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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
PLATON

PLATON

NOTRE HUBRIS

 

 

 

L

’Hubris, le plus grand des maux selon les grecs est de plus en plus présent dans notre société matérialiste et individualiste, il règne sur notre quotidien dénature nos rapports sociaux. L’exemple affligeant de nos politiques, leurs outrances sont autant d’outrages à tous les citoyens.

Cette hubris, est en rapport avec les fameux oracles de la Pythie de Delphes : Connais-toi, toi-même… et surtout Rien de trop, qui devrait nous incliner à la mesure. C’est au sophiste Protagoras que l’on attribue la formule : l’homme est la mesure de toute chose, formule qui sera reprise par Platon dans le Théétète, et qui précède la devise des Lumières de Kant Sapere Aude ose penser par toi-même. L’homme est donc responsable de son hubris, de sa démesure.

Platon selon Raphaël

Je laisse à votre réflexion, les analogies avec le but de l’initiation maçonnique l’amélioration de l’homme en vue de l’amélioration de la société, un but qui passe par le combat contre l’hubris, contre notre égoïsme, nos outrances, nos viles passions. La méthode maçonnique et ses travaux doivent nous permettre de réduire notre hubris, et de faire croître notre humilité. Dans certains lieux clos et couverts l’on s’efforce de pratiquer les vertus en silence sans ostentation avec fraternité, c’est par ses douces habitudes qui doivent être la normalité pour les Maçons que se combat le mieux l’hubris. Dans ces lieux, pas de compétition mais l’enrichissement personnel dans un cadre collectif et bienveillant asile de la tolérance. Dans ces lieux règne le silence qui est le début de la connaissance. Les estrades où l’homme se gonfle d’orgueil ne sont pas connues des vrais maçons, car ils sont au pied des murs pour aider leurs sœurs et les leurs frères. Le meilleur de l’homme se développe quand son regard se tourne vers les astres qui illuminent la voûte étoilée, et la beauté de la nature. C’est dans ces instants que l’homme prend conscience qu’il n’est qu’un point lumineux dans l’univers en comparaison de son immensité.

Aristote selon Raphaël

L’homme qui pratique la démesure, se soumet à son hubris défie la grandeur des dieux et de la nature, c’est le même homme qui se prend pour Jupiter ou Icare aveuglé par son orgueil, il se compare aux dieux et méprise les hommes ses frères. Les grecs savaient que l’hubris était inséparable de la déesse Némésis la déesse de la vengeance. Ce couple infernal ne génère que la haine et la souffrance. C’est pourquoi la Franc-maçonnerie demande à ses membres de défendre la justice et de pratiquer les vertus qui ennoblissent l’homme. Certains grades maçonniques sont dits de Vengeance, mais aussi d’élection, ils ont pour but de faire comprendre à l’homme que c’est en lui que naît la vengeance qu’il doit combattre afin de pouvoir faire régner la justice à sa place. L’univers s’est transformé quand la déesse Thémis qui symbolise la justice s’est assise à côté de Zeus, l’association de la Force et de la justice peut transformer le monde.

Mais, à notre niveau d’homme, les choses ne sont pas si simple toute notre brève vie sur terre doit être un combat contre nous mauvais penchants. Les grecs le savait aussi, il faut accomplir son destin la moïra, tenir sa place dans l’univers. Les rituels maçonniques le répète inlassablement prenez place mes frères, frères officiers remplissez vos offices !Depuis le jour où nous avons franchi la porte basse, choisi la voie étroite du Jambium du Y pythagoricien et non la facilité des chemins les plus larges qui incitent au sommeil de l’esprit. Depuis ce jour là nous combattons notre hubris conscient de la dualité qui est en nous et dans le monde. Cette dualité qui sans relâche nous poursuit en noir et blanc jusqu’au Nec Plus Ultra de l’initiation et jusqu’à la porte de l’Orient éternel. Mais notre victoire sur l’hubris est la conscience que nous en avons. Alors, seul ou collectivement notre destin prend forme nous rendons grâce au principe, à la nature et aux hommes de bonne volonté. Nous devenons plus capables au gré des fortunes et des infortunes de la vie de ne pas nous laisser emporter vers des extrémités destructrices, plus capables de rester dans la médiété qui est nécessaire à la reliance entre les hommes. L’hubris et l’histoire de l’homme et de l’humanité sont liées, ce n’est pas un alibi pour baisser le glaive et la force de l’Amour, le combat contre celle-ci est notre Force et notre devoir. Le Franc-maçon, qui a pris conscience de son hubris, a entrepris sa purification il accepte toutes les épreuves qui sont les portes les passages vers l’harmonie, c’est ainsi qu’il devient peu à peu lentement un homme libre et de bonnes mœurs. Il sait que l’harmonie ne peut pas régner sans le concours de ses Sœurs et de ses Frères, il doit échapper à la paranoïa de vouloir tout régler par lui-même, tout régenter par lui-même. L’homme le plus intelligent, le plus instruit, n’est qu’un brin d’herbe dans le vent de l’univers, s’il a la faiblesse de se croire au-dessus des autres il tombe dans le despotisme et l’intégrisme qui se pare des atours les plus beaux. Les remèdes à l’hubris sont la tolérance sans faiblesse, la tempérance dans les mots. Les manifestations de l’hubris dans notre société sont les mêmes que celles de l’antiquité elles ont pour nom l’arrogance, l’insolence, les outrages, mais aussi l’assistanat permanent qui fait perdre à l’homme sa dignité. Il n’y a pas que deux catégories d’hommes ceux qui reçoivent et ceux qui donnent, c’est dans l’échange et le respect d’autrui que se construit l’harmonie. Laissez notre hubris nous gouverner c’est faire offense à nos Frères les plus fragiles. Comment atteints par la démesure pourrions-nous, prendre de justes mesures avec mesure. Il faut toujours apercevoir l’exacte mesure [1] Il faut mettre fin dans notre société à ce couple infernal hubris-némésis démesure et vengeance, orgueil et vengeance. La justice triomphe de la démesure quand son accomplissement est venu : le sot ne le comprend qu’en l’éprouvant.[2] C’est fou comme les poétes ont raison et ont plus de jugement que les autres hommes, ils sont plus humains.

Ce que la Franc-maçonnerie nous demande depuis la première initiation, jusqu’au Nec plus Ultra c’est de pratiquer la justice. Il est constant d’observer que l’hubris, la démesure frappe plus durement, « les gros » selon l’expression populaire, les riches et les puissants. Pourtant, les Sœurs et les Frères apprennent à garder la mesure dans leurs jugements ils sont les amis des riches et des pauvres pourvu qu’ils soient vertueux.

Ce n’est pas par hasard aussi que les Francs-maçons dans leurs rites et rituels s’inspirent du symbolisme de la construction, et en particulier de celle du Temple du Roi Salomon reconnu pour sa justice légendaire. Les grecs considéraient aussi l’hubris comme un outrage aux lois de la cité, à la sociabilité ce que nous appelons le vivre ensemble. Un outrage qui se manifeste par toutes les irrespects des lois démocratiques et toutes les incivilités. Ainsi dans les procès de ‘l’Aréopage’, les pierres brutes sur lesquelles se tiennent les accusés et les accusateurs étaient appelées pierres de l’hubris et de l’implacabilité.[3]  Tout rapport avec le travail maçonnique sur la pierre brute et le symbolisme maçonnique me semble néanmoins démesuré ou pas ?

Pour Aristote la pratique de l’outrage qu’il assimile à l’hubris vis-à-vis de quelqu’un va provoquer chez celui-ci, de la honte et sera ressenti comme une humiliation. L’outrage (hubris) consiste en des actes ou des paroles qui suscitent la honte de la victime, sans autre but que celui-ci et par plaisir (…) la cause du plaisir chez ceux qui outragent, est leur pensée qu’ils affirment, leur supériorité par leurs mauvais traitements. C’est pourquoi les jeunes et les riches sont enclins à l’outrage. Ils croient être supérieurs en outrageant. [4] Si les grecs anciens associaient l’hubris à la vengeance, notre société y associe en plus l’individualisme exacerbé par le plaisir de la célébrité, la propension à l’humiliation des plus faibles, ceux pour qui la mondialisation n’est que souffrance. Notre société de plus en plus archipelisée suivant le mot à la mode encourage l’hubris, les groupes se comparent, se jaugent, entre en compétition et pratiquent les uns envers les autres les outrages et les outrances jusqu’à l’irrespect même dans les titulatures nous appelons nos élus par leur prénom par exemple. Quand on se réfère aux enseignements du passé aux vertus intemporelles et universelles pour vivre au présent et éclairer l’avenir, nous devenons moins orgueilleux et plus humbles. L’antiquité grec c’est avant tout Platon, l’image du ‘Miracle Grec’ de la sagesse antique. La philosophie européenne n’est qu’une suite de notes de bas de page aux dialogues de Platon.[5] À propos de l’hubris Platon disait :

Amis, le dieu qui a dans ses mains, suivant l'antique parole, le commencement, la fin et le milieu de tous les êtres, va droit à son but parmi les révolutions de la nature; et il ne cesse d'avoir à sa suite la Justice, qui venge les infractions à la loi divine et à laquelle, modeste et rangé, celui qui veut le bonheur s'attache pour la suivre, tandis que tel autre, gonflé d'orgueil, exalté par la richesse, les honneurs ou encore la beauté physique attachée à la jeunesse et à la folie, enflamme son âme de démesure (μεθ᾽ὕβρεως); à l'en croire, il n'a besoin ni de maître ni de chef d'aucune sorte, mais se sent capable même de conduire autrui; celui-là reste abandonné de Dieu, et, à cause de cet abandon, il s'en adjoint d'autres qui lui ressemblent pour bondir désordonnément et tout bouleverser; beaucoup le prennent pour quelqu'un, mais il ne se passe pas longtemps avant qu'il donne à la Justice une satisfaction d'importance et se ruine de fond en comble avec sa maison et sa cité. (...) Quelle est donc la conduite qui plaît à Dieu et qui lui fait cortège ? Il n'y en a qu'une, un proverbe antique suffit à l'exprimer : au semblable, s'il garde la mesure, le semblable sera un ami, tandis que les êtres démesurés ne le sont ni entre eux ni aux êtres qui ont de la mesure. Or pour nous, la divinité doit être la mesure de toutes choses, au degré suprême, et beaucoup plus, je pense, que ne l'est, prétend-on, l'homme.[6]

La Franc-maçonnerie quant à elle, malgré son âge vénérable a su garder les précieux secrets que sont l’amélioration progressive et humble de l’homme pour en faire un humain capable de trouver sa place dans la société sans humilier ses Sœurs et ses Frères en maitrisant au mieux son orgueil conscient, conscient que le perfectionnement est sans fin que c’est donc une espérance qui dépasse l’espoir. C’est pourquoi, elle se déclare avec constance pour la défense de la justice, l’Amour de Dieu principe créateur et des hommes.

                                   

                                            Jean-François Guerry.

 

 

[1] Pindare- Theognis V 694 Pythiques II-V34

[2] Hésiode- Les Travaux et les Jours V 213-218.

[3] Démosthène contre Midias 47.

[4] Aristote – Rhétorique 1378b 23-29.

[5] Alfred North Whitehead – Procès et Réalité.

[6] Platon- Lois IV- 715 e – 716 b Dans traduction Edouard des Places Professeur à l’institut Biblique Pontifical (CUF Paris Les Belles Lettres 1951-1975.)

LE BLOG DE YANN. IMPERTINENCE ET PERTINENCE.
AMÉLIORATION DES FINANCES

AMÉLIORATION DES FINANCES

Les dépenses s’élèvent pour faire face aux revenus …  

Une loi d’airain des finances publiques sur un sujet d’actualité 

 

C’est une loi qui relève de l’expérience quotidienne ; son évidence éclate sitôt qu’on l’a énoncée, elle est aussi claire qu’elle est simple. Quand l’individu a une augmentation de salaire, sa femme et lui sont enclins à décider comment dépenser ce revenu supplémentaire : tant pour une police d’assurance vie, tant à verser au compte en banque, tant à former un capital pour les enfants. Ils feraient aussi bien de s’épargner cette peine, car aucun surplus n’apparaît jamais. Ce supplément de salaire est silencieusement absorbé, laissant la famille à peine à flot, et souvent, en fait, affligée d’un déficit qui a même augmenté. Les dépenses individuelles non seulement s’élèvent pour faire face au revenu mais tendent à le dépasser, et ont toutes les chances d’y parvenir. 

On reconnaît moins généralement que ce qui est vrai des individus est également vrai des gouvernements. Quel que puisse être le revenu, il y aura toujours le besoin impérieux de le dépenser. Mais entre les gouvernements et les individus, il y a cette différence essentielle, que le gouvernement prend rarement la peine de se demander même quel est son revenu. Si nous nous mettions à adopter dans les affaires privées les méthodes des finances publiques, il nous faudrait ignorer le total de notre revenu et ne considérer que ce que nous aimerions dépenser. Nous pourrions décider d’agrandir la maison, de faire l’acquisition d’un yacht et de longues vacances aux Bermudes. Tout cela, devrions-nous nous dire, constitue l’indispensable. Il ne resterait plus qu’à ajuster notre revenu pour faire face à ces simples nécessités ; et si nous faisons quelques économies, ce sera en ce qui concerne les impôts. Au contraire, un gouvernement qui appliquerait les méthodes des finances individuelles aux dépenses publiques commencerait par calculer ce que devrait être son revenu. Ayant tant à dépenser, combien faudrait-il allouer et à quelles et quelles dépenses ? Un gouvernement qui adopterait cette nouvelle méthode instaurerait une révolution dans les finances publiques.  

Mais il ne faudrait pas imaginer que la réforme des finances nationales ne rencontrerait aucune opposition. Le réformateur se heurtera, inévitablement, à une phalange aux rangs serrés de fonctionnaires des différents ministères. Leur opposition, bien que passive, sera redoutable. A toutes propositions d’un système de comptabilité acceptable, ils répondront avec un sourire apitoyé qu’on l’a essayé jadis, qu’on l’a trouvé sans intérêt et abandonné depuis longtemps. Ils se retireront alors devant un écran de fumée de mystères techniques, murmurant enfin que les finances publiques sont quelque chose de bien plus complexe que ce qu’on croit généralement. Les comptes ne peuvent pas mentir, mais les menteurs peuvent conter. 

Les attitudes hiératiques et ésotériques que l’on observe au Ministère des Finances ont amené à créer un terme spécial pour décrire leur culte : ésoterrorisme. Les fidèles de ce culte sont les ésoterroristes du Trésor. Au 18ème siècle, ces mêmes gens dissimulaient les mystères des finances derrière les complications du latin médiéval et des procès-verbaux calligraphiés au point que, déplorant « une façon si obscure de tenir les livres des comptes publics », le malheureux Turgot s’exclamait : « Je suis stupéfiait qu’à une époque aussi brillante, tout soit plongé dans de telles ténèbres ». Les ténèbres sont devenues, si tant est que la chose soit possible, plus sombres encore, car à la confusion originelle des comptes se sont ajoutés le babil des experts et le jargon de l’ENA. Après n’avoir été qu’un inconvénient, l’ésoterrorisme est en train de devenir rapidement une religion. 

Les forteresses de l’ésoterrorisme sont imprenables depuis le temps de Turgot. Parmi les broussailles qui entourent leur position, se trouvent les tombes de leurs attaquants de jadis, le baron Louis (1755-1837), Raymond Poincaré, ou plus récentes, celles d’Antoine Pinay, de Raymond Barre. Il y a également la tombe mutilée du contribuable inconnu en souvenir duquel, à chaque anniversaire de sa mort, les principaux ésoterroristes échangent encore une flèche empoisonnée. Qu’on n’aille pas croire que cette citadelle cèdera au premier assaut. Qu’on ne doute cependant pas qu’elle ne résistera pas au dernier. 

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Notes de lecture à partager - été 2024   

Régis Debray ; Bilan de faillite ; Gallimard ; 2018  

"Bilan de faillite", gauche droite rompez !  

Par ces temps politiquement agités, un homme de mon âge a des idées de testaments. J'ai donc dévoré Bilan de faillite, bijou d'écriture ciselée de Régis Debray, où l'humour et la mélancolie s'enroulent autour des aphorismes du ci-devant intellectuel-guérillero devenu Candide à sa fenêtre.  

   

A quoi s'intéresse cet excellent esprit ? A la transmission et à la mort ensuite. On me dit que Regis Debray est un homme de gauche. Je n'en doute pas, mais alors moi aussi, car je souscris entièrement à ses vues sur la transmission et la mort. Or je suis de droite, semble-t-il. Trouble sur la taxinomie. Ou alors c'est un homme de gauche de droite, et moi un homme de droite de gauche. Et si cela n'avait aucune importance, du point de vue de la vie de l'esprit politique ? S'il ne reste pour se classer à gauche ou à droite que les coordonnées socio-culturelles de chacun, être de gauche ou de droite relève d'une sorte de donnée sociologique qui ne forge ni le destin ni les conceptions politiques. Bouliste donc de gauche, golfeur donc de droite, ces différences pacifiques ne peuvent accoucher de grands drames historiques. La bipolarisation est devenue une respectable foutaise, à laquelle s'accrochent encore quelques identitaires de la guerre froide.  

 

La jonction opérationnelle se fait dans l'idée de transmission, de paternité, d'héritage. Ce qui nous reste des morts est vénérable, à conserver. La paternité, dont Régis Debray traite dans son Bilan de faillite, est cet art de la transmission qui n'est ni de gauche ni de droite : l'exercice d'être soi-même un objet d'histoire pour son enfant. Exercice compliqué, dans lequel il faut être une sommité légère, un ponte tout en finesse, un homme qui, tel le comte Mosca dans la Chartreuse, a "honte de son importance". 

YANN .

NOTRE HUBRIS

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Publié le par Jean-François Guerry
THIERRY DIDIER – DE L’HOMME PROFANE AU CHEVALIER KADOSCH.

THIERRY DIDIER – DE L’HOMME PROFANE AU CHEVALIER KADOSCH.

 

L

es titulatures maçonniques du Rite Écossais Ancien et Accepté, sont parfois déroutantes pour les profanes et même les Francs-maçons qui ont interrompus leur chemin maçonnique au 3ème degré de ce rite qui en comporte 33. Ce qui peut parfois rebuter mêmes les chercheurs de la Connaissance et de la Lumière les plus sincères.

Il y a plusieurs manières d’aborder les degrés initiatiques qui se succèdent. Soit individuellement limitant sa recherche et sa connaissance à chaque degré reçu ou communiqué, soit en transgressant pour étancher sa soif de connaissance et de spiritualité. C’est avec cette appétence à mon sens que l’on peut progresser sur la voie, ce qui ne signifie pas un renoncement ou un dédain quelconque pour les degrés acquis, sont-ils d’ailleurs acquis quand on mesure leur richesse ? Ainsi, le maçon effectue une progression spiralée et ne progresser qu’en s’appuyant sur les degrés qu’il maîtrise, il y a toujours des idées à découvrir derrière les symboles.

C’est à ce titre entre autres que l’ouvrage de Thierry Didier est original et essentiel. Il porte un regard sur l’articulation entre les degrés du Rite, découvrant dès lors leur cohérence dans un ensemble qui forme un corpus didactique, pédagogique et initiatique. Degrés qui chacun délivre individuellement une connaissance spécifique, mise en exergue par des moments forts, les chocs initiatiques que sont les cérémonies ou les communications et sont une partie du fil d’ariane que l’adepte a dès lors le désir de tirer. L’articulation entre les degrés leur donnent une Force plus grande, qui n’est pas un savoir, mais une émotion spirituelle. Peu à peu, pierre après pierre se construit une cathédrale de lumière. Le livre de Thierry Didier pourrait se suffire de cette Force, mais il va plus loin, il nous invite à puiser dans la nature source, matrice ce supplément d’âme et cet enrichissement de notre raison.

Le lecteur découvrira l’essentiel de la communication de chaque degré, qui lui permettra son interprétation personnelle et lui donnera l’envie de pour- suivre son chemin, à son rythme, à sa manière.

Ces éclairs de lumière rassemblés formeront dès lors une grande lumière, au point d’un nouveau jour, d’une nouvelle aurore.

 

                                            Jean-François Guerry.

 

À LIRE : De l’homme profane au chevalier Kadosch – Thierry Didier Éditions Symbolon.  

 

Pour préciser la méthode, l’intention, de l’auteur, ainsi que la densité de ses recherches personnelles je vous propose quelques extraits de l’introduction de son livre. Cela lève un peu le voile sur la richesse qui se trouve dans chaque chapitre du livre correspondant à chaque degré du rite ainsi que la cohérence de l’ensemble. À chaque degré une réflexion originale personnelle liée au vécu de son expérience. Le livre devient alors un instrument de travail pour l’initié qui veut approfondir la signification des rituels, et construire aussi sa réflexion personnelle. Il fera office de guide, de clé, de porte ouverte, sans imposer une norme. Il deviendra un instrument de travail pour l’initié tout au long de son parcours personnel.

                                            Jean-François Guerry.

 

LES EXTRAITS DE L’INTRODUCTION

 

J’ai été tout naturellement amené à m’interroger sur les relations qui existaient entre chaque degré maçonnique, et de voir combien ce « patchwork » apparent constituait en fait un continuum d’idées, de symboles et de principes constructeurs. (…) L’image commune utilisée ici est souvent celle du symbole et du symbolum, 2 morceaux dissemblables accolables en un seul, qui devient pour le coup homogène.

(…) Je m’appuierai aussi, de nombreuses fois, sur l’étymologie de certains mots, révélatrice souvent de sens cachés ou oubliés, (…) Je m’appuierai enfin et aussi sur de nombreuses phrases et sentences des instructions et des rituels des différents grades, qui portent, déjà, en eux le climat, l’orientation et l’intention voulu par les créateurs…

RÉSUMÉ ÉDITEUR

 

Après avoir abordé dans son ouvrage précédent comment mêler réflexion et initiatique à travers l’étude de thèmes généraux, de personnages et de concepts variés, l’auteur a été tout naturellement amené à s’interroger sur les relations qui existent entre chaque degré du Rite Écossais Ancien et Accepté, et de voir combien ce « patchwork » apparent constituait en fait un continuum d’idées, de symboles et de principes constructeurs. L’auteur a donc décidé de décrypter les rouages sémantiques, les articulations symboliques et les engrenages philosophiques qui permettent de comprendre ces notions fondamentales en franc-maçonnerie que sont la gradualité et la progressivité de l’enseignement et l’apport essentiel de ce que l’on nomme l’ésotérisme. Ce dernier terme n’a rien de nébuleux, au contraire, il permet d’affiner, de prolonger et d’améliorer le message initiatique, qui veut que l’Homme puisse et doive puiser dans la Nature un supplément d’âme et de Raison. Cette Nature n’est pas seulement celle portée par les règnes minéral, végétal et animal telle que le pressentaient les alchimistes d’antan et les philosophes des Lumières. Elle est plus sûrement le domaine de ce qui échappe à l’homme au moment où celui-ci se livre au moindre exercice mental, voire physique, qu’il formalise la plus infime pensée, le sentiment le plus ténu. Car il y a 2 façons d´aborder l´initiatique, la première est de considérer le corpus de chaque degré, ce qui fait donc leur spécificité, en traitant tout leur contenu propre, que l´on appelle l´instruction du grade : le risque encouru est d´établir une sorte de compilation, soit, nécessaire à une première appréhension, mais qui a maintes fois déjà été décrite dans la littérature. Les articulations que l’auteur définit dans ce livre prennent naissance en partie dans un contenu particulier, situé à mi-chemin entre la simple déclamation descriptive de signes, mots et attouchements, et leurs projections en termes de caps, propres à chaque grade. C’est pourquoi, lorsqu’il entrera dans le narratif particulier d’un degré, il privilégiera des éléments, soit, constitutifs du grade, mais en cherchant aussi à retrouver en leur sein ces mêmes articulations déjà mises en évidence entre les grades.

Son précédent livre, toujours disponible. Même éditeur.
THIERRY DIDIER – DE L’HOMME PROFANE AU CHEVALIER KADOSCH.
THIERRY DIDIER – DE L’HOMME PROFANE AU CHEVALIER KADOSCH.

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Publié le par Jean-Laurent Turbet

Cet article est reposté depuis Le Blog des Spiritualités.

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Publié le par Jean-François Guerry
Yunus Emre

Yunus Emre

EMRE – LES SOUFIS QUI CHERCHENT LA TRANQUILLITÉ DE L’ÂME.

 

 

 

L

es pèlerins de l’absolu, cherchent la tranquillité de l’âme. Leur marche est spirituelle comme celle de Yunus Emre. Il aida ceux qui avaient perdu l’espoir face aux dogmes religieux à retrouver une espérance spirituelle. Yunus Emre faisait partie de ces derviches quiétistes cherchant avant tout comme les grecs l’ataraxie de l’âme et fuyant l’hubris. Il partagea son expérience spirituelle avec le peuple des petites gens, ce poète soufi à donc écrit dans une langue abordable par tous. Il se qualifiait lui-même d’illettré, n’ayant étudié selon ses mots ni le Noir ni le Blanc. Il n’hésita pas, à critiquer le savoir livresque : « Lire doit mener l’homme à comprendre la justice divine. Si tu n’y arrives pas. Les livres ne sont que du pain sec. » [1] Il fut volontiers provocateur vis-à-vis de sa religion et n’hésita pas à la critiquer : « La balance n’est utile qu’à l’épicier … Clairvoyant. Tu sais bien où j’en suis. Pourquoi, alors, vouloir peser mes péchés ? » [2] Sa Foi était pure, non intéressée, il ne cherchait pas à atteindre un hypothétique Eden ou Paradis, mais simplement être en contact avec le divin. « Ce que tu appelles paradis et qui attire tant les fidèles. Ne contient finalement que quelques houris (Jeunes filles vierges), je n’ai pas envie de les embrasser. C’est Toi, Toi qu’il le faut. »[3] Yunus a eu à choisir entre le grain et la baraka (La grâce spirituelle), il choisit un instant le grain puis se rendit compte de son erreur et rechercha alors la baraka.

Yunus Emre représentation

Yunus se caractérisa par sa culture de l’humilité, il se fit à lui-même cette injonction : « Yunus, fais-toi poignée de terre sur la route des initiés. Le haut degré où ils se tiennent plus que le trône est élevé. »

Ainsi, cette leçon est bonne pour les Sœurs et les Frères initiés plus ils s’élèvent dans leur initiation, vers les hautes sphères de la connaissance spirituelle, plus ils doivent rester humbles.

Seul l’Amour pour Yunus fut primordial, sans Amour le monde ne tient pas debout. Dans ce monde duel, seul l’Amour mène à l’unicité. « Quand ni la terre ni le ciel existaient, l’Amour était là venu de toute éternité. L’Amour précédait toute chose. »[4] Toute remontée spirituelle  vers l’unicité passe par l’Amour de Dieu constructeur du monde, créateur de l’univers et par l’Amour des hommes. Quand le principe envahi le cœur et l’esprit de l’homme, il se détache peu à peu de son écorce matérielle, pénétrer par l’esprit il atteint la paix de l’âme porte d’où il peut contempler le divin.

Palais d'Ishak Pacha Anatolie de L'est

Yunus lui-même le soufi religieux, a fait un retour vers la conscience humaine, vers l’humanisme cette religion universelle : « Nous ne disons rien de contraire à la religion de quiconque. Lorsque la religion sera parfaite, alors naîtra l’Amour. » Il faisait preuve d’un esprit de tolérance et du respect des convictions des autres. Yunus prônait l’Amour de Dieu tout en luttant contre les formalismes religieux.

Les prédicateurs de haine qui envahissent les lieux de culte seraient bien inspirés de lire les poèmes de Yunus !

                                    Jean-François Guerry.

 

 

Note : sources de cet article le livre magazine Ultreïa N°17 Année 2019. Article de Éric Geoffroy- Pauvre Yunus Emre !

 

[1] Yunus Emre.

[2] Ibid.

[3] Ibid.

[4] Ibid.

EMRE – LES SOUFIS QUI CHERCHENT LA TRANQUILLITÉ DE L’ÂME.
Découvrir sur Netflix une série de film sur Yunus.
sur You tube également.
EMRE – LES SOUFIS QUI CHERCHENT LA TRANQUILLITÉ DE L’ÂME.

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Publié le par Jean-François Guerry
Cimetière Henri Dunant Paimpol

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CARTES POSTALES DU TRÉGOR GOËLO

 

 

 

 

A

près une visite à mon fils dans le cimetière de Henri Dunant à Paimpol, un regard sur Bréhat trop fréquentée à cette époque de l’année. J’ai fait un arrêt place du Martray au Bar Tabac l’Univers à Paimpol rebaptisé « Aux copains d’abord », c’est là que l’ami Georges avait ses habitudes tous les étés.

 

Le vent me pousse jusqu’à Lézardrieux, un autre regard sur la maison Kerflandry où Brassens avait posé son sac au bord de l’estuaire du Trieux.

 

Puis route vers Tréguier la « Ville de l’esprit » cité épiscopale, sur la Place Martray trône Ernest Renan natif des lieux. Plus loin dans le jardin de l’évêché reposent les cendres d’Anatole le Braz auteur des Légendes de la mort. Henri Pollès écrivain de Tréguier recevra le Prix populiste pour son roman Sophie de Tréguier face à Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Celine.

Maison natale d'Ernest Renan

Le sculpteur Francis Renaud réalise en 1920 son œuvre La Pleureuse, un monument aux morts atypique représentant une femme du pays pleurant les siens.

Joseph Savina ébéniste installé à Tréguier en 1929 collabora avec l’architecte Le Corbusier.

Cloître Cathédrale Saint-Tugdual

Dans la Cathédrale Saint Tugdual de Tréguier, je pénètre par le portail du midi, un vitrail grandiose laisse passer la lumière, contraste avec l’obscurité du portail du nord. La cathédrale est parfaitement orientée Ouest Est. À l’intérieur le monumental tombeau de Yves Hélory de Kermartin – Saint-Yves le patron des avocats des professions juridiques et universitaires. Tous les ans le 19 mai a lieu un grand pardon en son honneur, c’est un des pardons le plus important de Bretagne. Je termine ma visite par le cloître entièrement couvert et magnifique. Le groupe Cathédral de Tréguier est unique, parce qu’il est complet il comprend : la cathédrale, le cloître, le palais épiscopal et le cimetière. Remarquable aussi la flèce du clocher en dentelle.

Je m’arrête un dernier moment pour lire la citation au bas de la statue de Ernest de Renan :  On ne fait de grandes choses qu’avec la science et la vertu- La foi qu’on a eue ne doit jamais être une chaîne- L’homme fait la beauté de ce qu’il aime et la sainteté de ce qu’il croit… Ernest Renan.

                                            Jean-François Guerry.

Ernest Renan

Ernest Renan

ARTICLES DE PRESSE OUEST-FRANCE ET LE TÉLÉGRAMME.
CARTES POSTALES

Le 20 octobre 2021 à 20h32

Georges Brassens, qui aurait eu 100 ans, ce vendredi, avait de vraies attaches à Lézardrieux et à Paimpol. À partir de 1971, il y a passé tous ses étés jusqu’à sa mort. Des témoins racontent sa discrétion et sa générosité.

 

Brassens aimait poser avec ses amis de Lézardrieux. Ici, avec le fils de Nanou Le Quellec. (Le Télégramme/Marie-Hélène Clam)

L’attachement de Georges Brassens à la Bretagne remonte aux années 50. Il y accompagnait Jeanne (née Le Bonniec), celle de « La cane de Jeanne », son amante qui l’avait caché à Paris sous l’Occupation. Ils descendaient chez son neveu, Michel Le Bonniec, qui a longtemps tenu un magasin de sport, rue de l’Église, à Paimpol. C’est lui qui, après de nombreuses recherches du côté de Loguivy, lui avait trouvé, en 1971, Kerflandry, sa maison de Lézardrieux, devenue son refuge, chaque été, pendant les dix dernières années de sa vie. Il se baignait en contrebas, sur la plage des Craclais où il recherchait souvent l’inspiration pour ses chansons.

 

L’une des chansons les plus connues de Georges Brassens, Les Copains d’abord (1964), parlait de la mer, des bateaux et des ports. Normal pour un natif de Sète qui, une fois la célébrité arrivée, choisit de trouver refuge dans le petit port de Lézardrieux, pour s’isoler un peu, se ressourcer, et jouir de relations authentiques avec ses voisins Lézardriviens et Paimpolais.

 

L’attachement du chanteur à la Bretagne est né au milieu des années 50, lorsqu’il accompagne, Jeanne, sa première compagne, chez son neveu paimpolais, Michel Le Bonniec. Il achètera la maison de Ker Flandry en 1971, et y passera tous les étés jusqu’à sa mort.

Cette maison, une haute bâtisse traditionnelle aux volets bleus qui domine Le Trieux, tout juste en aval du port, offrait au poète un panorama toujours changeant, mais à qui l’artiste, qui se levait à 4 h ou 5 h du matin pour travailler, reprochait ses tentations à ne rien faire d’autre que regarder.

Des mètres de saucisses

Depuis la mort du chanteur, la végétation masque un peu la fenêtre de la cuisine où Püppchen, la compagne de Brassens, invitait ses voisins à partager ses lasagnes. Car Brassens aimait la mer, mais il aimait aussi les gens. Il appréciait la tranquillité des habitants, le temps gris… et la charcuterie locale : « il prenait deux saucissons à l’ail en arrivant, des mètres de saucisses durant son séjour estival et 40 à 45 saucissons en partant, pour offrir à ses amis, c’était un rituel », se souvient Michel Le Grand, l’ancien boucher-charcutier de Lézardrieux, qui les livrait à domicile, à Ker Flandry.

« Ca lui plaisait. Les gens, ici, étaient moins exubérants que dans le Midi. Ils ne lui sautaient pas dessus pour avoir des autographes, on le saluait d’un « bonjour Georges » et c’est tout », se souvenait Michel Le Bonniec il y a quelques années. D’autres témoins évoquent un homme discret, presque timide : « Parfois il nous disait : vous me jurez que vous ne m’entendez pas quand je chante ? On ne l’entendait pas parce que la pièce était assez isolée, donc il était content, il avait toujours peur de déranger les gens ».

À Lézardrieux, Georges a laissé le souvenir d’un homme simple et chaleureux, improvisant à l’occasion un « kenavo blues » lors d’un « bœuf » avec ses amis. L’homme était aussi généreux : « Chaque été, avant de partir, il laissait deux chèques de 200 000 anciens francs : un pour le club de foot et l’autre pour les anciens de la commune », se souvient Michel Le Grand.

 

 

CARTES POSTALES
Cathédrale St Tugdual Tréguier

Cathédrale St Tugdual Tréguier

Cathédrale Saint-Tugdual à Tréguier

 

Saint Yves patron des avocats et professions juridiques généralement des universitaires

 

Quand les Bretons voyaient passer dans la campagne
Saint Yves revêtu de son grand manteau blanc
Ils se disaient que Dieu l'avait mis en Bretagne
Pour défendre des grands les faibles, les petits.
À son nom s'éveillaient, sur leurs couches funèbres
Des enfants dont les mères avaient fermé les yeux
Les marins l'invoquaient au milieu des ténèbres,
Et leurs barques passaient les brisants périlleux

— Joseph Rousse, pour l'inauguration du nouveau tombeau de saint Yves dans la cathédrale de

CARTES POSTALES

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Publié le par JF GUERRY



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Publié le par Jean-François Guerry
L'AMOUR INITIE À L'AMOUR DE L'AUTRE

LA MORT INITIE À L’AMOUR DE L’AUTRE

 

 

L’habitude est de dire que la philosophie est l’apprentissage de la Sagesse, et que les vrais philosophes ceux qui allient pratique et théorie se rapprochent de la Sagesse, qu’ils sont des images du Sage. Nous disons aussi que la philosophie est l’apprentissage de la mort et de la vie bonne les deux étant indissociables.

La Franc-maçonnerie quant à elle, n’est pas une philosophie dans le sens d’une école de pensée, mais une école à penser.[1] Le symbolisme de la mort fait partie de toutes les initiations, c’est un invariant initiatique, la Franc-maçonnerie n’y échappe donc pas, ces rites et rituels en témoignent. La mort est mise en scène dans les cérémonies initiatiques mort suivie de régénération, de vie nouvelle. Les travaux maçonniques sont de véritables exercices spirituels : maïeutique et propédeutique propices à l’élévation spirituelle de ses membres. Ces travaux sont de formation et d’acquisition des savoirs, mais aussi éveil aux mystères et à l’Amour par l’intuition. Pénétration, exploration des profondeurs de la conscience humaine personnelle mieux se connaître en profondeur, pour mieux connaître le monde et agir sur celui-ci avec humilité. Mais ce processus est exigeant ce n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut beaucoup d’engagement, de travail, de persévérance, de douceur, de patience, et de confiance c’est-à-dire de Foi. De cette Foi en un principe unique créateur, géomètre constructeur, Amour du principe et Amour des hommes. C’est donc à un voyage spirituel que nous convie l’initiation, un véritable torrent de spiritualité sans cesse renouvelé qui doit être canalisé en fonction de notre condition humaine. La spiritualité maçonnique ne peut pas être désincarnée, les Francs-maçons ne sont pas des anachorètes, mais hommes agissants dans le monde. « Cette vie maçonnique est une ascèse, c’est-à-dire quelle entraine à produire un effort visant à la perfection spirituelle par une discipline constante de vie. »[2]

Cette vie initiatique permet de penser la mort, ce qui d’évidence est un exercice difficile, on ne peut pas penser sa propre mort ne l’ayant pas vécue, c’est donc par substitution que l’on pense à la mort, par notre regard sur la mort des autres, de l’autre. Socrate lui-même jusqu’à ses derniers instants ayant absorbé la cigüe et sachant la mort inéluctable continuait à parler de la mort des autres, de la mort en général et c’est Platon non présent le jour de sa mort qui parla de la mort de Socrate dans son dialogue Phédon. On ne peut appréhender que l’ombre de notre mort, comme Jung parlai de l’ombre de soi. La mort est un saut dans l’inconnu, un dernier soubresaut, une secousse imprévue. Que se passe t’il après nous ne le savons et nous ne le saurons sérieusement et durablement jamais, certains déclarent avoir connu quelques instants de cette mort, voyant comme un passage, un tunnel. La mort est initiatique car elle marque une fin, donc un début une nouvelle voie. La mort symbolique rituelle nous prépare au dernier pas dans la vie et au premier pas après la mort qui n’est que passage, elle nous enseigne comme le disait Épictète que la mort n’est pas une souffrance puisque, avant la mort nous sommes vivants et après nous sommes morts donc on ne peut souffrir, c’est l’idée de la mort qui est une souffrance. L’habitude de l’idée de la mort, nous aide à apaiser cette souffrance. L’expérience de la mort des autres, nous initie à notre mort. En témoignant notre compassion à leur mort qui est aussi inexorable, inassumable et mystérieuse que la nôtre, nous trouvons dans ces certitudes une forme de paix. Certains angoissés veulent faire parler les morts, ce qui est important ce sont les survivants. « Pour le survivant, il y a dans la mort d’autrui sa disparition et la solitude extrême de cette disparition. Je pense que l’Humain consiste précisément à s’ouvrir à la mort de l’autre, à se préoccuper de sa mort… je suis persuadé qu’autour de la mort de son prochain se manifeste ce que j’appelais l’humanité de l’homme. » [3] En ce sens, la mort de l’autre est initiante de notre humanité, de notre fraternité. C’est pourquoi sans doute le Franc-maçon est prêt au don, jusqu’au sacrifice pour son Frère, pour ses Frères. La mort symbolique rituélique est initiatique.

Le Franc-maçon quand il évoque le ou les Frères passés à l’Orient Éternel en affirmant qu’ils demeurent présents dans son cœur, croit-il à une forme d’immortalité de l’âme ? La mort de l’autre, des autres prend dès lors une dimension qui nous impressionne, nous avons le sentiment que l’autre s’est sacrifié pour nous, par amour pour nous, pour nous montrer la voie de l’amour et nous apprendre à mourir non pas pour nous pour nous sauver, mais pour les autres. Quand l’autre est touché par la mort, c’est notre amour commun qui est touché.

On ne peut donc pas être indifférent à la mort de l’autre, c’est ce qui fait notre humanité, nous ne sommes pas seulement affectés par la mort de nos proches, mais aussi par ceux qui nous sont étrangers. Initiés à la mort, nous pouvons être fiers de notre capacité à mourir pour quelqu’un d’autre, c’est la démonstration de notre initiation à la mort. Je pense à cet instant à notre Frère Arnaud Beltrame et à sa conduite en initié face à la mort. Le Moi et le Je, sont remplacés par le Nous. La mort symbolique, nous initie au dépouillement de notre moi elle est un appel à l’Amour de l’autre.

« C’est à partir de l’existence de l’autre que la mienne se pose comme humaine. »

Jean-François Guerry.

[4]

 

[1] Jean Hanry. Points de Vue Initiatiques. La Revue de la Grande Loge de France. N°212 Juin 2024

[2] Pierre Coïc – Parcourir le Rite Écossais Ancien et Accepté du 4ème au 30ème degré. Éditions Maïa.

[3] Emmanuel Levinas – Altérité et transcendance. Page 161. Éditions Essais Folio. Le Livre de Poche.

[4] Emmanuel Levinas- Altérité et transcendance. Page 170. Éditions Essais Folio. Le Livre de Poche.

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Publié le par Jean-François Guerry
TEMPLE FRANKLIN ROOSEVELT  GLDF

TEMPLE FRANKLIN ROOSEVELT GLDF

ÉLEVER SA CONSCIENCE

 

« C’est à partir des relations morales que toute affirmation métaphysique prend un sens spirituel. L’autre devient mon alter ego et je dois lui rendre justice. La métaphysique se forme là où se joue la relation avec les autres. »

Emmanuel Levinas – Altérité et transcendance.

 

Emmanuel Levinas le philosophe de l’altérité, celui dont la philosophie se confond avec l’éthique, cette aristocratie de la morale comme le disait André Comte Sponville et sans doute aucun doute un des philosophes les plus proche de la voie initiatique maçonnique. Ces écrits en particulier son ultime écrit Altérité et transcendance le démontre particulièrement en associant la Fraternité maçonnique pierre de base de la Franc-maçonnerie et l’élévation spirituelle de l’homme voie qui fait de l’homme un humain.

Le choix des maçons qui s’est porté sur le symbole de la construction pour l’édification de leurs rites et des rituels qui en découlent n’est pas un hasard. Au-delà des constructions matérielles, c’est bien sûr de construction spirituelle dont il s’agit. Le choix du personnage emblématique du Roi Salomon, ne doit rien non plus au hasard : il ne demande pas à Dieu la richesse matérielle, mais un cœur juste et sage. C’est pourquoi Dieu lui répond : Tu n’as pas demandé pour toi une longue vie. Tu n’as pas demandé la richesse, ni la mort de tes ennemis. Mais tu as seulement demandé de savoir bien juger, pour gouverner avec justice. Puisque tu as demandé cela, je te donner ce que tu as demandé un cœur juste, sage et intelligent. [1]

Accueillir le principe créateur par nature, c’est le message du prologue de Jean de Patmos, préalable à la descente de la Jérusalem céleste sur terre, faire ce qui est en bas semblable à ce qui est ne haut. Remplir son cœur d’esprit et non de matière, pratiquer la loi d’amour aimer son prochain et son lointain ajoute Levinas. Bannir l’égoïsme de sa conscience, aller vers la Connaissance, faire don de soi, jusqu’au sacrifice de sa vie. Combattre l’ignorance et le fanatisme c’est l’action du maçon, épris de justice. Être honnête, sincère, fidèle dans l’honneur non pour soi mais pour les autres, c’est ce qu’enseigne la Franc-maçonnerie c’est le Devoir du Franc-maçon, c’est Sagesse donc conscience élevée. Le Livre des Rois, associé au Livre de la Sagesse, c’est l’association de la Raison et de la Foi. La force, premier pas de la maçonnerie (Boaz) première colonne, s’élève et se maintient par cette deuxième colonne (Jakin) deuxième pas et se concrétise l’unité du troisième pas. La mission, est rapprocher les deux pas, jusqu’au principe. Levinas encore écrit : Le moi transcendantal dans sa nudité vient du réveil par et pour autrui.[2] Sans les autres je ne puis donc rien faire, cela m’oblige à la Force de l’humilité. Quand bien même, le monde serait submergé par le mal, il y a toujours une antériorité du bien sur le mal, il nous faut sans cesse nous efforcer de voir la lumière dans les ténèbres. Car ceux qui ne l’ont pas vue ne peuvent devenir des enfants de la lumière et s’éever vers elle. C’est donc Sagesse d’élever sa conscience et d’aller à la recherche du principe quel que soit le nom que l’on lui donne. D’ailleurs, si l’on considère que le principe est Dieu, la bible nous enseigne qu’il a plusieurs noms, que son nom est imprononçable. S’il commence par Yod, la première lettre est déjà le chemin. Le premier chapitre du Livre de la Sagesse : La Sagesse et la destinée humaine. Ceux qui souhaitent peuvent écrire au lieu de Chercher Dieu et fuir le péché. Chercher le principe et fuir le vice. Aimez la justice, vous qui jugez la terre. C’est-à-dire élever votre conscience.

                                    Jean-François Guerry.

 

 

[1] Bible Livre des Rois I 3,5,14.

[2] Emmanuel Levinas – Altérité et transcendance Page 109 Collection Biblio Essais. Le Livre de poche.

SES ÉCRITS N'ENGAGENT QUE L'AUTEUR.
ÉLEVER SA CONSCIENCE

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Publié le par Jean-François Guerry
NOUS ET EUX

NOUS ET EUX.

 

Comme nous oublions vite. Une génération passe, puis deux et nous ne nous souvenons plus d’où nous venons. Et nous nous mettons à penser en termes de nous et eux. Sans nous rappeler qu’un jour nous-mêmes avons été eux.[1]

                                                                       Barack Obama.

 

Nous oublions comme Caïn notre responsabilité envers nos frères, Caïn qui fut pourtant le premier homme issu de la première femme et du premier homme, incarnant le message biblique croissez et multipliez-vous peuplez la terre. Caïn fut aussi le premier constructeur, premier exemple de la dualité inhérente au monde et à l’homme. Dualité qui ne peut se résoudre que par l’unité, le rapprochement, le rassemblement des contraires. Qui n’est possible que par l’amour du principe créateur Dieu et l’amour des hommes : Oheb Eloah, Oheb Kerobo. [2]

C’est la voie et le combat par l’action des Sœurs et des Frères, une voie qui n’est ni dogme religieux, ni matérialisme scientisme ou positivisme, mais initiatique à la découverte des mystères du monde, voie maçonnique.

Nous sommes tous un peu Caïn, mais nous ne devons pas ignorer que la roue de la fortune matérielle tourne pour tous. Boèce nous disait : Tu as oublié ce que tu es.[3] Parfois, trop souvent, la main sur le cœur nous détournons nos regards vers nos pieds face à nos Frères. Si Boèce, comme Obama nous tancent en nous disant : vous avez oubliés ce que vous êtes. La Franc-maçonnerie nous fait cette injonction : deviens ce que tu es ! C’est un message d’espérance, une possibilité de combat contre notre part d’ombre, pour pouvoir contempler modestement la lumière. Cela nous as été suggéré quand nous nous vus dans le miroir le soir de notre initiation.

Ce n’est pas pour autant que nous devons faire preuve de naïveté et renoncer au combat contre l’injustice, les intégrismes, les despotismes religieux ou politiques.

Sur les recommandations d’un des mas amis et frère j’ai lu le livre de Christopher Caldwell (Voir notes après ce texte) : Une révolution sous nos yeux- Comment l’islam va transformer la France et l’Europe. Un livre choc comme le qualifie Jean Sévilla du Figaro magazine, Prix du Livre incorrect en 2012 (Il y a 14 ans, un des intérêts de le lire aujourd’hui) Michèle Tribalat chercheuse qui a rédigé la préface écrit : Les français doivent lire ce livre car c’est d’eux qu’il est question et jamais on ne leur a parlé comme le fait Christopher Caldwell. Ce livre de 533 pages bouscule nos certitudes, nos idées reçues qui sont passées au tamis des faits, c’est un véritable brûlot qui mis entre nos mains peut faire monter en nous une fièvre anti immigration. Pourtant, le sujet est plus complexe en fait c’est l’intégrisme et le prosélytisme religieux de l’Islam qui est mis en cause à l’épreuve des faits. C’est ce qui nous met mal à l’aise. Nous avons le sentiment de vivre une période de pré inquisition d’un autre temps, qui s’incarne dans notre société libérale et mondialisée, par des oukases religieux provenant de l’extérieur, dont les premières victimes sont les musulmans sincères et l’ensemble des immigrés.

À contrario Xavier Ricard Lanata (Voir notes) ethnologue s’interroge : Quel peut être le ressort de cette passion des fortifications de cette éthique des assiégés ? La réponse est peut-être dans notre faiblesse à combattre tous les intégrismes et les despotismes.

                                            Jean-François Guerry.    

 

[1] Barack Obama- Discours du 05/12/2015 cité en exergue de Liberty de Sylvain Cypel (Une étude comparative entre les politiques migratoires de la France et des États-Unis d’Amérique.

[2] Rituel Maçonnique du REAA.

[3] Boèce. Consolation de la Philosophie Livre II.

Xavier Ricard Lanata

Xavier Ricard Lanata



Xavier Ricard Lanata.  PUF

Professeur à Sciences Po et aux Ponts et Chaussées, philosophe, ethnologue, Xavier Ricard Lanata, qui est mort le 5 septembre, à Paris, s’était « converti » à l’écologie, comme il le disait lui-même, au cours de ses expériences à travers le monde, des vallées du Zambèze au Pérou, à Haïti en passant par le Laos, où il avait pris conscience à la fois de la beauté et de la fragilité de la planète, qu’il aura à cœur de raconter dans ses ouvrages.

Comme ethnologue d’abord, il se rend au Pérou au début des années 2000, pays dont il est originaire par sa mère. C’est là qu’il fait ses premiers terrains d’anthropologie, sur les contreforts du massif de l’Ausangate (6 300 mètres) d’où il tire sa thèse, « Les Voleurs d’ombre », sur le chamanisme andin, envisagé comme une véritable « théorie de la connaissance » autochtone. Un terrain rugueux, tant par les conditions climatiques que par la difficulté à entrer en contact avec les bergers des hautes terres, « peu enclins aux confidences à un Blanc, surtout d’origine limègne [de Lima, la capitale] », explique-t-il dans l’introduction de l’ouvrage tiré de sa thèse.

On ne compte plus les dangers qui menacent notre planète livrée au pillage et à la destruction. Mais notre Terre est aussi riche de toutes les couleurs du spectre, de toutes les merveilles.
Blanche est la Terre est un parcours initiatique mêlant récit de voyage, ethnologie, poésie, écologie et économie humaine. Il nous conte la beauté du monde. Des hauts plateaux andins aux contreforts de la vallée du Zambèze, des sociétés sans écriture aux soubresauts de la mondialisation contemporaine, l’auteur explore les ressorts de notre modernité. Il en tire une leçon : il nous faut apprendre à faire l’épreuve de notre commune humanité en refusant l’enfermement et le repli, qui nous condamnent à devenir ce que les Andins appellent des kukuchi, des morts-vivants.
Des défis des paysanneries du monde à la sagesse de Pierre Rabhi, c’est un chemin de pèlerinage vers une nouvelle civilisation fraternelle et écologique. Un voyage de conversion esthétique et spirituelle pour habiter, ensemble, une Terre fragile.Xavier Ricard Lanata, ethnologue et philosophe, s’est consacré pendant quinze ans à des projets de solidarité internationale (notamment au CCFD-Terre Solidaire). Il est l’auteur des Voleurs d’ombre. L’univers religieux des bergers de l’Ausangate (Société d’Ethnologie, 2011)

NOUS ET EUX
Christopher Caldwell

Christopher Caldwell

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EDITIONS DU TOUCAN (05/10/2011) 

Résumé :

Présentation de l'éditeur
L'Europe peut-elle rester la même si sa population change ? Selon Christopher Caldwell, la réponse est non. Une Révolution sous nos yeux constitue la première analyse sans concession des bouleversements colossaux induits par les vagues d'immigration à dominante musulmane que connaît l'Europe de l'Ouest et la France en particulier, depuis un demi-siècle. Observateur scrupuleux de l'Islam et de l'Europe depuis plus de dix ans, Caldwell montre que les élites européennes ont sous-estimé voire totalement éludé les effets sociaux, spirituels et politiques de l'immigration musulmane, qui sont considérables et durables, au profit des effets économiques, qui sont faibles et transitoires. Alors que des populations d'origine étrangère de plus en plus sûres d'elles-mêmes défient les fondements de la culture européenne, les commentateurs réagissent soit par la peur et la fureur soit par des platitudes évasives. Une Révolution sous nos yeux évite ces deux travers. Par la force d'une documentation méticuleuse et l'honnêteté de son propos, ce livre expose clairement de quelle façon l'immigration musulmane est en passe de remodeler définitivement l'Occident. 
Biographie de l'auteur
Christopher Caldwell est journaliste, diplômé de Harvard et spécialiste des affaires politiques européennes. Il est éditorialiste au Financial Times et rédacteur au Weekly Standard ainsi qu'au New York Times Magazine. Michèle Tribalat est démographe, directrice de recherche à l'INED et spécialiste de l'immigration. Elle a publié de nombreux ouvrages dont Les Yeux grands fermés (Denoël, 2010).

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