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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
Jean-Pierre Vernant

Jean-Pierre Vernant

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART-XXVI- Quand l’homme est au centre.

 

« Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger, se prolonger dans et par lui. Demeurer enclos dans son identité, c’est se perdre et cesser d’être. On se connaît, on se construit par le contact, l’échange, le commerce avec l’autre. Entre les rives du même et de l’autre, l’homme est un pont. »

                                                                       Jean-Pierre Vernant.

 

Le néoplatonisme de Plotin, la sculpture de soi approcher au plus près la beauté, contempler l’Un. Cette pensée philosophique sera absorbée par la religion chrétienne naissante. Il faudra attendre la Renaissance et Pic de la Mirandole son « Phénix » célèbre encyclopédiste, les pourfendeurs des dogmes religieux et annonciateurs de l’esprit des Lumières comme Giordano Bruno, Marsile Ficin, Galilée, Copernic…Qui sans cesser de regarder le ciel, verront aussi l’homme, Emmanuel Kant le placera définitivement au centre, sans renier pour autant la métaphysique. Les Lumières de la science avec Isaac Newton ont bousculé les papistes, même René Descartes avec son doute constructif, même s’il fût plus timoré craignant pour sa personne. Tous ces hommes ont contribué au glissement à la transformation de la philosophie en sciences humaines.

Les préceptes de la philosophie antique ne résonnent plus que dans les amphithéâtres des universités où se développe un entre-soi entre des professeurs donnant des cours magistraux à des étudiants acquis à leurs thèses, dans ces univers clos la philosophie n’est plus que Théoria, la Praxis est ignorée. Les philosophes se divisent sont en des historiens, des philologues au mieux des exégètes de la philosophie de l’antiquité, et des anthropologues qui sont des sociologues, des psychologues.

On peut le regretter, ou le louer je m’intéresse aujourd’hui à Jean-Pierre Vernant 1914-2007, historien, anthropologue spécialiste de la Grèce antique, professeur au Collège de France, médaille d’or du CNRS…

Il a étudié l’homme antique à travers les mythes, les croyances et la société de la Grèce antique. Une philosophie à hauteur d’homme, comprendre les mythes, les légendes et les valeurs qu’ils véhiculent le fret de ses camions. Comprendre aussi les mystes qui en sont les acteurs, une méthode qui ressemble à celle des instructions maçonniques. Les Francs-maçons cherchent dans les valeurs universelles, dans les lumières du passé les fils qui permettent de construire leur présent et d’imaginer leur avenir.

En s’éloignant de la métaphysique de ce qui est au-delà de la Raison on résout les savoirs mais pas la Connaissance. On n’échappe pas totalement à la culture ancienne, c’est une chaîne d’Or fin spirituel constituée avec des maillons qui symbolisent les consciences spirituelles de nos anciens.

 Jean-Pierre Vernant s’est intéressé à cette anthropologie historique, ses recherches s’étendent du 8ème siècle au 4ème siècle avant notre ère. Elles couvrent ainsi les mythologies d’Asie Mineure, les épopées homériques, Hésiode jusqu’à l’homme raisonnable d’Aristote architecte et Maître du savoir. En se penchant sur le polythéisme Grec, il discerne dans chaque dieu l’incarnation des valeurs morales. L’entremêlement des dieux et des valeurs morales qu’ils symbolisent forme un ensemble structuré et cohérent : « Un schème théologique. » organisateur de la pensée grecque, je rajouterais donc de la vie pratique.

Je ne puis m’empêcher de faire un parallèle avec l’initiatique maçonnique qui se structure par degrés successifs ascendants des valeurs morales exprimées dans les différents rituels. Rituels qui insufflent progressivement la connaissance de soi, de son soi, structurent l’homme juste et bon autour des valeurs morales inspirées par les héros des mythes légendaires, qui sont les bornes, les références, les marqueurs, les exemples avec leurs parts d’ombre et de lumière. Les mystes instruits de ces valeurs morales universelles, constituent une communauté ouverte, une fraternité universelle. Les enseignements reçus dans les skhôlè de la Grèce antique, sont semblables à ceux dispensés dans les Loges maçonniques, apprentissage individuel dans un cadre collectif, chacun myste différent regarde dans la même direction.

La vision de l’homme grec selon Jean-Pierre Vernant est pour moi similaire à celle que je me fais du Franc-maçon, je m’explique : « L’individu existe en fonction de ce que les autres voient et pensent de lui. »

Mes Frères, me reconnaissent pour tel. « L’identité n’y est pas réflexive : pas d’introspection ou d’auto analyse comme dans l’occident moderne. » Cela peut apparaitre contradictoire avec le connais-toi toi-même de l’oracle delphique, si l’on occulte la fin de l’oracle : tu connaitras le monde et les dieux. Pas de contradiction non plus avec l’acronyme alchimique V I T R I O L, le but de la connaissance de soi, ne se restreint pas à la culture intellectuelle de son soi, même si le but est la connaissance de sa part d’ombre pour l’améliorer, la rectifier, mais aussi la connaissance de sa modeste part de lumière. Le but essentiel étant de faire profiter l’autre, les autres de cette lumière.

 Jean-Pierre Vernant abonde : « Pour le grec ancien, ce n’est pas le monde qui est ma conscience (idée cartésienne), c’est moi qui suis dans le monde. Ce qui permet à un Grec de constituer son identité, c’est sa relation à l’autre, à l’être aimé, aux dieux et à la mort. »Se situer dans le cosmos, va au-delà de la simple esthétique, du simple modelage de son soi, qui ramènerai à l’indestructible ego. Se situer permet d’être humblement à sa juste place (prenez place mes Frères), d’être en harmonie avec les autres : « Rien de trop ». On peut garder la mesure de soi grâce aux outils symboliques et les valeurs qu’ils représentent. L’harmonie avec l’autre et les autres est la nature même de la Franc-maçonnerie, que puis-je faire seul ? Si ce n’est être un simple soldat de l’universel !

« La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité… » (Extrait Chap I- de la constitution de la Grande Loge de France). Dans ces quelques mots fondateurs l’on retrouve l’Ordre et le cosmos, le caractère Universel des valeurs morales et de leur symbolisme et enfin la reliance entre les hommes, la Fraternité. Les mythes, les légendes historiques narrent les transformations plus ou moins lentes mais continuelles de la nature humaine, exprimées autrement l’on pourrait dire : la construction de l’homme intérieur, grâce à ses métamorphoses, ses mises en mouvement (initiation) par la pratique spirituelle en compagnie d’autres hommes qui veulent aussi s’élever pour servir les autres.

                                    Jean-François Guerry.

3èmes RENCONTRES DE KERDRÉAN le Mercredi 9 novembre 2022 à AURAY56400

 

Une journée de Conférences, un repas convivial.
Pour s'inscrire expédier un mail à : 
rencontresmaconniqueskerdrean@gmail.com

 

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART XXVI - L'homme au centre
SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART XXVI - L'homme au centre
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Publié le par Jean-François GUERRY
Paysans

Paysans

HUMEUR : LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ !

 

« Il faudrait construire les villes à la campagne, l’air y est plus pur. »

                                                     Alphonse Allais.

 

La nature est source d’inspiration paraît-il, faute de résoudre les problèmes récurrents des villes : pollution, transports, logement onéreux, sentiment ou pas d’insécurité. La pandémie de la COVID ayant permis aux télétravailleurs de retrouver le charme bucolique de la campagne, pourquoi pas y expédier tous ceux que l’on est incapable d’accueillir dans les villes, et qui je suppose rêvent tous de s’installer dans « les espaces ruraux », parce qu’après tout on n’en sait rien, on ne les a pas consultés, il n’y a pas eu de grand débat, de colloque, ni de comité Théodule pour recueillir leur consentement. Mais les « espaces ruraux » semblent êtres les nouveaux eldorados des télétravailleurs, du coworking, le lieu idéal pour les briefings, les feed back et j’oublie surement quelques moments particulièrement recherchés par les amoureux des « espaces ruraux ». Voilà, une bonne solution pour résoudre l’accueil de tous ceux qui fuient les dictatures la peur au ventre, de tous ceux qui ne mangent pas à leur faim, de tous ceux qui subissent les catastrophes des dérèglements climatiques. Ceux qui sont nés sur les trottoirs de Manille où d’ailleurs comme le disait le chanteur expert en Maximes et forestier de surcroit ! Mais franchement, je me le demande comment ne pas y avoir pensé plus tôt ! Pourtant, j’entends de temps en temps les habitants de ces « espaces ruraux) se plaindre du manque d’hôpitaux, de maternité, de médecins, se plaindre que les commerces ferment leurs portes, que l’internet n’est pas top (de quoi ils se plaignent ils ont la 3G quand même, bientôt ils vont demander des prises de courant pour leurs voitures électriques !) Enfin, je râle je parle dans le vide, je ne sais pas moi qui habité dans un « espace urbain » c’est l’endroit que quelques attardés appellent encore la ville. Comme je parle sans savoir, j’ai lu un article du « Point », c’est pas mal cela permet de faire le point. Je vous le soumets vous pourrez vous faire votre jugement.

Je vous fais une demande d’excuse pour mes propos hors sol et qui n’ont rien à voir avec le thème habituel de ce Blog, mais parfois il faut transgresser.

                                    Jean-François Guerry.

LE POINT SOCIÉTÉ : Lettre à Périco Légasse, qui veut installer des migrants dans nos campagnes.

Tribune. L’écrivain Jean-Paul Pelras, ancien maraîcher, s’agace des belles âmes qui prétendent « revivifier les campagnes en y envoyant des immigrés »

Monsieur,

Début 2023, Emmanuel Macron entend proposer un projet de loi « relatif à l’asile, donc à l’immigration dans la république ». Et le premier d’entre nous de préciser (donc de reconnaître…) : « Notre politique aujourd’hui est absurde car elle consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers les plus pauvres. » Avant de plaider « pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, dans les espaces ruraux, qui sont en train de perdre de la population.

Si j’étais de gauche, j’applaudirais des deux mains approuvant cette généreuse initiative décidée, de surcroit, par celui qui sait bien différencier « ceux qui ne sont rien » de ceux qui le valent bien. Oui, j’applaudirais des deux mains et je m’empresserais d’accueillir dans ma chambre d’amis ou dans ma petite résidence secondaire (gauche bobo) celles et ceux à qui il faudra forcément fournir la table et le logis.

Si j’étais de droite, je trouverais bien entendu l’idée inacceptable et j’évoquerais, in petto, les risques liés à l’insécurité, à la soudaine usurpation des emplois locaux, à l’impossible intégration de ces étrangers parmi les ruraux.

Étant (tout simplement) de la campagne depuis bientôt 59 ans, je préfère analyser cette hypothèse avec le regard de ceux qui sont rompus aux subtilités champêtres. Car, en évoquant « les espaces ruraux qui sont en train de perdre de la population » le président de la république a implicitement reconnu l’abandon de ces territoires isolés où plus personne ne veut venir soigner, investir, enseigner, commercer ou tout simplement s’établir et se reposer car il n’y a pas une seule barre pour téléphoner, pas de réseau pour se connecter, plus de clinique pour accoucher, plus de spécialiste pour diagnostiquer, plus de paysans, d’artisans ou d’industriels pour embaucher et depuis que, confinement oblige, un certain gouvernement les as poussés à plier boutique, plus de bistrots pour se désaltérer, plus de resto pour se sustenter. La liste est longue des causes et des conséquences ayant précipité la déprise champêtre. Et lorsque je vous entends, monsieur Périco Légasse, décréter ces jours-ci, depuis un studio d’enregistrement parisien : « C’est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans. C’est l’avenir de notre ruralité. » Je me demande ce que vous entendez par « lopin de terre » et j’en viens à me poser quelques questions sur votre capacité à pouvoir évoquer, comme vous le faites régulièrement, le métier d’agriculteur.

Cette propension à vouloir s’occuper des affaires des autres, à savoir forcément ce qui est bien pour eux et à vouloir « faire des paysans » à tout bout de champ commence à devenir pénible. Que savez-vous, monsieur, du quotidien d’un agriculteur ? Ce quotidien que vous idéalisez, cet espace que vous « estimez », sans savoir ce qu’il en coûte de tenir l’outil, non pas pendant quelques secondes devant les caméras, mais durant toute une vie. Que savez-vous de ces prêts qu’il faut rembourser, même quand les mercuriales s’effondrent, même quand le sort s’acharne sur ces récoltes qui n’arrivent jamais. Que savez-vous, messieurs Légasse et Macron du vertige qui envahit au moment de déposer le bilan, que savez-vous de la détresse qui gagne quand la grêle, le gel, la sécheresse ou la pluie détruisent en quelques instants ? Que savez-vous de cette concurrence déloyale qui contraint le paysan français, accablé par les normes environnementales, à abdiquer, car il ne parvient plus à garder sa place sur le marché ?

Et vous venez proposer à ces pauvres gens, comme au moyen Âge au temps des seigneurs et des hobereaux, un lopin de terre ou des « espaces ruraux » afin de les occuper, afin de les éloigner de ces centres urbains et de ces banlieues où vous ne savez plus comment juguler la misère et calmer l’impétrant.

C’est manquer de respect à la fois à ceux qui pourraient arriver et à ceux qui pourraient les accueillir. Car le monde rural, et a fortiori son agriculture, n’est plus en capacité de fournir ni l’emploi ni les structures appropriées à ceux qui ont dus fuir leur pays.

Non, monsieur Légasse, nos campagnes ne doivent pas devenir ce tapis où l’on va dissimuler la misère du monde car elle sera devenue moins visible qu’à Paris.

Jean-Paul Pelras

Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L’Agri des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, il est l’auteur d’une vingtaine d’essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Rousillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred Sauvy pour le vieux Garçon, son dernier ouvrage, le journaliste et le paysan, est paru aux éditions Talaia en novembre 2018.   

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Publié le par Jean-François GUERRY
Cincinnatus dans son champ.

Cincinnatus dans son champ.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXV- Du loisir.

 

« La liberté est le privilège des grands cœurs. »

Saint-Augustin D’Hippone

 

Il curieux d’observer notre relation au loisir dans le temps. Dans notre société où l’on aspire au temps libre, aux R TT, aux vacances, voire à travailler quatre jours par semaine ou 32 heures. Si l’on se souvient des railleries concernant le Ministère du temps libre en 1981 et 1983, dirigé par André Henry initiateur du chèque-vacances. Aujourd’hui pas de ministre du temps libre, mais notre société fait la part belle aux loisirs.

Les Francs-maçons sont ils décalés quand ils rendent « gloire au travail ». Pas si sûr il faut au préalable définir ce que sont les loisirs, le loisir. Je convoque une fois de plus la philosophie de l’antiquité, parce que les lumières du passé permettent de se guider nos dans le présent. Le loisir dans l’antiquité grecque était skhôlè et dans l’antiquité latine otium. Le loisir était aussi prestigieux que le travail preuve s’il en est Lucius Quinctius Cincinnatus qui fût consul et dictateur à Rome était prestigieux et réputé pour sa sagesse. Retiré sur son palatin on louait sa faculté de pouvoir prendre du recul, son humilité était aussi légendaire que sa force morale après avoir rendu service à sa cité il retournait cultiver sa terre. Sa retraite, était temps libre et loisir qui n’avaient rien à voir avec une sorte de nonchalance ou de paresse ou jouissance des plaisirs. Ce loisir Otium était une vie consacrée aux arts, au théâtre, aux jeux du gymnase, mais plus encore aux activités de la chose publique. Donc loin des choses privées, personnelles.

Il reste aujourd’hui des personnes qui sont dans l’Otium ce sont les bénévoles des associations. L’objet de l’Otium était aussi de se former et de former les êtres, et enfin de transmettre les savoirs. Ce qui donnait un sens et du sens à sa vie. Le loisir permettait l’apprentissage de la vie bonne, la vraie vie.

Cet Otium ou Skôlè donne à l’homme qui le pratique une dimension supérieure au travail labeur, ce dernier n’étant qu’asservissement aux passions ou à l’accumulation de richesses matérielles. Ce loisir Otium évite de tomber dans l’hubris, qui est orgueil et ambition matérielle.

Ce loisir pratiqué est en accord avec la prise en compte du souci de soi, de son soi, ce loisir studieux a été pratiqué souvent sur la fin de leur vie par des philosophes tels que : Cicéron traduit dans ses Tusculanes, Sénèque dans ces lettres à son ami Lucilius, Aristote dans ses Éthiques à Eudème ou Nicomaque et même Marc Aurèle dans ses Pensées pour lui-même. Cet Otium permet de prendre conscience de ses passions et de les modérer, l’Otium libère l’homme il devient plus juste. L’Otium est propice au recul au jugement personnel, cette pratique de réflexion caractérise aussi l’homme des lumières.

Alors il faut sans doute promouvoir, une culture du loisir dans la mesure où il est studieux, culture de soi, de son être intérieur, prise de conscience de sa fécondité infinie, de son potentiel de perfectionnement individuel pour rendre service à la cité, se former pour transmettre. Se sculpter disait Plotin.

Bien plus tard Michel Foucault parlera d’une « esthétique » de soi, faire de sa vie une œuvre et ce au fur et mesure, avec mesure. Je rajouterais pour ma part en prenant conscience de sa responsabilité dans la société et de sa place dans le cosmos.

Ce loisir pratique et studieux peut être comparé avec l’initiation maçonnique, qui apprend au postulant à travailler avec les outils symboliques : la rectitude de l’équerre, l’ouverture du compas, en étant éclairé par la vraie lumière, celle qui permet de mener une vie bonne, vraie, authentique, l’on peut donc proclamer aussi gloire à l’Otium au loisir.

 

                                    Jean-François Guerry.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE - PART- XXV- DU LOISIR
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Publié le par Jean-François GUERRY
SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIV- DU BONHEUR !

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIV- DU BONHEUR

 

Le florilège d’expressions à propos du bonheur a de quoi nous laisser perplexe quand on tente de le définir, mission impossible ? À chacun son bonheur ? Le mot semble suspendu à la pointe d’un quartier de lune, comment le décrocher ?

La dernière expression à la mode : « C’est du bonheur ! » semble employée pour toi et n’importe quoi, le plus souvent pour exprimer un petit plaisir, la saveur d’une glace en plein été etc… Ne soyons pas trop sévère quand un ami nous dit c’est du bonheur d’être ensemble, c’est un grand bonheur.

Le bonheur, je ne connais pas me disait l’un de mes Frères, la joie c’est déjà du bonheur. Il parlait de cette joie qui est dans les cœurs, quand tout est juste et parfait du moins quand cela le paraît sur l’une et l’autre colonne du temple, quand les ouvriers semblent contents et satisfaits de l’œuvre accomplie. C’est l’ouvrier qui au terme de sa journée, pose les mains sur ses hanches et contemple son travail, c’est la dernière ligne de l’architecte tracée sur le plan.

Le bonheur est à l’aube, à l’est quand la lumière apparait, cette grande lumière, au point du jour. C’est aussi cette lumière aperçue au centre de nous-mêmes d’où elle illumine tout, du centre à la périphérie.

L’image du bonheur à l’occident se confond avec celle du paradis terrestre, du paradis perdu, c’est la mémoire de l’âge d’or décrit par Hésiode. Harmonie fugace, instant de la paix de l’âme.

Où est-ce la chance, d’être au bon endroit, ‘à la bonne heure’ ! Au rendez-vous avec son destin, avec son ange gardien. C’est-à-dire que les barreaux sont nombreux pour simplement contempler le bonheur, certain de ne pas pouvoir l’atteindre. Le toucher même du bout des doigts, c’est déjà beaucoup de joie, de cette joie qui est dans les cœurs et pas seulement dans mon cœur, la joie comme le bonheur est un partage de cœur à cœur. Comment pourrais-je être heureux, quand mon Frère est dans le malheur ?

Puisqu’il semble inatteignable, il n’est pas but mais quête, chemin. Il n’est pas non plus plaisir, mais désir du bien pour moi, pour les autres. Le bonheur est à la fois privé et public, il est associé à la vie spirituelle intime et le partage collectif. Mon bonheur n’est que quand il est aussi celui des autres.

Le dialogue socratique avec l’autre nous rapproche de la vérité, du bien moral, donc du bonheur. Le bonheur est-il raisonnable, sans doute s’il est associé à la foi et à l’élévation spirituelle. Il est contemplation de la beauté, mais aussi action pour faire bien et le bien autour de soi.

« Le bonheur est la chose la plus désirable de toutes. »

Aristote Éthique à Nicomaque.

Le bonheur est donc voyage et non destination, les voyages sont des invariants initiatiques en général et de l’initiation maçonnique en particulier. Ils sont comme les « Souliers » de Félix Leclerc notre cousin du Québec, ‘qui ont beaucoup voyagés’ pour trouver leur « Petit bonheur ».

Le bonheur c’est la liberté en général, cette liberté intérieure, cette pensée libérée qui permettent d’accomplir les choses qui dépendent de soi comme le disent les stoïciens.

Le bonheur pour d’autres serait le carpe diem, la délivrance de l’excès des passions, la sérénité du sage. Le bonheur ce n’est pas la profusion des plaisirs, mais simplicité de la plénitude. L’art d’assembler les atomes qui nous composent pour faire battre notre cœur, c’est à peu près ce que disait Démocrite, c’est une manière de s’éterniser.

Le bonheur, c’est vivre bien, ici, tout de suite et pleinement c’est ce que disait Sénèque :

« Lorsque l’on attend de vivre la vie passe. »  En renonçant à notre vanité on accède à la paix de l’âme, à liberté du bonheur. C’est sans doute pourquoi l’on entend dans certaines loges ces trois mots : « j’ai ce bonheur. »

                                    Jean-François Guerry.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIV- DU BONHEUR !
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Le TEMPLE
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Le TEMPLE

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE – PART- XXIII-

Comme une injonction

 

« Connais-toi toi-même et tu connaitras le monde et les dieux. »

La Pythie Oracle burinée au fronton du Temple de Delphes.

 

La célèbre injonction, Connais-toi toi-même semble mettre fin à une conversation sur l’être, elle est souvent reliée à la pensée de Socrate, qui recommanderait de commencer enfin une autre vie à ses auditeurs. Commencez donc par mettre de l’ordre en vous-mêmes. Cette maxime de maximus plus grand, résonne comme une règle morale intransigeante soit datée du 6ème siècle avant notre ère, le fait qu’elle soit gravée sur le fronton du temple consacré à Apollon le dieu des arts, de la beauté et de la lumière n’est sans doute pas un hasard, cette maxime prend dès lors une connotation métaphysique et psychologique, ils venaient chercher la lumière auprès de la Pythie qui se devait d’être pure. On peut supposer que la Pythie, ne sachant pas toujours répondre à toutes les questions invitait d’abord chacun à réfléchir sur lui-même, en lui-même pour pouvoir répondre aux questions qu’il se posait. Les lumières du passé, l’expérience personnelle peut servir d’inspiration, de guide pour l’avenir.

Elle invitait en quelque sorte ceux qui venait la consulter à regarder leur condition propre et de s’y maintenir, de ne pas se prendre pour des dieux, en clair de rester à leur place d’homme. Elle aurait pu leur dire prenez place mes Frères, mettez vous à l’ordre et mettez de l’ordre en vous-mêmes, maitrisez vos passions, gardez la mesure des choses.

Les grecs redoutaient particulièrement de tomber dans l’hubris, la démesure qui flatte l’ego.

C’est pourquoi l’on associe souvent le Connais-toi toi-même à une autre maxime Rien de trop, pas d’excès. Je rajoute cette Pensée de Marc Aurèle Prends garde de te césariser.

Il semble que ce soit Héraclite qui modifia le sens de Connais-toi toi-même en affirmant « Je me suis cherché ». Il ne met pourtant pas fin à la controverse puisqu’il fait le constat que plongé en lui-même il découvre que son âme et son esprit sont sans limites difficile donc de ne pas sombrer dans l’hubris.

Les temps modernes font à mon sens, trop souvent la part belle au mal d’être qui nourrit l’oisiveté, qui peut être subie comme dans le confinement, ou volontaire dans ce cas elle serait alors qu’une paresse du corps et de l’esprit contraire à son éveil à la lumière et son essor.

Nous revenons ainsi à Socrate et à la Franc-maçonnerie école d’éveil spirituel. Le Connais-toi toi-même devient dès lors un exercice du corps et de l’esprit, comme le signifie l’oracle : pour se connaître, connaître le monde et je dirais plus si affinité les dieux ou Dieu. On accède peu à peu, par ces exercices à un domaine mystérieux qui se situe au-delà de la Raison. C’est alors qu’il faut se garder, tout du moins pour le Franc-maçon de se garder de tout mysticisme dogmatique. C’est alors qu’intervient le Rien de trop, la rigueur de l’équerre qui s’associe à l’ouverture du compas, rectifié sans cesse son attitude et ses pensées, tout en tournant l’œil de son cœur vers l’azur. Ainsi se construit peu à peu notre temple intérieur, nous nous éternisons un peu. Pas pour nous-mêmes, mais pour les autres.

                                                     Jean-François Guerry.

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE -PART- XXIII- Comme une injonction
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Publié le par Jean-François GUERRY
SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART XXII- PARADOXE
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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE – PART -XXII- PARADOXE OU PAS

 

« Le christianisme est une religion doloriste, mais le paradoxe de cette religion doloriste, c’est qu’elle promeut la souffrance au nom d’un bonheur à venir. »

Pierre Vesperini Historien, Philosophe chargé de recherche au CNRS. Extrait d’entretien Magazine Sciences Humaines.

 

On a coutume de dire et de penser que le christianisme a fait un ‘rapt’ sur les valeurs et les idées du Miracle grec qui contiennent une maïeutique de formation de l’homme et des exercices d’applications des vertus, pour constituer un art de vivre, ou au moins de mieux vivre. Comment et pourquoi ce ‘rapt’ a-t-il obtenu un succès universel ?

Peut-être en rendant accessible au plus grand nombre la philosophie grecque et romaine, qui était un ensemble d’exercices spirituels réservé à une élite.

Les pensées de la philosophie antique, comme l’humanisme des lumières ouvrent une voie d’accès au bonheur en mettant fin à la souffrance, elles sont promesses de bonheur « Hic et Nunc » (ici et maintenant) pour la philosophie antique sans pour autant garantir la possibilité d’un au-delà, alors pourquoi attendre pour être heureux, si cela est possible tout de suite en menant une juste, bonne, sage en maitrisant ses passions et en pratiquant partout le bien, être le plus vertueux possible dans notre vie. Ainsi tous les hommes seraient Frères et la vie harmonieuse. Force est de constater que cela est difficile, l’homme ambitieux à besoin d’horizon, mais aussi de sacré, de plus grand que lui, il vit dans l’angoisse de la mort ; dont il a la certitude depuis son âge de raison. L’homme a besoin de plus, encore un jour, encore une nuit, juste un instant d’éternité. L’homme veut s’éterniser, vanité, égocentrisme, espérance vaine ! Nous savons que nous sommes mortels, c’est une certitude même si certains ont la tentation de se prendre pour des Dieux ou des demi-dieux, c’est folie ! Est-ce l’espérance ou la prise de conscience d’une parcelle de divinité présente en nous, enfouie dans notre mémoire, et dont nous espérons le retour. Parcelle dont la religion nous permettrait la révélation et l’espérance d’un monde meilleur, d’une plénitude dans l’au-delà. Ou alors cette minuscule étoile de lumière se met elle à nous illuminer quand nous pratiquons ici, tout de suite le bien, la charité c’est-à-dire l’amour de l’autre, des autres. Ce monde n’est pas parfait, nous le savons, faut-il croire au « Génie du Christianisme » comme Chateaubriand défenseur de la Sagesse et de la beauté de la religion en contrepoint de la philosophie des lumières ? Le génie de la religion, c’est de nous « vendre » un monde meilleur dans l’au-delà, dans le monde d’après, de nous vendre l’espérance de l’éternité. Comment par le don de soi, à l’exemple du prophète Jésus le plus humble de tous qui ira au-delà du don jusqu’au sacrifice de son corps pour tenter de mettre fin à la souffrance du monde, la religion nous demande de suivre son exemple. La récompense étant la fin de la souffrance engendrée par les excès de nos passions. C’est là que réside le paradoxe de cette religion doloriste ou non, car elle fait de la souffrance seulement un passage, vers un monde meilleur, à venir. Ces épreuves initiatiques de purification et de transformations au fur et mesure de leurs pratiques éclairent le chemin vers la spiritualité. Alors à nous de prendre le pari ou pas.

Blaise Pascal penseur de l’universel, mais aussi penseur, a voulu faire de la religion, une philosophie raisonnable avec son célèbre pari. Il a été un philosophe existentialiste précurseur de Kierkegaard, Heidegger et même Sartre.

Revenons à l’antiquité, il fallait à l’empire romain, pour asseoir sa suprématie sur tous ces sujets en faire des citoyens de Rome, une religion qui rassemble. L’empire hésita entre le mithraïsme et le christianisme, le mithraïsme ne fût pas choisi sans doute trop élitiste et ésotérique. Même Marc Aurèle qui persécuta les premiers chrétiens dans l’intérêt de l’empire, au nom du même intérêt leur rendit grâce et la religion chrétienne s’installa à Rome et dans l’empire comme religion officielle. Avec cette consécration le christianisme engloba la métaphysique mais aussi l’ensemble des sciences et des connaissances. Ce qui engendra un état de tension permanente, les dogmes et les progrès scientifiques ne font pas toujours bon ménage. Galilée et Giordano Bruno en firent les frais. La Renaissance, puis les lumières inversèrent le cours des pensées. L’homme replacé au centre, fût amener à penser par lui-même, se défaire des dogmes et de l’obscurantisme religieux. En quelque sorte les paroles d’évangiles de Marc, Mathieu et Luc furent appliquées : « Rendant à César, ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Ce ne fût bien sûr pas aussi simple il fallut attendre 1905 pour la sécularisation de l’État.

L’homme en revenant au centre, s’affirmait comme Maître de lui-même, il se plaçait entre l’équerre de la Raison et le Compas de l’ouverture d’esprit. L’homme n’abandonnait pas pour autant ses préoccupations métaphysiques et spirituelles symbolisées par le Volume de la Loi Sacrée dont les textes parfois différents sont porteurs de valeurs spirituelles communes universelles. Il n’y a donc à mon sens pas de distorsion entre la Raison et la Foi, comme il y a symboliquement une intrication entre les trois grandes lumières l’équerre, le compas et le volume de la loi sacrée. La Foi et la Raison sont toutes deux portées sur les ailes de l’espérance. Comme la spiritualité n’est pas uniquement religieuse ou laïque, elle est simplement universelle.      

 

 

C’est peut-être le Miracle de la Franc-maçonnerie qui respecte les deux avec ses devises Deus meumque jus et Liberté, Égalité, Fraternité, ainsi elle encourage, guide et soutient les hommes de bonne volonté.

                                                              Jean-François Guerry

COMMUNIQUÉ RENCONTRES DE KERDRÉAN 

CONFÉRENCES TOUS PUBLICS Mercredi 9 Novembre 2022

À Auray/Brech 56400

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SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART XXII- PARADOXE
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SENTIMENT OCÉANIQUE
L’icône et l’idole

jdumonteilmecom

Sep 14

Faut-il avoir peur des images ? J’aime l’icône, et souvent je voudrais qu’il me soit possible un jour d’écrire mes textes courts comme le peintre crée une icône. L’icône, une image, seulement une image qui tente d’être un reflet du divin, tout le contraire de l’idole. L’icône est toujours en recherche d’un langage universel qui résumerait toutes les représentations. Ne dit-on pas d’un personnage ou d’un produit qu’il est iconique quand il réunit toutes les qualités qui le définisse ? 

À l’opposé, l’idole consiste à enfermer le divin dans l’image et à faire de cette représentation la réalité du divin, un objet de vénération. Illusoire réponse qui se voudrait définitive. Finalement, l’idole est une solution de facilité, tant elle semble tellement plus pratique et accessible dans notre rapport au divin. Mais l’idole n’est qu’un court-circuit. Pathétique Veau d’or définitivement insuffisant. Toujours la tentation de l’idolâtrie quand il semble tellement plus facile de vouloir mettre la main sur le divin, d’y coller nos petits arrangements magiques et superstitieux.

Humilité de l’icône qui donne à voir le divin tout en le mettant à distance. Distance marquée par les codes de représentation, l’économie de moyens et l’effacement de l’artiste qui transforme son pinceau en prière contemplative. L’icône n’est là que pour faire briller le divin, toujours autre, tenter de nous le donner à apercevoir. Autant qu’il est possible à l’œil et à l’âme de contempler. L’icône comme une poétique allusion quand l’idole n’est que clinquante illusion.

  • Le sentiment océanique est une notion psychologique ou spirituelle formulée par Romain Rolland, influencé par Spinoza, et qui se rapporte à l'impression ou à la volonté de se ressentir en unité avec l'univers (ou avec ce qui est "plus grand que soi", parfois hors de toute croyance religieuse.

  • Source WIKIPÉDIA.
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Samedi 22 octobre 2022


VIIIes Rencontres

Académie Maçonnique Provence





VOIES D'ICI, VOIES DE LÀ...

Rencontres d'ailleurs


 
 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,

Nous nous retrouverons au Château Saint Antoine le samedi 22 octobre pour les VIIIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence autour du thème…

 
Voies d'ici, voies de là :

rencontres d'ailleurs
  


Nous avons le plaisir de vous présenter aujourd'hui le premier de nos conférenciers
 
Rémi BOYER
GLTSO
Philosophe, écrivain, poète, calligraphe



De la dualité à la non-dualité

Né en 1958, Rémi Boyer a commencé très tôt l’exploration du monde des avant-gardes, de l’initiation et des philosophies de l’éveil. Il travaille depuis à une nouvelle alliance entre philosophies de l’éveil et avant-gardes artistiques.
Considérant la littérature comme une forme de métaphysique, il s’est inscrit activement dans le mouvement des revues dès les années 80, notamment par l’expérience exceptionnelle de la revue de traditions et d’avant-gardes, L’Originel, dirigée par Charles Antoni puis, plus tard, au sein de Pris de Peur et Mange Monde, revues de la Maison des Surréalistes de Cordes-sur-Ciel.
Il a aussi collaboré ou collabore à diverses revues en Europe dont L’écho des poneys, Supérieur Inconnu, Place aux sens, La Soeur de l’Ange, Cahiers chroniques, Initiera, Historia occultae, Les Cahiers de l’AilleursQuaderno del Collage de ‘Pataphysique, L’Humanité, Cultura Masonica, etc. 
Il contribue depuis 2007 aux magazines électroniques Vendémiaire et La faute à Diderot.
Rémi Boyer anime, depuis 1992, la revue L’Esprit des Choses, spécialisée dans la philosophie de Louis-Claude de Saint-Martin, le martinisme, la franc-maçonnerie et, depuis 1996, la chronique littéraire La Lettre du Crocodile.
Il fut directeur de collection chez Kiveli (Athènes), maison dirigée par Triantaphyllos Kotzamanis et chez Rafael de Surtis (collection Grimoires). Après avoir assuré l’édition de l’œuvre de Claude Bruley, il a publié différents textes de Lima de Freitas et surtout sa correspondance avec Gilbert Durand (chez Arma Artis), sous l’égide de La Société d’Etudes et de Recherches sur le Cinquième Empire (Urzy/Mafra).

Auteur d’une trentaine d’essais traduits en plusieurs langues, plus particulièrement en espagnol et en portugais, il est aussi auteur de nouvelles, poèmes, contes philosophiques et de textes destinés à l’animation de discussion philosophique avec les enfants.

Citons parmi ses nombreux ouvrages

Lettres aux Amis de l’Esprit. Sylvie Boyer-Camax & Rémi Boyer. 
Éditions de la Tarente, Marseille, 2022

La voie des sans maîtres.  Éditions de la Tarente, Marseille, 2021

L'Ordre des Francs-jardiniers. Rituels. Sous la direction de Rémi Boyer et Howard Doe. Éditions de la Tarente, Marseille, 2019

Masque, manteau, silence. Le martinisme comme voie d'éveil. Préface de Serge Caillet. Éditions de la Tarente, Marseille, 2017

Le Régime Écossais Rectifié, de la Doctrine de la Réintégration à l’Imago TempliPréfaces de Serge Caillet et José Anes.. Éditions de la Tarente, Marseille, 2015

La Franc-maçonnerie, une spiritualité vivante.
Éditions Le Mercure Dauphinois, Grenoble, 2012

Éveil & AbsoluÉditions Arma Artis, 2009

Tous les ouvrages de Rémi Boyer sont en vente au Comptoir du Livre au Château Saint Antoine ou
sur le site internet.

 

Ces rencontres sont ouvertes aux Frères et Sœurs Maîtres de toutes les obédiences  et les frais de participation sont de 20 € (hors restauration) pour les non-adhérents de l'Académie Maçonnique.

Il est toujours encore possible d'adhérer à l'Académie Maçonnique Provence (35 €/an) pour profiter de la gratuité de la manifestation et de toutes celles organisées par les Académies régionales de Paris, Lille, Lyon et Toulouse.

Le repas (entrée, plat, fromage, dessert, café et boissons) sera servi en salle humide et le montant du triangle est de 20 €.
N'hésite pas à diffuser cette invitation à tous les
Frères et Sœurs Maîtres de ton entourage.

 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence
sont toujours disponibles en cliquant ICI:

Marc Halévy, Construire Dieu, construire le monde
Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?
Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir

Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram
 
 
 
 
 

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Publié le par Jean-François GUERRY
 
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Agenda de rentrée des évènements publics de la Fédération française du DROIT HUMAIN 
 
Cette nouvelle année maçonnique 2022-2023 marquera le 130ème anniversaire de la création le 4 avril 1893 par le DROIT HUMAIN de la première loge mixte de l'histoire de la franc-maçonnerie universelle, en pleine égalité entre hommes et femmes. Un riche calendrier d'évènements publics est l'occasion de revisiter et de présenter au grand public la modernité originelle du DROIT HUMAIN à l'aune de nouveaux enjeux contemporains. Voici quelques évènements publics organisés en septembre et en octobre 2022 à l'initiative de loges et de la Fédération française du DROIT HUMAIN.
 
A vos agendas !
 
CONFERENCES PUBLIQUES DU GRAND MAITRE NATIONAL 
 
Amande PICHEGRU, Grand Maître National de la Fédération française du DROIT HUMAIN donnera des clés au grand public pour mieux comprendre "La franc-maçonnerie du DROIT HUMAIN" et les "Voyages en mixités" vécus dans les loges grâce aux vertus initiatiques d’un rite universel constructeur d’individualités libres et engagées.
  • A Belfort le vendredi 16 septembre à 18h à la Maison du Peuple, 
  • à Cahors/Pradines le samedi 24 septembre à 18h30 à la salle culturelle de la Prade,
  • à Remiremont le vendredi 30 septembre à 20h à l'Hôtel de Ville,
  • à Mulhouse/Kingersheim le samedi 1er octobre à 18h à la Maison de la Citoyenneté,
  • à Vesoul le mardi 4 octobre à 20h à l'Hôtel de Ville,
  • à Toulon le samedi 8 octobre à 10h (renseignements et inscriptions via compagnonsdelarche1730@gmail.com),
  • à Brest le vendredi 14 octobre à 19h à l'auditorium des Capucins,
  • à Verdun le mercredi 19 octobre à 19h30 au Centre Mondial de la Paix,
  • au Puy-en-Velay le vendredi 28 octobre à 18h au Centre Pierre Cardinal.
Affiche conférence BELFORT 16 septembre 2022
 
AUTRES CONFERENCES 
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Le samedi 17 septembre à Hay-les -Roses (Val de Marne), Sylvain ZEGHNI, 1er Vice-Président de la Fédération française du DROIT HUMAIN et Annick DROGOU, auteure et membre de la Commission Histoire du DROIT HUMAIN interviendront respectivement sur les thématiques :
  • Environnement et économie décarbonée
  • L'histoire des mixités au DROIT HUMAIN
En savoir plus sur cet évènement interobédientiel GODF / DH via ce lien. 
 
  • "Pourquoi êtrefranc-maçon au XXIème siècle ?". Le samedi 1er octobre à Pornic-Préfailles à 15h, une conférence-débat répondra à cette interrogation sous la houlette de Georges VOILEAU, ancien Grand Maître National de la Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN. Entrée libre. Un pot convivial clôturera cette conférence-débat.
afficheconferencedepornic
Une conférence sur Louis Goaziou (fondateur du DROIT HUMAIN aux USA) organisée par la loge quimpéroise "Ar men" et l'association "Les amis de Louis Goaziou" aura également lieu à Briec-Quimper le mardi 27 septembre à 20h en présence de Danièle Juette, Michel Meley, Anne-Marie Moody et Jesùs Calle. Places limitées. Renseignements et réservations via lesamisdelouisgoaziou@gmail.com.
 
SALONS du LIVRE MACONNIQUE
Des membres du DROIT HUMAIN interviendront en qualité d'auteurs, de conférenciers et débatteurs dans les salons du livre maçonnique de Nantes (15 et 16 octobre) et de Lyon (22 et 23 octobre).
Affiche Vs10
FlyerItalienneWeb
 
Suivez l'évolution de l'agenda des prochaines conférences via notre site internet et nos réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram
 
Sceau FFDH couleur
Fédération française de l'Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN
A.P.F.D.H. - 9 rue Pinel - 75013 PARIS
www.droithumain-france.org

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Publié le par Jean-François GUERRY

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE – PART XXI-

Que la parole circule

 

Que la parole circule, la puissance du verbe n’est plus à démontrer. Au commencement déjà était le Verbe, le commencement est synonyme d’initiation, c’est par les mots que l’on se fait reconnaitre, c’est par les mots que commence l’identification. La simple question d’où venez-vous permet de savoir à qui l’on a affaire. Puis viendrons les gestes, la manière de se comporter, l’affrontement du visage.

Aujourd’hui les mots dits, les mots écrits disparaissent peu à peu au profit de la consommation des images, je n’ai rien contre le septième art, mais il reste le septième et les salles obscures sont aussi maintenant aveuglées par la profusion des images.

Chacun s’exprime, parle pour parler sans écouter ni respecter la parole de l’autre, faisant fi de sa dignité. Le désir débridé d’atteindre la célébrité fait de tous des experts en tout, nous devenons des grenouilles gonflées d’orgueil, celui qui ne fait pas le « buzz » est condamné à l’indifférence et l’oubli.

Vous allez me trouver pessimiste ce matin, ou peut-être réaliste ? Je vais vous dire un secret, il existe encore des lieux où la parole circule sans coupée, entravée, perdue. Des oasis, où la parole donnée compte, où des paroles puissantes résonnent encore et sont écoutées en silence. Des lieux où des mots justes et parfaits comme je le jure, je le promets, je m’y engage, sur mon honneur, sur ma foi… sur les lumières…font taire les brouhahas et les logorrhées. De ces paroles naissent la confiance nécessaire à l’engagement. Dans ces lieux, les paroles circulent avec méthode et rigueur, elles sont maîtrisées. La parole devient sacrée et est suivie d’actes, ces bonnes paroles ne sont jamais vaines ni perdues.

Cicéron, fut longtemps associé à la seule image d’un orateur adroit et zélé ayant porté l’art de la rhétorique à son pinacle. Il fut rarement considéré comme un philosophe, puisqu’il n’était à la tête d’une école comme Platon ou Aristote par exemple. Je dirais qu’il était de toutes les écoles, même s’il avait une préférence pour les stoïciens du Portique. Il avait compris que l’on pouvait agir grâce à la parole, on le reconnait aujourd’hui comme premier humaniste, ou encore comme premier avocat de l’humanité. Il aurait pu prêter le serment des avocats : « exercer avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. »

Un humaniste donc, dans un temps où l’on ne fait ses humanités. Il affirmait : « Je suis un homme et j’estime que rien ce qui est humain ne m’est étranger. »

Comme les Francs-maçons, il s’était moralement et activement consacré au combat contre toutes les tyrannies, avec lui le terme humanitas prenait toute sa force. Sa vision était très élevée, celle d’un homme d’état qui se consacrait à la formation de ses concitoyens pour en faire des hommes libres, instruits, respectant le droit et la justice. L’ombre de Cicéron plane encore parfois dans les prétoires.

Pour lui la parole agissante est charité, bienveillance donc sagesse elle doit faire pencher la balance de la justice vers le bien moral, c’est l’affirmation de sa préférence pour le stoïcisme.

Certains auteurs voient en lui avec Sénèque, Épictète et Marc Aurèle un abolitionniste de l’esclavage. Pour lui l’intérêt général, le collectif prime, il aime l’homme en général : Qu’il soit riche ou pauvre pourvu qu’il soit l’ami du bien moral. Il ne doit pas y avoir de domination de l’homme par l’homme, le véritable esclave est celui qui est esclave de ses passions.

On retiendra de cet avocat de l’humanité ses paroles simples, justes, une philosophie pratique compréhensible au service de tous les hommes de sa cité. On lui a reproché son manque d’universalité, son humanisme de proximité peut-être trop exclusif, c’est oublier qu’il était dans un empire.

Pour ma part j’estime que l’on manque aujourd’hui d’hommes d’état à son image aussi humanistes, capables de faire circuler la parole mais aussi d’agir.

                                            Jean-François Guerry.  

SAGESSE ANTIQUE POUR MIEUX VIVRE PART XXI QUE LA PAROLE CIRCULE
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Publié le par Jean-François GUERRY
LE SILENCE DU PARVIS
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LE SILENCE DU PARVIS !

 

Faites silence mes… Le texte de Jean Dumonteil paru sur son Blog http://sentimentocéanique.blog sur le thème du parvis, m’a inspiré quelques réflexions tirées de mon expérience personnelle et totalement subjective.

Les Sœurs ou les Frères qui se regroupent, se retrouvent sur le parvis avant de pénétrer dans le temple sont souvent bruyants. Ils ne sont ni en ordre, ni à l’ordre, dès lors pourquoi vouloir leur imposer le silence ? J’ai longtemps pensé que ce sas entre profane et sacré devait être un espace et un temps pour le recueillement, apaisement du corps et élévation de l’esprit, préparation à un bouleversement.

Ce lieu intermédiaire, résonne naturellement des échos des marchands du temple qui comme devant les cathédrales faisaient commerce de toutes choses. Mais sur le parvis l’on accueille les Sœurs et les Frères que l’on reconnait, ainsi que les visiteuses et les visiteurs dont les visages provoquent notre étonnement ; ils sont absolument autres et pourtant intuitivement ils nous sont familiers dans leurs sourires et leurs attitudes, le parvis devient instantanément un lieu où la joie s’exprime elle est déjà dans nos cœurs. Pour faire silence, il nous faudrait pénétrer un à un dans un autre espace avant le temple, on ne passe pas brutalement du profane au sacré, l’échelle comporte plusieurs barreaux, et l’on entend les battements de son cœur qu’à l’instant où notre regard se tourne vers le sommet.

Merci à Jean Dumonteil, d’enrichir nos aurores, de nous ouvrir les portes qui mènent vers les secrets qui nous permettent de passer du profane au sacré, de retrouver le passage du sacré enfoui dans notre mémoire dans les ténèbres de notre inconscient et qui ouvre notre esprit sur l’universel.

        

                                            Jean-François Guerry.

 

À Lire sans modération le blog de Jean Dumonteil :

http://sentimentoceanique.blog

SENTIMENT OCÉANIQUE
Éloge du parvis

jdumonteilmecom

Sep 13

Le parvis, c’est le déjà là et le pas encore, un sas entre le profane et le sacré. Mais à la différence de la porte qui tourne sur ses gonds, porte « cardinale » qui nous fait passer subitement d’un espace à l’autre, le parvis suppose une démarche progressive, il est lui-même un espace qui s’étend et un temps qui se déroule pour le passage.

Traditionnellement, les parvis sont ces places ou cours devant un édifice sacré, parvis de cathédrale, parvis virtuel et symbolique d’avant la tenue maçonnique ou triple parvis du Temple de Jérusalem qui comptait le parvis des gentils, celui d’Israël et enfin le parvis des prêtres. Tout est affaire d’intervalle. Le parvis n’existe jamais tout seul. Bien qu’il s’agisse d’un espace ouvert, il a toujours besoin d’un adossement. Et ce n’est pas un lieu où on s’établit. Même si on peut s’y attarder, on finit toujours par le traverser et en ressortir. 

Où commence le parvis ? On sait où il finit : dans l’espace sacré, mais faut-il fixer une limite à l’ouverture du parvis ? Il commence dès que nous concevons l’espace par rapport au sacré. Tout est parvis à celui qui regarde le temple qu’il connaît déjà. Vive le parvis, ce lieu d’urbanité et de fraternité, place publique ouverte sur trois côtés, accessible à tous, l’espace de la rencontre qui invite au franchissement, invite seulement sans capturer, sans enfermer et nous place toujours devant l’essentiel, si on veut bien le reconnaître pour tel.

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