LA CIVILISATION EN QUESTION
Le mot lancé dans la sphère médiatique pour être repris, impose une réflexion au-delà d’une réaction ponctuelle à d’un enchainement d’événements dramatiques qui deviennent récurrents provoquant un malaise que l’on ne peut plus qualifier de « sentiment », tant les faits deviennent quotidiens. (Meurtres à l’arme blanche, accidents dus à l’absorption de produits stupéfiants, assassinats d’enfants, suicides d’adolescents.) Ce sont des faits et non des sentiments, qui imposent de mettre des mots justes et de refuser les généralités.
La civilisation se définie généralement comme un ensemble de caractères communs à une ou des sociétés humaines complexes. Ces caractères communs sont acquis par une pratique longue dans le temps, ils sont le contraire de la barbarie et s’opposent à la nature. On distingue donc une société civilisée grâce à un ensemble de phénomènes sociaux qui sont : religieux, moraux, liés à l’art, à la science. Par ailleurs une civilisation repose sur un socle constitué d’institutions qui régulent et harmonisent les rapports sociaux entre les membres de cette société. Ces institutions acceptées par la majorité démontrent leur force et leur efficacité dans la pratique, et l’exécution des lois, la justice fait partie de ces institutions.
La civilisation peut et doit être synonyme de : mesure, d’évolution, de culture, d’humanisme, de perfectionnement de l’homme.
La Franc-maçonnerie impose à ses adeptes le plus grand respect pour les institutions et leurs représentants dans les pays qui l’accueille et la protège, pour peu que les institutions du pays et ses lois ne soient pas contraires à la morale universelle et respectent la dignité, la liberté, l’égalité de tous les hommes quelles que soient leur statut social, leur origine, la couleur de leur peau. Les vertus que s’engagent à pratiquer les Francs-maçons enrichissent l’homme en particulier et l’humanité en général.
L’on peut relier la civilisation à la sagesse et à la philosophie qui est l’amour de la sagesse dans sa définition première. Cette philosophie amour de la sagesse et du savoir telle que pratiquée dans l’antiquité était à la fois Theoria et Praxis. (Théorie et pratique)
De nos jours la philosophie est plus théorie que pratique, à l’image de la civilisation qui est plus aussi aujourd’hui théorie que pratique. On a négligé, pour ne pas dire renoncé à la pratique. Il suffit de voir le nombre de lois promulguées qui ne sont pas appliquées et ce en toute impunité, on parle d’incivilité pour ne pas effrayer l’ensemble de la société, on théorise sans cesse sans passer à la pratique. Cette non pratique est individuelle et collective, elle se renforce chaque jour avec la montée de l’individualisme. Déjà, les philosophes antiques mettaient en garde leurs contemporains : « À un vieil homme qui lui racontait qu’il écoutait les cours sur la vertu, Platon répondit : ‘Et quand commenceras-tu à vivre vertueusement ?’ On ne peut pas toujours faire de la théorie. Il faut bien penser une fois enfin passer à l’exercice. Mais aujourd’hui on prend pour un rêveur celui qui vit ce qu’il enseigne. » (Emmanuel Kant citation de Pierre Hadot)
Ce qui manque à notre société, ce ne sont pas des lois nous avons pléthore, ce ne sont pas des institutions nous les avons, ce ne sont pas des études, des grands débats, des conventions citoyennes, des rapports, des commissions d’enquêtes. Ce qui manque, ce sont des hommes courageux et volontaires qui ont une vision de l’avenir et de l’intérêt général. Ce qui nous manque c’est la pratique. Réagir, surréagir, à des événements ponctuels par une gesticulation verbale même brillante et adroite, ce n’est que mettre de la pommade sur une jambe de bois. La barbarie ne se soigne que par la justice et son application.
Les Francs-maçons qui ont inspirés longtemps les lois de la république, ont leur travail de construction à faire. Ils ont à appliquer leur serment de pratiquer dans le monde profane, dans la société ce qu’ils apprennent dans les loges, sinon leur démarche initiatique serait dérisoire. Maçonner, pratiquer l’Art Royal impose à ses adeptes de Savoir, Comprendre et Agir.
Si l’on associait enfin et toujours théorie et pratique comme le recommandait les grecs, alors l’on pourrait envisager de changer la vie en général, ou pour le moins sa vie. Et autant de vies changées, de regards convertis peuvent améliorer la société en général.
Dans l’antiquité grecque, il y avait grossièrement, deux catégories d’écoles, les Skolé et les Gymnases. Les Skolé étaient associées au loisir, à la retraite à l’otium, on y pratiquait la réflexion, on y faisait l’éloge de la lenteur. Dans les Gymnases l’on pratiquait la culture du corps, de l’action, de la lutte. On remarquera néanmoins que l’un des trois grands gymnases d’Athènes se nommait le Lycée qui devint l’école philosophique fondée par Aristote. Ainsi les grecs avaient compris l’association indispensable de la théorie et de la pratique.
Francs-maçons, nous avons le devoir, l’exigence d’apprendre, de savoir dans nos loges, avec rigueur les enseignements transmis par nos anciens, nos comportements se doivent d’êtres le plus exemplaires possibles à hauteur de notre humanité. Mais nous avons le devoir de passer à la pratique, pour que la civilisation repose sur de fortes et belles colonnes ainsi se construit le temple de l’humanité. Nos dirigeants doivent tracer les plans de l’avenir avec l’aide des institutions et des corps sociaux (intermédiaires) et surtout de mettre les ouvriers au travail. Ce ne sont donc, ni les institutions ni la civilisation qui nous font défaut mais la volonté et le courage d’agir.
Jean-François Guerry.
vendredi 2 juin 20h30, conférence les portes du sacré, basilique d'Hennebont (56)
Samedi 3 juin, 15 h, conférence les portes du sacré, Ti ar Vro à Vannes (56)
Lundi 5 juin, 14 h30, conférence UTL Loudéac, les portes du sacré, cinéma Loudéac (22)
Mercredi 7 juin, 17h30, conférence les portes du sacré, librairie Le Faouët (56)
Vendredi 9 juin après-midi, samedi 10 juin et dimanche 11 juin, salon du livre à Vannes (56)
Bien cordialement
Bernard Rio
Comment visiter une église ? Par quelle porte entrer ? Dans quel sens déambuler ? Où se trouve la pierre des morts ? Pourquoi les fonts baptismaux sont-ils placés au nord-ouest ? Comment interpréter l'ornementation des lieux, par exemple la figure de l'acrobate ou celle de la sirène qui peut représenter à la fois une allégorie de la femme de l'autre monde, un archétype mythologique et un indicateur d'un courant d'eau souterrain !
Jusqu'au XVIIIe siècle, aucun sanctuaire n'a été construit au hasard dans le paysage. Les bâtisseurs et imagiers ont édifié et décoré des chapelles en s'inspirant d'une légende fondatrice et d'une dédicace, mais aussi en les inscrivant dans une orientation solaire en harmonie avec les courants telluriques.
Cet ouvrage, réalisé sous la direction de Bernard Rio, veut être un guide pour le visiteur d'aujourd'hui et lui donner des clefs pour comprendre les spécificités de l'architecture sacrée telle qu'elle a été conçue par les bâtisseurs.
Quelles sont les thématiques abordées ?
L’ouvrage de plus de 400 pages se compose de deux parties. La première partie est généraliste, portant sur la géographie sacrée (orientation des édifices, positionnement, etc…) et nous invite à une lecture symbolique de ce qu’ont voulu les bâtisseurs des édifices sacrés anciens en Bretagne. Les auteurs se penchent ensuite sur l’exemple de 28 lieux, avec des explicatifs, plans et photos.
Première partie :
-
La Bretagne sacrée
-
De la géographie sacrée à la géobiologie
-
L’esprit des bâtisseurs
-
Une église entre terre et ciel
-
Un plan en trois parties : nef, transept, chœur
-
Un lieu choisi
-
Le tour du monde
-
La course du soleil et le cours d’eau
-
Nord sud, gauche droite
-
A la porte du sanctuaire
-
De la terre, de l’eau, de l’air et du feu
-
Dédicace et consécration
-
Lecture symbolique
-
La légende fondatrice
Deuxième partie :
-
Le prieuré Saint-Jean de Béré à Châteaubriant (44)
-
L’église de Saint-They à Cleden (29)
-
La cathédrale saint-Samson à Dol-de-Bretagne (35)
-
La chapelle Sainte-Barbe au Faouët (56)
-
La chapelle Notre-Dame-des-Trois-Fontaines à Gouëzec (29)
-
La chapelle des Lieux-Saints à Guémené-Penfao (44)
-
La chapelle Notre-Dame du Manéguen à Guénin (56)
-
La collégiale Saint-Aubin à Guérande (44)
-
La basilique Notre-Dame de Bon Secours à Guingamp (22)
-
L’église Saint-Eloi à Iffendic (35)
-
L’église Saint-Pierre et la chapelle Sainte-Agathe à Langon (35)
-
La chapelle Sainte-Marie dit temple de Lanleff (22)
-
L’église saint Melar à Lanmeur (29)
-
La chapelle Sainte-Catherine à Lizio (56)
-
L’église saint Gwennolé à Locquénolé (29)
-
L’église Notre-Dame de Joie à Merlevenez (56)
-
La chapelle Saint-Marcellin à Mouais (44)
-
La chapelle de Prigny aux Moutiers en Retz (44)
-
La chapelle Saint-Gonnéry à Plougrescant (22)
-
La chapelle Saint-Nicodème à Pluméliau (56)
-
La chapelle Notre-Dame de Trémalo à Pont-Aven (29)
-
L’église Sainte-Croix à Quimperlé (29)
-
L’église Notre-Dame à Rimou (35)
-
La chapelle Notre-Dame du Haut à Trédaniel (22)
-
La chapelle Notre-Dame de Cran à Tréffléan (56)
-
La chapelle des Sept-Saints à Vieux-Marché (22)
-
L’église Saint-Malo à Yvignac-la-Tour (22)
Un ouvrage réalisé sous la direction de Bernard Rio, avec la collaboration de Loïc-Pierre Garraud (architecture et histoire), Alain Perrot (géologie et géobiologie) et Jean-François Le Roux (orientation et astronomie)
ABONNEZ-VOUS EN DÉPOSANT UNE ADRESSE MAIL DANS LA FENÈTRE S’INSCRIRE A LA NEWSLETTER. (Gratuit)
Pour les Abonnés : Il est possible de recevoir gratuitement les textes des articles au format Word en écrivant à l’adresse suivante :
Info : le blog respecte la loi RGPD
www.lafrancmaconnerieaucoeur.com
DÉSABONNEMENT SUR SIMPLE DEMANDE SUR LE SITE OU À L’ADRESSE MAIL : courrierlafmaucoeur@gmail.com
Astuce : cliquez sur les images pour les aggrandir.
FAITES CONNAÎTRE LE BLOG À VOS AMIS.