Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Proposition : être responsable c’est mettre en œuvre une éthique de la responsabilité qui permet de vivre une vie meilleure pour soi et pour les autres autour de soi. INTRODUCTION : En janvier dernier, j’ai planché sur ce que signifiait à mes yeux donner du sens à sa vie. J’avais indiqué dans ma planche précédente, qu’il n’y a qu’une seule question à se poser : suis-je satis
Nouvelle réunion Zoom de l'Université Maçonnique le samedi 28 novembre 2020 à 10 heures. Joël Gregogna (membre de la Grande Loge de France) et Jean-François Maury (membre de la Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité) traiteront de l' " Actualité du Mythe d'Antigone" Le Mythe doit-il être tragique pour être fondateur Une conférence à ne pas manquer ! Il faut être maçon(ne), d
S’accepter, être authentique, aimer ce que l’on est, révéler son âme. Accepter les critiques, mieux être capable d’autocritique, ne pas renoncer être conscient que j’ai à me perfectionner sans cesse. Être fidèle à sa mission, d’aller au-delà de soi-même. Être le premier de cordée à redescendre vers les autres, pour les soutenir et les aider.
Le franc-maçon sur sa voie initiatique s’engage il lui faut comme l’écrit Fabrice Bernard dans une revue spécialisée : « Il faut pratiquer nos rituels avec ferveur et rigueur. Il faut s’engager par une présence continue et accepter les responsabilités qui nous seront confiées pour que l’ordre écossais vive pleinement. »
Être un homme actif au service des autres, sans la fausse modestie qui nourrit une forme de paresse, un renoncement permanent. Être autre en restant le même.
La conscience de son être mène à sa connaissance, à la révélation de son nom véritable. Prendre conscience de ce que je suis, me nommer pour exister, faire trace de vie, tout de suite, maintenant le temps presse.
Le je suis, englobe une totalité. Ce sont les assertions de l’évangile ésotérique de Jean : je suis le pain, la lumière, la porte, le berger, la résurrection, le chemin, le cep de la vigne. C’est l’inclinaison de l’homme vers le sacré, le divin.
Tout cela nous mène à une interrogation sur nous-mêmes, sur notre existence, notre origine et vers où nous allons. Ces questions assaillent le profane qui pousse la porte du temple en plein doute sur le monde qui l’entoure, comme le chanteur il se demande : est-ce que ce monde est sérieux ? (Françis Cabrel)
Mais aussi est-ce que moi-même je suis sérieux ? Je ne peux pas convier sans cesse les autres au ban des accusés, il est peut-être temps de réfléchir d’être responsable, de savoir d’où l’on vient et ce que l’on est véritablement, au-delà des apparences de ses avoirs et de ses savoirs transformés en certitudes.
Edgar Morin
Edgar Nahoum, c’est-à-dire Edgar Morin sociologue de « la complexité » nous invite à ce regard sur nous-mêmes. Il est invité régulièrement en connaisseur bientôt centenaire à nous expliquer les crises que nous traversons.
D’où il vient, il est agnostique, « Il ne croit pas pour lui les religions ne sont que des inventions humaines, un tissu de légendes et de mythes. »
Elles sont comme une tapisserie tissée avec des dogmes. Cependant il admire le prophète des religions du livre Jésus, et il est plus bien sûr François d’Assise que Torquemada. Il défend la liberté d’expression, il reconnaît le droit au blasphème, mais son éthique personnelle est de ne pas bafouer le sacré, il se refuse de heurter ceux qui croient.
Il se définit comme un montaigniste ou un spinoziste.
À propos des caricatures danoises de Mahomet reprises par le journal Charlie-hebdo il pose les questions : « Est-ce que ces caricatures peuvent aider des êtres pieux et croyants à mettre en doute leur croyance ? Nullement. Est-ce qu’elles peuvent contribuer à affaiblir le dijhadisme ? Nullement. »
Je précise bien sûr qu’Edgar Morin a condamné sans aucune restriction les barbaries et les crimes liés à ces caricatures.
Franc-Maçon, je suis attaché à des valeurs spirituelles et humanistes. Je pense également que ces caricatures n’apportent rien, sinon un bref sourire, pour ceux qui les regardent. Je ne suis pas pour autant contre l’humour au contraire, et je mets la liberté devant toute autres considérations, laissant à chacun son appréciation.
Plus inquiétant est l’affrontement qui se cristallise entre deux France celle des identitaires et celle des humanistes. Si nous devons œuvrer à quelque chose c’est bien de réduire la fracture, de recréer du lien entre ces deux France.
En luttant contre toutes les injustices, celles froides et calculatrices souvent élaborées dans des laboratoires d’idées numérique situés à l’autre bout de la planète, ou dans des bureaux feutrés, ou des stars de l’intelligence artificielle pensent pour nous, cette injustice froide est celle du profit quelque soit le prix à payer par les hommes. Nos vies sont soumises aux dictatures de la technologie.
Ces technologies élaborées pour enrichir les plus riches et consommées par les plus aisés, nourrissent les extrémismes.
Un nouveau combat pour les sœurs et les frères qui déjà se sont engagés à combattre toutes les dictatures politiques et religieuses. Comment espérer gagner ce combat ?
Edgar Morin propose de régénérer l’humanisme, la solidarité, de construire et d’entretenir la fraternité.
Je rajouterais à l’instar de la philosophe Barbara Stiegler, fille de Bernard Stiegler, qu’il faut remettre au goût du jour l’encyclopédisme des Lumières, faire que les hommes ne soient pas des spécialistes de… comme le sont les robots. Barbara Stiegler nous alerte sur l’hyperspécialisation qui se met en place dans les universités et les organismes de recherche. Il s’agit non plus de faire des femmes et des hommes instruits, ouverts, créateurs mais employables.
Barbara Stiegler Philosophe.
Des études démontrent que déjà dans les universités américaines de renom, les étudiants qui lors de leur entrée sont inventifs, créatifs, réceptifs à leur sortie ils sont formatés à une pensée unique.
D’une manière générale notre fascination pour les technologies nouvelles supplante notre désir d’humanisme et de sacré.
Je suis ce que je suis, et j’espère, conserver mon esprit critique, mes indignations, mes colères en me préservant de la violence. J’espère surtout comme le recommande Edgar Morin conserver ma faculté d’autocritique, pour ne pas tomber dans l’arrogance des certitudes.
J’entends encore le chanteur : « est-ce que ce monde est sérieux ? »
Jean-François Guerry.
PS : Avec une demande d’excuse pour mes délires matinaux ! Est-ce que je vraiment sérieux, je ne sais pas …
Sources : Journal « Le Monde » du Samedi 21 novembre 2020.Article Entretien avec Edgar Morin « Que serait un esprit critique incapable d’autocritique ? »
Le franc-maçon essaye de se faire par lui-même son opinion en respectant celles des autres. Il recherche toujours la Vérité en sachant humblement qu’il ne la trouvera peut-être qu’au seuil de la mort.
Après une écoute attentive, par l’ouverture de son compas il ne retiendra que ce qu’il juge vrai, après s’être servi de la rigueur de l’équerre. Ciselant ses mots, ses idées et cherchant en toutes circonstances la juste mesure. Conservant sa capacité de s’indigner, sans relâche, il veut faire régner la justice, son attitude est mesurée par la règle. Il préférera toujours l’ordre au chao qui pénalise les plus faibles.
En cette période où la facilité est d’hurler avec les loups, cette attitude est un piège tendu par notre ego. Faut-il à propos de tout, c’est-à-dire, souvent presque rien, se plaindre. Faut-il céder à nos sentiments les plus bas en se mêlant à une meute déchainée qui a brisé tous les maillons qui la relie à la raison. L’on prend le risque d’une addiction au malheur. Il faut tout faire pour que la joie soit toujours dans les cœurs.
Je donne là une mauvaise image des loups, qui sont à la fois symbole de sauvagerie de débauche, mais l’on sait qu’ils voient la nuit donc qu’ils peuvent être symbole de la lumière, force du mal contenue. Ils ont été les symboles d’Apollon, de l’Atatürk, de Gengis Khan, il est des loups bleus, gris, voir célestes et fécond comme la louve qui a nourri Romulus et Remus.
On chasse plus de loups que de chasseurs. Quand on voit la fragilité d’Hélène Grimaud cette amie des loups, ses loups ne sont pas ceux des Carpates ou la figure d’Hadès à la porte des enfers.
Hélène Grimaud cette pianiste qui mène de front la douceur de la musique, la pression angélique de ses mains sur le clavier et son amour pour les loups interroge. Cela nous fait oublier l’homme mauvais que Platon compare à un loup, la bestialité, la cruauté incarnée.
Il y a dans le loup comme dans l’homme le paradoxe du bien et du mal, l’ombre et la lumière.
Les légendes celtiques christianisées comme celles de Saint-Malo et Saint-Ronan évoquent la maîtrise des loups. Saint-Malo qui transforma en quelque sorte les loups en chiens, ou Saint-Ronan accusé de lycanthropie qui se disculpa en repoussant les loups par un simple signe de croix. Le loup par une sorte de métonymie est associé à l’homme, qui sait faire l’ange et la bête.
Quand on hurle avec les loups l’on se transforme soit même en loup. Il est difficile à notre époque de ne pas hurler avec loups de prendre une autre route qu’eux les bonnes gens n’aiment pas ça disait l’ami Georges.
Hélène Grimaud est là pour faire témoignage. C’est peut-être qui sait le surplus d’humanité à fleur de peau de cette artiste qui lui permet de rentrer en communication avec ses loups. C’est peut-être pour nous un exemple à suivre, sans renoncer à nos indignations, à notre capacité de résistance, nous pouvons essayer de nous élever au-dessus de la meute humblement et puis redescendre vers elle, sans arrogance en faisant preuve de plus d’humanité, alors peut-être que les hurlements cesseront pour faire place à la raison.
A l'occasion de la sortie de son nouvel album "Water", Entrée Libre a rencontré la pianiste Hélène Grimaud. De la découverte du piano à son succès mondial, e...
Se saisir d’un livre, d’un journal posé par hasard, presque oublié sur un coin de bureau. C’est comme faire une promenade d’automne le long d’un chemin de halage, sans heures, sans but précis ; avec seul souci de regarder, l’eau qui brille de saisir les ultimes rayons du soleil.
Soudain entrevoir un article dans ce journal, cet or alchimique allégé du plomb des jours ternes.
Boire le vin de la connaissance prendre le pain nourriture spirituelle et puis partager avec toi, avec vous.
On découvre souvent des terres inconnues qui sont à portée de cœur.
Ce jeudi 19 novembre 2020, j’ai bouleversé par la lecture de l’article d’Arnaud Schwartz dans la rubrique livres, idées, poésie du journal « La Croix ». Sur les Ombres portées de Charles Juliet. Il y a plus de lumière dans ces ombres que dans les lumières artificielles de nos villes lumières, qui occultent les étoiles.
Merci à Arnaud Schwartz pour cette lumière portée sur les Ombres de Charles Juliet.
Extraits de l’article d’Arnaud Schwartz, qui incite à faire un pas vers les lumières intérieures de ce poète et vers notre propre lumière intérieure.
« Comme si, à l’acceptation de l’inéluctable répondait toujours ce souffle venu de l’intérieur, cette promesse par laquelle un homme n’a cessé de vouloir éclairer sa propre existence. »
« Cet élan vers l’écriture n’a jamais répondu qu’à la nécessité vitale d’accéder à la conscience, de se dégager de la gangue de l’absence à soi, pour enfin résider dans l’essentiel et rejoindre l’autre. »
« …. Notes sur les livres, la musique, les peintres, les choses vues, lues, entendues, ces bouts de vie rassemblés par Charles Juliet forment une mémoire universelle de la douleur et de son dépassement. »
De Charles Juliet :
« Si on lit mes poèmes sans avoir l’intuition la connaissance de l’expérience intérieure dont ils sont nés leur simplicité et leur dépouillement perdent toute signification. »
Arnaud Schwartz conclu son article ainsi :
« Lire Charles Juliet approcher ces figures connues ou inconnues, c’est prendre le risque de descendre en soi et de se rencontrer. »
Cela bien sur me fait penser à un cheminement initiatique qui conduit du plomb qui est incrusté dans notre surface jusqu’à l’or fin des profondeurs de notre soi, un parcours de la substance vers l’essence. Charles Juliet se considère comme un silencieux, un taiseux comme l’on dit dans les campagnes éloignées des villes bruyantes. Méfiez vous du silence il résonne avec force sans fin dans nos cœurs.
Jean-François Guerry.
Extrait du journal X Le Jour baisse, de Charles Juliet :
« J’étais silencieux (puis à propos de sa passion d’écrire) la passion c’est elle qui décide, qui commande. Elle exige que je sois à l’écoute du murmure intérieur tout en étant ouvert au monde extérieur.
(…) elle m’impose d’œuvrer sans cesse à me connaître (….) elle m’a enseigné la patience la ténacité.
Dés le début de l’aventure elle m’a prescrit d’avoir une discipline de vie. »
Sources : Article d’Arnaud Schwartz journal La Croix du jeudi 19 novembre 2020.
Références bibliographiques très partielle de Charles Juliet : Le jour baisse Journal X (2009-2012) Pol 320 pages 19 €
Pour plus de lumière Anthologie personnelle (1990-2012) NRF Poésie Gallimard 448 pages 10,30 €
Robert de Rosa, dans son livre Laïcité Tolérance & Franc-Maçonnerie, Chapitre IV s’interroge sur la forme que prend le retour du religieux dans notre société sous ses formes les plus extrémistes et sur notre capacité de réaction, sur le risque qui nous guette en quelque sorte d’une forme d’autocensure. Sur notre manque d’audace au combat de ces radicalités, avec un regret de ne pas être plus Voltairien.
Robert de Rosa
Plus grave encore le contenu des dogmes de ces radicalités est une d’entrave à l’expansion de spiritualité et du sacré hors de leurs credo. Je le cite :
« Le contenu dogmatique des églises, des communautés religieuses devient une entrave au sacré. »
La confusion qui existe entre les mots même de religion et de spiritualité est inquiétante. (Voir la définition du Bouddhisme)
Robert de Rosa en appelle à Régis Debray :
« Il faut sans doute réfléchir à la distinction entre le religieux et le spirituel. »
Robert de Rosa pose cette question :
« La spiritualité véritable peut-elle s’affranchir de l’humanisme ? »
L’enchainement se fait naturellement sur le thème de la religion naturelle, primordiale, pratiquement consubstantielle à la franc-maçonnerie spéculative et qui fait partie de son origine. Elle est citée dans les écrits du pasteur Anderson et le discours du Chevalier de Ramsay.
Dans ses chapitres 5 et 6 il traite de l’athéisme, se pose la question de la morale sans dieu ou sans l’église.
Le chapitre 7 s’intéresse au problème actuel du séparatisme, en faisant un panorama de la laïcité en Europe, les pays où il y a de fait une religion d’état et les pays où la séparation est totale, ceux enfin où les exceptions au séparatisme, nourrissent des dissensions.
Dans le chapitre 8, les valeurs universalistes et leurs rapports avec une religion qui serait instrumentalisée sont abordées.
Le livre conclu sur l’avenir de la laïcité.
Robert de Rosa rappelle que dans les loges maçonniques se côtoient d’une manière régulière et apaisée des frères de toutes confessions et opinions politiques, c’est le respect de la dignité de chacun. Les frères ne portent pas de signes extérieurs ostentatoires de leur religion et ne font pas de prosélytisme en loge. C’est le règne de l’humanité qui confine au sacré.
La dimension spirituelle des recherches en loge, permet l’épanouissement de chacun sur son chemin initiatique dans un cadre collectif, proclamant le respect des différences. C’est donc bien un centre d’union fraternel.
Je vous le confirme à titre personnel, en plus de 33 ans de pratique de maçonnerie dans deux obédiences différentes, je n’ai jamais été heurté dans mes convictions et opinions politiques.
Le dixième et dernier chapitre du livre remarquable de Robert de Rosa conclu par un message d’espérance, comment pourrait-il en être autrement, même quand il ne reste plus rien, il y a toujours l’espérance.
Jean-François Guerry.
Robert de Rosa, enseignant, plasticien, auteur, Franc-Maçon à la Grande Loge de France où il est Directeur de la Rédaction la Revue Points de Vue Initiatiques, vient d’écrire : « Laïcité, Tolérance et Franc-Maçonnerie », édité chez Numérilivre Éditions des Bords de Seine.
À LIRE : « Laïcité, Tolérance & Franc-Maçonnerie- de Robert de Rosa.
Provided to YouTube by Universal Music Group If You Love Me · Melody Gardot Sunset In The Blue ℗ 2020 Universal Music Operations Limited Released on: 2020-10...
C’est un parcours, un itinéraire semé d’obstacles, mais qui s’éclaircit de plus en plus, rempli de joie, et de quelques instants de bonheur. Des ponts franchis, des murs abattus, des sentiers sinueux comme des labyrinthes, des montagnes aux sommets inatteignables, des descentes vertigineuses au fond de soi, des cascades d’eau pure, claire, des épreuves, des devoirs à accomplir, des étonnements parfois.
Le passage par des portes mystérieuses, un couloir saturé de lumière blanche, puis une caverne sombre, enfin la voûte étoilée au sommet d’un fil d’Ariane, d’un fil aplomb. Des ailes brulées, prétentieuses, trop proches du soleil. Puis la découverte avec la clé de la voûte sacrée, l’endroit le plus mystérieux de la terre, voir le nom.
Puis remonter l’échelle de Jacob ou de jean Climaque, puis redescendre pour accueillir la Jérusalem céleste, la révélation de la parole d’amour.
La lumière ce n’est après tout qu’un sourire volé à un passant inconnu, puis redonné aussitôt.
Jean-François Guerry.
HUMOUR CONFINEMENT !
Impossible d'échapper au travail, notre Vénérable refuse le temps partiel, le chômage technique, il nous submerge de travail. Encore un choix difficile entre deux colonnes !
vérité absolue est inaccessible à l'esprit humain ; il
s'en approche sans cesse mais ne l'atteint jamais
Vérité où te caches tu ?
Vérité es-tu en moi ?
Vision éthérée d'une sylphide diaphane ;
Rêve récurrent, rêve vieux, universel !
Rêve tracé décliné par José Carcel.
Chimère chère à l'acerbe Aristophane.
Quête de la beauté dans la complexité,
Conscience de mort - Espoir de vie -
Survie du corps ! Vérité de l'Esprit,
Devoir de Vérité, rêve d'immortalité.
Travail sur symboles, visions de découverte !
Pieds sur la terre, esprit de perspective,
Curiosité de l'esprit vif en alerte.
Conscience de mort - Espoir de vie -
Sublimation de la mort symbolique
Sublime relèvement par l'introspection.
Jean-Pierre Rousseau.
les 13 et 14 avril 2020.
La Vérité sort du puits., Rêve d'Aurore de Geneviève Duc
Les poèmes sont reproduits avec l'aimable autorisation de leurs auteurs.
Carole Moutte
"Apocalypse" ou "Le nouvel espoir des braises ardentes"
Question… est-ce la réalisation subjective de la fin du monde telle qu’on le perçoit ou bien alors l’interprétation personnelle d’une fin en soi ????… Après le feu repousse dans les braises ardentes un nouvel espoir, une nouvelle dignité de l’esprit ! On détruit le mal pour reconstruire le bien avec cette nouvelle lumière qui est au fond de nous ! A bien regarder, ce n’est donc pas un tableau si terrible ! Mais bien l’expression très vive d’une reconstruction de soi-même par la destruction
Jacques Viallebesset
Sur les braises
La mort est une vague bleue
Qui immerge les braises des jours
Vous, chevaliers à la rose
Porteurs de la lampe du cœur
Savez que nous avons des étoiles
Plein les poches pour répondre
A l’espérance de leurs yeux
Si Prométhée est déjà mort
Dionysos et Orphée sont en fête
Il faudra dire à nos frères
Le monde enfin peut être beau
Pas demain ici maintenant
Puisque nous sommes vivants
Le magma de la vie rougeoie
Au fond de l’océan cosmique.
Jacques Viallebesset.
André Desjardins
Enfance
André Desjardins est né à Hauterive, au Canada, en 1964. Dès son plus jeune âge, l’art, l’histoire et la géographie le fascinent. Il passe des journées entières à dessiner, bricoler, construire, créer. Il ne se lasse pas de feuilleter les Atlas et les encyclopédies de la grande bibliothèque familiale. Sa curiosité le pousse constamment à chercher de nouveaux livres à explorer, de la musique à découvrir, des bandes-dessinées à dévorer, des magazines à parcourir. La mort subite de son père, lorsqu’il a 12 ans, fait basculer sa vie d’enfant. Le deuil pèse lourd sur la famille. À la recherche de calme et de quiétude, il se réfugie aussi souvent que possible dans le grand sous-sol de la maison familiale, à Magog. C’est là où il amorce sa première grande création : une ville miniature. Il y travaille pendant 4 ans, de 12 à 16 ans. Tout y est : maisons, magasins, école, port, parcs, chemin de fer. L’électricité éclaire chaque bâtiment, le train circule partout dans la ville et les vallons. Adolescent, il possède déjà une compréhension exceptionnelle de l’espace.
À l’âge de 18 ans, Desjardins quitte la campagne et la maison familiale pour se diriger vers la grande ville. Il entame alors des études en design graphique à l’Université du Québec, à Montréal. Tous ses temps libres sont désormais consacrés à la peinture, au dessin technique et artistique et à la confection de meubles pour son premier appartement. Il s’intéresse aussi au design d’intérieur et à l’architecture. Rien n’échappe à sa créativité.
Débuts
En sortant du baccalauréat, en 1988, il fonde une boîte de communications au sein de laquelle il s’investit pendant plusieurs années. L’entreprise connaît un vif succès : de nombreux employés, un chiffre d’affaires intéressant, une réputation enviable, tout est là pour faire rêver, mais après 14 ans de travail acharné, le cœur n’y est plus. Desjardins prend la décision de vendre sa firme et de quitter le monde des communications pour revenir à sa véritable passion : le travail manuel.
Ce grand tournant survient au même moment où il fait la rencontre d’Hélène Bélanger-Martin, celle qui deviendra sa muse. Forte d’un baccalauréat en histoire de l’art et d’une expérience sur le terrain des galeries, Hélène pose un regard intéressé sur le travail artistique de Desjardins. Son implication, son appréciation, ses questionnements, tout cela donne envie à l’artiste de réinventer son art, de fouiller, de creuser, de chercher… La création devient alors sa principale occupation. Son unique préoccupation. Il peint chaque jour. Il expose ses œuvres au Monument National, à Montréal. La grande douceur qui émane de ses tableaux, le caractère sacré et spirituel qui s’en dégagent, attirent l’attention des visiteurs. La liste des collectionneurs qui recherchent son travail s’allonge considérablement d’année en année. Ses œuvres rejoignent des collections privées et publiques prestigieuses. Desjardins rêve alors de percer aux États-Unis.
En 2008, il présente son travail à Art Expo New-York où il jouit d’un succès inattendu. En plus de trouver preneurs pour ses 26 tableaux exposés, il est repêché par Masterpiece Publishing, une agence d’envergure, aux États-Unis, qui se spécialise dans la représentation d’artistes en arts visuels. La réputation de cette agence est basée sur la qualité des artistes qu’elle représente, ainsi que sur le grand nombre de galeries qui véhiculent le travail de ses créateurs. Cette alliance a grandement contribué à propulser la carrière de Desjardins vers les plus hauts sommets. Ses œuvres sont maintenant exposées dans plusieurs galeries à travers les États-Unis et font partie de nombreuses collections privées.
Carrière
L’aspect sculptural présente dans le travail bidimensionnel de Desjardins l’a tout naturellement poussé à explorer la sculpture. Sa compréhension de l’objet, de l’espace, de la tridimensionnalité et de l’anatomie humaine peut enfin s’exprimer dans toute leur splendeur à travers ce nouveau médium. Rapidement, les collectionneurs canadiens et américains se ruent sur ses sculptures de bronze. Son portfolio compte maintenant près d’une trentaine de sculptures dont une œuvre monumentale « Recevoir Héroïque », créée en 2013 et tirée à 8 éditions. Mesurant plus de 11 pieds de haut, cette œuvre majestueuse est installée dans quelques jardins privés au Canada et aux États-Unis.
En 2009, André Desjardins et Hélène Bélanger-Martin fondent la galerie ROCCIA. D’abord nichée au cœur du Complexe ExCentris, à Montréal, la galerie a rapidement muté vers un grand local du boulevard St-Laurent, où elle a rayonné pendant sept ans. Espace dynamique et réputé pour son accueil chaleureux, la galerie a exposé les œuvres de Desjardins et celles de plusieurs autres artistes de renom. Au fil des années, l’idée de migrer l’entreprise vers la campagne est devenue une priorité pour le couple. En 2017, la nouvelle galerie ROCCIA ouvre ses portes à Magog et expose désormais en exclusivité les œuvres de Desjardins.
Desjardins célèbre maintenant ses 16 ans de métier. Son parcours audacieux et atypique témoigne d’une grande force de caractère et d’une soif inassouvissable de créer, de toucher la matière. Il peint et sculpte des personnages en état de plénitude. Par ses textures et la fragilité de ses formes, les personnages qu’il crée se libèrent du chaos, dégageant un puissant sentiment de sérénité. Ses œuvres font du bien. Elles offrent une pause, comme une halte aux trop nombreux actes de violence de notre monde.
La nuit n'est jamais complète Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l'affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler faim à satisfaire Un coeur généreux Une main tendue une main ouverte Des yeux attentifs Une vie la vie à se partager .