SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART VI-
Peut-on être sage et heureux ? Le bonheur est-il compatible avec la sagesse, n’impose t’elle pas sérieux et tristesse ? Sérieusement le bonheur est-il possible ? Et au fait, « il est où le bonheur, il est où… », le chanteur crie avec désespoir et cela résonne comme un succès dans notre cœur. Ce sont les hommes après tout qui participes un peu à faire leur bonheur. Le chanteur le dit, finalement il est là le bonheur tout près, peut-être trop près, puisque nous regardons souvent trop loin ou trop haut. On ne voit plus le bonheur, les petits bonheurs, celui des sourires des enfants, de leurs éclats de rire. Félix l’autre chanteur celui de la Nouvelle France, il a trouvé en se penchant un « petit bonheur » sur son chemin, il l’a ramassé comme un présent, sans rien dire, il l’a cajolé entretenu tant qu’il pouvait, quand il l’a perdu, il a cherché un autre petit bonheur, au petit bonheur la chance…
Diogène, cherchait déjà son bonheur une lanterne à la main, il cherchait un homme, un vrai.
Les Sœurs et les Frères, celles et ceux qui demandent la Lumière, celles et ceux qui veulent que la joie soit dans leurs cœurs, cherchent aussi ce mystérieux bonheur. Ils sont dans l’espérance de retrouver la parole perdue, dans l’espérance de pouvoir dire peut-être un jour, « j’ai ce bonheur » de l’avoir retrouvée cette parole d’amour qui fait que tous les hommes sont Frères.
Vous me direz avec raison, avec votre raison, tout cela n’est que poésie, voire mièvre naïveté, car le bonheur ça n’existe pas, ça n’existe pas comme disent les enfants, la preuve les souris ne sont pas vertes.
Pourquoi alors depuis l’antiquité les hommes cherchent ce bonheur que l’on appelle sagesse et qui peint la vie, la rend plus belle ?
Ils avaient au moins compris, qu’il ne fallait peut-être pas espérer changer le ciel, courir à l’autre bout du monde pour chercher le bonheur, que ce n’était pas très sage. Mais que l’on pouvait peut-être changer d’âme, un peu changer notre âme pour être dans la joie et que peut-être au terme de l’ultime voyage, au bout du chemin était le bonheur ? C’était en tous cas le message qu’écrivait Sénèque à son ami Lucilius, travaille à rechercher la paix de l’âme l’ataraxie, l’absence de tout trouble. « Change d’âme et non de ciel ». (Sénèque Lettres à Lucilius XXVIII)
La Franc-maçonnerie n’est pas une religion, le Franc-maçon ne recherche donc pas l’immortalité dans un autre monde grâce à sa pratique maçonnique, ce qui ne l’empêche pas de croire au ciel. Il cherche ici et maintenant ce qui est « probabile) comme disait Cicéron, ce qui est possible humainement. Pindare le poète disait de même : « N’aspire pas ô mon âme à la vie immortelle, mais épuise le champ du possible. » (Pindare Pythiques III, vers 109 à 111)
Comment parvenir, à cette sagesse, au bonheur de cette sagesse me direz-vous ? En philosophant, en maçonnant sans cesse, le Rite Maçonnique Français demande à ses adeptes de travailler du matin au soir, ou encore de Midi à Minuit. De travailler à fuir le vice et pratiquer la vertu. On ne suspend les travaux que pour se reposer et prendre des forces. Il faut chaque jour pratiquer des exercices spirituels, qui deviennent existentiels, c’est de cette ascèse dont la pratique est enseignée dans les rituels, que jaillissent lentement, peu à peu, des onces de sagesse et de bonheur. Les grecs recevaient de leurs Maîtres d’Écoles ces enseignements :
- Refuser les fausses valeurs, les apparences de vérité, les richesses et le pouvoir pour le pouvoir.
- Renoncer aux envies inutiles porteuses de douleur et de souffrance.
- Apprendre à s’accepter tel que l’on est vraiment, accepter son état de mortel pour mettre fin à ses angoisses.
- Ne pas s’agiter en vain.
- S’efforcer d’être en harmonie avec soi-même et la nature.
- Pratiquer la mesure et la justice avec justesse.
- Se ménager du temps pour soi, se soucier de soi, de son soi.
Bref, rechercher la plénitude de son être, plus facile à dire qu’à faire ! Cela demande persévérance et efforts constants, il est là le bonheur, elle là, la sagesse sur ce chemin. Cela suppose la conversion de son regard sur soi, sur les autres, qui passe par une conversion de l’être, il faut se séparer de l’inutile pour essayer de retrouver sous la carapace l’essence.
Jean-François Guerry.
À SUIVRE…
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