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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
ASSEMBLÉE DE FRANCS-MAÇONS EN MALAISIE

ASSEMBLÉE DE FRANCS-MAÇONS EN MALAISIE

LA TRIBU DES FRANCS-MAÇONS

L’homme est un animal social, pour faire diminuer son animalité, il augmente peu à peu son degré de conscience, s’élève vers plus de spiritualité, il veut faire régner en lui les forces de l’esprit. Cette démarche est à la fois individuelle, c’est sa libre volonté, mais elle ne peut se développer sans l’aide des autres. L’initiation Maçonnique s’inscrit dans cette mutation, cette évolution, cette transformation, progressive vers plus d’humanité, d’amour fraternel, cette voie du Cœur renforce l’individu dans ce qu’il a de meilleur.

Le renoncement, l’abandon de l’égoïsme, de l’individualisme permet de mettre en Lumière le meilleur de notre individualité, qui est accessible non pas, par le refus de l’autre, l’ignorance, la haine, le mépris, mais par sa connaissance seule voie de la vraie connaissance de soi. Je ne suis pas ton semblable, mais nous regardons dans la même direction celle de l’Amour, de l’Agapae. J’ai de la joie dans mon cœur, car j’ai peu d’amis sur Facebook mais beaucoup de Frères.

JF.

A suivre un nouveau texte transmis par Claudius sur le Tribalisme.

 

 

Le retour du tribalisme

 

 


J’en suis venu à penser que la tribu représente le milieu psychosocial le plus favorable au mieux-être physique et psychique de l’individu. Je suis très partagé entre les bénéfices respectifs de l’individualisme et du tribalisme.

Je n’ai pas pour autant renoncé à prôner l’autonomie individuelle, l’originalité, voire l’excentricité! L’affirmation de l’individu par rapport au groupe représente un progrès. 

La naissance de l’individu, pour autant que l’on sache, se serait produite au moment de l’éveil de la conscience chez l’hominidé. L’évolution se manifeste par une autonomie individuelle de plus en plus grande. L’individualisation, qui représente une des tendances majeures de l’évolution, se traduit en principe par l’affirmation de l’individu face au collectif. Je serais donc mal venu de préconiser un retour au tribalisme primitif... Et telle n’est pas mon intention. 

Mais depuis le début de la révolution industrielle nous avons assisté à une accélération du processus d’individualisation : plus spécialement avec l’avènement de la société de production/consommation, alors que ce processus se serait pour ainsi dire déglingué jusqu’à devenir une forme de sérialisation : il en va désormais des êtres comme des objets produits et consommés en série. De toute évidence, l’individualisation dans le contexte socio-économique actuel n’est plus ce qu’elle était. Elle paraît même désormais comporter pour l’individu un risque grave : celui d’être de plus en plus isolé par rapport aux autres et, pour cette raison même, menacé d’aliénation : on tend à remplacer le partage, l’échange, l’interaction généreuse des individus, par des rapports mécaniques, bureaucratiques, technocratiques. 

L’augmentation des états de mal-être me paraît témoigner de l’isolement. Ce n’est plus seulement une menace mais une réalité qui s’impose brutalement à nous.

C’est sans doute en réaction à cette situation que se multiplient depuis peu les entreprises communautaires, les associations et les groupes d’entraide. Au cours des dix dernières années, le nombre de ces organisations a quadruplé. On estime qu’il existe aujourd’hui aux États-Unis plus de 500 000 de ces regroupements qui réunissent chaque semaine plus de 15 millions de personnes : depuis les Prostitué(e)s Anonymes jusqu’à l’Association des maniaco-dépressifs, en passant les Cambodgiens victimes des Kmers rouges... Ces regroupements, qui forment de véritables réseaux d’obligations, mettent l’accent sur l’entraide et la coopération, l’échange et le partage. 

Cette nouvelle tendance me paraît témoigner d’un besoin collectif inconscient de revenir à une forme de vie plus tribale, en réaction à la structure impersonnelle de la société actuelle. L’individu trouve dans ces entreprises communautaires l’encadrement qui lui permet de s’épanouir.

L’homme est un animal social. Le plus social de tous les primates. Et c’est dans un contexte tribal que la plus grande partie de son évolution s’est déroulée. 

Pendant longtemps, l’unité de base a été la tribu : un groupe d’individus qui partageaient le même territoire de chasse et de cueillette. L’interaction avec ses semblables a été et demeure essentielle pour la survie physique et psychique de l’individu.. 

Je crois que, sans pour autant restreindre l’autonomie, l’originalité, voire l’excentricité!, nous devons, dans le contexte de la société post-industrielle, réinventer les structures tribales dont l’être humain a besoin. Car cette dimension représente un facteur positif de bien-être pour les individus. De toute évidence, un encadrement humain, et non pas bureaucratique ou technocratique, est nécessaire pour l’équilibre : l’entraide et la coopération, l’échange et le partage que permettent les réseaux d’obligations.

L’être humain, au fond, demeure essentiellement tribal. J’en suis donc venu à penser que nous devons désormais, sans renoncer au progrès que représente l’individualisation et la croissance de l’individu, nous employer à le réinsérer dans une structure plus tribale, afin de surmonter l’obstacle que représente, pour l’expansion de la conscience, la sérialisation des êtres.

D’où, à mon sens, l’importance considérable de la tendance au regroupement dans des entreprises communautaires, des associations et des groupes d’entraide. La tribalisation, c’est le meilleur moyen qui s’offre à nous pour changer le système : transformer l’organisation en organisme, assurer une interaction ouverte et généreuse avec les autres. 

C’est la voie du cœur.

NIGER : LES HOMMES SE MAQUILLENT POUR IMPRESSIONNER LES FEMMES !

NIGER : LES HOMMES SE MAQUILLENT POUR IMPRESSIONNER LES FEMMES !

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Publié le par jean françois
DANTE LA DIVINE COMÉDIE LE POIDS DE L'ORGUEIL

DANTE LA DIVINE COMÉDIE LE POIDS DE L'ORGUEIL

L’ORGUEIL D’UNE VIE SPIRITUELLE

Dans le cadre d’une étude philosophique sur le thème : « Que recherche l’homme dans son passé ? » Et sur la base d’un texte fourni par notre contributeur habituel du Blog Claudius, je soumet à votre réflexion un paragraphe tiré de cette tiré de cette étude ayant pour titre : l’orgueil d’une vie spirituelle où l’on démontre l’écueil sur lequel le Franc-Maçon avide de spiritualité pourrait se fracasser, sans la vigilance des ses Frères, sa volonté, mais surtout sa nécessaire humilité.

Dans cet orgueil d’une vie spirituelle l’on discerne d’emblée une opposition entre le mot Orgueil et spirituel. C’est bien au delà du premier mal qui frappe souvent le Franc-Maçon qui confond souvent hiérarchie spirituelle et hiérarchie d’honneur dont l’expression la plus visible est la bien connue « Cordonnite aigüe » qui frappe sans discernement les jeunes et les vieux Maçons fussent t’ils vénérables. Il s’agit là d’un mal plus profond comme un refus de son humanité, cet orgueil d’une vie spirituelle, n’est pas une chevalerie spirituelle prête au sacrifice pour autrui, expression d’une volonté ferme de combattre le vice et de pratiquer la vertu, mais un désir être homme égal de Dieu. Qu’en pensez-vous ?

JF.

Le texte est à remettre dans le contexte de l’étude générale ci-avant énoncée :

 Orgueil d'une vie spirituelle 

Enfin, dans la négation du temps on peut aussi voir une volonté d'échapper au monde physique et de vivre uniquement spirituellement. Ceci n'est pas une situation extrême de la curiosité intellectuelle, comme on pourrait le penser ; comme d'habitude, cette dernière, participant de la rétrospection analytique, est utilisée comme aliment d'une réflexion, alors que le retrait du monde physique est dû à une oppression trop grande de ce dernier. Une autre cause peut être aussi l'orgueil de mener une vie uniquement spirituelle et d'être indépendant du monde physique [note ultérieure : Cas extrême de l'enseignement généralisé de la rétrospection, mais avec un but différent : au départ, volonté d'immortalité => généralisation de la rétrospection qui devient un but en soi. Alors, orgueil tiré de sa pratique extrême, en plus de la plus grande valeur accordée au spirituel sur les contingences physiques, qui peut aboutir à des aberrations certains individus (qui prouvent par la réalisation même de ces aberrations l'absence de l'intelligence qu'ils revendiquent)]; ceci est limité par le fait que l'orgueilleux a besoin d'admirateurs qui ne peuvent être trouvés que dans le monde physique, à moins qu'il ne se les crée lui-même [note ultérieure : Mais alors l'inconscient le sait et procure une sensation de malaise] ou qu'il soit suffisamment persuadé de sa spiritualité supérieure pour se satisfaire d'un orgueil en soi, non relatif à d'autres hommes fictifs ou non.

L'ORGUEIL D'UNE VIE SPIRITUELLE

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Publié le par Blog-notes des Meuniers de la Tiretaine

Cet article est reposté depuis Le Blog-Notes du Rite.

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Publié le par jean françois
QUELQUES MOTS....
QUELQUES MOTS……

 

La nuit. Le verbe, la vie. Le milieu, la nuit, la caverne, le sablier, le coq, la terre, la porte, la main, l’eau, l’air, le feu, la mort, la lumière, la chaîne, le miroir, la lune, le nord, le silence. Le passage, les voyages, les arts, la liberté, l’étoile, le midi, le soleil. Les coups, la mort, l’acacia, radieux, parfait, la Lumière et plus. La grande Lumière, émoi et moi, le je, le il, le nous, mes Frères, l’Amour, c’est tout…

JF.

QUELQUES MOTS D'HUMOUR

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Publié le par jean françois
Notre président semble vouloir l'égalité fiscale pour tous et veut que les GAFA payent leurs impôts comme tous les citoyens bravo. Il y a une belle volonté affirmée attendons le résultat. Je vous conseille d'écouter cette humoriste !

JF.

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Publié le par jean françois
LE MATIN Philipp Otto Runge
LE MATIN Philipp Otto Runge

LE MATIN Philipp Otto Runge

TROUVER SA JUSTE PLACE.

L’initiation maçonnique permet de trouver sa juste place dans l’univers. Elle éveille le meilleur de l’homme pour lui faire prendre conscience de son enracinement terrestre, mais aussi de sa participation cosmique. Comme l’artiste qui lève les yeux et soudain comme une révélation, son cœur et son esprit s’enflamment, s’élèvent et le jour commence a paraître, tout devient clair, de plus en plus pur, de plus en plus beau. Son cœur guide sa main qui sculpte l’œuvre de sa vie, le pinceau trace la beauté sur la toile. Une unité profonde se réalise, avec la terre, l’univers entier, la Phusis devient réalité.

Cette sensation me vient souvent quand je contemple les vagues incessantes qui meurent sur le rivage et se reforment sans cesse, comme une onde éternelle, infinie. Je lève alors les yeux vers l’est, vers la lumière naissante, il se produit alors en moi une sorte d’apaisement, d’extase cosmique, un sentiment d’être, d’être vraiment enfin à ma place en union avec la nature, avec ma vraie nature. Je m’abandonne « au torrent du monde » comme le disait Cézanne.

Je quitte un instant la pesanteur de mon corps, pour suivre des yeux le vol du goéland et contempler mon âme comme le disait Plotin. Je fusionne en quelque sorte avec la nature je suis partie et tout à la fois. Je suis au centre de la Rose mystérieuse, ma main se tend vers celle de mon Frère, dans la chaîne sous la voûte étoilée.

Je suis comme le peintre Philipp Otto Runge qui pensait que l’homme se reflète dans la nature et la nature dans l’homme. Il entrepris une œuvre malheureusement inachevée, mais c’est le chemin qui compte. Elle est composée d’une série de tableaux considérée comme le but de sa vie ce sont les heures du jour en quatre gravures : le matin, le jour, le soir et la nuit. Il réalisa seulement le petit matin et le grand matin.

Ses travaux étaient ouverts, la grande Lumière commençait à paraître.

Runge a écrit dans une de ses lettres : « Quand le soleil au-dessus de moi fourmille d’innombrables étoiles, quand le vent siffle dans l’espace immense, quand la vague se brise en mugissant dans la vaste nuit, quand l’éther rougit au-dessus de la forêt et que le soleil éclaire le monde, des vapeurs s’élèvent dans la vallée et je me jette dans l’herbe parmi les gouttes de rosée scintillantes, chaque feuille, chaque brin d’herbe déborde de vie, la terre vit  et s’agite tout autour de moi, tout résonne ensemble en un seul accord ; alors mon âme crie de joie et plane en tout sens dans l’espace incommensurable autour de moi ; il n’y a plus de haut et de bas, plus de commencement ni de fin, j’entends et je sens le souffle vivant de Dieu, qui tient et supporte le monde et en qui toute chose vit et se meurt. »

Il avait trouvé sa juste place.

 

JF.

Symbolisme Philipp Otto Runge

Symbolisme Philipp Otto Runge

         Philipp Otto Runge est né le 23 juillet 1777.

         « Je suis né dans la ville de Wolgast en Poméranie suédoise. Mon père travaille dans le commerce, et notamment à la construction de nombreux bateaux. Ayant été malade presque sept ans de suite (de ma 11ème à ma 18ème année), j’ai été dispensé d’école et j’en ai profité pour faire de très belles choses. J’ai appris notamment, à découper des silhouettes, à tourner le bois, et même, finalement, à la tailler. » (Lettre à Goethe, 23 août 1801)

         En 1795, il est engagé dans la firme de son frère, à Hambourg.

         Ce n’est qu’à partir de 1799, qu’il commence des études de peinture à l’Académie de Copenhague, jusqu’en mars 1801. La même année, il fait la connaissance de Caspar David Friedrich ainsi que de Ludwig Tieck. (Il fera également la connaissance, en 1802 de Friedrich Schlegel).

         Il était trop tard cependant pour que Runge puisse rencontrer Novalis, mort en 1801, mais, comme pour l’œuvre de Jacob Boehme, c’est Ludwig Tieck qui lui fera connaître celle de Novalis.

En février 1802, dans une lettre à son frère, il écrit : « Nous sommes sur la frange de toutes les religions issus du Catholicisme. Les abstractions disparaissent, tout se fait plus aérien et plus léger, tout converge dans le paysage. On cherche à discerner quelque chose dans ce flou, sans savoir comment s’y prendre. Ne pourrait-on pas atteindre une apogée dans cet art nouveau ? – die Landschafterei, l’art du paysage pour le nommer ainsi. Une apogée plus belle, peut-être, que les précédentes ? Je veux représenter ma vie dans un cycle artistique. Quand disparaît le soleil et que la lune revêt d’or les nuages, je fixerai le cours des esprits. Si nous ne vivons pas la belle période de cet art, nous consacrerons notre vie à la susciter réellement et en vérité ».

         Runge se marie en avril 1803 avec Pauline Bassenge. Le couple aura quatre enfants, Otto Sigismund, en 1805, Maria Dorothea, en 1807, Gustav, en 1809, et un dernier, Philipp Otto, posthume (il est né le lendemain de la mort de Runge), en 1810. La même année, au mois d’août, il se rend à Berlin pour y rencontrer August Schlegel, puis en novembre, à Weimar, pour voir Goethe. 

         Dès 1804, Runge s’est préoccupé de la question de la couleur, qui fera l’objet de sa conférence avec Goethe de 1806 à la mort du peintre, et qui aboutira à son traité intitulé Sphère des couleurs, ou construction du rapport des mélanges de couleurs et de leurs affinités, suivi d’un essai sur l’harmonie chromatique (1808)

         En 1806, il reçoit la visite du peintre Overbeck, le chef de file des Nazaréens.

         Fréquemment malade, à partir de 1807, Runge n’en continue pas moins à peindre (recherches pour le petit Matin).

      En 1810, il fait la connaissance du poète Brentano, qui lui confie le projet d’illustrer : « Il [Brentano] espérait une collaboration plus intime, que l'art de ce peintre lui semblait apte à réaliser. Il voulait que, là où la parole ne suffirait plus à créer le prolongement mythique, le dessin intervînt, et dessin ornemental, ces arabesques par lesquelles Runge se rattache à l'art baroque.  Il s'agissait, explique-t-il au peintre, de souligner par ses dessins les rapports étroits entre certaines situations, racontées par le poème, et des « constellations invisibles »; d'évoquer leur continuelle référence aux mythes chrétiens du monde supérieur et du monde inférieur, sans toutefois en parler explicitement. » (Albert Béguin, L’âme romantique et le rêve).

Mais la tuberculose se déclare au printemps. Runge accomplit encore durant l’été un long voyage pendant lequel il rend visite à ses amis. 

            De retour à Hambourg, il meurt le 2 décembre, à l’âge de 33 ans.

« Ne pleurez pas sa mort précoce ! / Il n’a pas vécu : il a été une aurore. » Brentano

            Novalis est mort lui aussi de tuberculose, à 29 ans, en 1801, laissant une œuvre philosophique et poétique inachevée, et cette communauté de destin des deux génies du romantisme allemand n’a pas échapper à leurs contemporains.

Source INTERNET.

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Publié le par jean françois
L'ASCENSION TRANSMUTATION NATURELLE SELON GOETHE
L’ASCENSION TRANSMUTATION NATURELLE SELON GOETHE

 

L’ascension naturelle vers plus de spiritualité et d’harmonie selon Goethe est révélée par l’observation et sa forme plus aboutie la contemplation de la nature.

Cette ascension se révèle à lui dans la croissance de la plante, qui s’effectue par le double mouvement de la verticalité et de la spiralité. Ce symbole que l’on retrouve dans le caducée, le bâton torsadé du pèlerin, la canne d’un maître des cérémonies rythmant l’ascension vers le sacré dans le temple au sommet de laquelle apparaît le compas dominant l’équerre.

Goethe observe donc ce phénomène fondamental entre le dédoublement et l’anoblissement, cette séparation nécessaire à l’apparition, la réapparition, véritable processus de réunification de l’être.

Les parties séparées, dégradées se recherchent à nouveau et arrivent à se rejoindre  dans une transcendance  vers l’unique, vers la lumière, ainsi une forme supérieure d’existence voit le jour, la conscience s’élève, une spiritualité s’érige peu à peu, c’est l’image de la croissance de la plante ; elle permettra la renaissance d’une merveilleuse harmonie symbolisée par l’apparition de la fleur et des fruits, or spirituel. C’est le retour à l’androgynie originelle.

Cette double spirale ascendante est une belle image de l’initiation maçonnique, parcours de vie vers l’amour.

Pour concrétiser cette vision idéale, aboutie de la vie Goethe adresse à son épouse un sublime poème : La Métamorphose des plantes. » décrivant le mystère de la nature qui régit tout processus naturel et humain.

Extrait :

« Chaque plante t’annonce désormais des lois éternelles, chaque fleur te parle en un langage plus distinct. Mais si tu déchiffres ici l’hiéroglyphe de la déesse, tu le reconnaîtras alors partout, même si le tracé est changé : chez la chenille qui rampe lentement, chez le papillon qui voltige affamé, chez l’homme qui, se modelant lui-même, change sa forme caractéristique. On songe alors aussi comment du germe de la première rencontre se développa peu à peu en nous la douce habitude, comment l’amitié s’épanouit puissamment en notre sein, comme l’Amour enfin fit naître des fleurs et des fruits (…) L’Amour sacré aspire comme à son plus beau fruit à une identité de sentiments, à une identité dans la vision des choses, afin qu’en une harmonieuse contemplation, le couple, en une parfaite union, s’élève au monde supérieur. »

Alors tout sera juste et parfait.

JF.

L'ASCENSION TRANSMUTATION NATURELLE SELON GOETHE

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Publié le par jean françois
RÉFLEXIONS À LA FRONTIÈRE
RÉFLEXIONS À LA FRONTIÈRE

Dans le dernier numéro de Franc-Maçonnerie magazine Jean-Moïse Braitberg dans son article : Retour à Calais quand la barbarie se fait institution, fait preuve d’une certaine outrance, sans doute pour réveiller nos consciences en accusant l’état français de barbarie à propos des migrants. Je le cite :  « Une attitude qui a sans doute sa logique en terme politique, mais qui en pratique constitue une barbarie sans précédent dans notre pays à l’époque moderne. »

Ces paroles chocs, relayent les photos déversées dans les médias, à propos de l’accueil des migrants et de l’insuffisance ou l’absence des moyens mis à disposition pour un accueil digne des migrants cela est factuel.

Ce qui nous manque c’est avant tout le courage de regarder la situation en face, le courage de prendre les décisions qui s’imposent à tous les niveaux et avant d’accuser l’état qui « en même temps » même si je ne partage toutes les décisions de notre gouvernement et de notre président celui-ci a été le seul capable de stopper la montée de l’extrême droite qui nous promettait bien pire en la matière.

La barbarie c’est peut être notre incapacité personnelle à faire pression tous ensemble sur nos organisations humanitaires, ONG, etc…. Pour quelles agissent sur les gouvernements au niveau mondial. Le problème c’est que celles-ci vivent des subventions de ces mêmes gouvernements.

Donc nous nous trainons d’indignations en bricolages au jour le jour pour cacher notre incapacité et notre inhumanité. Des Frères et des Sœurs a titre individuel s’investissent pour essayer de maintenir les migrants dans leur dignité d’êtres humains, ils savent qu’ils sont tous nos frères et nos sœurs.

Je rêve que les obédiences maçonniques ensemble fasse pression sur les ONG qui elles mêmes fassent pression sur les états. Pourquoi ne pas inscrire dans les missions de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) la prise en charge de l’accueil des migrants, quelques soient les raisons pour lesquelles ils sont contraints de quitter leur pays d’origine, ils restent citoyens de la terre.

Nous venons en France d’obtenir la réalisation des futurs jeux olympiques et c’est bien, nous dépenserons probablement 10 milliards d’euros à minima à cette occasion, cela n’a bien sûr rien à voir, pas sûr, même pour les plus cynique d’entre nous qui pensent que le peuple se contente « de pain et de jeux. » Alors donnons du pain aux plus nécessiteux d’entre nous !

Dans ce même numéro de Franc-Maçonnerie Magazine Henri Pena Ruiz écrit un article sous le titre de : Faut-il souhaiter un monde sans frontières ? Dans une époque où la peur de l’autre, du terroriste latent que nous avons élevé dans nos banlieues. Le titre est lui aussi presque provocateur, pourtant il ne s’agit pas d’une polémique, mais d’une bonne étude, d’une analyse exécutée avec méthode et envisagée sous plusieurs aspects : philosophique, sociologique, politique.

Si le Franc-Maçon à bien compris l’inutilité de dresser des murs entre les hommes, que c’est des ponts qu’il faut construire, en « même temps » l’accès aux ponts se mérite.

Le capitalisme outrancier, le monde de la finance, la fraude fiscale à grande échelle ont aboli les frontières, l’exploitation de l’homme par l’homme a pris un autre visage, plus ludique à travers le numérique, et les coursiers en vélo qui risquent leur vie pour quelques euros, pour rentrer dans la vie active le passeport coûte cher, pour se payer ses études, et dont la finalité est de livrer des repas à domicile.

Les véritables frontières de notre société moderne, ne sont pas des murs en matériaux divers, mais néanmoins bien visibles se sont les inégalités qui se renforcent, les misères exposées dans nos villes aux yeux de tous, le mépris, la haine de l’autre nourrit par la peur, les fausses solutions de l’égalitarisme du nivellement pas le bas, les extrêmes de tout bords qui se nourrissent sur ces terreaux et assaillent les esprits des plus faibles d’entre nous.

Nous mêmes Francs-Maçons chantres de l’universel nous sommes parfois capables de dresser des frontières entre nous, en clivant les obédiences, entre les régulières, les irrégulières, les reconnues et celles qui ne le sont pas, celles qui reçoivent untel et pas untel, celles qui travaillent à la Gloire du Grand Architecte et les autres. Il y a parfois des postes de douane à l’entrée des temples ! Et pourtant nous sommes tous des géomètres de notre vie, donc responsables. Les frontières, les murs, l’accueil de ceux qui sont dans la détresse ne se fera que par une élévation de notre conscience, que par un passage du je au nous.

  JF.

A LIRE : Retour à Calais Quand la barbarie se fait institution par Jean-Moïse Braitberg ; et Faut-il souhaiter un monde sans frontières ? par Henri Pena –Ruiz

Franc-Maçonnerie Magazine N°58 Septembre octobre 2017. Dans les Kiosques ou par abonnements : abonnements@fm-mag.fr

Le site : www.fm-mag.fr

RÉFLEXIONS À LA FRONTIÈRE

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Publié le par jean françois
SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?
SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?

 

La Franc-Maçonnerie sous sa forme spéculative, a pris son essor au siècle des Lumières, allégée du poids de la religion et de ses déviances les plus obscures. Créant un espace de vie débarrassé de l’oppression des dogmes. Elle accompagna le développement des sciences et des technologies, elle connue son apogée, influença la société, pris une part active dans la politique. Quelques 300 ans plus tard elle intéresse de moins en moins les jeunes hommes. Outre manche et Outre atlantique elle s’est transformée en club d’anciens ou société caritative, sa fin semble programmée.

Les Dieux des religions ont été remplacés par les Dieux du numérique, l’homme pense de moins en moins il consomme des logiciels. Les Francs-Maçons semblent repliés dans leurs Loges, cachant des secrets de polichinelle. Et pourtant nous sommes peut-être dans nos cabanes, dans nos Loges les laboratoires du futur.

En témoigne le retour vers la nature, pas l’écologie mondaine, de plus en plus de philosophes ferment leurs ordinateurs, pour s’ouvrir à la vraie vie philosophique à la manière des antiques. La pratique maçonnique s’inscrit dans cette tendance quand elle privilégie la spiritualité, elle se rapproche de la cabane des cyniques, dépouillée des apparences pour se recentrer sur l’essentiel, sur les valeurs universelles, les meilleures des vertus aurait dit Épicure.

Etre Franc-Maçon au XXIème siècle, c’est vivre sa maçonnerie, pas la théoriser, c’est être dans la vraie vie, pas dans la vie virtuelle, c’est signer le bas de la page exister sans pseudo dans un réseau social, dissimuler son véritable soi, ne peut pas conduire à l’assumer et le développer.

Dans un monde où la pensée unique, numérisée se répand, la Franc-Maçonnerie apparaît comme un paradoxe, le profane ne peut pas comprendre l’impérieuse nécessité de se retrancher dans un espace sacré, pour penser par soi-même, sans avoir vécu cette expérience initiatique. Il nous reste à transmettre cette véritable transformation, évolution de notre être ; véritable utopie d’un monde meilleur. Comme le disait Guillaume d’Orange, le taciturne : « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »

Toutes les technologies, les progrès des sciences ne peuvent remplacer l’indispensable initiation et la pratique maçonnique en Loge, on devient Franc-Maçon de sa libre volonté, mais avec le soutien indispensable de ses Frères, c’est l’éveil de soi grâce au miroir tendu par les autres.

Quelques 300 ans après la naissance de la Franc-Maçonnerie, la Lumière éclaire encore les Loges, les cabanes ou se retrouvent les Frères. Une nouvelle attirance se fait jour pour réfléchir en dehors du monde agité. On redécouvre la beauté de la nature, le silence et les joies simples.

Quelques philosophes, écrivains, penseurs s’intéressent à ce retrait de la vie informatisée, déshumanisée, dont Michel Onfray pourfendeur des religions, anticlérical, parfois jusqu’à l’outrance, mais en contre partie amoureux de la nature et de la ruralité bien peu à la mode en ce moment. En 2009 déjà il commettait un ouvrage sous le titre de : « Le recours aux forêts – La tentation de Démocrite » Michel Onfray écrivait : « Dans ce lieu, l’écologie véritable devient sagesse universelle : non pas l’écologie mondaine, l’écologie morale, l’écologie devenue religion d’après les religions, mais la philosophie d’un rapport virgilien à la nature(…) » Il récidive aujourd’hui à l’occasion du bicentenaire du philosophe américain Henri David Thoreau écologiste avant la mode, dans son ouvrage « Walden » il fait l’éloge de sa vie dans une cabane au milieu de la forêt.

Les deux auteurs chantres de la ruralité, de la vie simple, se rapprochent de la simplicité des cyniques, et de la philosophie antique, celle vécue par les philosophes. Celle décrite par Pierre Hadot dans : Les exercices spirituels et la philosophie Antique. Travail de recherche repris et complété par Xavier Pavie.

Ce regain pour la vie vraie, simple est une voie de renouveau pour la Franc-Maçonnerie, et peut faire naître chez les jeunes gens ayant la volonté d’êtres eux mêmes de donner du sens à leur vie, une envie de devenir Franc-Maçon, à eux de construire leur cabane, leur lieu de réflexion et de pousser la porte du temple, pour partager. A nous de les aider avec enthousiasme et joie.

JF.

SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?

HENRY DAVID THOREAU

Walden ou La vie dans les bois

 
[Walden or Life in the Woods]

Première parution en 1922

Trad. de l'anglais (États-Unis) par Louis Fabulet

Collection L'Imaginaire (n° 239), Gallimard

Parution : 19-09-1990

En plein XIXe siècle, dans le pays qui est en passe de devenir le plus industrialisé du monde, Thoreau tourne le dos à la civilisation et s'installe seul, dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une cabane qu'il a construite lui-même, au bord de l'étang de Walden, Massachusetts. Il ne doit plus sa vie qu'au travail de ses mains. C'est là qu'il commence à écrire Walden, grand classique de la littérature américaine, hymne épicurien, souvent loufoque, à la nature, aux saisons, aux plantes et aux bêtes, toutes choses et tous êtres qui ne sont, selon les propres dires de Thoreau, que «l'envers de ce qui est au-dedans de nous».

SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?
SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?
Michel Onfray

 

L'ouvrage

Alors que nous célébrons cette année le bicentenaire de Henry David Thoreau, Michel Onfray publie un texte en forme de manifeste pour une « vie philosophique » libre, telle que l'émule et ami de Ralph Waldo Emerson l'a pratiquée, du côté de Concord, en Amérique du Nord, au milieu du XIXe siècle. Proche depuis longtemps de la pensée de ce créateur singulier, le philosophe nous livre un hommage en même temps qu'une brève mais complète et percutante introduction à la vie et à l'oeuvre du rebelle « penseur des champs ».

Michel Onfray passe en revue les ouvrages de l'écrivain écologiste avant l'heure, dont son Journal et Walden, « ce chef-d'oeuvre de la philosophie existentielle », véritable « utopie politique»,ainsi que tous ceux qui traitent de ses innombrables périples dans la nature, dont Marcher. Il évoque aussi les écrits qui révèlent un autre Thoreau, plus politique encore, épris de justice et opposé à l'État, qui deviendra l'apôtre d'une certaine insurrection, comme De la désobéissance civile ou son Plaidoyer pour JohnBrown. Ainsi se dégage un portrait double de Thoreau, « écologiste et libertaire » et, par-delà, celui d'un modèle de vie où la pensée contemplative associée à l'action crée les conditions d'une existence authentique et d'une harmonie nouvelle.
Un modèle auquel Michel Onfray s'apparente et qui invite chaque philosophe et chacun d'entre nous à mettre en adéquation sa pensée et ses valeurs.

SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?

 

PIERRE HADOT

 

" Exercices spirituels ". Non pas les pieuses et rigides méditations de Loyola, qui ne sont qu'un lointain écho, très déformé, de la tradition antique, mais ce travail de soi sur soi, qui s'esquisse déjà chez les premiers philosophes grecs, et prend toute son ampleur avec le dialogue socratique et platonicien, les Lettres d'Epicure ou de Sénèque, le Manuel d'Epictète, les Pensées de Marc Aurèle, les traités de Plotin, et que certains modernes, comme Montaigne, Descartes, Kant, Michelet, Bergson, Friedmann et Foucault, ont continué à pratiquer. L'essence de la philosophie ne serait-elle pas alors cette perpétuelle remise en question de notre rapport à nous-même, à autrui et au monde ? Cette nouvelle édition du grand classique de Pierre Hadot est augmentée de plusieurs études parues depuis la publication des Exercices spirituels en 1981

SORTIR OU RESTER DANS SA CABANE SA LOGE ?

XAVIER PAVIE

 

Toute la philosophie antique est exercice spirituel, c'est-à-dire une pratique destinée à transformer, en soi-même ou chez les autres, la manière de vivre, de voir les choses. C'est à la fois un discours, qu'il soit intérieur ou extérieur, et une mise en œuvre pratique. C'est ainsi que Pierre Hadot (1922-2010) a représenté la philosophie antique, comme une discipline destinée à aider l'homme à mieux-vivre.
Les trois grandes Écoles de l’Antiquité (épicurisme, stoïcisme, cynisme) ont développé techniques et méthodes pour parvenir à ce mieux-vivre. Toutes ont mis en exergue l’homme et sa sérénité, l’homme au sein d’une harmonie lui permettant de vivre avec la conscience que la vie est courte et que le temps à vivre est incertain.

Cet ouvrage poursuit les travaux de Pierre Hadot, comme ceux de Michel Foucault, sur cette notion d’exercice spirituel. Toutefois si l’expression arrive pour Hadot en conclusion de ses recherches, elle est ici le point de départ. Ce livre commence par définir ce qu’est un exercice spirituel. Quelle est cette notion, cette expression, qui est aussi une pratique dans l’antiquité ? Il analyse en détail l'expression en s'interrogeant sur les théories et les mises en Œuvre qui peuvent s'y référer dans l'antiquité: de l'ascèse à la méditation, de la conversion à la maîtrise de soi ou encore le travail de l'âme. Enfin, ce ouvrage questionne également la continuité des exercices spirituels des Anciens, leurs reprises à l'aube du christianisme, mais également par les philosophies de la Renaissance (Montaigne), des époques classique, moderne (Descartes) et par celle des Lumières (Shaftesbury, Kant, Rousseau)

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Publié le par jean françois
FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE DE SEPTEMBRE EST PARU

Thème central les archives Maçonniques, lors de la deuxième guerre mondiale les nazis se sont saisis des archives des Loges, à la libération elles se sont retrouvées en Russie….

JF.

FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE DE SEPTEMBRE EST PARU
FRANC-MAÇONNERIE MAGAZINE DE SEPTEMBRE EST PARU

Les archives maçonniques, une mémoire qui revient de loin

Spoliées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, les archives maçonniques ont parcouru des milliers de kilomètres depuis la France, ont été cachées dans d’obscurs châteaux aux confins de la Silésie, à l’abri des regards ; récupérées par l’armée rouge, transférées à Moscou, elles ont habité les couloirs du KGB de longues décennies. Éparpillé dans les Républiques soviétiques, qui les considéraient comme trésor de guerre, très vite tombé dans l’oubli, ce que l’on va finir par appeler « les archives russes » comporte tout un pan de la mémoire des francs-maçons du XVIIIe siècle. Un témoignage inestimable !

Ceux qui les connaissent mal pensent souvent que les bibliothèques sont des lieux ennuyeux et poussiéreux. Ils ignorent combien l’histoire de certains livres ou manuscrits peut parfois être extraordinaire. Ainsi, entre 1940 et 1945, les archives maçonniques françaises vont connaître une véritable épopée. Épopée qui va conduire une partie d’entre elles à traverser l’Europe au milieu des bombes et à disparaître dans les tumultes de l’histoire. Après les avoir longtemps pensées perdues à jamais, un demi-siècle plus tard, à la grande surprise des archivistes et des historiens, on les redécouvrira conservées avec soin dans un bâtiment de l’ex-KGB à Moscou. À la suite de périlleuses négociations, elles reviendront finalement en France au début des années 2000. Aujourd’hui, après des années d’investigations, on connaît mieux la saga des « Archives russes ».

À la veille de la Deuxième Guerre mondiale, tout porte à croire que les archives de la franc-maçonnerie depuis le XVIIIe siècle étaient à peu près complètes à défaut d’être toujours bien inventoriées ou exploitées. La défaite de la France qui met le pays sous le joug nazi et permet aux disciples de Maurras de liquider la République et de prendre les rênes du pouvoir ouvre une période de persécution de la franc-maçonnerie. Depuis le Second Empire et surtout à partir des années 1880, la franc-maçonnerie apparaît aux yeux de l’opinion française


Lorsque l’Armée rouge met la main sur les archives maçonniques spoliées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, elle va considérer cela comme un trésor de guerre, bien vite enfoui. Tous les documents ne prendront pas le chemin de Moscou. L’Union Soviétique est alors un ensemble de républiques sous la tutelle de la Russie et une partie des archives sera expédiée à Minsk, en Biélorussie. Pierre-Yves Beaurepaire, professeur d’histoire moderne à l’université de Nice Sophia Antipolis s’est rendu dans la capitale biélorusse. Ce qu’il y a découvert : une pépite pour la mémoire maçonnique.

Propos recueillis par Hélène Cuny

Hélène Cuny : Pourquoi les archives sont-elles envoyées à Minsk ? 

Pierre-Yves Beaurepaire : On peut véritablement parler de tribut de guerre. Cela ne touche pas spécifiquement les archives maçonniques, mais l’ensemble des documents ; il y eut par exemple des bibliothèques entières de riches familles juives dont le contenu a été disséminé dans le bloc soviétique. Depuis Staline

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Patriam Recuperare, des frères en résistance

24 novembre 1940. La première tenue de la loge clandestine l’Atelier de la Bastille se tient au 123 rue Saint-Antoine à Paris, domicile d’Albert Kirchmeyer. Cet expert-comptable, responsable d’un service de contentieux, membre de la loge Les Travailleurs à l’orient de Levallois-Perret, a persuadé plusieurs enfants de la Veuve, dont ses parrains d’initiation, Victor Bassot, directeur commercial dans l’édition, et Gustave Eychène, colonel à la retraite âgé de 78 ans, héros de la Grande Guerre, de ressusciter une franc-maçonnerie désormais interdite et accusée par le régime de Vichy d’être l’un des principaux responsables de l’effondrement du pays.

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Faut-il souhaiter un monde sans frontières ? 

 par  Henri Pena-Ruiz

 

Entre la frontière conçue comme un mur infranchissable interdisant le mélange des populations, chère à l’extrême droite nationaliste, et la réalité d’un monde sans frontières réduit à un immense marché qui fait fi des nations et de leurs lois sociales, la distance est de taille. Faut-il nécessairement choisir entre les deux cas de figure qu’oppose une telle alternative ? Rien n’est moins sûr. L’esprit critique, forme essentielle de la liberté du jugement, appelle en l’occurrence une mise à l’épreuve des fausses évidences et des caricatures, comme des alternatives simplistes et biaisées à des fins polémiques.  

Qu’est-ce qui sépare et divise les hommes au point de leur donner parfois le sentiment d’être confinés dans un lieu, une situation indépassable, une condition subie sans appel ? La question est cruciale. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà... Pascal ironisait sur les lignes de démarcation qui assujettissent les hommes à des normes relatives. On s’organise dans des cadres qui deviennent familiers, jusqu’à ne plus en percevoir le caractère particulier. L’habitude est une seconde nature. À rebours de cet enfermement,

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Comment faire outrage à un Antient quand on est un Modern ? 
  • par  Hervé HOINT-LECOQ

  • Rien de plus simple. La réponse nous est donnée en 1803 lorsqu’est publiée une annonce invitant des frères à une procession pour la St Jean d’été du 24 juin. Un lecteur averti ne manquera pas de s’apercevoir qu’il s’agit ici d’un libelle cinglant des Moderns contre les Antients. Les Antients y sont désignés comme « maçons renégats », voire « maçons renégats irlandais ». « Hibernia » désigne le mot latin qui détermine l’Irlande. On évoque ici l’origine irlandaise des maçons Antients, renforcée par l’appellation de la Société comme étant celle des « United Irishman’s wake or Royal Mariners Lodge » (Réveil des Irlandais Unis ou la Loge des Mariniers Royaux). 

  • Nous sommes alors en 1803 et l’abolition de l’esclavage n’aura lieu qu’en 1833. Poursuivant leur acerbe critique les Moderns parodient les Antients en déclarant : « Nous admettons les hommes de couleur, s’ils sont enclins à s’engager dans la destruction de la marine royale et l’ancienne constitution régulière qui, malheureusement pour nous s’est élevée il y a plusieurs milliers d’années et qui apparait toujours comme un rocher solide et sourit toujours à nos attaques.

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Culture

La guerre des Rites est déclarée ! 

On entendait des cris, qui venaient du 1er étage de la rue des Frères 3 points, signes d’une engueulade plutôt musclée. Les noms d’oiseaux qui s’échappaient de la fenêtre ouverte n’avaient rien de symbolique, on était bien dans une prise de bec entre Écossais et Français.

« Au nom de tous les Frères du REAA, je vous demande de m’écouter !

— Tu peux taper du maillet comme bon te semble, mais ici, ce n’est pas les 33es qui décident ! »

Jean était devant l’obédience, juste au-dessus de la fenêtre, en train de clapoter son téléphone portable pour retrouver ce fichu mot de passe qui venait de changer. Il essayait de faire vite alors que la fenêtre ouverte continuait de livrer ses secrets à toute la rue. Il se dit que ce serait bien que l’obédience investisse dans la climatisation des Locaux, cela éviterait d’ouvrir 

 

Bonne lecture ce numéro est disponible dans les Kiosques ou par abonnement, pour tous.

JF

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