Dans notre quotidien hyper médiatisé, nous recevons un flux d’images permanent. Parmi ces images certaines sont érigées en Icônes, en idoles.
L’icône vient alors remplacer le symbole aux yeux de certains. L’icône est ainsi « la parole faite chair » ce qui n’est pas scandaleux le Christ aurait dit à Philippe : « qui m’a vu a vu le père. »
Il y a cependant des opposants la représentation de Dieu qui selon eux est considéré comme insaisissable ! Sa représentation est donc blasphématoire. Ainsi avec l’icône, l’image le symbole se révèle, mais sa révélation doit restée de l’ordre du multiple.
Le passage de la « Parole » à l’image est une opération décadente, en Franc-Maçonnerie par commodité la tradition qui se transmettait par les rituels de manière orale au fil du temps et avec l’expansion de l’imprimerie, cette transmission s’est faite par écrit sous forme de signes symboles, avec les dérives que l’on connaît, chacun voulant mettre son empreinte aux rituels sans cesse remaniés, jusqu’à parfois perdre tout ou partie de leur sens. On constate la même dérive dans les tableaux de Loges, variant dans l’espace et dans le temps.
Certaines traditions comme le Druidisme n’ont pas été écrites ou imagées, ont t’elles mieux conservées leur pureté originelle rien n’est moins sûr. Pour en assurer la sincérité de la transmission cela implique un travail de mémoire considérable, souvent en rapport avec la topographie, être Druide demande une persévérance d’au moins vingt ans de recherche.
La profusion des images icônes détruit à terme le symbole ou plutôt il y a confusion entre image et symbole. On sacralise, on divinise l’image. Ainsi « les stars médiatisés » deviennent des idoles sacrées. Le couple parole icône, marque de plus en plus les esprits en quête de repères. L’icône, l’image la représentation se confond avec l’un, le tout, on en vient à aduler, idolâtrer la « représentation.»
On oublie que le symbole est un faisceau unificateur de multiples significations, comme le triangle par exemple. Le symbolisme est efficient pour l’initié, pour celui qui est préparé à l’interprétation, à son interprétation. Pour le profane ou l’initié en préparation en chemin, le symbole n’est pas inspirant il est perçu comme une simple image ou une combinaison d’images, un afflux d’images reçues avec passivité. Le regard projeté sur l’image peut ainsi jouer le rôle de miroir de notre Ego.
Au dialogue avec le symbole se substitue une espèce de monologue réducteur et l’image produit une sorte de vénération d’idolâtrie. « Au point de concevoir si l’on n’est pas vigilant des idoles humaines. »
JFG.