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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par J. B - Contributeur JF Guerry
Drapeau Breton Kroaz duDrapeau Breton Kroaz du

Drapeau Breton Kroaz du

Il faut savoir regarder le passé et ses lumières, pour éclairer le présent et envisager l'avenir.
Toujours Savoir pour Comprendre le chemin de la Connaissance est souvent sinueux et plein d'embûches. L'ignorance n'est pas Connaissance, garder sa conscience éveillée et faire son jugement par soi-même.
Le travail qui suit sur le Drapeau Breton, quel Drapeau ouvre le champ de la réflexion. C'est une contribution à la recherche de la vérité.
Nul doute qu'il suscitera des interrogations, voire des remises en cause, au moins des questionnements.
On ne peut pas jeter un voile sur le passé et détourner son regard.
Ce travail de J.B le bien nommé, fait claquer le GWENN HA DU, faut-il donner a cet emblème une claque ou faut-il le vénérer. Avec le temps le chemin est peut-être au milieu, mais pas dans l'oubli ? La célébrité du Gwenn Ha Du, généré par le marketing ne saurait effacer de nos mémoires, les taches et les souillures. Nous savons que l'hermine à le ventre blanc et la queue noire, et quelle a la capacité de changer de couleur ! 

 

Jean-François GUERRY.

Armoiries Ville de RENNES
Armoiries Ville de RENNES

Armoiries Ville de RENNES

Quel drapeau pour la Bretagne, quel emblème de la Bretagne, Kroaz du ou Gwen ha du ?

 

Le sujet que nous nous proposons d’évoquer ce midi n’est pas seulement un rappel historique, mais, il nous implique, soit au travers de la simple éthique, soit au souvenir d’un de nos rituels qui nous dit que, je cite : « Les lumières du passé éclairent l’obscurité de l’avenir ».

 

Et les souvenirs, ce sont les reproches de mon père, lorsque adolescent, j’affichais le Gwen ha du sur les murs de ma chambre, je ne comprenais pas ses reproches, d’autant que je savais mon père parfaitement breton tout son entourage parlait breton, et était plutôt fière de son identité. Lorsque je partais pendant les vacances en faisant du stop sur les routes d’Europe en arborant justement ce drapeau. Il attirait la curiosité, il nous permettait de belles rencontres. Mais les reproches continuaient, il m’en aura fallu du temps pour comprendre, mais aujourd’hui, je sais pourquoi. Donc devant ces questions, je vais procéder comme un juge d’instruction, qui travaille à froid sur les « cold case ». Car il s’agit d’une vieille affaire. Je vais tout mettre sur la table, et on va regarder ensemble. Une très vieille pour le Kroaz du. Une toute récente pour le Gwen ha du.

 

Le KROAZ DU

 

La plupart des drapeaux, flammes des pays d’occident sont ornées d’une croix. On peut les citer, les pays scandinaves, Norvège, Suède, Danemark, Islande et Finlande, même le royaume uni, le pays de galle, l’écosse, la Georgie, etc. Voir d’autres régions du pays (la Savoie, le pays basque etc...même la Suisse a sa croix..). On pourra croire voir là l’influence du christianisme triomphant. Ce n’est pas si simple que cela. Le symbole du christianisme primitif n’était pas la croix, mais le poisson, signe de partage, comme un rappel de pâques. Peut-être également parce que les romains n’exécutaient pas sur les croix, mais sur des « Tau ». Le symbolisme de la croix est bien antérieur au Christianisme, et son appropriation par les sectes Chrétiennes est arrivée bien après les opérations du début de l’ère. Sans doute à l’époque de la rédaction des premiers évangiles vers le 1er et 2ème siècle, et reconnu plus tard à l’époque de l’Empereur Constantin au 4ème siècle, soit très loin après l’histoire. Le symbolisme qui nourrit cet espace reconnait au premier degré le symbolisme du fil à plomb que vous avez sous vos yeux, et qui nous amène dans sa verticalité à nous plonger vers nous-même et celui du second degré qui nous donne dans son horizontalité à parcourir le monde. Vertical et horizontal se croisant dans le signe évoqué.

 

Ceci dit, ceux qui l’ont adopté, au 12ème siècle savaient qu’il adossait ce choix au Christianisme qui forgeait la pensée dominante de l’époque. Donc ce drapeau, ce kroaz du, la croix noir sur fond blanc qui a parcouru les mers du globe est le drapeau breton historique le plus ancien, son origine remontrait à la troisième croisade (1188) selon certains auteurs, longtemps utilisé en tant que pavillon maritime au XVIe siècle, le Kroaz Du est encore de nos jours hissé dans de nombreuses villes côtières de Bretagne. Il serait porté par les chevaliers templiers bretons, cela voudrait dire qu’il aurait été jusqu’à Jérusalem.

 

Lors de la première croisade, Alexis Ier Comnène, l’empereur byzantin, fit tailler dans ses manteaux de pourpre des croix rouges qu'il fit distribuer aux pèlerins afin qu'ils puissent traverser l'empire byzantin sans encombre. Cette croix fut rapidement arborée par les Croisés. Suivant la tradition, en 1098, à la bataille d'Antioche, les chrétiens ont été aidés par des armées angéliques vêtues de blanc et chevauchant des chevaux blancs. Leurs bannières, que les Croisés ont reproduites, étaient blanches avec des croix rouges.

 

Lors de la troisième croisade, le 13 janvier 1188, une conférence à Gisors réunit le pape Clément III, le roi de France Philippe Auguste, le roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt, auquel succédera six mois plus tard Richard Cœur de Lion, ainsi que le comte de Flandre Philippe d'Alsace. Ils décidèrent d'attribuer une couleur de croix par nationalité afin de distinguer les nations. Le royaume de France prit la croix apparue lors de la première croisade et mentionnée quelques années plus tard comme étant la croix de Saint Georges terrassant le dragon, rouge du sang du Christ sur un drapeau blanc, le drapeau des templiers ; les Anglais eurent l'inverse, la croix d'argent (blanche) sur fond rouge ; les Flamands, seuls représentants de l'Empire qui rallia la croisade la même année par une décision prise à la diète de Mayence, la croix verte sur un drapeau blanc. Par la suite, de même que les Italiens adoptèrent la croix d'or (jaune), les Bretons auraient pris la croix noire, peut-être à la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, peut-être en 1236-1237 quand Pierre Mauclerc fut pressenti par le pape Grégoire IX comme chef de la future croisade. Cependant, il n'existe aucun texte, ni iconographie de l'époque permettant de l'affirmer.

 

Par-contre, l'usage de la croix noire est attesté au quinzième siècle, comme le montre une enluminure du manuscrit Compilations de Chroniques et des Bretons illustrant le combat des Trente. L'étendard à croix noire est également utilisé pour figurer la victoire des blésistes (partisans de Charles de Blois) lors de la prise de Vannes en 1342 (enluminure du XVe ou XVIe siècle). On retrouve la croix noire sur le drapeau de la ville de Nantes. Elle figurait aussi sur ceux de Brest (fond blanc et bande rouge) et de Saint-Malo (sur fond rouge, remplacé par le bleu-blanc-rouge, récent).

 

La croix noire est la marque des combattants bretons à Saint-Aubin-du-Cormier (récit de la bataille dans les chroniques). Elle est mentionnée comme emblème breton dans le récit versifié Le franc-archer de Bagnolet (XVe siècle). Il s'agit d'un signe populaire et d'un attribut d'Etat internationalement reconnu.

 

Le Kroaz du était également arboré par les navires bretons qui sillonnaient les mers. Les différentes cartes marines le figurant l'associent à des mouchetures d'hermine, symbole des ducs de Bretagne. Après 1532, des variantes de ce pavillon sont encore utilisées par la marine, en particulier par l'Amirauté de Bretagne. Il est modifié et on voit apparaître un filet noir (resarclé). L'Amirauté est abolie par Richelieu en 1626, puis rétablie par Louis XIV, puis abolie de nouveau à la Révolution française en 1789. Cependant, le drapeau continuera à flotter sur les navires de Bretagne, il était le signe de la vivacité de l’activité commerciale des marins bretons.

 

Il semble ainsi parfaitement légitime d’accepter cet emblème pour représenter la Bretagne, notamment à Lorient. Disons que lui, au moins, il est propre.

 

Le GWEN HA DU

 

Abordons maintenant l’autre emblème, le « Gwen ha du », qui semble s’imposer comme une évidence pour représenter la Bretagne. On va donc décortiquer cette affaire :

 

Lorsque j’avais 14-15 ans, à l’âge où commence notre nécessaire rébellion, je voyageai sur les routes d’Europe en stop. Nous mettions ce drapeau sur notre sac. Je me rappelle encore des remarques de mon père qui en voulait à ce drapeau, mais il ne me disait pas pourquoi, alors moi, par esprit de contradiction je refusais d’obtempérer. Ce drapeau à l’époque nous permit de faire de belles rencontres. L’histoire, je l’apprendrais plus tard.

 

Nous sommes à la veille du Festival Interceltique de Lorient et vous verrez fleurir pendant une dizaine de jours dans les rues, cet emblème arboré par des groupes ou des touristes de passage dont la plupart ignore l’histoire de la Bretagne et ignore plus que tout sur celui de ce drapeau. Si vous faîtes un micro-trottoir, vous serez surpris de constater l’ignorance abyssale des interlocuteurs sur le sujet. Alors, on va la raconter cette histoire.

 

L’histoire commence en 1923, des militants du groupe régionaliste « Breiz Atao » (Bretagne toujours) se rapprochent des réseaux pangermanistes dont ils adoptent l’idéologie, pour faire cours, la supériorité des « races » nordistes sur ceux du sud, les métèques et les rastacouères, il leur fallait un emblème pour le journal et leur mouvement.

 

« Ce drapeau, né de la plume de Morvan Marchal, premier directeur de Breiz Atao, a été pré- senté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel. »

 

C'est ce que déclare en 1975 Olivier Mordrelle, dit "Olier Mordrel", un des principaux organisateurs de Breiz Atao, l'organisation qu'a fondé Morvan Marchal, et pour laquelle ce dernier a créé le drapeau "Gwen-ha-du".

 

Il faut bien comprendre dans quelle ambiance vivaient les militants de l’époque. Nourris au biberon Maurassien, et de Drumont, théoricien de l’antisémitisme, Il importe, en premier lieu, de connaître la base politique de Breiz Atao et du Parti National Breton. En 1911, un premier Parti National Breton, est constitué avec ce type de fondateurs :

 

« Job Loyant, Ex-Président des " Camelots du Roy " de Nantes converti au Nationalisme Breton. »

Les « Camelots du Roy » étaient la milice de type fasciste de l’Action Français, le parti dirigé par Charles Maurras, un des principaux meneurs antisémites pendant l’Affaire Dreyfus.

 

La base de la politique de Maurras et de l’Action Française, le but de ce qu’ils définissent comme “nationalisme français“ est bien connu : la contre-révolution, liquider les acquis de la Révolution de 1789 : « impossible de rien améliorer d’important si nous gardons la République » déclare Maurras.

 

Le “nationalisme breton“, dès les origines, s’appuie sur Drumont, organisateur des infâmes campagnes antisémites lors de l'affaire Dreyfus et après. Dans cette voie, le journal Breiz Dishual entame très naturellement une « chronique » sur « Les métèques » en avril 1913, en citant « Ar Bobl du 18 janvier » 1913, le journal de Taldir Jaffrenou (on l’a vu, créateur du "Bro Goz ", "chant national breton"), dénonçant :

 

Breiz Dishual, n° 10, avril 1913, p.4 :

 

« Les Parisiens et autres nègres français qui n’ont plus ni traditions, ni langue, ni esprit racial. Ainsi, parce que la loi confère au Breton et au nègre martiniquais le même droit de vote, le nègre est un Breton, et le Breton est un nègre. Assurément, un Druide ne saurait comprendre ce syllogisme normand ou nègre et je veux espérer qu’un Breton ne le comprendra jamais. C’est grâce à la propagation de semblables syllogismes que tant de métèques s’implantent partout, moissonnent le blé et corrompent l’esprit des peuples assez simples pour les adopter.»

 

Le Parti National Breton de l’époque a donc des références claires.

 

Plus tard, Breiz Atao se ralliera avec enthousiasme à l’aventure de Mussolini en 1922 tout en flirtant avec l’idéologie Nazi dès 1930.

 

La genèse de l’inspiration du drapeau :

 

« (…) le drapeau semé d’hermines a été l’emblème officiel du duché de Bretagne (…). Pour- tant, les jeunes de Breiz Atao veulent l’abandonner, à cause de la confusion (…) avec les fleurs de lys des royalistes. Morvan Marchal trouve dans les armes de la ville de Rennes matière à inspiration : " (…) au coin gauche du drapeau, neuf bandes égales alternativement noires et blanches, couleurs traditionnelles, lesquelles bandes représentent les blanches, les pays bretonnants : Léon, Trégor, Cornouaille, Vannetais ; les noires, les pays gallos : Rennais, Nantais, Dolois, Malouin, Penthièvre. Ce drapeau, emblème moderne de la Bretagne, me paraît constituer une synthèse, parfaitement acceptable de la tradition du drapeau d'hermines pleines et d'une figuration de la diversité bretonne. " (…) pensé et conçu par Marchal en 1923 ». Un emblème moderne, pourquoi pas, à condition que l’inspiration soit propre. Cette explication artistique et culturelle, pour ignorants et touristes de passage fera les beaux jours de ce drapeau, une réussite marketing à méditer. Mais la vérité vient d’ailleurs.

 

Car dans le même article, qui reproduit ce qui est, en fait, une intervention de Marchal dans Ouest-Eclair en 1937, répercutée dans Breiz Atao, on lit :

 

« Ce nouveau drapeau, inspiré du drapeau américain ou grec, selon les témoignages, conçu par Marchal, dessiné par lui, devait être d’abord l’emblème des nationalistes bretons. »

 

Quelques mots sur l’idéologie du créateur, En 1924, un an avant l’adoption publique de la croix gammée par Breiz Atao, Marchal écrit un éditorial, qui marque l’orientation de Breiz Atao vers les “nordiques” à la croix gammée :

 

« (…) le génie latin brisa triomphalement, en un demi-siècle, l’œuvre de six cent ans de travail Nordique. Ce fut la Renaissance (…) la suppression brutale d’un progrès continu de six siècles (…) ; c’est la nuit pour l’Intelligence du Nord. (…) le flambeau latin (…) vacille et va s’éteindre, pour faire place à la torche revivifiée des Nordiques. Les Celtes, et particulièrement la Bretagne, ont leur place parmi les porteurs du Feu Nouveau. Ils furent autrefois, face à Rome, les premiers d’entre les Barbares. (…) nous avons le devoir, par notre passé et par notre tradition raciale de participer à la formidable partie ».

 

Olier Mordrel, un des principaux organisateurs de Breiz Atao, confirme le caractère de l’intégration dans un milieu où le nazisme se développe, dans son livre « Breiz Atao », publié en 1972. Il présente, en effet, Von Tevenar, l’agent de liaison avec les nazis, dans les années 1930 :

« Cet idéaliste nous parlait d’un Empire mystique du Nord, qui renouvellerait contre le monde latin et anglo-saxon la vieille fraternité barbare ».

Est ainsi clairement explicité ce qui vient du nazisme, mais qui vient en fait à l’origine du réseau pangermaniste des années 1920 que nous avons déjà évoqué.

 

C'est bien Morvan Marchal qui introduit publiquement le "nordisme", dans le même temps où il élabore le gwen-ha-du en 1923. Dans une lettre du 10 mai 1925, il revendique explicitement l'introduction du "nordisme" et du "fédéralisme" :

 

« Marchal écrit : (…) " J'ai également introduit, après ma rentrée à B.A. en janvier 24, (…) le point de vue nordiste. On vit encore sur cet acquis. Je conteste également à Mordrel la trou- vaille du fédéralisme international qui est autant au moins mon œuvre que la sienne " (…) 10 mai, signé : Morvan Marchal. ».

En janvier 1924, Morvan Marchal a donc introduit publiquement dans Breiz Atao le nordisme. Ce nordisme et le gwenn-ha-du étant adoptés et élaboré dans l’année 1923. Il a explicité ce qu’est le nordisme : la Barbarie contre la Renaissance. Voilà un programme qui sera appliqué dans les années 1930 et 1940. Voilà la substance donnée au gwen-ha-du.

Mais d’où viennent ces thèmes ?

Ces thèmes sont connus comme caractéristiques de l’idéologie pangermaniste. Est-ce exagéré ?

La croix gammée peut-elle être autre chose que la marque de l’intégration dans le réseau pangermaniste où le nazisme est en plein développement à l’époque ?

Une étude sur le nordisme et le pangermanisme résume les points suivants :

« Le Pangermanisme qui nait au 19ème siècle est, au cours de la longue histoire de la construction allemande et jusqu'en 1945, au cœur des principes de la politique étrangère des États germaniques. (…) Cet idéal n'est pas original dans l'Allemagne de cette époque. En effet, de nombreuses sociétés secrètes mêlent aussi ces idéaux ; c'est à dire l'occultisme avec l'extrémisme politique. (…) La plus puissante de ses sociétés secrètes du début du XXe siècle est la Thulé qui a été fondée en août 1919 à Munich. (…) Le créateur de cette société secrète qui était également le chef de la branche bavaroise de l'Ordre Germanique. Elle compte parmi ses disciples Dietrich Eckart, ancien comédien. C'est cet Eckart qui a initié Hitler sur l'idéal du groupe et qui sera pendant de nombreuses années le mentor de celui qui deviendra le Führer. Eckart décèdera en 1923 à Munich. Antisémite, raciste (…) On compte également dans cette mouvance des gens tels que Rudolf Hess, Alfred Rosenberg, Karl Haushofer (l'instigateur du Lebensraum), Max Axmann, Anton Drexler, Hans Frank. Bref, une bande de joyeux lurons qui se retrouveront sur les bancs de Nuremberg en 1945-46.

 

Marchal et ses complices restent subjugués par l’idéologie nazie naissante et qui promettait (peut-être) une indépendance à la Bretagne, phénomène que l’on rencontrera également en Irlande.

 

On peut tirer plusieurs conclusions pratiques de ces réflexions :

 

■         Le gwenn-ha-du est un drapeau créé par une organisation raciste admiratrice d’une idéologie qui opérait une jonction avec les pangermanistes et les nazis : qui peut le qualifier autrement que de drapeau fasciste, raison pour laquelle il fut interdit après la Libération de 1945 ?  Et c’est enfin là que j’ai compris les réactions de mon père, quand j’ai appris qu’un de ses oncles avait été dénoncé par un membre de cette organisation, qui défilait en ville avec ce drapeau.

 

■         Cette admiration a été jusqu’à la collaboration entre ces personnes et les Nazis entre 39 et 45. Ceci est parfaitement documenté et peut faire l’œuvre d’une autre planche, La croix gammée (insigne de Breiz Atao) et le gwen-ha-du (drapeau de Breiz Atao) sont indissociables : ils ont été adoptés simultanément en 1923 et sont apparus simultanément en 1925, il faut noter que cette croix gammée s’est faite plus discrète pendant le conflit.

 

■         Qui peut prendre la responsabilité de laisser ce drapeau arboré sur des bâtiments publics, après l’interdiction qui l’a frappé à la Libération ? En toute connaissance de cause.

 

Et pour finir sur l’artiste créateur :

 

Enfin, pour ceux qui adorent les précisions, je vous dirais que le créateur du fameux gwen ha  Morvan Marchal  figure sur la liste des agents de la Gestapo en Bretagne sous le numéro SR 779 (cf. Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards, p. 154). Il a été condamné à la Libération à quinze ans de dégradation et déchéance civique. Suite aux mésaventures des autonomistes Bretons dans ces combats et illusions perdus, ce drapeau sera banni après la libération dans l’espace public. Vous avez une plaque de commémoration sur le mur des hommages au nom de Raymond QUERO, il s’agit d’un de nos frères, initié dans cette Loge en 1936, il fera acte de résistance pendant le conflit et sera dénoncé par des membres de la brigade Perrot, milice collaborationniste qui défilait sous le drapeau Gwen ha Du.

 

 

En conclusion

 

On peut se poser la question aujourd’hui, pourquoi un tel succès de ce drapeau ? Les excès du centralisme jacobin à la française ont fait une bonne partie du travail. Les lois du siècle dernier interdisant de parler breton à l’école « Interdit de parler breton et de cracher parterre » le besoin du retour vers sa propre culture et les difficultés d’initiatives régionales favoriseront le développement d’une identité fondée avec ce qu’ils avaient sous la main. Rappelez-vous les évènements de Plogof dans les années 70, l’avènement de la culture celtique par des artistes engagés et le succès des retours aux sources, par ailleurs tout à fait légitimes. Et ce n’est pas là le problème. Et comme vous le savez, dans le monde profane, c’est souvent celui qui crie le plus fort qui emporte la décision. Le renouvellement des cultures régionales et le business culturel, l’identité facile, les confusions diverses (par exemple, on va un dimanche commémorer la résistance et les victimes des nazis, puis le dimanche suivant on va défiler en ville avec ce drapeau crée par les proto-nazis). Cette ignorance mettra en valeur les signes que peu auront réellement identifiés. Le succès du Gwen ha du n’est pas un succès d’adhésion, mais un succès de facilité, par défaut et par ignorance crasse, pour les ignares, et les gentils touristes, il a un goût de crêpes au beurre et de chouchen. Mais ils n’ont pas été voir les dessous de la dentelle. Car ce qui est tout de même étonnant, c’est que, en Bretagne, ces idées véhiculées par les créateurs de ce drapeau restent encore très minoritaires. Pourtant, cette image flotte aujourd’hui sur les mairies, adoubée par la région et certaines institutions (chambre de commerce) et étiquetée sur la plaque d’immatriculation de vos véhicules.

 

En conclusion, je pourrais paraphraser Lamartine lorsqu’il fallut choisir entre le drapeau rouge et le drapeau bleu blanc rouge devant l’hôtel de ville de Paris le 25 février 1848. « Le Kroaz du est ancien de plus de 1000 ans, il a peut-être fait le tour du monde sur des navires conduits par des bretons, il a même peut-être été jusqu’à Jérusalem. Ce qui devrait symboliquement nous parler.  Enfin, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le signe n’est pas une inspirationchrétienne, mais un symbole universel, récupéré par le christianisme politique au IVème siècle, mais chacun peut y voir ce qu’il veut, on est dans le symbole. Le Gwen ha du lui, aura à peine une centaine d’années, il est tout jeune, mais il est le fruit d’une opération marketing involontaire particulièrement réussie et son inspiration est plus que douteuse. Ces heures de gloire se concentrent sur les heures sombres de notre histoire. Il aura quand même fait le tour du stade de France, parcouru le tour de France et des différents stades de Bretagne et est brandi partout par des gens qui ne connaissent pas grand-chose de l’histoire de la Bretagne et peut-être moins que rien sur celui de ce drapeau empreint de honte et de larmes ».

 

Le choix reste donc à faire entre un signe universel connu de tous et ce que l’on peut qualifier d’escroquerie morale et intellectuelle.

 

Le plus difficile pour nous, et je le reconnais, c’est de s’apercevoir et de reconnaître que nous aurions été nombreux à être floués dans notre reconnaissance de la terre de nos ancêtres. Cela m’est arrivé aussi, comme à d’autres. Mais ça, ça se soigne. J’ai enfin compris aujourd’hui ce que voulait me dire mon père, qui a eu également des amis à lui, en 1945, dénoncés par ces enfants perdus. Des amis qui disparaitront dans la nuit de l’histoire. C’est quelquefois dur de reconnaître que l’on s’est fait avoir très longtemps. On entend dire que le Gwen Ha du serait le plus connu et le plus populaire. C’est un peu le problème, car il est connu par des gens qui ne connaissent rien à son histoire, autrement, ils le mettraient peut-être en retrait et opterait pour un drapeau plus « propre » car l’alternative existe. Sauf à l’assumer cette histoire. Je pense qu’il y a du travail de mémoire et surtout d’avenir en décortiquant l’ivresse, l’accoutumance et l’addiction au Gwen ha du. Rien n’est définitif face aux passions tristes.

 

On se rappelle que ce drapeau était mal venu dans certaines rencontres sportives (Match France-Féroé à Guingamp en 2009. Ainsi qu’au stade de France en 2013, match de rugby all black.). Il était banni dans l’espace publique après la dernière guerre.  Mais ce n’était pas une défiance envers la Bretagne et les Bretons, mais seulement envers les enfants perdus qui se laissèrent abuser par les mensonges des nazis et leurs promesses d’indépendance. Certains ont pu se demander pourquoi. il était banni. Nous avons là un début de commencement de réponse.

 

Cette documentation, cette planche elle est à disposition de ceux qui ont des relations avec les associations celtiques et bretonnes dont les yeux ne sont peut-être pas tous dessillés. Je vous la ferais suivre à votre demande, vous pourrez la diffuser, même sans indication de son origine.

 

Alors finalement, quel drapeau pour la Bretagne ? S’il nous reste à faire un choix. Lorient, et les ports bretons, cités qui doivent beaucoup à leur maritimité, leur création, comme à Lorient et leur développement économique, semblent tout à fait indiqués pour choisir le drapeau de l’amirauté bretonne, les associations dites bretonnes ont une réflexion à faire sur le sujet, en commençant par des rappels historiques. Ceux parmi nous qui possédons des bateaux, nous savons quoi faire. Car plus l’histoire du Gwen ha du se fait connaitre, plus les gens censés essayent de s’en éloigner au profit du Kroaz a Du de l’amirauté de Bretagne, surtout pour les cités à vocation maritime.

 

Rappelez-vous enfin la devise d’Anne de Bretagne concernant l’hermine, « Plutôt la mort que la souillure » avouez que la souillure, là, elle est de taille !

 

Et pour finir, un peu de symbolisme :

 

Dans une Loge Maçonnique, il est d’usage de présenter la verticale qui illustre les apprentis de l’atelier munis de leur fil à plomb, il indique le chemin qui vous guide vers notre intérieur, c’est le « connais-toi, toi-même » du temple de Delphes, puis l’horizontalité des compagnons et de leur niveau, c’est le « tu connaîtras l’univers et les dieux » pour parcourir le monde, et enfin aux quatre coins de ce monde, nous rencontrons les maîtres, avec leurs hermines au nombre de 7, soit sept ans et plus. Dans le monde profane, on se contentera d’expliquer l’histoire et d’aider à choisir un drapeau propre. Rappelez-vous mes Frères, ce que dit un rituel, je vous le rappelle « c’est grâce aux lumières du passé que l’on se dirige dans les ténèbres de l’avenir ! ».

On peut également dans certains cas, ajouter que : « c’est à cause des ténèbres du passé que l’on éclaire difficilement l’avenir ! ».

 Par JB – le 3 août 2023 veille du Festival Interceltique de Lorient.

LE DRAPEAU BRETON

Loge Volney Laval GODF Fondée en 1911.

Cette Loge est toujours active.

 


Reformation au xxe siècle

La loge Volney est créée à Laval le 27 décembre 1911, après la loge Le Ralliement qui a existé de 1887 à 18891. Elle voit le jour sous l’impulsion de Sébastien Etcheverry2, qui devient son premier vénérable. Elle porte le nom de Volney en hommage à Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, comte Volney3 (1757-1820), natif de la Mayenne et incroyant notoire. 

On trouve à la fondation4:

  • Louis Bretonnière5, industriel6 ;
  • Gustave Catois7, instituteur8 ;
  • Charpentier, secrétaire de la mairie d’Évron ;
  • Amand Férard, inspecteur primaire9 ;
  • Adolphe-Pierre Gaignant, secrétaire de l’inspection académique ;
  • Godin, instituteur ;
  • Guerrier10 ;
  • Ménager, employé de préfecture ;
  • Pavis ;
  • Peslier, instituteur ;
  • François Rabin, instituteur11.

Membres célèbres

Parmi les membres célèbres de cette loge on compte :

  • André Château (1889-1983), ingénieur, conseiller municipal de Laval12 ;
  • Émile Fel13 ;
  • Augustin Gérard (1857-1926), général, Vénérable d'Honneur de la Loge14 ;
  • Louis Lesaint (1879-1968), instituteur ;
  • Camille Lhuissier15 (1879-1948), instituteur, député ;
  • Marius Lepage16 (1902-1972), chef de service à la préfecture ;
  • Claude Lepage17 (né en 1927), neveu du précédent, professeur de sports ;
  • Morvan Marchal18, architecte, nationaliste breton19 ;
  • Auguste Émile Maulave20,21 ;
  • Narcisse Tascher22 (1889-1945), receveur de billets à la SNCF23.

 

Source WIKIPÉDIA.

 

Note :

Claude Lepage le neveu de Marius Lepage en fût également membre. Marius Lepage en indélicatesse avec le GODF suite à une tenue qu’il avait organisé avec le Révérend Père Riquet et pour d’autres raisons quitta le GODF et fonda à Laval la Loge Ambroise Paré sous les auspices de la GLNF. Marius Lepage collabora à la revue symbolisme de Oswald Wirth, écrivain son plus célèbre livre : Ordre et Obédience.

 

On remarquera la présence de l’architecte Maurice Marchal (Morvan Marchal) parmi les membres de la Loge Volney, créateur du drapeau Breton Gwenn Ha Du. Morvan Marchal fût frappé d’indignité nationale et ensuite absous de cette indignité. Période trouble s’il en fût !!!

Plusieurs loges Maçonniques Bretonnes de diverses obédiences ont choisit comme patronyme Gwenn Ha Du, peut-être en référence au Pavé Mosaïque. Un beau sujet de réflexion il serait intéressant de lire leur profession de  foi, qui a inspiré leur création et le choix de ce patronyme. 

CQFD.

Voir les commentaires

Publié le par Jean-François GUERRY
Source Hiram.Be

Source Hiram.Be

Des matins et des soirs…de retour du Temple.

 

Il y a la lumière qui perce l’obscurité. Il y a le Ciel et la Terre, qui sont semblables. Il y a tant de mystères cachés à découvrir dans le cœur de l’homme, enfermés par des sublimes et douces pudeurs. Qui parfois explosent et mettent la joie dans les cœurs, au détour d’un sourire esquissé comme une faute.

Il y a ce doigt qui ferme la bouche, garde les secrets du cœur. Puis ce même doigt qui montre le Ciel et la Terre comme une supplique.

Il y a cette main qui se tend, qui s’offre, un don du cœur.

Il pleut ce soir des sourires, des larmes de lumière qui rebondissent sur les feuilles tombées arrachées par les tempêtes, les grandes marées qui bousculent nos petites vies.

Ces tempêtes gonflent les vagues d’espérance. Rien n’arrête le temps, sauf parfois ces instants magiques et mystérieux quand nos mains s’unissent mes Frères. Ces instants où nos âmes respirent ensemble.

 

                                    Jean-François Guerry.

DE RETOUR DU TEMPLE...
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Publié le par Jean-François GUERRY
ORDRE OU CHAOS ?
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ORDRE OU CHAOS ?

 

 

« Il faut que le noir s’accentue pour que la première étoile apparaisse. »

Christian Bobin- L’homme joie.

 

 

Le chaos est le premier dieu, l’élément primordial précédent la lumière, c’est aussi le vide avant l’organisation du cosmos, l’univers ordonné. Quand on parle de théogonie l’on pense à Hésiode, l’organisation des dieux et de l’univers. Personnellement je pense plutôt à Ovide et ses « Métamorphoses ». Un poème de pas moins de XV livres et près de quinze mille vers, comprenant les dieux et leur histoire les mythes de la création, le XVème livre évoque Pythagore. Au commencement : « Avant que n’existent la mer, la terre et le ciel qui couvre tout, la nature dans l’univers entier ne présentait qu’un seul aspect que l’on nomma chaos. C’était une masse grossière et confuse, rien d’autre qu’un amas inerte, un entassement de semences de choses, d’éléments divisés et mal joints. » Ovide Les Métamorphoses Livre I, 5.

Ce chaos d’Ovide ressemble à notre monde d’aujourd’hui il lui manque l’autorité.

Je vous recommande la lecture de ces « Métamorphoses » dans la traduction faite par Marie Cosnay, c’est comme un chant polyphonique. La traduction de M. Cosnay a des accents contemporains, on y trouve l’instabilité des formes, la puissance des passions, on discerne les grandes et les petites métamorphoses de l’humanité. Le monde se tisse peu à peu dans l’émotion, le démiurge ou les démiurges semblent épeler, balbutier comme des apprentis :« l’oiseau vole vite », « Il y a une grotte », « Il y a une petite lumière », « Il y a un golfe », « Je fais venir les nuages », « J’écrase la bouche des serpents d’un mot ». Il y a de l’infiniment grand et de l’infiniment petit comme les dieux et les hommes peuvent l’être.

Ovide nous as conté le commencement par un passage du chaos au cosmos, du chaos à l’ordre. C’est une initiation au monde ordonné, afin que chaque chose, chaque être vivant puisse trouver sa place et que l’harmonie puisse régner. Prenez place mes Frères.

Les Métamorphoses témoignent que : « Rien ne périt, croyez-moi, dans le monde entier ; mais tout varie, tout change d’aspect. » Pythagore, Lavoisier ne disaient pas autre chose. Ce qui importe donc, c’est la métamorphose des êtres. Changer l’homme, pour changer le monde les Francs-maçons travaillent à cette œuvre, c’est un véritable chant d’espérance, l’annonce d’un retour de l’exil ou l’homme était retenu. Par sa méditation et son travail intérieur, sa transformation il obtiendra la liberté de passer.

Cette espérance dénonce notre tendance à dire c’était mieux avant. Avant c’était le chaos, la pierre était brute informe, sans destination. Puis la force intérieure de l’homme son autorité a permis sa taille, son polissage pour quelle trouve sa place dans le cosmos. L’homme s’est sculpté disait Plotin, il est capable de s’élever peu à peu humblement vers la lumière, puis vers la Grande Lumière. « Si nous ne voulons pas laisser le monde sombrer dans le chaos, nous devons libérer l’amour qui abrite le cœur de tout homme. » (Nikos Karantzákis- Écrivain Grec auteur de Zorba le Grec)

L’Ordre est autorité reconnue et acceptée, il n’est pas violence, répression et autoritarisme, il est Sagesse et apaisement protection du plus faible, l’ordre fait de l’homme un humain. Celui qui joue avec le feu de l’autoritarisme s’expose à ne plus pouvoir maîtrisé, il ouvre la boîte de Pandore. Le feu de l’autorité doit être utilisé avec subtilité par des hommes sages et déterminés. Des hommes qui savent que la justesse est faite de la justice associée à l’amour. Ces hommes ne regardent pas qu’eux-mêmes, ils agissent avec Force, Sagesse et Beauté. Conscients de leur qualité d’homme, ils sollicitent le Grand Architecte de L’Univers, principe créateur et organisateur du cosmos, qui fait ordre et autorité en tant que principe spirituel.

Faut-il dès lors se plaindre du retour de l’autorité ? Autrefois les hommes faisaient leurs humanités, la philosophie n’était pas que théorie elle était aussi pratique. De nos jours elle a été remplacée par les sciences humaines, mais l’autorité doit néanmoins perdurer, à la fois dans la famille, à la tête de l’état et dans l’éducation. Hannah Arendt déjà dans les années 1950 déplorait, un manque d’autorité, une crise de la culture et de l’éducation liée à ce manque d’autorité, de cette autorité légitime du maître sur l’élève. Le maître aujourd’hui comme hier, n’est pas seulement là pour informer (Internet le fait plus ou moins bien), il est surtout là pour former, il n’est pas là non plus pour influencer politiquement ses élèves. L’autorité éducative doit être au service de la transmission qui repose sur des dimensions morales et culturelles. Toujours selon Arendt l’autorité n’est pas force, pouvoir et contrainte. Elle suppose simplement le respect de la dignité de l’autre et surtout du maître, de l’enseignant.

L’humaniste Jacques Le Goff professeur émérite des universités dans un article du Journal Ouest-France du 2 août 2023, nous rappelle ce que disait Albert Camus dans son discours de réception de son Prix Nobel de son instituteur Monsieur Germain : « Sans vous, sans cette main affectueuse que bous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. »

L’autorité est nécessaire à l’éducation, mais aussi à la vie de la démocratie quand elle fait défaut, quand elle est contestée, alors survient la colère qui peut être juste, mais surtout survient la violence dans l’école, puis la rue, puis les institutions, mettant à terre l’autorité protectrice et fraternelle de l’état, alors les extrémistes et marchands de haine viennent récolter sans rien faire les fruits de la violence. Le refus actuel d’autorité, d’allégeance, l’irrespect des lois votées démocratiquement, et une négation systémique de l’autorité, un nihilisme social qui pénalise les plus pauvres et empêche la vie harmonieuse en société.

Ce qui manque à mon sens, c’est une forme de hiérarchie spirituelle bien supérieure à une hiérarchie intellectuelle ou d’honneur, on ne manque pas de premiers de classes ou de cordée. On manque de travail pour établir une autorité consensuelle fraternelle.

Cette autorité existe en Franc-Maçonnerie, c’est celle des Compagnons sur les Apprentis, celle des Maîtres sur les Compagnons, autorité assortie d’exemplarité et d’un regard constant à la fois sur soi-même et sur l’autre. Il ne s’agit pas d’imposer des savoirs, mais d’ouvrir fraternellement des portes vers les voies de la Sagesse et de la Connaissance, de transmettre de donner humblement ce que l’on a reçu avoir le Devoir de le partager. Reconnaître que nous ne sommes pas dans un monde de la symétrie, mais dans une asymétrie consentie et responsable au sens où l’entendait Emmanuel Levinas. C’est-à-dire totalement et infiniment responsable de l’autre qu’il soit proche ou lointain, nous avons un Devoir d’Amour de l’homme et de l’humanité, sans attendre la moindre réciprocité. Alors l’autorité sera pleinement acceptée parce que naturelle et chacun aura à cœur de pratiquer l’autorité pour lui-même. L’autorité sera une conscience morale et non une doctrine imposée et appuyée par une force répressive devenue inutile. Est-ce un rêve ? En tout cas c’est un monde où l’Ordre viendra remplacer le chaos.

« Dans tout chaos, il y a un cosmos dans tout désordre un ordre secret. »

Karl Gustav Jung.

 

                                           

Jean-François Guerry.

ORDRE OU CHAOS ?
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ORDRE OU CHAOS ?

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Publié le par Jean-François GUERRY
La Jérusalem Céleste

La Jérusalem Céleste

BÂTIR UN TEMPLE NOUVEAU….

 

Créer une loge, bâtir et consacré un nouveau Temple ici et maintenant. Le placé sous la protection du Grand Architecte de l’Univers. Faire que ce Temple et cette Loge soient aux divines proportions, que chacun y trouve sa place. Apprendre et connaître les formules mystérieuses, les mots de passe et les mots sacrés, se saisir des bons outils pour tailler, polir les pierres, se sculpter soi-même. Recevoir les bienfaits de l’initiation et donner ce que l’on a reçu, sans rien demander en retour. S’inspirer des anciennes traditions et les poursuivre en prise avec notre temps. C’est-à-dire préparer ici-bas son sanctuaire intérieur à l’image du Temple cosmique, faire l’éternel retour vers son unité primitive, retrouver l’harmonie des premiers temps, du temps où il n’y avait pas de temps. Procéder par les épreuves initiatiques à notre métamorphose pour aller sur le chemin de la sagesse. Cette sagesse où l’homme, l’univers et le Grand Architecte sont en symbiose. C’est peut-être cela bâtir un Temple, un Temple unique qui réunit en réunit trois : le Temple intérieur, celui de l’humanité et celui de l’univers. Où plus modestement c’est se préparer à accueillir sur Terre la descente de la Jérusalem céleste, la vision de Jean de Patmos. Le Temple devient alors un sanctuaire à l’image de l’union entre le Ciel et la Terre.

                                            Jean-François Guerry.

Bâtir une cathédrale. Degré de Royal Arch
Bâtir une cathédrale. Degré de Royal Arch

Bâtir une cathédrale. Degré de Royal Arch

BÂTIR UN NOUVEAU TEMPLE...

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Publié le par Jean-François GUERRY
Portes du sacré

Portes du sacré

LE RETOUR DU SACRÉ COMME RECOURS

 

« Si tu veux que brille la flamme médite dans le Temple et agis sur le forum, mais gardes-toi de faire du Temple un forum. »

J. Corneloup.

 

La définition du sacré par antiphrase nous amène au fait que ce qui est à l’opposé du sacré est le profane. Si l’on admet que le Temple est un lieu sacré tout ce qui est dehors de celui-ci est profane. Pourtant l’on admet aussi que la Terre et l’Univers sont sacrés. Le sacré se manifeste donc par son extériorité et son intériorité, en fait tout lieu, toute chose, peut-être sacrée si elle est passée par un rituel de sacralisation. Il suffit de quelques éléments et d’un rituel pour faire d’un lieu un espace sacré. À la question quelle est l’étendue de votre Loge, l’apprenti répond : Elle s’étend de l’Occident à l’Orient du Midi au Septentrion et du Zénith au Nadir.

Le postulant à la connaissance du sacré quand il franchira la porte de la loge si les travaux ont été dûment ouvert, passera du profane au sacré, d’un lieu profane à un lieu sacré, mais aussi et surtout prendra conscience qu’il est lui-même un Temple sacré. Il sera progressivement initié aux mystères secrets qui permettent d’accéder au sacré.

Mircea Eliade philosophe des religions a fait une étude phénoménologique et historique des faits religieux, permettant ainsi à tous croyants ou non de concevoir que le sacré est du domaine des dieux, au-delà de la simple raison. Ceux qui sont dans le monde profane seraient à la périphérie du cercle et ceux qui auraient pénétrés le cercle jusqu’à son centre seraient initiés et dans le monde sacré, séparé. Ainsi, la Franc-maçonnerie se décline en trois catégories, symbolique, chevaleresque et sacerdotale.

Cependant le Franc-maçon n’oppose pas le sacré au profane, la matérialité et la spiritualité (comment d’ailleurs cela serait-il possible, nous sommes faits de chair et d’esprit !), les deux sont complémentaires. Comme l’à écrit le poète et orateur latin du IIème siècle Juvénal dans sa 10ème satire : Mens sana in corpore sano . Mais la matérialité ne peut et ne doit dominer la spiritualité.

En remontant à l’origine de la parole et de son écriture, l’on observe que le sanscrit Rita,Rite veut dire sacré. Nous avons perdu, la parole et le sens du sacré dans notre société, l’irruption brutale et invasive de la matérialité mondialisée, nous a fait oublier que le sacré est absolu et éternel alors que le profane est séculier et temporaire. Nos constructions modernes sont là pour le démontrer, les super et hypermarchés sont les temples de la matérialité et de la consommation. J’ai souvent été frappé de voir que certaines personnes, (j’exclu bien sûr les handicapés) pouvaient passer leur journée assise sur les bancs d’un de ces temples de la consommation.

Le sacré adjective l’espace, le temps, les objets même, mais surtout l’être, le sacré le sépare du profane. Le sacré est partout où le chercheur de la Vérité pose son regard, sur un chemin, sur un livre, sur une pierre, un animal, une forêt… Le sacré véhicule aussi les Traditions et les événements. Ignorer le sacré et surtout ignorer le mystère du sacré en soi-même, c’est ignorer une partie de soi, celle liée à l’esprit. C’est célébrer sa partie la plus basse la plus vulgaire.

À nier le sacré, à désacraliser notre société nous avons mis à bas nos vertus morales. Ceux qui hurlent leur haine du passé, de leur passé, sont prompts à brûler les édifices sacrés, qui ne sont pas que des lieux religieux, mais aussi des lieux qui correspondent à des biens communs où les hommes fraternisent. Je pense à nos mairies maisons communes, médiathèques, écoles. Ils détruisent des lieux symboliques de spiritualité au sens large, et surtout ils détruisent une partie essentielle d’eux-mêmes.

Ils ignorent que le sacré n’est pas que religieux, il habite des valeurs morales telles que la liberté, l’égalité, la fraternité, la tolérance qui peuvent être qualifiées de sacrées.

La manifestation du sacré apparaît quand des événements viennent détruire ce que l’on a de plus cher au sens moral, cette hiérophanie comme dit Mircea Eliade naît de cette prise de conscience que le sacré est indispensable. Face aux dernières émeutes en majorité nous n’avons pas compris pourquoi une minorité s’est livré à la destruction de lieux et bâtiments parce qu’inconsciemment pour nous ces lieux étaient sacrés. Alors que pour leurs destructeurs ces lieux ne suscitaient que de la haine. C’est pourquoi, il nous faut entreprendre le retour au sacré, comme le retour à un paradis perdu.

Comment ? La Franc-maçonnerie, peut jouer un rôle si elle sait communiquer, elle peut faire prendre conscience quelle est une entrée, une porte du sacré par l’initiation. Qu’elle élève le niveau de conscience de ceux qui en sont les adeptes sincères et courageux. Cela nécessite de ses membres, un travail des efforts, je dirais des exercices spirituels.

Le Franc-maçon sait que lorsque sa loge est consacrée elle devient une image du cosmos, et cela dès l’ouverture des travaux. Il est dit : « Mes frères nous ne sommes plus dans le monde profane, nous avons laissé nos métaux à la porte de la Loge. Élevons nos cœurs en fraternité et que nos regards se tournent vers la Lumière. »

Si nous élevons notre conscience, nous introduisons du sacré dans notre vie, dans toutes les choses et dans le monde. Ces choses et ce monde deviennent alors des biens sacrés et communs, que nous efforcerons de protéger, d’entretenir et de rénover et non de détruire ou brûler.

Ainsi, remettre du sacré, étendre le champ du sacré au-delà des religions est un impératif, une nécessité, alors nous pourrons nous réunir en toute fraternité et chanter ensemble la gloire du sacré.

                                                     Jean-François Guerry.

LE RETOUR AU SACRÉ COMME RECOURS

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Publié le par Jean-François GUERRY
À TOUS LES LAPINS, CHIENS ET SINGES ŒUVRIERS DU BÂTIMENT.

À TOUS LES LAPINS, CHIENS ET SINGES ŒUVRIERS DU BÂTIMENT.

 

L’on désigne vulgairement par bâtiment toute construction destinée à servir d’abri et à isoler. Où encore ensemble des professions, des activités en relation avec la construction. Servir d’abri au premier degré est bien compréhensible, cela aussi, peut être interprété comme mettre à l’abri des regards de ceux qui n’ont pas à savoir parce qu’ils ne sont pas en capacité de comprendre dans l’instant.

Isoler peut-être aussi nécessaire pour méditer et comprendre. Cette définition est donnée par le dictionnaire Larousse dont le symbole est le souffle symbolique de la semeuse qui répand toutes les akènes d’un pissenlit, comme autant de mots emportés par le vent sur toute la surface de la terre. Il nous est souvent recommandé de ne pas prendre les mots pour idées et de chercher l’idée derrière le symbole. Les architectes ont dessinés des images, que les bâtisseurs ont façonnées dans la pierre ou le bois, comme symboles de principes de vie permettant une élévation spirituelle, ensemble il forme une morale sociale, ou une éthique spirituelle. Ainsi au-delà du visible apparaît l’invisible qui est le réel.

Chapelle Notre-Dame de Trémalo

Le profane en franchissant la porte de certains édifices passe du monde profane au monde sacré. Pas si simple ! Le prix du péage se règle en exercices spirituels qui se décomposent en exercices de formation (et non d’information) et en exercices d’application. Il nous donc Savoir, pour Comprendre et ensuite Agir. Ce qui impose au postulant aux mystères cachés un travail, une discipline constante, une ascèse. Auparavant le postulant doit être prêt et préparés par des préparateurs attentifs et respectueux des règles communiquées de générations en générations dans leur pureté.

Je reviens un instant au symbole de notre Larousse : La semeuse des akènes de pissenlit est située dans le centre d’un cercle représentant le globe terrestre, elle disperse ces akènes du savoir, des savoirs, qui ne sont pas la Connaissance elles deviendront Connaissance en montant vers la sphère céleste, si le souffle de la semeuse est puissant, les akènes sont comme les mots de passe donnés par le Vénérable Maître au nouvel initié.

À seig...mon Die..

Les compagnons bâtisseurs (Lapins, chiens, et singes) ont soufflés dans leurs constructions, temples, églises, des traces pour savoir et comprendre, des clés, des fragments de leur art et de leurs pensées. Le badaud s’il n’est pas un simple nigaud, il s’arrête regarde, lève les yeux, regarde plus loin que l’extrémité de son doigt, il demande, cherche à savoir et à comprendre. Cela commence en général par un long silence interrogateur, puis une écoute, en effet il sait que ce n’est pas dans une basse-cour qu’il discernera peut-être la vérité. Il élève son regard vers les chapiteaux peuplés de symboles.

Chien au phallus

Certains édifices positionnés dans certains lieux ont une architecture cosmique, cette architecture se retrouve dans les édifices religieux qui font partie de notre patrimoine culturel et cultuel. Les symboles, burinés, gravés, polis, sont souvent universels et sacrés. Si l’on respecte certaines règles dans la visite de ces bâtiments, l’on ressent en nous une résonnance du sacré.

Cette résonance a été particulièrement bien décrite et étudiée par Georges Prat architecte et géobiologiste dans son ouvrage paru en 2004 Résonances du Sacré pour extrait : « Pour puiser l’énergie tellurique nos chapelles ou cathédrales se servent des rayonnements des métaux, tels que or, argent, fer, nickel. Les Temples millénaires eux, utilisent les rayonnements des métaux très rares comme le Platine, le Lithium, le Sélénium, le Palladium. »

Georges Prat a également repéré sur Terre : « Vingt cinq Temples qui possèdent une étoile à cinq branches virtuelles mais magistralement énergétiques, imprimée dans l’architecture par nos prédécesseurs avec leur seule force spirituelle ».

Il a remarqué une particularité une seule étoile fonctionne sans le support d’un lieu de culte. « Vingt-cinq lieux ont une étoile dite magique parce qu’elle correspond à un ensemble particulier de nombres, c’est-à-dire une vibration unique qui est note de musique et couleur. »

« Cinq lieux étoilés sont des portes cosmiques. » Vingt ans plus tard  Bernard Rio spécialiste du patrimoine et de l’environnement, un écrivain et chercheur érudit ayant travaillé sur l’architecture des sites religieux, leur fondation, leur symbolisme. Il a écrit un ouvrage monumental Les Portes du Sacré. Il associe dans son ouvrage la géographie sacrée et la géobiologie, il met au jour l’esprit des bâtisseurs, il confirme la place de l’homme debout entre Terre et Ciel. Cet homme s’il franchit les Portes du Sacré avec méthode et rigueur, il reçoit les forces telluriques, ressent les courants d’eau, et les forces célestes. Toutes ces forces énergétiques mettent l’homme en capacité  de parcourir un chemin initiatique qui n’a pas été choisis au hasard. Ce livre en main le chercheur de la Vérité, de la Lumière, de la Parole perdue, posséderas les clés pour visiter ou revisiter les lieux où rien n’a été fait par hasard. Badaud même attentif je reconnais être passé à côté parfois de l’essence de ces lieux, sans donc rien ressentir, voir sans voir faute de regarder où il faut. Les Portes du Sacré nous apprennent la langue des images, la langue des oiseaux, nous permettent de comprendre les légendes et les mythes fondateurs de la construction des Temples de l’esprit.

En découvrant l’importance et l’influence des courants d’eaux dans les édifices, l’influence des métaux. Cela nous rappelle que Hiram architecte du Temple de Salomon expert dans l’art des métaux, à construit la mer d’airain et les colonnes de bronze à l’entrée du Temple, est-ce un hasard ? La multitude des coïncidences mis au jour par Bernard Rio, finit de nous convaincre à la fois d’une méthode de construction qui ne laissa rien au hasard, ni à la facilité technique, mais orientée vers la spiritualité, méthode potentialisée par toutes les forces énergétiques regroupées dans les édifices. Ceux qui ont construits ces édifices guidés par leur foi religieuse, soit en les substituants à d’autres édifices plus anciens d’autres religions, soit en les créant ils ont tenu compte de leur géographie et leur emplacement et ont effectué une relation avec leurs dédicaces.

Christ Jaune et Gauguin

Je vous recommande particulièrement une visite effectuée hier en compagnie de Bernard Rio à la Chapelle Notre-Dame de Tremalo, certains trouveront leur bonheur avec la relation de la peinture de Paul Gauguin et son christ jaune. Mais surtout pour les autres, il faut voir absolument les 48 sablières de la charpente, où je vois pour ma part. Un véritable livre d’instruction imagé au deuxième degré de compagnon, faisant appel à nos sens pour donner un sens à notre vie, ce livre de symboles sculptés accessibles à tous les lapins et bien sûr aussi aux chiens et aux singes.

                                            Jean-François Guerry.

 

LE LIVRE DE Bernard Rio « Les Portes du Sacré » Éditions AR GEDOUR www.argedour.bzh

Parution fin 2022. Déjà réédité 3 fois. 504 Pages illustrées Noir et blanc et couleur.

Sablières de Notre Dame de TRÉMALO
Sablières de Notre Dame de TRÉMALO
Sablières de Notre Dame de TRÉMALO
Sablières de Notre Dame de TRÉMALO
Sablières de Notre Dame de TRÉMALO
Sablières de Notre Dame de TRÉMALO

Sablières de Notre Dame de TRÉMALO

À TOUS LES LAPINS, CHIENS ET SINGES ŒUVRIERS DU BÂTIMENT.

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Publié le par Jean-François GUERRY
Les Racines Profondes de la Franc-Maçonnerie, plongent dans le Nil
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LES RACINES PROFONDES DE LA FRANC-MAÇONNERIE

 

La méthode initiatique de la Franc-maçonnerie est l’art de la construction, sitôt franchit la porte de son atelier le Franc-maçon observe la présence des outils déposés à même le sol. Lui qui ne sait ni lire ni écrire comprend quand dans cet espace tout est symbole. Toutes les idées qui sont derrière les symboles vont progressivement naître en lui après avoir observé en silence, il voudra comprendre, connaître et devra agir, c’est-à-dire construire se rendant compte avec le temps qu’il se construit lui-même, se métamorphose. En interprétant les mythes anciens et les légendes il y découvre les vertus qui pratiquées rendent l’homme un peu meilleur. Plus il élève sa conscience, plus son regard change sur le monde, au-delà de l’apparence et du visible, de ce que lui permet d’aborder sa Raison, il devient capable de concevoir l’invisible grâce à son intuition et son imagination, il conçoit l’infini et l’absolu sachant humblement qu’il est hors de sa portée. Mais cette simple contemplation met de la joie dans son cœur, il sait qu’il est sur le chemin de la Vérité et de la Lumière.

Toute son énergie se déploie pour construire avec ses frères le Temple de l’esprit, là où la matière cède peu à peu sa place à l’esprit, la lumière éternelle qui habite tout homme. L’obscurité de l’ignorance diminue peu à peu donc au profit de la lumière de la Connaissance, comme le disait à peu près Gaston Bachelard : en réfléchissant et en rêvant sur les symboles, on rêve sur ses rêves, l’esprit s’élève vers des constellations imaginaires le désir naît alors de percer les mystères de la vie.

Celui frappe à la porte d’un temple maçonnique, ne comprend pas toujours bien sa démarche lui-même, il pressent ou il a été pressenti par son parrain comme un chercheur, un demandeur prêt à recevoir. Il se soumettra de sa propre volonté aux épreuves initiatiques au terme desquelles il sera reconnu comme sincère et prêt à être fidèle et persévérant, il aura donc l’autorisation de passer pour connaître les mystères de la Franc-maçonnerie. Devenu myste lui-même, s’il garde en lui les secrets qui lui ont été confiés, s’il respecte le silence, plus tard il connaîtra la mort symbolique de la matière et renaîtra à la vie spirituelle. Prenant conscience de son horizontalité et de sa verticalité le myste partira à la recherche des sources et des traditions, des racines profondes de ce corpus initiatique lentement façonné ceux qui l’ont précédé des siècles avant. Comment peut-il y parvenir, parce qu’il est apte à recevoir les forces telluriques et célestes. Les pieds fermement posés dans la position requise suivant l’injonction qui lui ait faite il tourne son regard vers le centre de sa loge, il participe alors à une cosmogonie, il élève peu à peu son esprit puis son âme. Il s’interroge sur le principe de la création de toutes choses, sur ce Grand Architecte de l’Univers, sur cette théogonie mise en poème par Hésiode en Grèce huit siècle av -J.C, ce passage du chaos à l’ordre.

Celui qui a faim et soif de connaissance, va naturellement chercher  qui il est, d’où il vient et où il va. Sur le plan historique l’origine de la Franc-maçonnerie est bien documentée à la fois dans sa forme opérative et celle que l’on appelle spéculative.

Sur le plan de ses sources spirituelles, traditionnelles, c’est plus diffus, on a affaire à des revendications multiples, l’on finit par conclure sans doute par commodité que ses sources sont nombreuses et proviennent de toutes les traditions occidentales et moyen orientales, cela ne froisse personne ! Cependant si l’on se livre à un travail sur les analogies entre les initiations, les symboles universels, l’ésotérisme des traditions anciennes, ce qui n’est visible qu’aux initiés, l’on discerne souvent trop de ressemblances pour que ce soit un hasard. Il y aurait un arbre commun, et des branches diverses mais nourries par des racines profondes, ce qui donne à la Franc-maçonnerie son caractère universel.

À la lumière d’un ouvrage de Bernadette Cappello, je vais m’interroger, aujourd’hui, sur une possible source de la pensée maçonnique qui serait née sur les bords d’un fleuve sacré le Nil. Les courants d’eau comme les courants telluriques (terre) et célestes (soleil et lune) irriguent la matière et dans un limon fertile (chemia), pénètre la force de l’esprit qui transforme la matière et anime l’âme.

Il est admis sans équivoque que la plupart des Rites maçonniques s’inspirent du symbolisme de la construction, Temple de Delphes et mystères d’Éleusis, Temple de Salomon et sa loi mosaïque, Temples de Mitrha, et Cathédrales qui couvrent l’occident et le Christianisme. Pourquoi pas dès lors faire référence aux Temples et constructions de l’Égypte ancienne. Nous rappelant que Moïse fût à la fois Juif et Égyptien, que de nombreux philosophes grecs comme Pythagore et les néoplatoniciens firent le voyage d’Alexandrie. Plotin fils de Romains  est né en Égypte à Lycopolis, il fût initié aux mystères isiaques, ce n’est pas non plus par hasard que son œuvre principale fût nommée les Ennéades du nom des neuf divinités égyptiennes de la fondation de l’univers. Les exemples pourraient être multipliés, nombreux furent ceux qui passèrent dans la « marmite d’Alexandrie ». La rédaction de la septante, ensemble de livres de la bible hébraïque fût rédigée en grec mais sur les bords du Nil. La chrétienté primitive se développa aussi sur les bords du fleuve sacré, elle fût imprégnée par le juif Philon d’Alexandrie, religieux et philosophe sans doute le premier, à avoir prononcé le nom de Grand Architecte de l’Univers. Ses principales idées furent sa doctrine du logos et l’allégorisme. Si l’on rajoute l’hermétisme et son premier livre du corpus le poïmandres sans doute du à Hermès, il ne reste plus qu’à enfiler ses chaussures ailées pour se convaincre que c’est bien là que se trouve les racines profondes de toutes les traditions d’occident et du moyen orient. Les manuscrits Nag Hammadi viennent encore si besoin est abonder cette thèse. Pas étonnant que le jeune général français Bonaparte ait été impressionné par les pyramides et les temples égyptiens.

C’est là aussi donc que la Franc-maçonnerie du Rite de Memphis Misraïm puise sa symbolique et se répand en occident. Ce rite selon Bernadette Cappello : « Porte une intentionnalité, c’est-à-dire un projet de connaissance ». Soulignons que Bernadette Cappello fût grand Maître de la Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm de 2006 à 2012, cette universitaire témoigne avec son approche éclairée de son Rite des liens entre l’ancienne Égypte et la bouillante marmite intellectuelle, philosophique et spirituelle de la cité d’Alexandrie. Peut-on aller jusqu’à imaginer que c’est des mystères de l’Égypte ancienne, que sont nés le miracle grec, les traditions juives et chrétiennes, qui allaient se répandre peu à peu en occident et imprégnerait aussi la Franc-maçonnerie.

Au-delà de la connaissance de son Rite B. Cappello dans son deuxième ouvrage : Mystère et secrets de la cérémonie de fondation d’une loge maçonnique. Grâce à sa grande culture Égyptienne, Hébraïque, Cabalistique, théologique chrétienne et philosophique nous donne accès, nous révèle un certain nombre d’analogies entre le temple antique Égyptien, l’église chrétienne et le Temple Maçonnique. Elle précise à propos de son rite : le Rite de Memphis Misraïm est dépositaire d’un patrimoine spirituel spécifique. Il introduit une filiation symbolique avec l’ancienne Égypte issue à la fois des mystères d’Aset-Isis divine mère et de l’hermétisme.

Or nous connaissons l’importance du corpus hermeticum texte simple qui illustre et démontre la jonction entre le ciel et la terre. Texte qui fût remis en valeur par l’Académie Néoplatonicienne de Florence créée par Cosme de Médicis et dirigée par Marsille Ficin (1433-1499) entouré de des savants de l’époque dont Pic de la Mirandole et Giordano Bruno dont il se dit qu’il pourrait être un des précurseurs de la Franc-maçonnerie dans sa forme contemporaine dite spéculative et qui allait naître en Écosse. Les textes de l’hermétisme alexandrin, enrichis par la découverte plus tardive des manuscrits de Nag- Hammadi écrits en copte et découverts sur les bords du Nil démontre l’importance la Gnose. B. Cappello, voit en creux dans son Rite de Memphis Misraïm la synthèse des traditions anciennes ou encore le lien entre ces traditions, ou leur regroupement en une sorte de tradition unique, universelle, primordiale disait René Guénon l’inclassable. Guénon qui n’hésita pas a tourner son regard de l’occident vers le moyen orient et l’orient, jusqu’aux états multiples de l’être.

Mais ne nous éloignons pas du Nil, l’Égypte serait fondatrice spirituelle supposée des traditions hébraïque et chrétienne et de la philosophie grecque. B.Cappello démontre les analogies à ce propos entre la construction des temples égyptiens et celui du Roi Salomon, voire des cathédrales : « Ces trois traditions véhiculent un point commun : celui de préparer ici-bas, et dans son sanctuaire intérieur, image du Temple cosmique, le retour à l’unité primitive, l’harmonie des premiers temps, ceux d’avant le temps. » Ce qui peut nous faire réfléchir et éclairer peut-être la formule maçonnique : « Il n’y a pas de temps. »

Maçons contemporains, nous discernons aussi l’importance essentielle du tracé du tableau de loge (de préférence avec une craie à la main), au moment de la sacralisation du temple. Devant nos yeux se construit un temple de pierre et simultanément en nous en silence notre Temple intérieur. Nous assistons, à l’élévation des colonnes, des marches de l’occident, jusqu’aux marches de l’orient pour accéder au sanctuaire et tournons notre regard vers la Lumière, la Grande Lumière unique et éternelle.

Peu importe la voie traditionnelle spirituelle choisie, elle a une dimension cosmique et spirituelle, elle est universelle, elle est le lien entre existence et essence.

                                            Jean-François Guerry

 

 

Pour aller plus loin :

Lire : Bernadette Cappello Mystère et secrets de la cérémonie de fondation d’une loge maçonnique. Collection Quête spirituelle sous la direction de Joël Gregogna aux Éditions Numérilivre 211 pages illustrées-  25€

www.numerilivre.fr

 

Notes pour réfléchir :  Hermès dit Lactance à découvert, je ne sais comment, presque toute la Vérité.

Les livres d’Hermès sont un trait d’union entre les dogmes du passé et ceux de l’avenir.

Les prêtres égyptiens selon Platon auraient dit des Grecs : Ô Grecs, vous n’êtes que des enfants. Des vieux enfants aussi incapables de chercher la Vérité que de conquérir la justice.

Platon ne serait qu’un Moïse ?

Une stèle du Musée de Berlin dit Monsieur Mariette appelle le soleil le premier né, le fils de Dieu, le Verbe. Sur l’une des murailles du Temple de Philae… et sur la porte du Temple de Medinet-Abou on lit : « C’est le soleil, qui a fait tout ce qui est, et rien n’a été fait sans lui jamais. » Cela rappelle les paroles de Saint-Jean 14 siècles plus tard.

POIMANDRÈS

poimandrès

Cette lumière, c’est moi, l’intelligence, ton Dieu, antérieur à la nature humide qui sort des ténèbres, et le Verbe lumineux de l’Intelligence, c’est le Fils de Dieu.

Ils ne sont pas séparés, car l’union c’est leur vie.

La parole de Dieu s’élança des éléments inférieurs vers la pure création de la nature, et s’unit à l’Intelligence créa- trice, car elle est de même essence (omooÚsioj).

En la vie et la lumière consiste le père de toutes choses.

Bientôt descendirent des ténèbres... qui se changèrent en une nature humide et trouble, et il en sortit un cri inarticulé qui semblait la voix de la lumière; une parole sainte descendit de la lumière sur la nature.

Ce qui en toi voit et entend est le Verbe du Seigneur ; l’Intelli- gence est le Dieu père.

Je crois en toi et te rends témoignage ; je marche dans la vie et la lumière,

O Père, sois béni, l’homme qui t’appartient veut partager ta sainteté comme tu lui en as donné le pouvoir.

saint jean

Dans le principe était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.

Il était dans le principe avec Dieu.

Toutes choses sont nées par lui, et rien n’est né sans lui, de tout ce qui est né.

En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes.

La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas contenue.

C’est la lumière véritable qui illumine tout homme venant en ce monde.

À ceux qui l’ont reçue elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom.

Les Racines Profondes de la Franc-Maçonnerie, plongent dans le Nil
Message reçu d'un lecteur du Blog F.R Marie. qui a fait un voyage initiatique en Égypte.
Au sujet des origines égyptiennes possibles de la FM , en 1992 j’ai eu l’occasion de faire un voyage en Egypte, organisé par des FF et SS égyptologues pour des SS et des FF de toutes obédiences.
 
Nous avons pu voir et visiter des choses et des lieux qui ne sont pas ouverts au public. Notre attention a été attirée sur 2 choses en particulier.
 
Au temple de KARNAC un obélisque cassé est présenté horizontalement. Au sommet de cet obélisque pharaon est représenté recevant ses « pouvoirs » du dieu  PAR LES CINQ POINTS PARFAITS DE LA MAÎTRISE !!! ‘(En haut à droite de la photo)
 
Une allée monumentale  va du site de KARNAC ou temple de LOUXOR. Elle se termine par des sphinx qui l’a borde à gauche et à droite. Si on on considère le temple de LOUXOR comme l’ORT,  la partie de gauche de l’allée figure la colonne du Nord. Le premier sphinx sur la « colonie du nord », au plus prêt de l’ORT, a les yeux bandés !!!
 
Pour informations

 

Les Racines Profondes de la Franc-Maçonnerie, plongent dans le Nil
Les Racines Profondes de la Franc-Maçonnerie, plongent dans le Nil
Les Racines Profondes de la Franc-Maçonnerie, plongent dans le Nil

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Publié le par Jean-François GUERRY
ERRATUM : Une lectrice vigilante Hirit à relevé une erreur dans mon texte. Spinoza n'a pas été condamné par l'église mais par la communauté juive. Mes excuses pour cette erreur et mes remerciements à Hirit.

 

Jean-François GUERRY

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Publié le par Jean-François GUERRY
MON AMIE LA ROSE
Photo de c_quintero sur Unsplash

Rose, rouge est le ciel quand le soleil se couche lentement à l’horizon, mais qu’est-ce qu’il y a sous la rose sub rosa, quel est le mystère de la rose ? Quel symbole ? La rose est présente dans toutes les traditions. 

Johannes Scheffler dit Angelius Silesius, médecin, poète mystique 1624-1677 originaire de Silésie, fût d’abord luthérien, puis adepte de la Rose-Croix enfin s’est convertit au catholicisme. Il a subi l’influence de Maître Eckart, Jacob Boehme entre autres. Il nous a donné des écrits dont le plus célèbre est Le pèlerin chérubinique, un voyageur errant à la recherche de la Lumière et de la Vérité. Un des distiques remarquables de son Pèlerin chérubinique est Sans pourquoi : La rose est sans pourquoi ; elle fleurit parce qu’elle fleurit, n’a de souci qu’elle-même, ne cherche pas si on la voit. »

Ce distique est bien mystérieux et pourtant conforme à ce que doit être un distique. C’est-à-dire la réunion de deux vers formant un ensemble complet par le sens. La rose est ainsi ici symbole de complétude, symbole d’amour complet, image de l’amour vivant réalisé.

Je me suis longtemps interrogé sur les paroles du Vénérable Maître au terme de ma cérémonie d’initiation, quand il m’a remis une rose symbole substitué à la deuxième paire de gants blancs qui était remise à l’initié pour être donnée à celle qui estime le plus, qu’il aime le plus. À mon sens cette rose n’a que peu de chose en commun avec cette deuxième paire de gants, sauf si ce n’est un symbole de pureté. Et si cette rose n’était que moi-même, c’est pourquoi elle est un don offert en signe d’amour et de fidélité à celle que j’aime. Un humble don puisque cette rose est posée entre ciel et terre comme moi-même au centre de la croix au point central de jonction entre ciel et terre. Entre l’horizontalité humaine, entre le monde visible accessible par mes sens et le monde invisible spirituel concevable par mon esprit. Cette rose qui pousse dans l’humus et s’élève vers le ciel par la grâce de la rosée céleste. Cette rose qui est au centre de moi-même et déverse dans mon cœur les larmes des matins lumineux, pour que mon cœur explose de joie et d’amour. Comment dès lors ne pas remettre à celle que j’aime le plus cette rose symbole d’amour. Cette rose a en réalité toujours été cachée secrètement en moi comme un trésor.

Je voudrais vous confier maintenant une anecdote récente. Le Vénérable Maître de ma loge symbolique organisant la cérémonie d’initiation d’un profane, m’a confié la tâche d’acquérir la rose rouge à lui remettre selon la coutume. La fleuriste chez laquelle je me suis rendu, m’a fait cette proposition singulière que j’ai d’abord interprété comme une action commerciale. Elle m’a dit : Pourquoi ne prenez-vous pas une rose éternelle, ces roses sont naturelles et pourtant elles ne se fanent jamais ! Comment en effet se fait-il que je sois passé à côté de ce symbolisme fort de l’éternelle beauté de la rose ? Ainsi, se réalise avec l’image de cette rose éternelle, la permanence de l’initiation et sa force principale qui est la transmission du message d’amour, sans lequel tout le reste n’est rien comme le disait Saint-Paul. Et voilà, que la rose et son éternité répondent à la question : Pourquoi la rose est sans pourquoi. Il nous reste à répondre au mystère essentiel, celui de notre essence, pourquoi la rose symbole à été déposée couverte de rosée céleste au centre de nous-mêmes, sans doute pour que notre cœur assoiffé d’amour puisse toujours battre, il reste encore une dernière question, qui ou quel puissant principe, et toujours il a déposé cette rose en nous, je ne sais pas. Je suggère, pour que tous les hommes un jour s’aiment d’amour et soient tous frères. Il va nous falloir aller cultiver nos jardins pour cueillir de nombreuses roses éternelles.

 

                                            Jean-François Guerry.

 

 

 

                                   

Les paroles de la chanson
« Cherche la rose »
{La rose, la rose}

Dans le sable du désert
Sur les dunes de la mer
Et tant pis si tu te perds,
Cherche la rose {la rose}

Aux lucarnes des prisons
Où l’on rêve de pardon
Où se meurt une chanson
Cherche la rose {la rose}

Sous les mousses, les orties
Dans les flaques de la pluie
Sur les tombes qu’on oublie
Cherche la rose {la rose}

Où s’attristent les faubourgs
Chez l’aveugle, chez le sourd
Où la nuit rêve du jour
Cherche la rose {la rose}

Au fond de ton cœur meurtri
Où la source se tarit
Où dans l’ombre monte un cri
Cherche la rose

Et battant tous les pavés
Si tu n’ l’a point trouvée
Tu l’auras au moins rêvée
Cherche la rose {la rose}
Cherche la rose {la rose}
La rose {la rose}
La rose {la rose}
La rose {la rose}
La rose {la rose}..
PAROLES DE Henri Salvador
On est bien peu de chose Et mon amie la rose Me l'a dit ce matin À l'aurore je suis née Baptisée de rosée Je me suis épanouie Heureuse et amoureuse Aux rayons du soleil Me suis fermée la nuit Me suis réveillée vieille
Pourtant j'étais très belle Oui, j'étais la plus belle Des fleurs de ton jardin
On est bien peu de chose Et mon amie la rose Me l'a dit ce matin Vois le dieu qui m'a faite Me fait courber la tête Et je sens que je tombe Et je sens que je tombe Mon cœur est presque nu J'ai le pied dans la tombe Déjà je ne suis plus
Tu m'admirais hier Et je serai poussière Pour toujours demain
On est bien peu de chose Et mon amie la rose Est morte ce matin La lune cette nuit A veillé mon amie Moi en rêve j'ai vu Éblouissante et nue Son âme qui dansait Bien au-delà des nues Et qui me souriait
Croit, celui qui peut croire Moi, j'ai besoin d'espoir Sinon je ne suis rien
Ou bien si peu de chose C'est mon amie la rose Qui l'a dit hier matin

PAROLES DE Cécile Gautier/Jacques Lancome

MON AMIE LA ROSE

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Publié le par Jean-François GUERRY

Chers Sœurs et Frères

 

Vous trouverez ci-joint le programme des entretiens d’été 2023 organisés par le Collège Maçonnique et tout spécialement Alain-Noël Dubart et Marie-Thérèse Besson et dont le thème général est :

Et si nous parlions d'amour ?

Il est nécessaire de vous inscrire, une seule fois, pour la totalité du cycle. Il est possible de s’inscrire à tout moment au cours de l’été.

 

Pour vous inscrire cliquez Ici puis renseignez les informations demandées.

Le n° de loge et le grade ne sont pas obligatoires vous pouvez mettre des XXXX…..
Si vous souhaitez inscrire un(e) profane, vous mettez des « XXXX » dans les cases concernant des éléments maçonniques.

Vous recevrez un mail de confirmation d’inscription en retour avec un lien qui ne sera pas actif.

Chaque semaine, par mesure de sécurité vous recevrez un nouveau lien de connexion pour l’entretien du jeudi suivant.

 

Découvrez en cliquant ici l'ensemble du programme des Entretiens d'été 2023 du 29 juin  au 7 septembre sur le thème :
 

Et si nous parlions d'amour ?

COMMUNIQUÉ COLLÈGE MAÇONNIQUE

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