial d’une sagesse sur laquelle notre époque, gangrenée par ses visées prédatrices et ses crispations identitaires, serait bien inspirée de se pencher en convertissant son regard ?

Ils n’ont ni temples, ni religions, et ne sont pas des idolâtres, écrit Amerigo Vespucci à leur propos dans sa célèbre lettre Mundus novus ( 1503 ). Que puis-je dire de plus ? Ils vivent selon la nature.”

Au fil de ce numéro retrouvez nos chroniques :

Mosaïque du Ciel par Olivier GERMAIN-THOMAS –  Ressusciter

Méditer en chemin par Fabrice MIDAL – Soyez narcissique!

Le fil de l’émerveillement par Bertrand VERGELY – Notre force sur la terre

Ubiquité de la prière par Christiane RANCÉ – Les pierres orantes

L’instant soufi par Éric GEOFFROY –  Qui suis-je/Je?

Il n’y a qu’une seule religion par Patrick LAUDE – Qui est le maître?

La couronne du royaume par Frank LALOU – Aleph et Alpha dansent ensemble

Le buffle et la tortue par Cyrille J.D.JAVARY – Les prés et les prairies seront verdoyantes

Mais aussi  Signe & Traces, Rites & Repères

Symbolique universelle d’un signe, d’une gestuelle, d’un rite ou d’un mythe…

Sommaire

Phares

ZARATHOUSTRA 
PROPHÈTE DE LA JOIE ET DE LA LUMIÈRE

Leili ANVAR


L'esprit des lieux

MONT SAINT-MICHEL 
L'ARCHANGE EN SON ROYAUME

Florence QUENTIN


L'esprit des lieux

PÈLERINS 
SUR LES CHEMINS DU PARADIS

Gaële de LA BROSSE


A la croisée des chemins

RENCONTRE AVEC LA PEINTRE FABIENNE VERDIER 
"POUR ÉPROUVER UNE ÉMOTION MÉTAPHYSIQUE DEVANT UNE OEUVRE D'ART, L'HOMME A BESOIN DE SE PERDRE DANS PLUS GRAND QUE LUI"

Aliette ARMEL


Nœuds et Labyrinthes - Dossier

NOTRE NOSTALGIE INDIENNE 
NOBLESSE, NATURE VIERGE, TERRE SACRÉE

Louis-Marie et Elise BLANCHARD, Marie-Hélène FRAÏSSÉ, Frithjof SCHUON, Patrick DEVAL, Patrick CICOGNANI, Bérengère COURNUT, Françoise PERRIOT


Excursus

YI JING 
LE GRAND LIVRE DU YIN-YANG

Cyrille J.-D. JAVARY


Nobles voyageurs - PORTFOLIO

MÉMOIRE DE L'AFGHANISTAN 
PAR ROLAND ET SABRINA MICHAUD

Roland et Sabrina MICHAUD


Figures libres

LUCIEN JERPHAGNON 
ET L'ÉDUCATION MÉTAPHYSIQUE

Christiane RANCÉ


Les Cahiers Métaphysiques

CAHIERS MÉTAPHYSIQUES N°15 

Patrick LAUDE, Maurice ZUNDEL


Aux quatre angles du monde

AMÉRIQUE LATINE 
LA SURVIVANCE DU CHAMANISME

Enrico MARTINO


Bivouac

EDWARD S. CURTIS 
L'AVENTUREUX "ATTRAPEUR D'OMBRES"

Bernard CHEVILLIAT


Billet vagabond

ON VOYAGE TOUJOURS VERS SOI-MÊME... 

Jean-Marie GUILLEBAUD

PLUS LOIN, PLUS HAUT, SUR LES CHEMINS DE LA SAGESSE...


 

Notre nostalgie indienne

Noblesse, nature vierge, terre sacrée

Louis-Marie et Elise BLANCHARDMarie-Hélène FRAÏSSÉFrithjof SCHUONPatrick DEVALPatrick CICOGNANIBérengère COURNUTFrançoise PERRIOT

DOSSIER:

A la découverte du “nouveau monde” – Louis-Marie et Elise Blanchard

Le face-à-face des mondes – Marie-Hélène Fraïssé

Carnet de voyage en terre indienne – Frithjof Schuon

Squaw power – Patrick Deval

Heyokas, les clowns sacrés – Patrick Cicognani

Vers la terre-mère des hopis – Bérengère Cournut

Nature vierge sans sauvages – Françoise Perriot

INTRODUCTION:

Ils sont à l’origine d’une connaissance approfondie du “Nouveau Monde” : dès le début du XIXe siècle, Lewiset Clark remontent le Mississippi. Après un périple riche mais éprouvant, ils parviendront à l’océan Pacifique en ayant “recueilli une masse considérable d’informations sur la géographie et les tribus indiennes. Leur expédition, devenue mythique, a marqué comme aucune autre l’histoire des États-Unis”, nous expliquent Louis-Marie et Élise Blanchard, qui narrent également l’incroyable expédition du prince Maximilien de Wied et du peintre Charles Bodmer sur le Missouri (1833-1834), qui à l’instar de George Catlin, va en rapporter nombre d’irremplaçables peintures et croquis. Ces artistes talentueux et attentifs furent en quelque manière les précurseurs du célèbre photographe Edward S. Curtis (1868-1952), l’aventureux “attrapeur d’ombres” dont nous offrons plus loin un portrait.

“Par-delà la geste exploratoire et le récit colonial traditionnel, ce qui frappe le lecteur d’aujourd’hui lorsqu’il se plonge dans ces fascinants récits de « découverte » c’est que la rencontre n’a pas véritablement lieu, que l’autre reste largement inconcevable…”, nuance Marie-Hélène Fraïssé qui ajoute : “Le scénario de l’incompréhension, du quiproquo et de l’abus, s’écrit dès le tout premier jour de la « rencontre ».” Et de conclure sur un constat non sans amertume : “Les habitants ancestraux de l’Amérique du Nord restent réduits à l’état de « minorité » sur les terres qui sont les leurs depuis des millénaires.”

À la fin des années cinquante, Frithjof Schuon, préfacier du célèbre prophète et heyoka sioux Black Elk, a séjourné en terre indienne comme en attestent ses Carnets de voyage, inédits en français, dont nous publions ici des extraits, et il en a rapporté un témoignage essentiel concernant les rites des lakotas : cérémonie de la pipe sacrée, rapport à la nature, ou encore longue évocation d’une saisissante Danse du Soleil, “Souvenir de Dieu, purification du multiple et de l’extérieur, Union avec l’Un et le Réel”.

“La spiritualité amérindienne partagée par les deux sexes n’était pas séparée du reste de la vie. Femmes et hommes recherchaient l’aide des pouvoirs surnaturels lors de quêtes de vision solitaire”, relate Patrick Deval qui rend ici un bel hommage aux “squaws” et à leur pouvoir toujours vivant, elles qui, aujourd’hui, continuent à entretenir “le foyer du Grand Manitou et à lutter contre les spoliations”.

Pour devenir un heyoka, nous explique Patrick Cicognani, il faut recevoir une vision des Wakinyans, les Êtres-Tonnerres qui choisissent le Clown Sacré pour les représenter sur terre. Et “se soumettre de fait aux instructions de ces forces cosmiques”. Considérés comme des “contraires”, ils se sèchent pour se laver, disent non en pensant oui, marchent à reculons, chevauchent à l’envers, se tiennent les pieds en l’air et la tête en bas dans leur tipi recouvert de peaux placées du mauvais côté, etc. Autant de comportements qui ont une puissante portée spirituelle et psychologique.

Elle a vécu chez les Hopis d’Arizona et en a rapporté un récit habité, Née contente à Oraibi, rédigé à la première personne. Bérangère Cournut nous raconte ici sa fascination et son immersion dans ce territoire sacré dont elle écrit : “La cohésion est leur identité profonde, à la fois spirituelle et philosophique, individuelle, collective et cosmique – si tant est que l’on puisse séparer ces différentes notions au sein de la pensée amérindienne. Peut-être suffirait-il de parler d’harmonie, nécessaire et revendiquée.”

Françoise Perriot évoque quant à elle les liens ancestraux et même viscéraux qui unissent les Amérindiens et la nature. Mais aussi les menaces nouvelles – ainsi “l’extraction encore plus destructrice de combustibles fossiles des terres indigènes” – qui pèsent sur leurs espaces protégés et leurs communautés. Des communautés qui rappellent : “Longtemps avant que ces deux régions ne deviennent des monuments nationaux, elles étaient et demeurent des terres sacrées essentielles à la pratique spirituelle et souveraine de nombreuses nations tribales.”

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Mont Saint-Michel

L'archange en son royaume

Florence QUENTIN

 

Elle fut nécropole, abbaye, monastère, forteresse, prison, puis rendue à sa vocation originale. Aujourd’hui parcourue chaque année par plusieurs millions de visiteurs venus du monde entier, l’iconique abbaye du Mont-Saint-Michel a traversé quinze siècles d’une histoire mouvementée. Mais, miraculeusement bâtie entre ciel et mer, elle a pu préserver sa dimension spirituelle. En son sein continuent de s’élever les chants et les âmes…

EXTRAIT: « Mille fois reproduite, l’image a fini par devenir un cliché. Pourtant, l’émotion qui vous saisit à l’approche du mont Saint-Michel émergeant d’écharpes de brume tel le Vaisseau fantôme pris dans les rais d’un sortilège, elle, ne faiblit pas. Rocher tout à la fois souverain et fin équilibriste, il apparaît à l’horizon, flottant plutôt qu’ancré, entre ciel, océan et cendre de mer, cette tangue qui s’ouvre, humide et souple, sous les pieds des marcheurs ; territoire toujours redessiné par l’une des plus fortes marées de la planète, sanctuaire ornithologique et désert marin de 500 kilomètres carrés battu par tous les vents – et ici, combien ils soufflent, tout autant que l’Esprit ! »

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Lucien Jerphagnon

et l'éducation métaphysique

Christiane RANCÉ

 

 

EXTRAIT: « Qui pourrait avoir oublié, s’il l’a vu et entendu à la radio et à la télévision, cet homme aux allures de professeur Nimbus parlant de l’œuvre de saint Augustin ? Et qui, à l’aube du XXIe siècle, aurait parié dix sous sur la résurrection d’Augustin d’Hippone, philosophe chrétien du IVe siècle ? Il suffit que Lucien  Jerphagnon apparaisse chez Bernard Pivot pour que les spectateurs adoptent tout son charme et toute sa joie, et son autorité qui fit d’une curiosité un best-seller. Sidérés, ils virent encore cet érudit aux allures si élégantes, avec je ne sais quoi de léger et d’aérien, deviser avec Isabelle Huppert comme s’ils avaient tourné dans le même film. Comédien, et même grand comédien, Lucien Jerphagnon l’était assurément. Après tout, il avait été un professeur culte pour des générations d’étudiants à l’université de Caen. Et jusqu’alors, ses bons mots, ses aphorismes, ses flèches et ses foudres se répétaient d’étudiant en étudiant, au point de donner l’impression qu’il existait une communauté, élue entre toutes, des initiés du Maître. »

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Yi Jing

Le grand livre du Yin-Yang

Cyrille J.-D. JAVARY

 

Pierre d’angle du mode de pensée chinois, le Yi Jing, le “Classique des Changements”, est un ouvrage unique, étrange et utile. Longtemps les Occidentaux l’ont méprisé, n’y voyant qu’une sorte de brouet divinatoire prélogique ayant la prétention d’expliquer le fonctionnement du monde par sa propre respiration, c’est-à-dire sans l’intervention d’aucun Dieu créateur. Aujourd’hui, le Yi Jing(on l’écrivait naguère “Yi King”) retrouve sa place parmi les diamants de l’intelligence humaine, à la fois en tant qu’éclairage de la dialectique des situations changeantes et aussi en tant que manuel stratégique d’aide à la prise de décision individuelle.

EXTRAIT: « Livre sans âge et sans auteur, le Yi Jing est un tout petit fascicule, son texte complet en chinois tiendrait moins de place que cet article. Ce mince livret est le résultat d’un étonnant processus de distillation intellectuelle qui a accompagné l’histoire chinoise depuis le XIIIe siècle avant l’ère commune (premières traces de l’écriture idéographique) jusqu’à la fondation de l’empire, mille ans plus tard. Fixé à l’époque de la dynastie Han (– 206 à + 220), le Yi Jing allait être placé au premier rang des “Cinq Classiques Confucéens” que tout lettré devait connaître par cœur pour concourir aux examens impériaux ouvrant la voie aux emplois mandarinaux. Pendant deux millénaires, il servira de vocabulaire et de référence intellectuelle à quasiment tout ce qui sera pensé aux abords du fleuve Jaune. 

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Rencontre avec la peintre Fabienne Verdier

"Pour éprouver une émotion métaphysique devant une oeuvre d'art, l'homme a besoin de se perdre dans plus grand que lui"

Aliette ARMEL

 

« Pour éprouver une émotion métaphysique devant une œuvre d’art, l’homme a besoin de se perdre dans plus grand que lui. Devant une immense étendue de pigments, comme le bleu Klein, l’âme se connecte à ce grand mystère qui nous entoure. »

Peintre habitée cherchant sans cesse à établir un lien entre deux mondes, formée à l’art ancestral de la peinture chinoise, Fabienne Verdier est l’une des actrices majeures du monde de l’art  contemporain. Avec son pinceau géant gorgé de 80 à 100 litres d’eau, elle explore un nouvel art de la calligraphie pour continuer à vivre la poésie dans son essence. Aliette Armel l’a rencontrée en octobre dernier.

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Dans les années soixante, ils furent parmi les tout premiers à rapporter de somptueuses et précieuses images du “Pays des cavaliers”, carrefour de tant de caravanes et de convoitises… Irremplaçables après la déferlante destructrice d’invasions et de guerres, les photos d’Afghanistan de Roland et Sabrina Michaud les ont rendus célèbres mais elles ont surtout fait rêver des générations de voyageurs et de photographes qui sont partis à leur suite sur les routes de l’Asie centrale. Mémoire d’un temps révolu qui flirte encore avec l’éternité dans une terre d’islam toujours à l’épicentre de l’histoire…Mémoire de l'Afghanistan

Par Roland et Sabrina Michaud

Roland et Sabrina MICHAUD

 

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Edward S. CURTIS

l'aventureux "attrapeur d'ombres"

Bernard CHEVILLIAT

EXTRAIT: « C’est à Seattle qu’il va réaliser son premier portrait indien. Déchue de tous ses privilèges d’antan, la fille du fameux chef Seattle y vivote pauvrement en recherchant des palourdes dans la vase de la baie. C’est une femme âgée et usée avec laquelle il n’échange que quelques bribes en jargon chinook. Moyennant une rétribution d’un dollar, elle accepte cependant de poser pour lui et ce portrait va devenir emblématique. La “Princesse Angeline” lui apprend aussi que d’autres Indiens survivent aux abords de la ville. C’est pour lui le début d’une longue quête. Avec une ténacité sans faille, il va bientôt se donner pour objectif de sauvegarder par l’image toutes les cultures amérindiennes en voie d’extinction et, pendant plus de trois décennies, il va parcourir l’Amérique du Nord en tous sens. »

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Ultreïa ! En vente libre, totalement libre a consommer sans aucune modération, trois à quatre fois par jour, du lever au coucher du soleil, pour voir la grande lumière qui commence à paraître. Le numéro 19,90 € parution trimestrielle aux quatre saisons. 

 

Le prochain numéro en Juillet : Dossier Contemplation, Art, Louange, Bonté.. La beauté un chemin de vie ?

  • Le Mandala de Borobudur.
  • Milarépa : Le Maître des Maîtres Tibétains.
  • Le Yoga exercice spirituel.
  • Alexandra David-Néel Quête spirituelle et explorations.
  • Les Mégalithes Voyage aux Aurores de l’humanité.

 

JF.

ACTUALITES 

La Laïcité en danger ! ?

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COMMUNIQUE FEDERATION DU DROIT HUMAIN

NON, Monsieur le Président, votre place n’est pas à la conférence des évêques de France, pas plus qu’elle ne l’était le 7 mars au dîner du CRIF, ou devant la Fédération protestante de France en septembre, ou à la rupture du jeûne au CCMF en juin.
La réception des communautés religieuses à l’Élysée entre bien dans vos fonctions de chef d’État : elles représentent des citoyens. Vous rendre dans leurs locaux vous place en situation de sujétion et cela n’est pas tolérable, eu égard à notre corpus législatif actuel, et notamment à la loi du 9 décembre 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État ».

Cette loi a été conçue avec plusieurs objectifs :

– Écarter les clergés es-qualité de l’action politique, afin que la République des Citoyens, dans toute sa diversité, exerce le pouvoir à travers ses représentants élus.
– Rétablir une paix civile entre croyants divers, non croyants ou agnostiques.
– Garantir la liberté de conscience et de libre exercice des cultes. (Art.1)
– Affirmer que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » (Art.2).

Il n’y a pas de « lien abimé » entre L’Église et l’État, les catholiques sont des citoyens comme les autres et traités à égalité avec tous. Mais ce qui est inadmissible, Monsieur le Président, c’est que la hiérarchie catholique veuille imposer ses conceptions morales, sociales et politiques à l’ensemble de la nation.
Lorsque la loi du 17 mai 2013 « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe » fut votée par le Parlement, validée par le Conseil constitutionnel et promulguée, le Président de la conférence épiscopale s’est permis d’affirmer que « cette loi, même légale, serait toujours illégitime ». C’était un véritable appel à la sédition, qui s’est traduit par de graves troubles à l’ordre public avec la « manif pour tous ». Qui, alors, a abimé les liens entre L’Église et L’État ?
Dans l’actualité, on constate bien l’influence organisée et protéiforme des tenants d’une partie intégriste de L’Église dans les états généraux de la bioéthique. Pourquoi s’opposer à des processus législatifs sociétaux qui créent des droits pour ceux qui les souhaitent et n’en retranchent aucun à ceux qui y sont opposés ?

Quand recevrez-vous les penseurs libres Monsieur le Président ? Ils sont aussi des citoyens, nombreux, et ne sont inféodés à aucune communauté dictant comment il faut penser.

Ne touchez pas à la laïcité, Monsieur le Président, c’est un concept de liberté, essentiel à la paix civile.

FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL LE DROIT HUMAIN

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vu sur Hiram-Be

 

 

RISQUE DE REMISE EN CAUSE DE LA LOI DE SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉTAT
Par Géplu dans Divers

Communiqué du Collectif Laïque National du 5 avril.

LA REMISE EN CAUSE
DE LA LOI DE SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉTAT
DANS LA LOI « POUR UN ETAT AU SERVICE D’UNE SOCIETE DE CONFIANCE »
EST INACCEPTABLE

Les associations signataires, membres du Collectif laïque national (CLN) expriment leur grande inquiétude et leur préoccupation et demandent instamment le retrait des dispositions adoptées le 13 mars dernier par le Sénat à l’occasion du débat sur l’article 38 du projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance ».

La majorité sénatoriale vient en effet de rétablir, après que l’Assemblée nationale l’a rejeté, l’article 38 de ce projet qui modifie l’article 19 de la loi de Séparation des Églises et de l’État en permettant aux associations cultuelles de détenir et gérer des immeubles à objet lucratif, pour « renforcer leurs ressources » (art 38-I) en bénéficiant plus largement de subventions publiques indirectes sous la forme d’exemptions d’impôt. Cet article remet en cause l’équilibre même de la loi de 1905, qui limite strictement à l’exercice du culte l’objet et les ressources de ces associations.

Le Sénat a de surcroît protégé les immeubles des associations cultuelles contre toute préemption par une collectivité publique (art 38-III), considérant que ces associations seraient au-dessus de l’intérêt général.

Les associations signataires demandent également l’abandon d’une autre disposition (art 38-II) qui modifie la loi sur la transparence et la lutte contre la corruption en exemptant les associations cultuelles de l’obligation de déclarer leurs actions de lobbying auprès des décideurs publics. Cette mesure constitue un abandon manifeste du principe de séparation et laisse le champ libre, en toute opacité, à toutes sortes de pressions cléricales sur les pouvoirs publics.

Le vote et l’application de ces articles ouvriraient de larges brèches dans l’édifice de la laïcité républicaine. En conséquence, les associations signataires pressent les deux Chambres de revenir sur l’ensemble de ces dispositions contraires tant à la lettre qu’à l’esprit de la loi de Séparation de 1905, clé de voûte de la République laïque.

Par ailleurs, même si cette disposition ne concerne pas essentiellement la laïcité, les associations signataires, comme tous les citoyens, ne peuvent que s’inquiéter de voir les article nouveaux 38-IV et 38-V adoptés par le Sénat remettre en cause la loi sur la transparence et la lutte contre la corruption, en exemptant de son application tous les principaux élus locaux, ainsi que nombre de décideurs de l’État.

Pour le Collectif Laïque National :
Grand Orient de France, Grande Loge Mixte Universelle, Grande Loge Mixte de France, Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité, Union des Familles Laïques (U.F.A.L), Comité Laïcité République, EGALE, Laïcité Liberté, Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l’Education Nationale (D.D.E.N), AWSA – France, Libres MarianneS, Femmes Contre les Intégrismes, C.A.E.D.E.L. – Mouvement Europe et Laïcité, Regards de Femmes, la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF), Conseil National des Associations Familiales Laïques (C.N.A.F.A.L), Le Chevalier De La Barre, Observatoire de la Laïcité de Provence (O.L.P.A), l’Observatoire de la Laïcité de Saint Denis (O.L.S.D), Observatoire de la Laïcité du Val d’Oise – Forces Laïques, Association des libres penseurs de France (A.D.L.P.F), Comité 1905 de l’Ain, Agir pour la laïcité et les valeurs de la République.

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Publié le par jean françois
LA SOUFFRANCE
LA SOUFFRANCE

La souffrance est une épreuve, elle peut atteindre notre corps, et pire notre esprit. Pour en guérir la tentation est grande du replis sur soi, fichez moi la paix ! Je n’ai plus de goût ! dit-on dans le Finistère, ce bout de la terre.

On refuse même de se regarder dans le miroir, de peur d’y voir un autre que soi-même, on est presque comme humilier.

Certains voient dans notre attitude une sorte de faiblesse, celui qui n’a pas souffert dans son corps ou son âme en parle facilement, la volonté ne suffit pas toujours à résoudre nos souffrances, nous ne sommes que des hommes.

L’important, est de rester relié, au monde, aux autres, à soi pour continuer a vivre. Même s’il faut se parer ne serait-ce qu’un instant, une minute du masque de la joie, de donner le change en souriant au jour qui se lève, à l’enfant qui passe insouciant près de moi en chantant.

Mais nous, qui ne souffrons pas, nous avons notre rôle à jouer, pour adoucir, accueillir, prendre en compte la souffrance de notre frère par la pensée et par l’action. L’encourager, le conforter, être là tout simplement près de lui, lui tendre la main, le soutenir dans la chaîne, parler de lui s’il est loin, absent, il nous entend c’est sûr il reviendra, il reviendra dans ce pays qui est le nôtre et le sien. Il reviendra au printemps chez nous, chez lui. Il est relié à nous, nous sommes reliés à lui. 

L’hospitalier de notre loge est chargé de lui porter, la force, le souffle, le parfum de tous les frères, c’est son rôle, mais aussi le nôtre de soulager sa souffrance, d’en prendre une part, de partager, par Saint-Jean !

JF.

SOUFFRIR

L’épreuve brûle comme le grand froid, comme la lumière du midi.

Elle brûle parfois jusqu’à l’âme. C’est une lumière arctique, éblouissante et solaire, blanche et solitaire.

Elle est un miroir dans lequel on ne se voit pas, un livre que l’on ne déchiffre pas.

En apparence, elle écrase tout. Elle arrache le plus précieux, le vital.

On dirait une foudre aveugle qui abat au hasard. Elle recouvre tout, aspire tout. Elle nous veut tout entier.

Anne Ducrocq

Extrait de : Méditations sur la vieaux Editions Gründ.

Anne Ducrocq

Anne Ducrocq

 

Nationalité : France 
Biographie : 

Journaliste au Monde des religions, à Livres Hebdo et à Nouvelles Clés, Anne Ducrocq vit à Paris. 

Elle est l'auteur du Courage de changer sa vie (Éditions du Relié/Albin Michel) et a participé à la rédaction du Livre de l'essentiel (Albin Michel). 

Elle a également écrit, avec Jean-Paul Guetny, Le Guide de la méditation : guide pratique religion par religion (Actualité des religions/Prier) et, avec Jean-Luc Leguay, Le Maître de lumière (Albin Michel).

Plusieurs années après son premier séjour à Béthanie, centre spirituel orthodoxe situé à Gorze, en Moselle, Anne Ducrocq a souhaité partager ce que cette expérience a semé dans sa vie, montrer les chemins qu'elle lui a fait entrevoir. 

"Béthanie ou l'art de guérir" est son livre le plus personnel.

Depuis septembre 2014, Anne Ducrocq est directrice de la nouvelle collection Points VIVRE consacrée à la spiritualité.

À travers des témoignages, des journaux ou des parcours spirituels, de la "philothérapie", des anthologies de textes spirituels et de la psychologie, la collection Points Vivre se propose d'aider et de faire grandir la vie en soi. 

Source Babélio.

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