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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
LE NOBLE JEU DE L'OIE Part VI et Fin

LE NOBLE JEU DE L’OIE – Part VI et Fin

 

Le labyrinthe du jeu de l’oie dans lequel nous nous sommes parfois perdus ne peut pas être parcouru en quelques mots ni mêmes en quelques livres. Le sujet est si vaste c’est presque un regard sur notre monde. Je termine donc ce court propos avec quelques modestes devinettes parce que je ne suis pas devin, j’ai encore beaucoup de cases à parcourir.

Nous l’avons vu et entendu l’oie n’est pas loin de l’ouïe. Dans notre oreille moyenne interne (notre oreille intérieure) s’opère-t-il un travail alchimique ? Il est curieux d’observer que dans ce labyrinthe l’on trouve, un colimaçon et des outils comme : le tympan, la trompe d’eustache, les trois osselets (marteau, enclume et étrier) presque les outils du forgeron Tubalcaïn. Cela nous incite bien sûr à la relecture du livre de Mircea Eliade Forgerons et alchimistes.

Il ne vous a pas échappé non plus à propos de notre oreille moyenne interne qu’elle peut être atteinte de labyrinthite cet emprisonnement qui provoque des palpitations et des vertiges. Ce dérèglement de la réception des ondes entraine la perte de la parole, la Parole est perdue. On ne peut donc plus connaître la musique d’Euterpe.

Vous avez aussi dans le jeu repéré la case 29 on y voit une ruche oh combien symbolique pour les Francs-maçons. Si vous frappez cette ruche deux fois comme l’on frappe le Rocher (De l’oreille interne) l’on peut provoquer la mort en effet 29 + 29 = 58 la case de la mort ou l’on voit un crâne et deux tibias. Cela nous rappelle que nous sommes mortels, cela nous ramène dans le cabinet de réflexion à l’épreuve de la mort terrestre, en présence de Cybèle la déesse mère des initiés elle est la grande mère la magna mater.

Vous le voyez et vous l’entendez il y a dans ce noble jeu de l’oie beaucoup de choses encore à découvrir. Il y a de quoi s’y perdre mais aussi de quoi s’y retrouver. À vous de jouer, je passe mon tour. Un autre jeu m’appelle dans la cour de re création, c’est le jeu de la Marelle.

                           Jean-François Guerry.    

Tablier maçonnique au premier une ruche, Oreille interne le colimaçon. Labyrinthe Cathédrale d'Amiens
Tablier maçonnique au premier une ruche, Oreille interne le colimaçon. Labyrinthe Cathédrale d'Amiens
Tablier maçonnique au premier une ruche, Oreille interne le colimaçon. Labyrinthe Cathédrale d'Amiens

Tablier maçonnique au premier une ruche, Oreille interne le colimaçon. Labyrinthe Cathédrale d'Amiens

LE NOBLE JEU DE L'OIE Part VI et Fin

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Publié le par Jean-François Guerry
Dominique Bernard

Dominique Bernard

DOMINIQUE BERNARD.

Je ne connaissais pas Dominique Bernard et pourtant j’ai l’impression de le connaître. Il fait partie de ceux qui sont chargés de l’avenir de nos enfants, donc de l’avenir de notre beau pays où la tolérance, la tempérance, la justice s’opposent à la haine, la vengeance, la violence et la barbarie. Un homme engagé, déterminé dans le combat contre l’ignorance qui produit le fanatisme. Ceux qui le méprise et l’ignore se méprisent eux-mêmes, ils n’osent pas se regarder dans leur miroir, ils courbent la tête comme les lâches, ils cachent derrière les « mais et le si » leur complicité avec l’assassin de Dominique Bernard, ces hommes et ces femmes qui déversent anonymement leur haine sur les réseaux ont oublié leur humanité. Ces loups solitaires se regroupent parfois en meute pour accomplir leurs forfaits au nom de valeurs qu’ils ignorent, ce sont des indigents de la vie. Je les plains parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font et ce qu’ils disent. Ils n’ont pas compris que seule la Fraternité peut leur donner la Liberté.

Je n’écrirais pas sur Dominique Bernard, je ne le connaissais pas mais pourtant je suis sûr qu’il était mon Frère. J’ai trouvé un témoignage de l’un de ses amis qui parle bien de lui.

Jean-François Guerry.

PS : si vous le pouvez écoutez le magnifique témoignage de l’épouse de Dominique Bernard lors de ses obsèques c’est un beau témoignage de vie.

DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
DOMINIQUE BERNARD - UN MAÎTRE- NOTRE FRÈRE
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Publié le par Jean-François Guerry
LE NOBLE JEU DE L'OIE - Part V

LE NOBLE JEU DE L’OIE- Part V.

 

Pour les Kabbalistes dont je ne suis pas, le jeu de l’oie n’est pas non plus un simple jeu il est le support d’un enseignement secret. Ainsi le nombre 31 que l’on trouve dans la spirale du jeu est un des sommets symboliques du jeu. En effet la racine hébraïque aleph lamed a pour valeur numérale traditionnelle 1+3=31 qui serai aussi un des noms de Dieu, du principe divin signifiant Fort, Élevé, Très Haut, Sublime. Dans Genèse Bible de Jérusalem 31-13 : « Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint une stèle et où tu m’as fait un vœu. Maintenant debout, sors de ce pays et retourne dans la patrie. » A L H est considéré comme un nom de Dieu démonstratif équivalent à Voici ou cela. On peut y voir l’énergie d’Allah (Par doublement du ALH.) le Tout, ou encore en langue germanique par Alles en anglais par All et chez nous en France par Allier, Alliance. Cela nous rappelle aussi que dans nombreux jeu de cartes l’atout est Maître toutes les autres cartes c’est l’A Tout.

En revenant à la langue de notre oie, la langue des oiseaux qui sont si proches de la nature, leur langue verte, leur argot (Art Goth ou j’ose la langue de God, Art God ou encore l’Art Royal).

Je sens que vous vous mettez sur votre 31 le 31 décembre pour être beaux. Pour ceux qui sont expert dans la langue de Miguel Cervantès, pour tous les Don Quichotte ils feront le rapprochement entre hermoso (Beau en espagnol) et Hermès nous avons fait le lien entre le jeu de l’oie, le principe et la science sacrée.

La spirale du jeu de l’oie nous réserve encore quelques surprises, je reviendrais plus tard sur l’image de la case 29 dans le jeu traditionnel.

                                                     Jean-François Guerry.

COMMUNIQUÉ DE BERNARD RIO . Parution en octobre 2023 de son dernier livre : "Sur les traces des Druides" aux Éditions Vagnon
LE NOBLE JEU DE L'OIE - Part V
SOMMAIRE
"Sur les traces des druides", Bernard Rio, éditions Vagnon. Parution octobre 2023.
Sommaire :
Introduction
1 Diviciacus et César à Bibracte
2 La forêt des Carnutes
3 L’œuf du monde
4 Le calcul du temps
5 Le centre du monde
6 L’omphalos des druides
7 Les eaux guérisseuses
8 Sequana, la déesse des eaux
9 Magie et malédictions
10 Neuf druidesses
11 Samnites et Ménades
12 Glanum, la fontaine de santé
13 Aquae Sulis
14 Matres et Matrones
15 Esus et les Nautes de la Seine
16 La forêt de la Pharsale
17 Le culte des têtes
18 Mausolées et sanctuaires
19 Une forêt cultuelle et artificielle
20 Dea Arduina
21 L’if d’immortalité
22 Au gui l’an neuf
23 L’Arbre des Ames
24 Le combat des arbres
25 Les pierres des druides
26 Le sanglier sacerdotal
27 Les corbeaux de Lugus
28 L’équine Epona
29 Cernunnos, le dieu passeur
30 Le dieu à l’anguipède
31 Les dieux de la montagne
32 La vision de Grand
33 Sucellos et Silvanus
34 Le marteau béni
35 Le poète de Belenos
36 Belisama, l’accoucheuse des dieux
37 La tombe du druide
38 Ogmios et l’Ankou
39 L’arbre sacré des Gaulois
40 Les tueurs de dragon
41 Le druide, le saint et la sorcière
42 Les roues solaires de Taranis
43 Le carnaval de l’ours
44 Les vêpres des grenouilles
45 De l’art sacré des Celtes
46 Les prophéties de Merlin
47 Gauloiseries, mythologies galliques et fanfreluches pantagruelines
48 La druidesse Velléda
49 Un druide bourguignon
Index
Glossaire
Bibliographie
Note Éditeur

Dans ce guide, nous vous proposons de partir sur les traces de la civilisation celtique en Gaule, et notamment de la religion des druides. Partout en France, ils ont laissé leur empreinte dans le paysage et l'architecture. Ils ont aussi initié et inspiré des récits mythologiques et légendaires, des croyances et des traditions populaires. Ce guide vous invite à découvrir des sites archéologiques, des espaces naturels, des monuments, des musées, voire à participer à des fêtes enracinées dans un folklore millénaire, pour marcher sur leurs traces et comprendre qui étaient vraiment les druides de l'Antiquité, à la fois philosophes, médecins, juristes... et tant d'autres choses encore !

LE NOBLE JEU DE L'OIE - Part V

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Publié le par Jean-François Guerry
LA PASSION ÉCOSSAISE- de Thierry Didier. En 50 stations et 8 personnages.

LA PASSION ÉCOSSAISE- de Thierry Didier. En 50 stations et 8 personnages.

 

Il y a quelques jours j’évoquais le livre de Thierry Didier, comme un ouvrage original au milieu des nombreux livres maçonniques. Je me promettais et je vous promettais de revenir vers vous après sa lecture pour vous livrer mon ressenti. Je n’ai pas encore terminé cette lecture, je ne suis même pas à la moitié des stations proposées par l’auteur. C’est dire que chacune d’elle mérite un arrêt prolongé. L’initiation maçonnique enseigne l’éloge de la lenteur, j’ai encore à me perfectionner car je ne résiste pas à l’envie de vous transmettre mes impressions.

L’auteur lui, a pris le temps après plus de 25 années d’initiation c’est-à-dire de pratique dans ses différents ateliers jalonnant sa progression, après l’étude du symbolisme des mythes et des légendes, des philosophies et des traditions qui servent de support au Rite Écossais Ancien et Accepté. Il fait appel à son esprit et son cœur et va au-delà des ouvrages didactiques qui font florés sur la matière de son Rite, il donne des ailes à l’esprit de ce Rite si riche que chaque adepte peut tracer sa voie propre dans le cadre d’une pratique collective. Structurant son chemin en ses 50 stations, les 50 endroits où il a décidé d’aller au-delà, de faire croitre sa méditation sur ses 50 stations fertilisées par ses savoirs qui lui permettent d’envisager la Connaissance. Ce chemin n’est pas une ligne droite, un long fleuve tranquille, mais d’abord un torrent spirituel qui peu à peu se transforme en joie et en amour au fur et à mesure de sa pratique, son fleuve reçoit la richesse des limons des divers affluents, ainsi ses courbures, ses stations naissent les lotus magnifiques. Ces lotus garnissent avec les pommes de grenade les colonnes du temple qui se répandent dans le monde. Thierry Didier nous offre la vision de sa singularité, de son interprétation, un passage de l’individuel résonne en nous. Le lecteur voyage ainsi de l’individuel à l’universel. La plus grande vertu de ce livre est qu’il nous incite à nombreux arrêts, des moments forts où nos yeux quittent momentanément la page pour s’élever vers le ciel. Vous trouverez donc dans cette lecture force et bonheur pour construire ou poursuivre un itinéraire personnel avec l’aide de ceux qui ont déjà fait le même chemin. Un livre qui transmet une carte d’entrée, des mots, mais surtout les idées qui sont derrière ces mots. Je cite par exemple quelques lignes de l’auteur à propos de sa 16ème station – La Vertu : « En franc-maçonnerie, l’évolution ne conduit pas, comme dans le monde profane, à un moment qui vous distingue de l’autre, mais conduit plutôt à faire fi de ce que cette action a construit, pour ce centrer sur celui qui l’a construite : initiatiquement, l’action révèle l’individu dans sa profonde simplicité…

L’auteur transmet tout au long de ses stations, sa Passion Écossaise. La deuxième partie de son livre est consacrée à des personnages mythiques  connus ou moins connus, comme Caïn qui n’est pas à proprement parler un exemple choisi, un repère pour des profanes, et qui pourtant est bien présent lui et sa descendance dans l’initiation maçonnique. Caïn qui aujourd’hui au regard de l’actualité, à cause de l’actualité nous oblige à la persévérance de croire que nous devons être les gardiens de nos frères et ne pas nous résoudre a basculer dans la barbarie à respecter un des commandements essentiels pour la survie de notre espèce : tu ne tueras point. Noé arrive aussi à propos, puis Phaleg ou Job ou encore des personnages moins connus comme Trophonius.

Sans sa conclusion Thierry Didier revendique un exercice qui permet de mieux comprendre les autres, et donc soi-même. Cela ne peut que nous inciter à le lire, vous en tirerez profit et joie.

                                              Jean-François Guerry.

À LIRE : Thierry Didier – La Passion Écossaise- en cinquante stations et huit personnages.

Éditions Symbolon- www.symbolon.fr La Franc-Maçonnerie dévoilée. 243 Pages- 22€

LA PASSION ÉCOSSAISE- de Thierry Didier. En 50 stations et 8 personnages.

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Publié le par Jean-Laurent Turbet

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Publié le par Jean-François Guerry
FAIRE FRONT

FAIRE FRONT.

 

Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie ! Que ma langue reste collée à mon palais, si je ne souviens plus de toi, si je ne place pas Jérusalem au-dessus de toutes mes joies…

Psaume 137- 5 et 6- Bible de Jérusalem.

 

Combattre contre la banalité du mal, pour faire régner la banalité du bien. C’est combattre contre tous les fanatismes c’est-à-dire l’ignorance, contre tous les despotismes religieux et politiques c’est-à-dire pour la liberté de vivre et de s’exprimer. Tous ces meurtres perpétrés au nom de Dieu, c’est dévoyer le principe d’Harmonie, d’Unité et d’Amour. La haine n’est que le carburant des faibles. Il est urgent de faire renaître l’esprit des lumières, de libérer la pensée, de laisser la place au penser par soi-même. Le libéralisme extrême soumis aux veaux d’or et d’argent de la technologie outrancière déshumanisante, de la dictature des réseaux asociaux. Il est temps de remettre de l’Ordre dans ce chaos. On ne peut pas se contenter de pleurs et de cierges pour couvrir les atrocités et les ricanements des assassins c’est contribuer par répliques successives à la banalité du mal.

La violence de notre société met en exergue le mode binaire de notre fonctionnement où s’alterne la violence des ténèbres et la lumière du soleil et l’oubli. Il nous faudra immanquablement remettre du ternaire dans notre vie, on ne pas boiter en permanence au risque de tomber et de se fracturer encore plus. La vie bonne est harmonie, justice sans vengeance. La violence des coups portés à l’homme et à l’humanité, ne peuvent se réduire que par plus de cohérence dans le respect des différences et avec plus de fraternité. C’est bien cette fraternité que veulent détruire les extrémistes, les terroristes. Nous devons leur opposer du cum, du avec, du ensemble démontrer notre capacité à communier ensemble. S’il faut mettre des cierges, il faut accorder nos pensées et nos actions. Comment ? Je reviens à ce qui m’est cher en pratiquant chaque jour des exercices spirituels qui doivent êtres de formation et d’application. Les pyramides ne peuvent s’élever si elles n’ont pas de bonnes bases, les pierres ne s’associent qu’avec le ciment de la fraternité chaque jour mis dans nos fêlures et nos fractures, charge jour éduquer et rééduquer, chaque rénover et reconstruire.

Nous devons nous parler pas avec la même langue unique, sclérosante qui élève des Tours de Babel à notre hubris. Mais être capables d’écouter les singularités, les différences, pourvues qu’elles véhiculent le message universel de l’Amour fraternel, parce que nous sommes définitivement responsables de nos frères, nous sommes leurs gardiens qu’ils soient proches ou lointains. Comment leur parler ? Voici le modeste message personnel que j’adresse à tous les adeptes des réseaux sociaux (asociaux). Avant de mettre vos doigts sur les claviers écrivez vos mots sur une feuille blanche, enrichissez vos mots en ouvrant le compas de votre esprit, mesurez vos mots avec la règle à 24 divisions, rectifiez vos mots avec l’équerre de la rectitude, embellissez vos mots avec la truelle garnie du ciment de la fraternité. Et si, l’exercice vous paraît trop long, trop difficile portez simplement votre main sous votre gorge pour que votre souffle ne porte pas des mots des mots violents, ou tourner 7 fois votre langue dans votre bouche. Vous me direz cela sent la mièvrerie ou la moraline, tant pis pour moi j’assume cette vanité, si cela peut sauver ne serait-ce qu’une vie.

                                            Jean-François Guerry.  

COMMUNIQUÉ CONFÉRENCES EN LOGE

INVITATIONS AUX SŒURS ET AUX FRERES

 

A Billère (agglomération de PAU)

Journée du Samedi 4 Novembre 2023  

 

2 Conférences de Jean-Claude SITBON  

Auteur et conférencier maçonniques, spécialiste du Rite Écossais Rectifié

 

Fête du renouvellement de l’Ordre (FRO) 

Organisée par la RL La Metanoia à l’Orient de Pau

 

PROGRAMME

9h30 > Café de bienvenue – Temple du Château d’Este 

10h/12h > FRO au 1er grade avec conférence de JC SITBON « La colonne brisée, emblème de l’homme dégradé au Rite Écossais Rectifié »

12h/14h >Déjeuner Buffet et Collation. Vente/Dédicace des livres de JC SITBON 

14h30/16h30 > Conférence ouverte sur La figure du Sceau de Salomon. Amphithéâtre de la Médiathèque de Billère.

FAIRE FRONT
FAIRE FRONT

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L'UNIVERS AVEC CHRISTIAN BOBIN
Photo de theoeilertsen sur Unsplash

PENSER L’UNIVERS AVEC CHRISTIAN BOBIN

 

Christian Bobin, un homme accoudé au rebord de sa fenêtre qui voit le monde en entier. Un homme attaché aux racines de sa terre, de la terre et totalement libre. Peut-être effrayé comme Blaise Pascal par le silence des espaces infinis, ou trop préoccupé par le battement de son cœur et celui de la nature. Incrédule permanent devant son infinité beauté. L’infiniment petit dépassant l’infiniment grand en silence sans trompettes. L’univers de Christian Bobin est universel, il flèche le cœur plus que l’esprit. Christian Bobin menait la grande vie, (allusion à ‘la grande vie’ son recueil bouleversant.)   il fêtait sans cesse les noces de l’homme avec la nature en affirmant : « Ce qui manque à ce monde, c’est la rivière des yeux d’enfants, la gaité des écureuils et des anges. » Il marchait, ou plutôt il volait en altitude au côté de Saint-Exupéry comme deux pélicans regardant avec les yeux du cœur seuls capables d’embrasser l’univers complet. Le cœur ne s’éteint jamais, il est capable d’embraser tout dans un gigantesque feu de joie, on nourrit ce feu en y jetant nos brandons singuliers qui enflamment les ténèbres.

Christian Bobin, regardait le visage des hommes et de la nature c’était son univers complet. L’homme vole la lumière à la nuit il écrit : « arraché à la nuit son visage avait jeté vers moi-même un chef d’œuvre. »

Devinette pour vivre soyons sérieux : « Connaissez-vous la différence entre un écureuil et un saint ? il n’y en a pas. Les deux font provision d’une lumière qu’aussitôt ils oublient. » Hier encore, j’ai reçu mon salaire de lumière, j’en ai fait provision dans mon cœur, bien caché pour les jours de disette. Je n’ai rien dit ou presque, quelques rougeurs sur le visage, preuve que l’émotion n’a pas d’âge.

L’Univers est baigné de lumière céleste, comment peut-on imaginer qu’elle puisse franchir comme le dit Christian Bobin : « L’obstacle du rideau sale, et tomber sur le carrelage de la cuisine et quelle me dise : tiens puisque tu me vois, puisque tu me prêtes attention et que tu m’aimes, c’est que tu es vivant. »

Je comprends, qu’il est impossible de clore les travaux, tout juste les suspendre et c’est peut-être aussi une erreur puisque la Lumière brille toujours et éclaire l’univers. La Lumière est sans repos et sans pourquoi elle est, elle surgit toujours et de partout. C’est nous qui ne la voyons pas parfois. Peut-on voir l’Univers complet ? La Lumière pourtant fait fleurir les lobélies spirituelles. Finalement, il faut être très bas pour ouvrir cette porte, pour sortir de chez soi, ne plus être chez soi être dans le monde, être toujours dehors affaibli affamé de tout et surtout d’amour.

                                    Jean-François Guerry.

L'UNIVERS AVEC CHRISTIAN BOBIN

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Publié le par Jean-François Guerry
LA BANALITÉ DU MAL

LA BANALITÉ DU MAL.

 

Le mal n’est jamais radical il est seulement extrême, il ne possède ni profondeur, ni dimension démoniaque. Il peut tout envahir et ravager le monde entier précisément parce qu’il se propage comme un champignon.

                                                     Hannah Arendt.

 

Ce thème de travail a été traité il y a quelques mois dans les travaux d’une de mes Loges. Le conférencier a fait référence à de nombreux auteurs qui se sont exprimés sur le sujet citant entre autres : Paul Ricœur et le Mythe Adamique, Emmanuel Kant et le Mal Radical, Jean-Jacques Rousseau Le Mal sur Terre, Saint-Augustin le « néoplatonicien » pour qui le mal est une faiblesse de la volonté et est dû à notre orgueil, nous pourrions en guérir en menant une vie ascétique, l’on dit que l’initiation maçonnique est une ascèse. Machiavel qui voit le mal en l’homme, mal auquel échappe le principe se situant au-delà de l’humain. Ou encore Baruch Spinoza qui voit le mal à la jointure entre l’essence et l’existence, selon Steven Nadler (Spinoza sur le bien et le mal) ce qui rend une chose bonne au sens le plus juste et le plus complet du terme, c’est qu’elle améliore la puissance d’un individu au point de le rapprocher de la condition idéale de sa nature. L’on peut dire dès lors que le bien améliore l’homme, le fait plus humain ou fait de lui un humain, le sage ami du bien serait un modèle un exemple ; et celui qui vise à son perfectionnement son amélioration s’initie au bien, au bon, au juste, au vrai. C’est Hannah Arendt qui a théorisé la banalité du mal, elle fût souvent mal comprise dans sa théorie en particulier lors du procès en 1960 d’Adolf Eichmann le principal acteur de la Shoah quand elle parlait de banalité du mal, elle ne parlait pas de banalisation du mal. L’aveuglement des hommes suscité par les régimes totalitaires, dictatoriaux, les dogmes des extrémistes renforcent la banalité du mal. Plus insidieux le faux choix qui nous est proposé entre sécurité et liberté nous verse du côté du mal. La guerre enfin annule toute moralité et fait de l’homme un loup pour l’homme comme le disait l’empiriste Thomas Hoobes soumis à la puissance des sensations. Paul Ricœur avec le meurtre d’Abel ou pour nous celui d’Hiram souligne la tyrannie de l’ego, cette bête qu’il faut sans cesse combattre en tentant de retrouver ou pour le moins plus humblement de se rapprocher de l’unité, c’est combattre sans cesse la banalité du mal. On ne peut pas sacrifier la vérité et la liberté à notre quiétude, notre sécurité, en mettant un voile sur nos yeux, ou en trouvant des arguties politiciennes pour refuser de voir le mal en face, il est de notre responsabilité individuelle et collective d’affronter le mal. On ne tue pas des femmes, des enfants, des hommes impunément. Renoncer de voir la vérité crue du mal, c’est faire descendre notre esprit et notre âme dans la matière la plus immonde, la plus inhumaine. La matière est non être disait Plotin, pour le Franc-maçon le chemin initiatique est le travail qui ouvre la possibilité de passer de l’avoir à l’être, de la matière à l’esprit, de la banalité du mal à la banalité à l’habitude du bien.

Le totalitarisme est une philautie de la recherche inconditionnelle du surhumain, un sacrifice sans raison au surhumain. Le totalitarisme politique ou religieux est un cercle de fer qui écrase et enchaîne l’homme, c’est le mal qui sélectionne les hommes comme l’on trie des objets oubliant que les hommes sont irrémédiablement, infiniment, éternellement des sujets. Le totalitarisme vise l’essence de l’homme son humanité, jusqu’à lui ôter sa liberté de penser par lui-même. Face au mal, à la banalisation du mal nous ne pouvons baisser la tête, il ne peut y avoir de mais et de si. Les récents massacres perpétrés en Israël par des terroristes sont des crimes non seulement envers les juifs mais aussi envers l’humanité.

Jean-François Guerry.

LA BANALITÉ DU MAL
LA BANALITÉ DU MAL
LA BANALITÉ DU MAL
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Sagesse, Force et Beauté

Sagesse, Force et Beauté

LE BILLET D’HUMEUR DE THIERRY DIDIER.

 

Thierry Didier reconnu comme tel, est écrivain, il est l’auteur de La Passion Écossaise en cinquante stations et huit personnages. Éditions Symbolon- Collection – La Franc-Maçonnerie dévoilée. Il livre aux lecteurs du Blog un billet d’humeur sous le titre interrogateur : Sommes-nous de bons ancêtres ?

L’association des mots bons et ancêtres incline d’emblée à l’admiration, au respect, à la vénération du passé. Pourtant l’auteur nous parle d’humilité. Je le cite : « La progressivité maçonnique est ainsi une fusion entre les éléments du passé, et ce qu’on en ressort face à l’exercice du présent. » La vénération de la tradition et de l’institution maçonnique ne sera donc pas confondue avec la vénération de tel ou tel membre de cette institution. En appui de cette réflexion je me souviens des paroles de Jean-Noël Dubart chirurgien ancien Grand Maître de la Grande loge de France au cours d’un repas, qui disait en toute humilité à peu près : en réalité on ne se souvient de rien ou presque concernant les anciens Grands Maîtres, et c’est bien ce qui compte c’est que l’on se souvienne de l’institution pour quelle se pérennise.

Je suis en parfait accord avec cette réflexion, la hiérarchie d’honneur, n’est pas la hiérarchie spirituelle.

L’exemplarité même des grands initiés, n’est louable qu’au regard de leur action et de leur pratique des vertus, les deux étant souvent pratiquées avec discrétion et en silence.

Thierry Didier en souligne l’importance dans son billet je le cite à nouveau : « … la bonne santé d’une loge dépend également de sa capacité à ne pratiquer vis-à-vis des figures du passé, le culte de leurs personnalités, car ce culte peut alimenter fantasmes et diktats préjudiciables au bon développement du jeune Maître… »

Thierry Didier toujours dans son billet éclaire remarquablement la notion de Tradition et l’esprit du « dogme » qui doit être : « …inspiration, guidance et consécration… transcender les époques pour mettre en exergue l’initié. »

En conclusion de son billet, il répond selon lui à la question que faut-il transmettre et comment le transmettre ?

Je vous laisse à la lecture de ce billet instructif, mais surtout inspirant pour les bons Maîtres en général, et les seconds et premiers surveillants pour leur mission « de formateurs » des jeunes maçons en particulier.

                                                   Jean-François Guerry.

Caïn - Tableau de Fernand Cormon. Grand Palais Musée d'Orsay. Illustration des premiers vers de la conscience de V.Hugo

Caïn - Tableau de Fernand Cormon. Grand Palais Musée d'Orsay. Illustration des premiers vers de la conscience de V.Hugo

Sommes-nous de bons ancêtres ?

 

Cette interrogation a bien sur quelque chose de singulier, faisant appel à l’anachronisme, comme si nous étions capables de définir par avance ce qui restera à terme de nos pensées et de nos actions. Et donc d’affirmer que nos valeurs contemporaines seront nécessairement bonnes pour nos descendants, quelle que soit l’évolution de la pensée critique. Néanmoins cette formulation présente 2 avantages : d’abord, elle est, soit, un biais, mais qui a le mérite de nous obliger à réfléchir hors des sentiers battus de l’immédiateté, et ensuite, elle remet à sa juste place ce qu’est le souvenir ou la Tradition, c’est-à-dire une émergence du passé repensée à l’épreuve du présent. « Sommes-nous de bons ancêtres ? ». Cette phrase n’est pas de moi : elle est tirée d’un ouvrage profane sur le court-termisme écrit en 2021 par un australien, phrase dont le caractère cocasse m’a titillé. Au vu du titre de ce texte, vous pensiez peut-être que j’allais vous parler de réchauffement climatique, ou bien des différentes pénitences auxquelles nous contraint la bienséance contemporaine : suis-je un bon père ? Un bon citoyen ? Un bon frère ? Eh bien non. J’ai donc essayé de la retravailler sous l’angle initiatique. Le choix de ce titre est volontairement déstabilisant, car l’adjectif « bon » est subjectif et se réfère aux normes du moment, alors que le mot « ancêtre » semble présenter une valeur indépendante de toute appréciation, comme si sa distance temporelle lui conférait une aura de légitimité absolue.  

Une question aussi ambigüe appellerait dans le monde profane à une réponse prudente, mesurée, relative et donc subjective, afin de ne pas se dévoiler, de ne pas être mis en porte-à-faux, et de ne s’interdire aucune échappatoire qui sauverait pour le coup notre honneur d’homme réfléchi. L’initiatique ne s’embarrasse pas de ces détails, il se renouvelle en permanence et réclame la force de la sincérité. Alors assurément, je répondrai : OUI, nous sommes de bons ancêtres ! Car la question posée ne doit pas nous faire oublier que nous ne sommes pas de purs esprits, et que toute question existentielle est avant tout posée par quelqu’un qui existe déjà, et qui a donc autorité à y répondre, fusse de façon lapidaire. Et donc autant faire court et s’inscrire dans une spirale qui, à défaut d’être forcément vertueuse, posera les bases d’une spiritualité qui sera d’autant plus efficiente qu’elle s’appuiera sur un socle solide, celui de nos certitudes : il sera toujours temps d’y renoncer plus tard…. Nous sommes donc de bons ancêtres : pour certains, affirmer la réalité d’un tel propos conditionne ce que l’on appelle une prophétie auto-réalisatrice. Cette prophétie n’est pas inutile, car elle vient appuyer une attitude qui, certes, n’est pas la panacée, mais qui a le mérite de servir de base, la flèche du temps se chargeant ensuite de remettre à leur juste place ce qui relève du fantasme et ce qui relève d’une réalité signifiante. Alors bien sûr, il ne s’agit pas d’élever une statue à celui qui pérore et bombe le torse à tout propos, car émettre une réponse affirmative n’est pas la garantie du succès ; elle permet toutefois d’amorcer un processus qui passe d’abord et avant tout par être convaincu par ce que l’on avance. « Sommes-nous de bons ancêtres ? » est une question alchimique, dans la mesure où le simple fait de se poser ladite question induit déjà et immédiatement dans notre esprit une réponse et donc un réarrangement de nos valeurs. Bien entendu, enfoncer le coin de la certitude ne va pas dans le sens du maçonniquement correct, car il est de bon ton de douter ou de relativiser. C’est oublier un peu vite que toute construction a besoin encore une fois d’une solide fondation pour être pérenne, et que la certitude de l’ascendant, si elle n’est pas invasive, fera la liberté et l’indépendance du descendant. Mais ce qui convainc sur le plan profane n’est évidemment pas suffisant pour illustrer le bien-fondé d’une telle interrogation sur le plan initiatique. Ce qui est intéressant avec l’option profane, c’est qu’elle n’est ni fausse ni même incomplète, elle correspond à une réalité qui à son échelle est totale. Ainsi la voie initiatique ne vient ni se substituer, ni même compléter la vision profane, elle est simplement autre chose. On pourrait s’arrêter là : ça n’est pas simplement une question de spiritualité, d’intellect ou de curiosité, car répondre oui à cette question est autant l’apanage du sage définitif que du quidam le plus primaire : seul le temps consommé, la voie explorée et la méthode utilisée modifieront la teneur d’un cheminement qui aboutira quelque part au même endroit : nous serons alors de bons ancêtres car nous nous serons posés un jour, à un moment donné, la question.

Alors bien sûr, l’impact sur autrui d’une telle certitude peut prendre un poids différent, suivant que le montreur d’exemple est narcissique et autocentré, ou bien empathique et soucieux de la liberté de l’autre. Un maçon égotique ne manquera pas de dire à son jeune frère qu’il va lui montrer ce que c’est qu’une bonne bonté, et que les canons de ladite bonté sont conservés en lieu sûr. Par contre, un maître véritable se contentera d’aiguiller sans l’influencer le jeune frère en question. Le qualificatif « bon », comme tous les épithètes, porte un élément de jugement : il est en cela tout à fait relatif, et n’a de valeur que par rapport à ces normes du moment qu’on appelle la morale. De plus, si la franc-maçonnerie est bien sur un travail individuel, c’est aussi un moyen de passer le relais sans oublier tout ce qui aura été conquis et assimilé par le collectif jusqu’au jour où ce fut à notre tour d’entrer dans l’arène. Cette vision d’un cumul est très importante, car elle permet à chaque nouvel initié de ne pas repartir de zéro, mais de bénéficier de l’acquis des générations précédentes. Ce cumul, bien réel, n’est pas visible : c’est en fait l’évolution de pensée de chaque maçon, à travers sa tenure, ses planches et ses prises de paroles, qui acteront discrètement cette progression à l’attention ensuite de tout un chacun. Le mot « ancêtre », qui est une sorte d’invariant de la culture humaine, est conditionné par la généalogie et la flèche du temps. Cet invariant intègre à l’individualité de la personne une dimension projective sur les générations futures. Bien entendu, cette projection est hautement imprévisible, puisque la trace que nous laissons dans l’histoire se modèle en fonction des choix qu’imposeront la vie en général, et l’état d’esprit du descendant en particulier. Le mot ancêtre nous renvoie ainsi à la querelle générale des Anciens et des Modernes, ferment dual sur lequel se bâtit tout questionnement contemporain. Deux approches distinctes veulent résoudre cette querelle : celle qui voie le passé comme fatalement incontestable, puisqu’il a triomphé de l’oubli, et celle qui considère que le présent est la seule vérité, dans la mesure où il est ce qui agit au moment où l’on parle. Ces 2 approches sont tout à fait recevables, et l’initiatique a cette vertu de ne pas trancher, car il est, comme l’indique son étymologie, un recommencement perpétuel, permettant de se dégager en temps réel du passé en tant que passif, et du futur en tant qu’inachevé. Alors, bien sûr, ce travail sur soi est contre-intuitif, car rien ne nous pousse à subir cette forme de torture intellectuelle : c’est d’une certaine façon plus simple pour les croyants à qui l’on offre, dans le Coran et la Torah, un contenu juridique à respecter, ou, dans le Nouveau Testament une contrition codifiée et structurée par le péché.

L’ancêtre est aussi appelé ascendant, ce qui en fait le ressort incontournable de spéculations généalogiques. Cette dynamique de l’ancêtre présente l’avantage, ne nous en cachons pas, d’une forme de satisfaction, à l’idée que nous sommes momentanément au sommet de la progressivité maçonnique, ne serait-ce déjà que sur le plan quantitatif. Car en effet le nombre théorique d'ancêtres d'une personne est, multiplié par deux à chaque génération ascendante. En comptant en moyenne 25 ans par génération, une personne née en 1975 (soit génération 1) aurait 2 puissance 3 ancêtres, soit 8 à la quatrième génération nés vers 1900, et 2 puissance 7 (donc 128) à la huitième génération nés vers 1800. Eu égard à cette dilution, nous ne sommes donc pas si pesants que ça, ce qui doit nous rendre humbles par rapport à ce qu’on veut transmettre : cette « dissémination » de l’action de l’ancêtre nous disculpe et nous allège de notre futur, tant nous sommes nombreux à en partager la descendance. C’est pourquoi existe la Tradition, qui amplifie en les cumulant des parcours personnels, parcours personnels qui, individuellement, seraient voués à l’oubli. La progressivité maçonnique est ainsi une fusion entre des éléments du passé, et ce qu’on en ressort face à l’exercice du présent. Un bon ancêtre est aussi celui qui accepte, ou au moins tente de résoudre du temps de son existence des troubles liés à l’indigence de ses propres aïeuls. Mais la bonne santé d’une loge dépend également de sa capacité à ne pas pratiquer vis-à-vis des figures du passé le culte de leurs personnalités, car ce culte peut alimenter fantasmes et diktats préjudiciables au bon développement du jeune Maître : l’ancêtre doit rester à sa place, et ne pas devenir une légende urbaine, parée d’une aura aussi dangereuse que fumeuse. Ainsi, on ne dit pas « suis-je un bon ancêtre ? », mais plutôt le pluriel de celui-ci. Il y a compétition entre le temps présent où l’on se pose la question, et la fin en soi que génère le mot « ancêtre » en termes de conséquences pour l’avenir. Dans la vie ordinaire, cette généalogie n’est pas fraternelle mais familiale, elle comporte pour partie des savoirs et des attitudes que je qualifierais de constructifs, mais aussi pour l’autre partie ce que l’on appelle du terme évasif et sibyllin de « troubles transgénérationnels », sortes de sourds malaises issus d’un lointain passé, dont la nuisance est à l’aune de leurs dissimulations. Cette double empreinte, mêlée à l’expérience du vécu individuel va nous guider et nous faire agir dans un sens qui sera tout personnel. Mais la tradition se veut aussi solaire, c’est-à-dire placée en surplomb de notre individualité, conservant aussi que ce qui pourra nous être utile. La Tradition est le compromis permanent entre la mémoire d’une chose et sa commémoration, c’est-à-dire sa projection dans le monde d’aujourd’hui : c’est pourquoi la pensée ternaire est le mode d’action et de pensée du franc-maçon : mémoire et commémoration se mêlent alors en un ensemble original dont découlera un 3ème terme définissant le franc-maçon comme un être pétri d’oppositions, de biais contre-intuitifs, mais aussi de projets et d’initiatives.

Il est donc nécessaire la mettre la Tradition à distance, toutefois en s’y appuyant et en s’en inspirant. La Tradition devient donc grâce à sa nature collective, un atténuateur d’ego, un bain duquel n’émerge pas une tête plutôt qu’une autre, eu égard au nombre de descendants potentiels. La Tradition est donc pour le franc-maçon un modérateur, un régulateur à même de nuancer le passé vis-à-vis de tous ceux qui y ont participé. La Tradition, à cet égard, ne doit pas outrepasser sa fonction, auquel cas deviendrait-elle une sorte de dogme intouchable qui freinerait alors l’évolution de l’initié. Le dogme représente, dans une doctrine, un point précis de celle-ci, point défini comme fondamental, certain et unilatéral. Le dogme  porte aussi  l’idée d’ une valeur fondatrice ou d’une vérité première, libre à nous ensuite d’en tirer les enseignements qui nous conviennent le mieux, dont les préceptes suivants sont empreints d’une liberté  rendue possible justement par le « dogme » initial qui a été posé : c’est comme si un cadre avait été défini, et qu’ensuite la liberté régnait à l’intérieur de ce cadre On définit ainsi un bon ancêtre à la façon dont il s’approprie le passé, c’est-à-dire en évitant de le transformer en un passif qui clouerait sur place le malheureux descendant. Cet esprit est contenu dans le petit texte du VM en fin de chaine d’union : « qu’il inspire notre conduite dans le monde profane, qu’il guide notre vie, qu’il soit la lumière sur notre chemin » : inspiration, guidance et consécration : ce tryptique qualifie la fin

provisoire d’un parcours dont l’amorce et la conclusion seront portées par un homme prenant tour à tour l’habit de l’ancêtre, puis du descendant. Un Franc-Maçon doit sa fierté en répondant à cette double question : « suis-je le bon dépositaire de ce qui m’a été communiqué ? » Et serai-je un bon passeur ? Ce double questionnement est tendancieux, car il occulte potentiellement le présent de l’initié. Finalement toute pénitence est le fruit de cet agrégat contre nature que forme le passé avec le présent, et qui donc requalifie le passé : Napoléon était-il de droite ? L’Homme de Neandertal était-il sexiste ? Les favorites des rois étaient-elles féministes ? On se rend bien compte que ces assemblages sont voués d’avance à une mort certaine. La caractéristique principale de l’initiatique est de transcender les époques pour mettre en exergue l’initié, c’est-à-dire quelqu’un dont l’essence prime sur les circonstances du moment.Un ancêtre n’est donc « bon » que s’il n’entrave en aucune manière la légitimité et donc l’autonomie de celui qui lui succède.

Alors bien sur existent-ils des jalons, des principes et des occurrences incontournables, tels que le principe de construction, les outils ou la méthode symbolique, qui emmènent l’initié dans un monde d’analogie et d’introspection.« Sommes-nous de bons ancêtres ? » conduit à une double promesse : Pouvons-nous dès aujourd’hui que nous sommes déjà de bons ancêtres ?. Oui, nous sommes définitivement de bons ancêtres, perce que nous nous qualifions comme tels : peu importe, en vérité, que ce soit objectivement vrai, ce qui compte est d’éviter de faire porter sur les épaules de nos descendants le poids d’un fardeau qui ne leur appartient pas, et la force de l’ancêtre sera de savoir se faire « oublier », c’est-à-dire de transmettre des valeurs sans imposer le statut ou le culte de sa personnalité propre, qui n’intéressent personne. Être « bon » sur le plan initiatique, signifie, je le répète, être capable de léguer des postures ou des informations sans que ces dernières contraignent ou assujettissent le moins du monde la descendance.

C’est pourquoi il est au moins aussi important de transmettre une attitude, une posture, un comportement qu’un simple savoir, tout simplement parce que l’homme qu’on donne à voir aux plus jeunes sera perçu dans sa globalité immédiate, là où l’inculcation d’un principe requerra de passer par l’intellect qui est, lui, assigné à une certaine forme de relativité et est déjà le résultat fini d’un modelage dont les caractéristiques personnelles La tradition est un concept, voire une forme de pensée qui doit être maniée avec précautions, sans perdre de vue que les « accidents », c’est-à-dire les évènements qui semblent être en rupture avec l’orthodoxie participent, à la façon des mutations chromosomiques, à l’élaboration d’un futur qui n’est jamais que la fusion du passé et du présent. Un bon « descendant » fera toujours un bon ancêtre, dans la mesure où il montrera à ses ouailles une pensée cohérente avec son attitude.

Thierry Didier. 

BILLET D'HUMEUR de Thierry Didier : SOMMES-NOUS DE  BONS ANCÊTRES ?
Thierry Didier : La Passion Écossaise en cinquante stations et huit personnages. 

 

Éditions SYMBOLON - Collection La Franc-Maçonnerie dévoilée. 243 Pages -22€
www.symbolon.fr

 

La conscience
Victor Hugo

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l’homme sombre arriva
Au bas d’une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d’haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l’ombre fixement.
« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l’espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s’asseyait, il vit dans les cieux mornes
L’oeil à la même place au fond de l’horizon.
Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l’aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :
« Etends de ce côté la toile de la tente. »
Et l’on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l’eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l’enfant blond,
La fille de ses Fils, douce comme l’aurore ;
Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours ! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d’elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu’il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d’Enos et les enfants de Seth ;
Et l’on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d’enfer ;
L’ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l’épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d’entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L’oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit :  » Non, il est toujours là. »
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor Hugo

BILLET D'HUMEUR de Thierry Didier : SOMMES-NOUS DE  BONS ANCÊTRES ?

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