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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Communication:

Il semble depuis plusieurs jours que certains abonnés ne reçoivent pas systématiquement les articles journaliers. Si certains d'entre-vous peuvent m'informer d'un dysfonctionnement habituel via la fenêtre commentaires je les en remercie par avance. Le titre du dernier article du 14 juillet est PLUS LOIN PLUS HAUT sur les chemins de la sagesse.

D'avance merci pour votre aide.

JF

 

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Publié le par jean françois
PLUS LOIN, PLUS HAUT, SUR LES CHEMINS DE LA SAGESSE.

Plus loin, plus haut, sur les chemins de la sagesse,c’était l’ambition d’ULTREÏA, ce magazine livre, vous le trouverez plus dans les kiosques, ce numéro 16, ce numéro de l’été a donc un goût particulier, comme la dernière vague qui vient s’échouer sur la plage avant que le regard se porte ailleurs.

 

ULTREÏA paraîtra une seule fois par an et seulement en librairie ou par abonnement, je vous avais prévenu, je vous avais dit qu’il fallait courir chez votre distributeur habituel !

 

Il y a déjà comme un parfum de nostalgie qui monte en nous, est-ce que la spiritualité œcuménique est si difficile à vendre en ces temps incertains où l’intolérance est plus en vogue ? Ou est-ce qu’en dehors d’Amazon il n’y a plus rien à voir, à écouter, à lire, la quantité a-t-elle définitivement eu raison de la qualité ?

 

Vous pouvez encore commander les anciens numéros de la revue directement, il ne faut pas hésiter ce sera pour vous des instants de joie inestimables ; des rencontres inédites, improbables, des photos magnifiques.

 

Le dossier de ce ultime numéro est consacré à la Beauté, bien connue des francs-maçons, la beauté inséparable de la force et de la sagesse est sans doute l’ultime étape de l’initiation, quand, au centre du cercle nous pouvons contempler toutes les merveilles de la nature et s’étonner en permanence de cette sublime harmonie. Alors une fois, une fois seulement comme le dit, le regretté Jacques ouvrez ce magazine, pour rêver, faire un voyage merveilleux.

 

Florence Quentin clôture son éditorial en s’inspirant de la formule de Saint-Exupéry : « Nous goûtions la fraicheur, l’odeur, l’humidité qui renouvelaient notre chair. Nous étions perdus aux confins du monde car nous savions déjà que voyager, c’est avant tout changer de chair. »

 

Enfin reprendre le cri des jacquets, comme l’ultime écho dans cette époque si avide d’artificiel, de la surface des choses, si loin de l’essence, cette époque où l’ésotérisme, la spiritualité apparaissent presque comme une anomalie, fait parfois sourire, une époque comme le dit Florence Quentin où « certains préfèrent aller jusqu’au bout du monde plutôt que de se traverser eux-mêmes. »

 

Si vous voulez vraiment gagner du temps pour aller vers vous-même, connaître le bonheur, l’ivresse, d’être en paix, courez chercher un numéro d’ULTREÏA pour aller plus haut ! Plus loin !

 

JF.  

 

La beauté

un chemin de vie

Bernard CHEVILLIATNelly DELAYMaxence FERMINEVincent MUNIERFlorence QUENTINÉric GEOFFROYJean-Marie GUEULLETTE

DOSSIER :

Philocalia. Cultiver l’amour de la beauté – Bernard Chevilliat
Le culte de la beauté dans l’art japonais une esthétique de l’impermanence – Nelly Delay
Rien que du blanc à songer Vincent Munier sous le regard de Maxence Fermine – Maxence Fermine – Photos Vincent Munier
Ivresse mystique et audition spirituelle en islam – Eric Geoffroy
Beauté et perfection morale dans l’Egypte ancienne :
une sagesse pour notre temps – Florence Quentin
La beauté d’un geste – Jean-Marie Gueullette

 

 

INTRODUCTION:

“Il y a dans la contemplation du beau en tout genre quelque chose qui nous détache de nous mêmes en nous faisant sentir que la perfection vaut mieux que nous”, écrivait Benjamin Constant.

Est-ce parce qu’il favorise notre contact avec l’infini que le beau jouit d’un tel privilège ?

Sans doute, comme l’affirme le texte qui ouvre ce dossier et nous invite à “cultiver l’amour de la beauté” (ou philocalia) : “Par sa plénitude ascendante, sa générosité, son universalité et sa gratuité même, la beauté contribue à évacuer les petitesses de l’âme et à élargir le coeur.”

Ce culte de la beauté fut porté à son paroxysme dans l’art japonais, nous rappelle l’historienne d’art Nelly Delay. Essentiel dans cette civilisation, celui-ci inspire depuis des siècles les gestes de la vie quotidienne des habitants de l’archipel, en les ritualisant. Un extrême raffinement qui évoque l’“éphémère splendeur des choses”, “la puissance de l’objet liée à son silence”. Tout autant que “le dialogue entre le temps qui passe et la beauté des objets tranquilles”.

L’écrivain-poète Maxence Fermine, auteur de Neige, rend quant à lui hommage à Vincent Munier dans un texte littéraire, Rien que du blanc à songer, “la première phrase qui vient à l’esprit lorsqu’on a la chance, voire le privilège, de contempler les merveilleuses images du photographe animalier”. Une rencontre écriture-image autour d’un même émerveillement devant la nature vierge, “source de bonheur que les enfants possèdent d’une manière innée, mais que les adultes perdent parfois”. Et que Vincent Munier “a su garder intact en lui”.

Émerveillement, et même “transport” divin : voilà ce à quoi, en islam, convient la musique – “un mode privilégié de réintégration dans l’Unicité”, selon notre chroniqueur Éric Geoffroy –, la poésie ou encore l’invocation du nom divin. “Autant de disciplines qui, dans le soufisme, réactualisent chez l’être humain le Pacte originel, faisant résonner en lui la parole primordiale Ne suis-Je pas votre Seigneur ?”

Pendant trois mille ans, l’Égypte ancienne célébra elle aussi la quintessence de la beauté, mais toujours dans une visée symbolique et éthique. “Être beau en Égypte ancienne, c’est aussi être digne, respecter l’autre, manifester de la compassion et de la fraternité. Face à un interlocuteur, il faut conserver noblesse et maîtrise de soi, un idéal à atteindre comme l’art tend à le faire : la laideur, le tumulte, le chaos s’opposent avec la même intensité à l’ordre du monde.”

Enfin, pour le théologien dominicain et ostéopathe Jean-Marie Gueullette, spécialiste des formes chrétiennes de la méditation et des questions posées par le développement des médecines alternatives : “Le beau geste est manifestation du mystère de l’être humain qui le pose, épiphanie de l’esprit dans la chair. Ouvrant ainsi à cette dimension incorporelle et indicible de l’être humain, elle peut être regardée comme manifestation du mystère de façon absolue, irruption de l’Altérité.”

 

Alexandra David-Néel

quête spirituelle et exporations

Joëlle DÉSIRÉ-MARCHAND

 

Voyageuse, orientaliste, féministe, cantatrice, conférencière, journaliste, franc-maçonne, bouddhiste, exploratrice, écrivaine, ermite ou femme du monde, on n’en finirait pas d’énumérer les mille visages d’Alexandra David-Néel. Elle se battit toute sa vie pour acquérir une place à la hauteur de ses ambitions dans une société marquée par une tradition patriarcale.
Indépendance d’esprit, force intérieure, intelligence, courage, détermination, orgueil et une longévité inhabituelle à son époque furent les atouts de celle qui s’inscrit dans la lignée des “passeurs”. 
Passeur de connaissances, passeur de religion, passeur d’une incroyable énergie pour les âmes en recherche.

EXTRAIT :  » Son témoignage sur le Tibet et sur l’Inde au début du XXe siècle est particulièrement précieux aujourd’hui. Si l’oeuvre d’A.David-Néel passionne les lecteurs, c’est aussi qu’elle révèle de manière discrète, mais partout présente, une expérience humaine sous-tendue par une démarche spirituelle. Alexandra adhéra très jeune au bouddhisme dans sa “conception purement philosophique”, celle qui accorde une importance capitale à la réflexion profonde. (…) Elle sera orientaliste, non comme les érudits de salons, mais en allant sur les lieux pour observer et comprendre les pratiques religieuses, pour s’en imprégner. »

 

L'appel du froid

par Michel Rawicki

Michel RAWICKI

Fasciné par la beauté des grands espaces froids du globe, Michel Rawicki sillonne avec passion les régions polaires, depuis plus de vingt-cinq ans. De sa quarantaine de voyages du Groenland à l’Antarctique, il a rapporté des milliers de clichés qui ont eu les honneurs des grilles du jardin du Luxembourg en 2016, à Paris.

Milarépa, le vagabond nu

Le "maître des maîtres" tibétain

André VelterMarie-José Lamothe

 

Son parcours spirituel, d’abord tragique, criminel, puis terriblement rédempteur et finalement allègre, est l’un des plus foudroyants qu’ait jamais accompli un être humain. Dix siècles plus tard, l’enseignement de “Mila-vêtu-de-coton” garde son pouvoir d’arrachement aux vicissitudes du monde, de mise en altitude de l’esprit…

EXTRAIT : « Quinze années durant, avec Marie-José Lamothe qui inlassablement traduisait ses oeuvres, j’ai vécu dans la rumeur des chants de Milarépa et souvent sur les sentiers de ses pérégrinations au Tibet et au Népal. Pour quelqu’un qui est né en 1040 et qui a rejoint la Claire Lumière en 1123, la qualité, l’intensité, l’évidence d’une telle présence ont de quoi étonner ceux qui s’en remettent et se soumettent aux illusions du temps.
Car Milarépa est présent. Sa Vie, ses Cent Mille Chants (qui sont en effet cent mille et plus par les échos répercutés de vallée en vallée), tout cela tient du récit d’aventure, de l’épopée, du florilège, mais aussi de l’art de vivre infiniment avec moins que rien. Il s’agit en effet de l’évocation minutieuse, d’abord tragique, atroce, criminelle, puis terriblement rédemptrice et finalement allègre, de l’un des parcours spirituels les plus foudroyants qu’ait jamais accompli un être humain. »

Les nombreux thankas illustrant cet article appartiennent au monastère d’Hémis (Ladakh). Très rarement exposés, ils ont été exceptionnellement sortis afin que Marie- José Lamothe puisse les photographier.

 

 

Le chemin du yoga

une spiritualité pas à pas

Philippe FILLIOT

Le yoga, tel que nous le pratiquons aujourd’hui en Occident, n’a plus pour but la libération de l’âme, ou bien une quête d’absolu, mais le bien-être subjectif et la santé globale. Néanmoins, cette dimension en apparence “physique” de la pratique posturale du yoga, qui semble s’éloigner des sources de l’Inde éternelle, n’exclut pas une authentique quête spirituelle.

EXTRAIT : « Le passé et le présent, la tradition et la nouveauté, loin de s’opposer, se rencontrent mutuellement dans l’expérience du yoga. »

 

Mégalithes bretons

aux aurores de l'humanité

Aliette ARMEL

 

Carnac, Barnenez, Trébeurden… au fil des promenades effectuées autrefois avec son grand-père passionné d’histoire, l’auteure nous fait partager sa fascination pour ces lieux où les monuments mégalithiques, vestiges d’un monde mystérieux, donnent la sensation d’appartenir à un univers dépassant les dimensions de notre simple existence humaine


 

 

 

 

 

 

 

 

 

EXTRAIT : « À travers les mythes, l’homme proposait une explication de ces phénomènes en les intégrant dans un vaste ensemble cosmogonique et spirituel, mais aussi en les reliant à l’histoire des époques qu’ils avaient traversées au fil de transmissions où la dimension religieuse occupe une place essentielle. Quand, dans l’enfance, je découvrais les
monuments à la suite de mon grand père, il m’emmenait tout autant visiter des églises que des cairns. »

Rencontre avec Jean Ziegler

"Jamais ils ne seront les maîtres du printemps…"

Bernard CHEVILLIAT

 

 

Après avoir opéré des années durant comme professeur de sociologie puis comme député du Parlement fédéral suisse, Jean Ziegler est devenu, de 2000 à 2008, rapporteur spécial auprès de l’ONU pour le droit à l’alimentation et il est encore aujourd’hui, à 84 ans, vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de  l’homme des Nations unies. 

Infatigable militant des droits humains et écrivain à succès, il s’est fait connaître par ses combats contre la financiarisation généralisée ou les “bénéfices obscènes” et il se présente comme le “témoin implacable du jeu sordide des puissants”, de la corruption et des prévaricateurs, le contempteur de la “violence structurelle” et le pourfendeur de l’écart inouï des richesses  et du “service de la dette”… Proche de nombreux chefs d’États non-alignés, il a côtoyé un nombre considérable d’hommes d’État d’envergure et porte une critique virulente sur l’“ordre cannibale” créé, selon lui, de par le monde par le capitalisme tout en alertant sur la désolation née de la faim dans le monde.  Après La faim dans le monde expliquée à mon fils, il vient de publier aux éditions du Seuil Le capitalisme expliqué à ma petite fille (en espérant qu’elle en verra la fin).

 Nous l’avons rencontré chez lui, près de Genève, en compagnie de son épouse, l’historienne Erica  Deuber-Ziegler.

 

 

 

La saga des manuscrits de Qumrân

Florence QUENTIN

 

 

 

“Providentielle” découverte archéologique !
En 1947, un jeune pâtre d’une tribu bédouine, qui poursuivait son chevreau égaré, débouche dans une grotte au cœur des falaises du Wadi Qumrân, au nord-ouest de la mer Morte (l’actuelle Cisjordanie), et voit apparaître dans le clair-obscur une série de jarres.
Elles abritent les fameux “manuscrits de Qumrân” qui apporteront un éclairage tout à fait nouveau sur l’Ancien Testament mais aussi sur le christianisme et les communautés de cette région, esséniennes entre autres.

 


EXTRAIT : « Plus de deux cents grottes seront fouillées à Qumrân et onze d’entre elles, aménagées intentionnellement pour y abriter ces écrits, révéleront des manuscrits majoritairement rédigés en hébreu ( la langue traditionnelle des textes sacrés juifs ), 20 % en araméen ( la langue parlée en Judée )  et quelques fragments en grec ( la langue savante de l’Orient hellénisé ). Sous forme de rouleaux, ils ont été enveloppés dans des tissus puis mis à l’abri dans des jarres en terre cuite. À part une centaine de papyrus, tous les manuscrits sont en parchemin de mouton et de chèvre, cousus bout à bout pour créer de longues bandes sur lesquelles les scribes écrivaient sur une seule face, à l’encre noire – avec quelques notations rouges, cependant. D’origine judaïque, ces précieux témoignages sont datés d’une période allant du IIIe siècle avant J.-C au Ier siècle après J.-C. »

Le mandala de pierre du Borobudur

Olivier GERMAIN-THOMAS

 

 

Chef-d’oeuvre de l’architecture indonésienne, ce sanctuaire s’accorde parfaitement avec la conception de l’univers dans la cosmologie bouddhiste.
Sa base représente kâmadhâtu, la sphère des désirs ; ses terrasses carrées, rûpadhâtu, la sphère des formes ; ses trois plates-formes circulaires et son grand stupa, arûpadhâtu, la sphère du détachement des formes.
Découverte, sur les pas de l’auteur…

EXTRAIT : « Je m’étais rendu sur l’île de Java pour y découvrir le Borobudur, considéré comme l’un des plus beaux monuments érigés pour le rayonnement et l’enseignement du bouddhisme. Grâce à Paul Mus , je connaissais son importance symbolique et son lien avec de nombreux textes du canon bouddhique, mais n’avais pas cherché à l’admirer par des photographies avant d’être face à lui. Le dessein était de préserver la force de l’étonnement, comme on reçoit parfois dans nos vies des visions inattendues qui laissent ensuite de profondes marques. 

Le choc ne fut pas au rendez-vous, mais offrit 

Wayana

la symbolique du ciel de case

Aurélie SÉCHERET

 

Au cœur de l’Amazonie, sur les rives du Maroni, les Amérindiens wayanas constituent l’une des principales entités indigènes de Guyane française. Au sein de cette société chamanique, les motifs décoratifs et symboliques sont partout présents, en particulier dans le ciel de case ou maluwana. 
Dotée de pouvoirs magiques et protecteurs, cette large pièce de bois circulaire relie mondes visibles et invisibles. Venus du fond des âges, les êtres mythiques des forêts obscures et des rivières troubles qui y sont représentés, revivent sous la forme de peintures d’argile savamment composées depuis des générations par les artistes wayanas.

 


EXTRAIT : « Le maluwana est une voûte céleste allégorique, placée sous le faîte du tukusipan, le carbet communautaire où sont célébrés les fêtes, les réunions publiques et surtout le maraké, un des principaux rituels de passage et de purification. D’après  l’ethnolinguiste Éliane Camargo, “dans la pensée wayana, chaque être possède un double sous la forme d’entité qui se révèle au moment des rêves. Le ciel de case est une porte d’entrée vers ce monde symbolique, il éloigne le mauvais augure et repousse les énergies négatives des gens de l’extérieur, afin de protéger tout ce qui peut constituer le corps des villageois. Les motifs graphiques à la fois fabuleux et surnaturels, peuvent tout aussi bien vous protéger que vous nuire, car les entités représentées sont susceptibles de se manifester sous leurs traits bienfaisants comme malfaisants.” Les symboles du maluwana proviennent de la cosmologie et de l’histoire de ce peuple issu de la fusion de plusieurs groupes amérindiens venus des forêts profondes du Brésil. »

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Publié le par jean françois
MEDITATION SUR LA VIE

MÉDITATION

 

VISION

 

Lorsque vint la Nuit et que le Sommeil étendit son manteau sur le visage de la Terre, je quittai mon lit et marchai vers mer en disant : « la mer ne dort jamais, et dans sa veille, un âme qui souffre d’insomnie trouve sa consolation. »

 

Lorsque j’atteignis le rivage, le brouillard des montagnes avait estompé la région comme un voile orne le visage d’une jeune femme. Je regardais les vagues abondantes, j’écoutai comme elles louaient Dieu et je méditai sur l’éternelle puissance qu’elles cachent en elles, ce pouvoir qui courre avec la tempête, qui s’élève avec le volcan, qui sourit à travers les lèvres roses et chante avec les ruisseaux.

 

Puis, je vis trois fantômes assis sur un rocher. Je marchai vers eux en trébuchant comme si quelque pouvoir m’y poussait contre ma volonté.

 

Lorsque j’en fus à quelque pas, je m’arrêtai comme si j’étais toujours sous l’empire de quelque force magique. A ce moment, l’un des fantômes se leva et d’une voix qui semblait surgir des profondeurs de la mer, il dit :

« La Vie sans l’Amour est comme un arbre sans fleurs ni fruits. Et l’Amour sans la Beauté, c’est comme une fleur sans parfum ou un fruit sans pépins…La Vie, l’Amour et la Beauté sont trois personnes en une. On ne peut ni les séparer ni les changer. »

 

 

Un second fantôme parla d’une voix qui ressemblait au grondement d’une cascade, et il dit :

« La Vie sans la Révolte est comme les saisons sans le Printemps. Et la Révolte sans le Droit est comme le printemps dans un désert aride….La Vie, la Révolte et le Droit sont trois personnes en une. On ne peut ni les séparer ni les changer. »

 

Alors le troisième fantôme dit d’une voix qui ressemblait à un claquement de tonnerre :

« La Vie sans la Liberté est comme un corps sans âme, et le Liberté sans la Pensée est comme un esprit confus…. La Vie, la Liberté et la Pensée sont trois personnes en une. Elles sont éternelles et ne passent jamais.

 

 

Alors les trois fantômes se levèrent ensemble et dirent d’une seule voix tonitruante :

                  Ce que l’Amour engendre,

                  Ce que la Révolte crée,

                  Ce que la Liberté soutient

                  Sont trois manifestations de Dieu

                  Et Dieu est l’expression

                  De l’Univers intelligent. »

A ce moment, le silence se mêla au frémissement d’invisibles ailes et au tremblement de corps éthérés. Et il l’emporta.

 

 

Je fermai les yeux, et j’écoutai l’écho des affirmations que je venais d’entendre. Lorsque je les rouvris, je ne vis que la mer enguirlandée de brume. Je m’avançai vers le rocher où les trois fantômes avaient été assis, mais je ne vis qu’une colonne d’encens qui montait en spirale vers le ciel.

 

Khalil Gibran : Pensées et Méditations.

MEDITATION SUR LA VIE

 

 Ce poème en forme de conte initiatique est un chemin de méditation sur la vie, pour la construction d’une vie, de sa vie, chacun est libre de remplacer le nom de Dieu par ce qui l’inspire le plus sur cette terre.

Khalil Gibran mourut à 48 ans ses écrits furent brûlés en place publique à Beyrouth, il fût déclaré hérétique par les autorités Turques en 1931, cela fait 87 ans, l’actualité actuelle nous rappelle que la censure est toujours présente. 

Le patriarche maronite de l’époque disait de lui « Par son fanatisme et son exagération, il est fou à lier… Théoricien qui n’est pas de ce monde, son but littéraire est d’empoisonner l’esprit des jeunes…

Khalil Gibran s’était mis modestement du côté des plus pauvres, des opprimés, il a dit :

« J’ai vu que l’homme savait qu’il était  la pierre d’angle de la création, et qu’il devait  s’élever au-dessus de la petitesse et de la médiocrité. »Ce message d’espérance est toujours valable, pour que la paix et la joie soient dans les cœurs.

 

JF.

HUMOUR !

Juste pour la mélodie, attention aux rencontres sur le sable de la plage, bonnes vacances.

 

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Publié le par jean françois
Ile de Lampedusa

Ile de Lampedusa

HUMEUR ! DE LAMPEDUSA À BUDAPEST

 

Sur les dépliants touristiques l’île de Lampedusa est réputée pour ses dauphins qui longent ses côtes, mais c’était avant. Avant que ne viennent par centaines des « réfugiés », politiques ou économiques. L’Europe économique ayant remplacé celle des peuples, a laissé gérer cette crise migratoire par un seul pays l’Italie, et cette petite île de 6000 habitants s’est retrouvée confronté seule face à ces hommes, ces femmes et ces enfants, cela rappelle le roman l’Archipel du chien de Philippe Claudel, l’Europe ,du haut de sa grandeur ressemble à Ponce Pilate, l’arrogance remplace peu à peu la fraternité et la solidarité.

 

Et soudain le monde entier, tremble et explose de toute part, la peur s’installe, et remplace le courage de dire oui, à ces mains tendues, on en arrive jusqu’à critiquer les ONG mises au même rang que les mafias de passeurs.

 

L’Abbé Pierre doit pleurer dans sa tombe, bientôt nos courageux politiques accuseront la Croix Rouge et M S F de secourir les blessés sur les terrains de guerre ou dans les camps de la honte.

 

Mes excuses pour ces outrances, quoique !

Croisière sur le Danube à Budapest

 

Je suis un fidèle lecteur du Blog maçonnique hongrois de la RL François RÀKOCZI II de Budapest, la franc-maçonnerie est universelle, elle ne doit pas se préoccuper de religion et politique dans ces loges, mais elle aspire à rendre les hommes meilleurs, dans un esprit de tolérance fraternelle, le franc-maçon doit se faire par lui-même son opinion, il recherche la lumière de La Vérité, et sans la confondre avec les vérités.

La Hongrie en quelques chiffres un plus de 9 millions d’âmes, 5% de chômage (chiffre OIT), 2% de croissance ; nous qui passons notre temps a donner des leçons nous pourrions êtres plus modestes. La Hongrie s’est ouverte vers l’Europe, puis soudain avec cette crise migratoire,  elle c’est mise à vouloir défendre, des valeurs, des traditions, sa culture, ses origines. Le pouvoir autoritaire de son premier ministre Viktor Orbàn est qualifié de fasciste, il s’est mis à combattre tous les « illettrés, les fainéants, ceux qui ne sont rien, et qui nous coûtent un pognon dingue » tous les exclus, les pauvres, ceux qui sont différents.

 

A lire un article intéressant dans Télérama N°3573 du 07 au 13 juillet : « la Hongrie envoie valser Billy Elliot. » de Valérie Lehoux extrait : « à deux bonnes heures d’avion de Paris à Budapest, l’opéra national hongrois vient d’y annuler les quinze dernières représentations de Billy Elliot comédie musicale inspirée du film de Stephen Daldry, dans laquelle un jeune homme préfère apprendre la danse plutôt que la boxe, à la suite d’une campagne homophobe. « Billy Elliot risque de transformer  les petits garçons de Hongrie en homosexuels. »

La jolie devise de Billy Elliot Osez être vous-même, ne semble pas être portée par que par des ultraconservateurs, dont les vues font froid dans le dos. »

 

Comment peut-on en arriver là, peut-être par un manque d’opposition ferme, par une sorte d’uniformisation des idées, un incapacité à mettre l’humain et la politique avant l’économie qui se financiarise de plus en plus, cette financiarisation est un mal structurel qui atteint toutes les sociétés développées.

 

Les francs-maçons qui placent l’homme au centre, seraient bien inspirés de dénoncer cette finance qui asservit l’homme, et fra naître bientôt partout en Europe des émules de Monsieur Viktor Orbàn, l’arrogance des autres pays ne suffira pas a endiguer cette tendance, nous avons le devoir d’êtres exemplaires, fraternels, solidaires, de ne pas fracturer les peuples.

 

JF.

 

Voir ci-dessous un extrait du Courrier d’Europe Centrale. La totalité consultable sur le net.

HUMEUR DE LAMPEDUSA A BUDAPEST

Pourquoi la situation en Hongrie est préoccupante et pourquoi tout le monde s’en fout

 

EXTRAIT D'ARTICLE

 

Or, aucune voix ne s’est vraiment élevée contre le programme de réduction des aides sociales diligenté par le Fidesz ni contre le dispositif de travail quasi-obligatoire pour les chômeurs, allègrement financé par la commission européenne à travers les politiques de grands travaux et d’infrastructure mises en œuvre depuis plusieurs années. Soit dit en passant, rien non plus sur la façon dont l’instrumentalisation des fonds structurels européens nourrit une forme de pouvoir féodalisé et un réseau d’allégeance fondé sur le clientélisme dans les territoires. La seule évocation de la situation de nombreux jeunes actifs des pays d’Europe centrale en partance pour l’Europe de l’Ouest, ne se fait que par le biais des vagues d’immigration économique auxquelles serait confronté le Royaume-Uni ou de façon plus tordue par le débat récent sur le « problème des Roms » dans les grandes villes françaises. Se questionner sur les effets sociaux des politiques menées par les différents gouvernements centre-européens semble être un non-sujet, tant ces politiques sont encouragées et financées par la commission européenne.

 

 

Dans cette perspective, les différentes illusions d’optique auxquelles s’attaque Georges Károlyi masquent la réalité crue à laquelle est confrontée la société hongroise, laquelle réalité mériterait d’être plus vivement questionnée par celles et ceux dont la voix porte dans l’opinion publique européenne. S’il lui est assez facile de contester une à une les différentes critiques qui sont le plus souvent adressées à la Hongrie, c’est que les ficelles employées sont d’une grosseur inouie. Or, en tirant des flèches qui ratent ainsi leur cible, les adversaires les plus virulents de l’orbanisme au pouvoir ne font que renforcer la posture victimaire dont se nourrit le ministre-président hongrois sur la scène politique nationale et contribuent à détourner le regard de que ce pouvoir fait de pire. A l’échelle européenne, cela contribue à épaissir le voile de déni sur l’aggravation de la situation sociale sur tout le continent et à alimenter le constat funeste selon lequel, de la situation des victimes du néolibéralisme – les mêmes que celles du capitalisme corporatiste à la hongroise -, tout le monde se fout.

LE COURRIER D’EUROPE CENTRALE

Ludovic Lepeltier-Kutasi

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION DU COURRIER D'EUROPE CENTRALE, DOCTORANT EN GÉOGRAPHIE (UNIVERSITÉ FRANÇOIS-RABELAIS, UMR CITERES/ASSOCIÉ AU CENTRE DE RECHERCHES EN SCIENCES SOCIALES (CEFRES) DE PRAGUE)

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Publié le par jean françois
LA HUPPE

LA HUPPE

LE MANTIQ AL TAYR

 

La légende du Roi Salomon retracée dans l’ancienne alliance, sert de support aux loges maçonniques symboliques, dites bleues. Cette légende fournie les outils de l’élévation, de l’essor spirituel aux adeptes. Ils viennent picorer peu à peu leur nourriture spirituelle, comme les oiseaux sortis du nid, ils aspirent à grandir et s’élever vers le ciel.

 

Ces oiseaux ont été comparés aux âmes qui quittent la chair, la terre, pour partir dans les nuées.

 

« Et Salomon hérita de David et dit : Ô hommes ! On nous a appris le langage des oiseaux, et on nous a donné part de toutes choses. C’est là vraiment grâce évidente. »

 

 

Le Mantiq Al Tayr est un superbe texte Persan Soufi attribué à Farid al Dîn Attar, c’est un masnavi c’est à dire un texte spirituel ésotérique.

Il compare les oiseaux aux âmes qui s’élèvent après avoir parcouru les vallées à la recherche des hommes véritables.

 

Certains francs-maçons travaillent sans relâche dans les vallées, mais que cherchent t’ils dans ces vallées ? Le texte Soufi dit :

Que la première vallée est celle de la recherche, la deuxième celle qui naît de cette recherche est celle de l’amour, qui est sans limite. La troisième vallée est celle de la connaissance, la quatrième celle de l’indépendance, la cinquième celle de la pure unicité, la sixième celle de la stupéfaction, contemplation, illumination, qui mène à l’ultime celle de la pauvreté, humilité ou l’ego est vaincu, réduit en cendre, en poussière à la porte de l’orient éternel.

Suivre ces oiseaux, c’est suivre son âme, la voir grandir, après avoir vu son corps ses faiblesses et ses forces, voir surgir son âme et se voir tel que l’on est, enfin, en entier.

ROSSIGNOL DU JAPON

 

 

Je ne sais pas pourquoi plus j’avance en âge, plus je regarde les oiseaux, peut-être parce que j’écoute de plus en plus le son, leurs chants, avant que définitivement ils disparaissent faute de nourriture. Je suis du regard leur vol, comme par instinct, quand j’ai vu ma première huppe au fond d’un jardin, un matin quand mes yeux se sont ouverts, que mon corps s’est étiré face au soleil, j’ai cru voir un pèlerin qui me faisait signe vient, cette huppe se dirigeait  vers une cité éternelle, un pays inconnu de l’homme, le pays du paon, le paradis que seul lui peut voir avec les yeux de sa queue, les yeux du cœur, alors le rossignol chante posé sur la rose.

Il se dit que dans nos loges qu’il y a des bijoux mobiles que portent les frères officiers du premier triangle, ces oiseaux qui composent le bestiaire symbolique m’apparaissent comme ces bijoux mobiles, comme des émeraudes vertes d’espérance serties sur ces bijoux que l’on porte sur soi, sur son cœur, dans notre cœur.

 

Tant que nous saurons regarder les huppes voler et les rossignols chanter, il y aura de l’espérance, de l’amour, et de la vie tout simplement.

 

Voilà ce que m’inspire en ce matin  d’été, ce masnavi persan, ce Mantiq al Tayr, ce langage des oiseaux.

 

JF.

OEIL DU PAON OEIL DU COEUR

OEIL DU PAON OEIL DU COEUR

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Publié le par jean françois
L'INITIATION TRADITIONNELLE UNE REVUE A SUIVRE

L'initiation Traditionnelle est une revue, que vous pouvez consulter gratuitement en ligne, ceux qui y prête leur plume ne le font pas pour passer le temps. L'Édito de son rédacteur en chef Yves-Fred Boisset est là pour en témoigner.

De temps à autre cela fait du bien de dire, le vrai, du moins de ne pas ronronner avec la masse et de reconsidérer que les poètes peuvent dire cette Vérité que chacun cherche. Il ne s'agit de convertir, mais d'ouvrir le réflexion.

Je vous conseille la lecture de ce N°2 et vous dévoile cet édito.

Bonne lecture.

JF.

 

L'INITIATION TRADITIONNELLE UNE REVUE A SUIVRE
L'INITIATION TRADITIONNELLE UNE REVUE A SUIVRE
L'INITIATION TRADITIONNELLE UNE REVUE A SUIVRE
L'INITIATION TRADITIONNELLE UNE REVUE A SUIVRE

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Publié le par FR2

Cet article est reposté depuis Blog de la R:.L:.Francois RÁKÓCZI II.

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Publié le par jean françois
LE FRANC-MACON EST UN ARTISTE ?

LE FRANC-MACON EST UN ARTISTE ?

 

Il est sûr et certain en tout cas, qu’il n’est pas seulement qu’un apprenti philosophe, qu’un compagnon des sciences, il est un maître d’art, et même paraît- il de l’art royal. Il est sans doute tout cela à la fois, tout du moins si ses frères, le reconnaisse pour tel.

 

Très fort dirait mon petit fils, il connaît donc tout ? Pas sûr, du moins il s’efforce de regarder s’il n’ y a pas des mystères cachés, comme une chasse au trésor ?

 

S’il voit des choses différentes c’est presque un mage alors ? On peut dire qu’il regarde plus qu’il ne voit, et qu’il comprend parfois le langage des oiseaux, ce langage incompréhensible à tous ceux qui restent bloqués derrière la lentille de leur microscope, sans voir l’infiniment petit, et sans lever les yeux au ciel.

 

Ceux qui ne voient dans la rose qu’un végétal un plus coloré que les autres, ils n’ont pas associé cette rose à celles de la cathédrale de Chartres. Il suffit pourtant de lever les yeux et d’ouvrir son cœur. Alors la rose devient tout un roman, comme celui de Jean Meung et Guillaume Lorris, elle n’est plus seulement qu’un ensemble de pétales dissociés, elle devient un mystère suprême celui de l’Amour. Elle est belle comme une image, celle de l’âme disait Angélus Silesius.  

 

C’est encore plus compliqué que les maths, dit mon petit fils Baptiste ; eh oui ca sent le soufre, il faut pour comprendre s’enflammé, pour connaître véritablement la rose, et en plus c’est dangereux ! Oui il faut se mettre en danger, pour connaître, il faut prendre de l’air, passer par l’eau, faire un beau voyage vers l’île de Patmos, l’île de Jean, en faisant une escale à Rhodes, l’île aux Roses.

 

 

Tu vois Baptiste les artistes ont des secrets bien plus importants que les formules mathématiques, ils voient des choses invisibles et sans microscopes. Ils regardent les roses croître, ils regardent aussi sous les roses (sub rosa).

 

Cervantés avec sa course vers l’étoile, Jules Verne avec son voyage au centre de la terre, François Villon qui peint des vers sur des feuilles blanches, et Rabelais qui suce avec délice la moelle des os, comme un nectar tombé du ciel. Ils ont tous faits des voyages extra ordinaires, hors du temps.

 

Eh bien ! Baptiste les francs-maçons dans leur loge et ailleurs écoute les oiseaux, et tout ça n’est pas seulement de la littérature ! Ce qui ressemble à un jeu de l’esprit, ou à un jeu avec les mots est un art qui se cultive pour pouvoir ouvrir une porte vers l’intérieur, là ou sont les secrets véritables de la vie, une vie d’artiste !

 

JF.

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Publié le par jean françois
RENCONTRE AVEC MON ÂME

RENCONTRE AVEC MON ÂME.

 

En soulevant successivement les voiles mis sur nos yeux, ces voiles, qui obscurcissent la vraie lumière, nous progressons tout au long de notre vie.

Le franc-maçon qui pénètre dans le cabinet de réflexion, cette caverne sombre ou ne se reflète dans le miroir qu’une ombre de lui-même, ne sais pas encore, que les petits, puis les grands mystères lui seront dévoilés peu à peu, qu’il lui faudra patiemment gravir les barreaux de l’échelle mystérieuse.

 

Quand sous le premier bandeau il découvrira l’horizon infini de sa conscience, qu’il sera face à lui-même, il aura la liberté de passer le pont avec la force de son esprit, pour aller vers son âme. Cette âme si difficile à définir, que l’on préfère parfois oublier par pudeur. Cette âme dont François Cheng parle si bien dans son livre de l’âmeet dont il dit en préambule : « Je l’avais étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. »

 

L’une des plus grandes joies du franc-maçon c’est peut-être de redécouvrir cette âme oubliée, qu’il va falloir fortifier en lui, cet âme si personnelle, qui va le mener vers l’autre, et sentir par je ne sais quelle magie que les âmes communiquent entre elles.

 

On m’a dit que la franc-maçonnerie n’enseigne rien, quelle est cependant une école, mais une école de l’éveil, de l’essor, de ce qu’il y a en nous, elle est donc une école de la découverte de nous-même, de la rencontre avec notre âme. Symbole de la paix intérieure, cette âme, rend soudain dérisoire les gesticulations du paraître de notre ego.

 

Après avoir développé nos vertus morales, la force de notre esprit, le glaive de la justice en main, nous poserons notre âme dans balance de l’équité avant de franchir le fleuve sur la barque qui  mène à la vallée des Rois, là où nous retrouverons tous nos frères qui ont quittés momentanément notre chaîne d’union fraternelle, pour franchir la porte de l’orient éternel.

 

Alors le voile se lèvera comme le dit Sri Aurobindo : 

« Une vision s’éclaira sur les hauteurs sans horizon, une sagesse s’illumina, venue des profondeurs sans voix : la vérité s’élargit d’une interprétation plus profonde immense inversion de la nuit et du jour ; toutes les valeurs du monde changèrent exhaussant le but de la vie.(…) l’univers n’était plus ce tourbillon absurde. »

 

Cette connaissance du grand architecte qui régit l’univers entier et nos âmes en particulier, est bien exprimé dans ce poème du Lama Anagrika, que Jean-Jacques Gabut nous offre à nouveau dans son livre :Origines et fondements spirituels et sociologiques  de la maçonnerie écossaise.

Je cite :

 

« Qui es-tu, ô puissance

Qui frappe à la porte de mon cœur ?

Es-tu un rayon de soleil de sagesse et d’amour

Né de l’aura éblouissante

D’un muni silencieux

Qui éclaire ceux dont l’esprit est prêt

A recevoir la noble image de la délivrance ?

Es-tu celui qui doit venir,

Le sauveur de tous les êtres, 

Qui parcourt le monde sous mille formes inconnues ?

Es-tu le messager de celui

Qui, parvenu sur la rive, nous laisse le radeau

Pour traverser le courant en fureur ?

Qui que tu sois,

Ô puissant illuminé,

Les pétales de mon cœur s’ouvrent tout grand,

Le trône de lotus est prêt  à te recevoir.

N’est-ce pas toi que je rencontre

 Partout où je te vois ?

Je te vois dans les yeux de mes frères

Je reconnais ta voix

Dans celle de mon gourou.

Je sens ta présence

Dans les soins amoureux d’une mère.

N’est-ce pas toi qui as animé la pierre

Qui a pris forme pour apparaître à mes yeux ?

N’est-ce pas toi dont la présence a sanctifié

Le rite de l’initiation

Qui brille dans mes rêves

Et inonde ma vie de Lumière ?

Toi, Lumière

Dont les rayons compatissants transforment et sanctifient

Même notre faiblesse ;

Toi par qui le poison de la mort

Devient élixir de vie…

Ô Amour suprême

Reprends ma vie terrestre

Et laisse- moi renaître en toi.

 

 

Le franc-maçon, fidèle et persévérant parvenu au terme de sa vie terrestre aura abordé tous les mystères sortant de la nuit, il aura vu le soleil de pure lumière se régénérer en lui, il aura aussi humblement eu la force de revenir parmi les siens, de redescendre de l’échelle mystique pour porter son message d’amour, il aura rencontré son âme.

 

JF.

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Publié le par jean françois
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Jean-François GUERRY

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